André Aciman : Appelle-moi par ton nom / Call me by your name

cléopatre a écrit:

Alors tu vois ce roman ne m'intéressait pas du tout, mais ce que tu en dis me fait changer d'avis. Si je tombe dessus à la bibli je le lirai. Donc merci pour ton avis

Ah, j'en suis ravie  
Honnêtement, ce roman aurait pu se lire indépendamment de Appelle-moi par ton nom, car, hormis les personnages, les intrigues sont inédites !
J'espère qu'il te plaira si tu as l'occasion de le lire !  

Vavyala a écrit:

Je n'ai pas encore découvert le livre et son adaptation ciné, mais cela fait partie de mes projets dans les années à venir...

J'espère que tes découvertes seront positives, même si, connaissant tes goûts, je pense que ce sera le cas !!

J'ai enfin vu le film Call me by your name (sans avoir lu le roman). J'ai beaucoup apprécié même si je n'ai pas été tourneboulée non plus.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance du film, je trouve qu'il restituait à merveille le genre d'été chaud où on a envie de paresser, de juste aller au village prendre un pot à la fraîche, de rester dans une vieille maison traversante ou de plonger dans le premier point d'eau qui se présente (vu les températures cet été, ça tombait bien!). Bref, on a envie d'y être et de se détendre comme les personnages (parce que franchement, Oliver vient pour assister le père d'Elio et il y a quelques scènes où il est question de son travail mais le surmenage n'a pas l'air de le guetter. Au moins on ne pourra pas accuser Mr Perlman de l'exploiter pour ensuite s'approprier le fruit de ses recherches. Pareil pour Elio le pianiste prodige qu'on voit vaguement retranscrire des partitions mais qui n'a pas l'air de passer du temps à faire ses gammes ).

Il y a un côté très naturel dans l'enchaînement de petites scènes qui font vivre tout ce petit monde, je pense par exemple au repas avec les invités hyper-volubiles, ou l'interprétation générale mais celle de Timothée Chalamet en particulier que j'ai trouvé très spontané. Puis il y a une bienveillance générale qui se dégage (les parents à la fois très permissifs et attentifs, la jovialité du père notamment, Marzia...) qui fait qu'on est un peu dans un cocon.

Pourtant, tout en trouvant tout bien fait je n'ai pas été plus enthousiasmée que ça par le cœur de l'histoire, l'émergence de l'attirance d'Elio pour Oliver, son trouble, leur romance. C'était bien amené, avec soin mais j'ai l'impression qu'on aurait pu me raconter n'importe quelle autre histoire dans le même cadre sans que cela change grand chose. Peut-être aussi parce que même si Armie Hammer est loin d'être mauvais et a un physique qui attire l'attention de manière compréhensible, j'ai trouvé Oliver un peu opaque. Normal au début où on le voit à travers les yeux d'Elio qui a du mal à le cerner mais même après. Du coup dans la scène entre Elio et son père quand ils disent qu'Oliver est quelqu'un de bon, j'étais un peu: "ah?". Pas que je le considérais comme une mauvaise personne mais je n'ai pas trouvé qu'il dégageait une bonté particulièrement remarquable, surtout par rapport aux autres personnages. Le discours du père a d'ailleurs fait pas mal parler du coup j'avais peur d'être déçue. Je l'ai trouvé très bien écrit et interprété, justement parce que Michael Stuhlbarg faisait en sorte que ça ne sorte pas comme un discours trop écrit, trop préparé, mais je n'ai pas été bouleversée (cela dit je peux comprendre pourquoi ça a pu toucher, il y a un idéal de père ultra-compréhensif là-dedans qui fait rêver).

Bref, c'était très beau mais finalement j'en retiens plus l'ambiance que le sujet.

Merci pour ton retour. Ce que tu dis sur l'intérêt premier du cadre et de l'ambiance par rapport au sujet est intéressant. Je me souviens avoir été aussi captivée par les scènes familiales, leur convivialité, et les échanges bavards dans lesquelles on aurait envie de se fondre, sous le soleil d'été. Pour ce qui est de la relation amoureuse, j'avais surtout été bluffée par le naturel, le côté "brut" de Timothée Chalamet.

Mon visionnage de Call me by your name remonte à un moment (j'étais allée voir une des dernières séances de ce film au cinéma à l'époque de sa sortie sur grand écran) mais je me retrouve entièrement dans ton avis, Zakath J'en garde aussi le souvenir d'une ambiance plus que de l'intrigue elle-même, cette sensation presque physique du soleil, du bruit des discussions familiales, et des odeurs estivales même dans la salle climatisée (et je n'ai pas vraiment envie de revoir le film pour ne pas perdre cette première impression marquante)

Merci pour ton retour Zakath ! Contente de lire que tu as passé un bon moment

De mon côté, je fais partie des inconditionnels de ce film, de son ambiance et de ses personnages (vu 5 fois déjà )