The Tenant of Wildfell Hall (Anne Brontë)

J'avoue que l'héroïne m'a franchement agacée en faisant un choix allant à l'encontre de ses principes et de tout bon jugement. Huntington ne cache pas qui il est lorsqu'ils se fréquentent, elle-même est consciente de ses défauts : complètement toxique, manipulateur, égoïste, violent... Vouloir l'épouser malgré tout alors qu'à côté de ça elle est remplie de principes religieux et refuse d'épouser n'importe qui, c'est un gros non-sens pour moi !    Surtout que, contrairement à ses amies, elle a choisi son prétendant, elle n'a pas été victime d'un mariage arrangé.. J'ai de la compassion pour une Marianne Dashwood la tête remplie d'idées romantiques et qui tombe de haut en découvrant la face sombre d'un homme ayant tout du gendre idéal. J'ai eu beaucoup plus de mal à éprouver de la compassion pour une Helen moralisatrice et pleine de principes religieux, qui voit la vraie nature d'un homme avant de l'épouser, et se croit investie d'une mission divine en l'aidant à prendre le chemin de la rédemption
Par la suite, j'ai eu pitié d'elle et admiré son self-control et son courage face à son quotidien difficile. Ce n'est que lorsqu'elle prend les choses en main et qu'elle s'affirme que je l'ai appréciée.
Attention, je suis consciente que Huntington est l'incarnation de l'emprise toxique que peut avoir une personne sur les autres, et qu'il peut être extrêmement difficile de sortir de cette emprise. Mais vu les principes et la force de caractère d'Helen avant son mariage, je n'ai pas réussi à trouver crédible son choix de s'enfermer dans une vie de couple qui s'annonçait très difficile...
Pour ce qui est de la gente masculine, elle est clairement affreuse dans ce roman ! Ces ivrognes sans scrupules m'ont franchement énervés ! Même Gilbert ne me fait pas rêver. Je l'ai trouvé très fier, geignard et rien que la manière dont il s'en prend physiquement à un autre personnage par jalousie m'a clairement refroidie...