Keigo HIGASHINO, "les miracles du bazar Namiya" et autres titres - Policier

Merci pour ce retour particulièrement alléchant !

La prophétie de l'abeille - 1998

Le début du résumé :

Citation :

Un matin d’été, la voiture de l’ingénieur Yuhara pénètre dans le complexe de Nishiki Heavy Industries.
C’est aujourd’hui que l’hélicoptère sur lequel il travaille depuis des années doit être livré à son commanditaire, l’Agence de défense du Japon. Sa femme et son fils l’accompagnent pour assister à la démonstration de vol. Yuhara se rend dans son bureau tandis que sa famille l’attend à la cafétéria en compagnie de l’épouse d’un collègue et de son petit garçon.
Les deux enfants vont jouer dehors et réussissent à se glisser dans le hangar où se trouve l’hélicoptère, et même à bord de l’appareil. L’un des deux est encore dedans lorsque celui-ci se met à bouger. Bientôt, sous les yeux terrifiés de son compagnon de jeu, l’hélicoptère prend son envol.
D’abord stupéfaits, les ingénieurs comprennent bientôt que l’appareil a été manipulé à distance.

Ici, tout se joue entre 7h et 14h30 le 08 août. L'hélicoptère est détourné et reste stationnaire au-dessus du supergénérateur de Shinyo, un complexe qui produit du plutonium enrichi, afin de se passer à terme de l'extraction d'uranium. 
Le chantage exercé consiste à demander l'arrêt des centrales nucléaires dans tout le pays, qui dépend à 80% du nucléaire pour la production d'électricité, faute de quoi l'hélicoptère s'écrasera sur le supergénérateur.
Je précise que le livre a été écrit bien avant la catastrophe de Fukushima de 2011.

Malgré l'abondance d'explications techniques sur le pilotage automatique, le contrôle à distance d'un aéronef, et le fonctionnement d'une centrale nucléaire, le récit est assez haletant, fourmille de personnages et de lieux, en 54 petits chapitres très cinématographiques.
Et originalité, le sujet est totalement d'actualité, et le lecteur est en empathie avec ceux qui exercent le chantage ; bien que le récit fasse preuve de beaucoup d'objectivité.

Merci pour ce beau retour ! Encore un roman de cet auteur que je me note !

J'ai enfin lu un roman de Keigo Higashino, depuis le temps, avec Les mystères du Bazar Namiya.

J'ai beaucoup aimé ma lecture, le style est simple comme plusieurs d'entre vous l'ont souligné, mais le roman (l'intrigue et son découpage, la psychologie des personnages) m'a paru extrêmement maitrisé, d'une manière qui m'a impressionnée. Les personnages qui semblent n'avoir rien en commun, s'entrecroisent de plus en plus, parfois juste au détour d'une rue. La construction temporelle est très habile également, on jongle entre les faits, les époques, c'est un puzzle qui se reconstitue au fur et à mesure, avec minutie et originalité.

J'ai trouvé ce roman tendre, touchant, plus amer que réconfortant, finalement je me suis dit que c'était une représentation honnête de ce que la vie m'inspire en général. Les lettres échangées (en particulier celles signées par Monsieur Namiya lui-même) sont assez fines, le message passe mais avec intelligence, en tout cas avec plus de suggestion que de réponses évidentes, de sorte qu'on n'est pas tout à fait dans les leçons de vie ou dans les injonctions à la positive attitude. J'ai trouvé que c'était parfois un peu angoissant ou un peu triste, suivant les chemins de vie des uns ou des autres, mais que c'était toujours très juste.

Après, je pense m'y être un peu ennuyée aussi. Heureusement que cela se lit vite, et que ça raconte un peu la société japonaise. Parce que même si j'ai passé un bon moment, et que j'ai été touchée ou que je me suis sentie concernée par le destin de certains personnages, j'ai aussi ressenti un peu d'angoisse au creux du ventre, et je crois que c'est chez moi aussi bien un signe d'anxiété devant les questions abordées (que de choix de vie dans un seul roman !), que par léger ennui (beaucoup trop de vie quotidienne à mon goût). Disons que la vraie vie est déjà tellement pleine de choix à faire et de problèmes concrets à régler, ce qui m'épuise à coup sûr, que le réalisme n'est pas forcément une chose que je retrouve avec plaisir dans un livre. Cela n'a pas nui à mon appréciation d'ensemble, mais c'était juste tapi là, avec mon impatience.

Je suis en tout cas contente de ma découverte de l'auteur, je jetterais bien un œil à ses policiers un de ces jours.

je viens de lire "les sept divinités du bonheur" où j'ai eu plaisir à retrouver l'inspecteur Kaga, déjà croisé dans "le nouveau" un de mes préférés. Ici nous retrouvons la finesse et la méticulosité chères à Higashino, qui prend plaisir à nous mettre devant une intrigue policière à l'apparence banale puis passe ensuite tout le roman à la détricoter maille à maille pour nous livrer une solution totalement inattendue, mais parfaitement logique et imparable !
On pourrait reprocher à Higashino le soin qu'il apporte à noter les déplacements de son policier, jamais inutiles quand on arrive à la fin, mais qui pourraient lasser, parce que nous ne sommes pas tokyoïtes et que ça ne nous dit pas grand chose, tous ces noms de rues et de ponts... Sauf que justement c'est écrit à la base pour les japonais et que je me plais à regarder sur des plans et parfois à retrouver des lieux où je suis passée !

ceci dit ce n'est qu'un inconvénient mineur, je me suis quand même endormie à 3 h du matin pour ne pas lâcher sans avoir le fin mot de l'histoire ! C'est une très agréable lecture de distraction, particulièrement si on aime Tokyo, le Japon ses temples et sanctuaires !

Merci pour ton retour !
C'est drôle, je viens d'emprunter Un Café Maison à la bibliothèque !

Merci Clinchamps pour ce retour sur Les sept divinités du bonheur, je l'ai téléchargé l'année dernière, et il est dans ma liste 

C'est vrai que Higashino a un grand souci du détail véridique, et des descriptions précises voire pédagogiques