Les razzis de la romance

Comme tout genre littéraire la romance comporte des nanars, des livres qu'on ne finit que parce que l'on est contrait et forcé ou ... pour rigoler...

Donc vous avez-lu un nanar, c'est ici que cela se passe! Ayez au moins la patience de vérifier, s'il n'est pas cité ailleurs Un nanar pour certains peut être un bon livre pour d'autre (et non je ne pense pas à Nora Roberts ... enfin juste un petit peu...)

Et je ne résiste pas à la tentation de mettre the best of nanar: les milliardaires azur!!

T ... comme Tycoon (le nom donné aux USA)

Qu’est ce qu’un Tycoon ?? … Dans la littérature sentimentale, c’est un milliardaire … Il existe plusieurs types de milliardaires enfin je dirais plusieurs nationalités mais les deux qui nous intéressent ici sont les Italiens et les Grecs.

Ce qui les différencie le plus souvent, c’est que le Grec est devenu un puissant homme d’affaires (et redoutable parce que le milliardaire qu’il soit grec ou italien fait peur au commun des mortels!) par la force se ses mains. C’est un « self made man » qui grâce à une aide providentielle a quitté les docks malfamés pour devenir le Big Boss du port ! A contrario l’Italien descend d’une famille riche et puissante dont il a à présent la charge. Il traine d’ailleurs souvent sa mère et/ ou sa fratrie comme des boulets. Dans le genre Mrs Thornton est un ange …

Un jour le milliardaire rencontre une très jeune et vierge (ben oui il faut qu’elle soit vierge sinon c’est pas drôle) anglaise qu’il déflore MAIS qu’il emmène au 7éme ciel parce que le milliardaire fait fis de la réalité, c’est un expert es sexe donc entraine sa partenaire dans un océan de volupté sans qu’elle n’ait mal. Malheureusement, et trop souvent le milliardaire est un goujat (ou on pense qu’il l’est parce qu’il y a eu un groooooos quiproquo) et abandonne la pauvre fille qui se retrouve seule, désespérée et … enceinte ! Ben oui, le milliardaire, pourtant si puissamment intelligent, oublie toujours dans le feu de l’action de mettre un préservatif (bouhouuuuu pas bien).

Quelques années plus tard, nous retrouvons notre anglaise (de fait un peu moins jeune mais toujours aussi stupide) ayant réussi à se faire une petite place dans la société. Elle est toujours très éprise de son milliardaire mais comme ce saligaud l’a laissé seule avec la charge d’un enfant, elle fait semblant de le mépriser. Elle navigue donc entre rdv professionnels et pédiatriques lorsqu’une affaire en or, qu’elle ne peut refuser se présente (parce que la cruche anglaise a quand même des besoins financier du fait de son statut de mère célibataire) et là patatra, elle se retrouve face à son milliardaire.

Quand l’Homme découvre qu’il est père (et cela au premier coup d’œil parce que manque de bol pour la gourde, le bébé ne ressemble jamais à son grand-père maternel ou au grand oncle Oscar mais est toujours la réplique fidèle de son père), toute ses fibres paternelles s’ouvrent en même temps et il ne veut plus qu’une chose : son enfant. Mais vous vous doutez bien que la mère ne veut pas donner son bébé et commence un bras de fer qui se termine très vite car le milliardaire tient la mère de son enfant par le chantage : Soit elle l’épouse, soit il lui fait un procès, la fait passer pour une vile morue et grâce à tous ses milliards la laissera, seule dans le caniveau (fumier de lapin russe comme dirait ma mère !)

Donc nos « héros » se marient … Mais attention, il ne s’agit que d’un mariage blanc qui ne durera que le temps pour l’enfant d’atteindre ses 18 ans (1)… Mais bon, Cupidon est passé par là et si la cruche n’a jamais cessé d’aimer son milliardaire, lui aussi a été obsédé toutes ces années par elle. Et ce n’est que lorsqu’il risque de la perdre qu’il se rend compte à quel point il l’aime … Si c’est pas beau tout ça ….

Bien sûr, j’ai beaucoup caricaturé mais en gros c’est cela et sincèrement il faut au moins en avoir lu un dans sa vie …

(1) Monsieur a le droit d’avoir des maîtresses de façon discrètes mais pour madame ça sera ceinture pendant une quinzaine d’années …

excellente ta description du nanar sentimental!!!
Et j'avoue que j'en ai lus des histoires de milliardaires ou les self-made milliardaires qui le sont devenus (parce qu'ils sont super intelligents, entre autres) ta description m'a tout de suite fait penser à Paradise, un roman de Judith McNaught où le héros devient milliardaire mais avant ça lorsqu'il était jeune, il n'était pas riche du tout, mais il est quand même "tombé amoureux" d'une riche jeune fille, qu'il a fait tomber enceinte d'ailleurs...
L'histoire est tout de même assez bien développée, basée sur des quiproquos même si les personnages sont un peu caricaturaux.
Est-ce qu'un nanar peut être bien écrit? Car celui-ci de Judith McNaught est assez bien écrit même si les situations sont irréalistes...
J'avais bien aimé ce roman même si le fait que les personnages soient riches m'énervent beaucoup!

Je ne pense pas que le fait que cela soit irréaliste soit un caractère du nanar... après tout des self made men cela existe! Paradise? En Français c'est l'homme qui haïssait les femmes?? Parece que bon, c'est vrai que c'est bien écrit mais je te l'accorde celui-là !!! Mais ce n'est que mon avis lol

Mais crois-moi Marie, quand tu lis un nanar, tu le sens de suite!!

Citation :

le milliardaire tient la mère de son enfant par le chantage : Soit elle
l’épouse, soit il lui fait un procès, la fait passer pour une vile morue
et grâce à tous ses milliards la laissera, seule dans le caniveau
(fumier de lapin russe comme dirait ma mère !)

J'aime beaucoup ce passage.... le "soit elle l'épouse"... dans la vraie vie Auchan (comme dirait notre grand Gourou es-crevettes), y'a plus souvent la deuxième option....

Mais non, là, le type veut quand même le mariage... si c'est pas beau tout ça ^^

Gaelle B. Cavill a écrit:

Je ne pense pas que le fait que cela soit irréaliste soit un caractère du nanar... après tout des self made men cela existe! Paradise? En Français c'est l'homme qui haïssait les femmes?? Parece que bon, c'est vrai que c'est bien écrit mais je te l'accorde celui-là !!! Mais ce n'est que mon avis lol

Mais crois-moi Marie, quand tu lis un nanar, tu le sens de suite!!

Je ne sais pas quel est le titre en français...
Le héros s'appelle Mat/ Mathew Farrell et l'héroine Meredith machin truc..mais il ne déteste pas les femmes...au contraire...Ils se quittent sur un malentendu (elle fait une fausse couche et perd le bébé mais lui pense qu'elle a avorté) pour se retrouver quelques années plus tard, tous les deux ayant réussi leur carrière respective...

Ah ben en français c'est Tourbillons ... il m'avait plu moi Et celui dont je te parlais en vo c'est Double standard, il vaut le coup juste pour le rat qui sert de héros!

@ Kusa, mais le milliardaire veut une descendance légitime voyons

Gaelle B. Cavill a écrit:

@ Kusa, mais le milliardaire veut une descendance légitime voyons

Ah ben voui, suis-je bête, le milliardaire est grec ou italien en plus.... c'est un homme attaché aux traditions ^^

Farpaitement! Il répare les erreurs qu'il a commises

Gaelle B. Cavill a écrit:

Ah ben en français c'est Tourbillons ... il m'avait plu moi Et celui dont je te parlais en vo c'est Double standard, il vaut le coup juste pour le rat qui sert de héros!

Oui, c'est ça...Je viens de vérifier...l'autre dont tu me parlais c'est "Double standard" que j'ai lu aussi! encore une histoire de tycoon! C'est peut-être pour ça que j'en ai eu un peu raz le bol.

Moi aussi, j'avais bien aimé Tourbillons, j'avais même bien ri devant certaines situations mais les personnages dans les romans de McNaught sont vraiment trop parfaits! c'est ça qui m'énerve un peu, plus le fait qu'ils vivent souvent dans le luxe...

C'est un des travers de la romance mais de plus en plus on a des histoires qui se passent chez monsieur et madame tout le monde.
J'adore Robyn Carr pour ma part J'ai mis mon avis dans le topic contemporain

ohhh je reviens après des mois d'absence pour cause de bébé et je vois que tu assassines mes beaux milliardaires grecs et:ou italiens .... pfffffff franchement un beau grec qui ne soit pas .. tu vois je peux pas dire le mot en plus c'est une idée reçu LOL

C'est vrai que tu aimes les grecs! J'avais oublié ... ça te fait moins de concurrence comme ça ...

Gaelle B. Cavill a écrit:

C'est vrai que tu aimes les grecs! J'avais oublié ... ça te fait moins de concurrence comme ça ...

en fait j'aime surtout les iles magnifiques que le hero ne manque jamais de posséder non non je ne suis pas du tout interessée .. de toute façon je ne pourrais pas etre héroine puisque je vis dans le pecher avec mon homme et mon bébé ...

Bouhhhh fille de mauvaise vie!!

avec la médaille d'argent, je citerai les princes arabes!!
une jeune fille arrive dans un pays imaginaire dirigé par un sultan, un cheikh , il y a souvent un quiproquo (il la prend pour une autre, ou elle vient pour son travail) et ils finissent souvent par se marier (mais même si le mariage est "forcé", ils finissent toujours amoureux )
c'est-y-pas meugnon tout ça ...

bref, c'est l'overdose, tout comme avec les milliardaires grecs et italiens

Médaille d'or je dirais Willow tout comme tout ce qui touche aux Princes d'une contrée imaginaire

D'ailleurs cela me fait penser à une vieille série de NR, t'as vu Gaelle j'apporte de l'eau à ton moulin

Des milliardaires, des princes arabes... finalement, ça donne envie de lire vos trucs, là... bon, après, je ne suis pas sûre que ce soit avec ça que je pourrais appuyer un changement de mentalité vers "la romance, c'est bien"

Ahhh le mythe des contes de milles et une nuit beuuuurk!!
Je vois oui Ekat que partout où tu passes, il y a NR!!

Tu sais que j'adore t'embêter avec elle et puis vu ce que tu en penses, elle a sa place ici non ?
Elle a écrit sur des princes, j'en suis sûre. Et il y a toujours des italiens dans ses romans, bien que son pays de prédilection soit l'Irlande. Les miliardaires elle en a à la pêle. Mais bien que je ne sois pas une spécialiste, je suis presque sûre qu'elle ne s'est pas essayée aux princes arabes

en effet, je n'ai pas souvenir d'avoir vu ou lu de roman de La Reine NR avec un prince arabe...

Les princes, elle a les Cordina non??

C'est bien aux Cordina que je pensais

Ben tu seras étonnée, je les ai lu et c'est digne de ce topic!

Un pur nanard de la romance qui est en fait une grosse déception pour moi. Il y a deux ans, ma copine Tisha m'a fait découvrir un nouvel auteur , Lisa valdez. J'avais aimé l'histoire parce que oui oh surprise, il y avait une histoire comme je les aime, un amour impossible sous fond de chantage. Un second tome était prévu mais suite à des menaces faites à l'auteur, et pleins d'autres pbs, il aura fallu plus de deux ans pour qu'elle sorte et là ...

Patience de Lisa Valdez (en plus pour l'anecdote Patience est un de mes prénoms, et chose incongrue, j'ai trouvé dans le livre une citation pour mon prochain look, manque juste les photos)

Known for her beauty, Patience Emmalina Dare is certain she’ll never find a man to excite her-until she shares a passionate kiss with her enigmatic brother-in-law. But can she reconcile her desire for him with the desire for a life that’s her own ?

Tout ça pour ça ?

Pourtant la mise en place de l’intrigue laissait présager une belle histoire. Voyez donc, ruiné socialement par la découverte de sa bâtardise, Matthew Hawkmore est mis au banc de toute la bonne société anglaise. Lâchement abandonné par sa fiancée qui se plait, avec l’aide de son père, à colporter des ragots, Matt est un homme qui ne tient que par le désir de vengeance … Face à lui, nous trouvons Patience. Cette jeune femme, d’une beauté que tous trouvent saisissante, vivant pour la musique, ne croit ni au prince charmant ni au mariage. Pourtant, et alors que tous deux ont fermés leurs cœurs à l’amour, ils vont être incapables de se résister et commence une
relation passionnée …

Et c’est à cet instant que le livre perd de son intérêt. Alors que tous les ingrédients, amour, désir, haine, étaient présents pour faire de cette romance, une histoire pleine de passion et de rebondissements, Lisa Valdez entre dans un récit sado-masochiste. Pire ces scènes, quelques peu vulgaires, desservent l’intrigue réduite à une peau de chagrin. L’auteur tombe dans les travers de la romance érotique : elle enchaîne les étreintes où l’humiliation se mêle à la punition au détriment de l’histoire. Les scènes s’enchaînent alors jusqu’à l’écoeurement...

Je n'ai qu'une chose à dire : Passez votre chemin!

Palme d'Or aussi au Tycoon pour moi
Je ne connais pas de Tycoon grecs, mais j'ai découvert deux ou trois Italiens ou Espagnols, et cela vaut effectivement son pesant de cacahuètes.

Ce qui me surprend le plus quand je tombe là-dedans, c'est la psychologie des personnages.
Les histoires de Sheikh, finalement, sont moins déroutantes : on s'attend à voir un homme opposé à toute "libération" de la femme, et en fait il a un gand coeur, et il est toujours très sérieux quand il s'agit de diriger son sultanat...
Alors que les Italiens, Grecs et autres latins devraient nous sembler d'une culture plus proche. Bah nan ! c'est outré, caricaturé, overdose de comportements rétrogrades. Beurk beurk beurk...

Mais pire encore, il y a la capacité de la jeune femme fille (elle est vierge, j'oubliais) à réfléchir de travers . C'est pas seulement qu'elle ne réfléchit pas, c'est qu'elle réfléchit en dépit du bon sens. Impossible de m'identifier à elle, ça cloche de partout.

Palme d'Argent ? Je ne sais pas trop.
Les histoires de Sheikh, finalement, on y retrouve toujours la même chose, mais la jeune femme a généralement plus de cervelles dans les Tycoons, alors je saisis mieux le personnage et je m'y intéresse plus.

Non, ma Palme d'Argent ira à un roman que je ne citerai pas (1èment, par respect pour l'auteur, et 2èment parceque j'ai réellement oublié totalement son nom et le titre du roman et que j'espère bien ne jamais retomber dessus) qui mélange la romance et la religion. Pudibonderie américaine à outrance.

Dans mon cas, c'était une jeune femme (l'histoire ne dit pas si elle était vierge, je peux certifier en tout cas qu'il ne lui est rien arrivé pendant le roman) qui se retrouve à adopter un enfant, et tout ça par la volonté de Dieu... C'était son destin, en tant qu'orpheline elle aussi, Dieu l'a mise au bon endroit au bon moment, il lui a jeté le nouveau-né dans les bras, et elle n'en démord pas, malgré toutes les larmes de la mère biologique qui voudrait bien récupérer son rejeton.
Bref, c'est dégoulinant de bon sentiment, on passe son temps à l'église et à prier pour devenir meilleur et rattraper les pêchés de toute la communauté qui nous entoure, et pas question de fricoter le moins du monde avec l'élu de son coeur (ben oui, c'est une romance, il y a un homme et une femme). A peine eu droit à un bisou, et pas baveux

Palme de Bronze
Au fait pourquoi n'a-t-on pas le droit de parler de Nora Roberts ? Parce qu'elle a pignon sur rue, et devanture de librairie ?
Oui, mais je trouve qu'elle mélange un peu trop de tout.
Je n'en ai lu qu'un, alors cela ne reflète peut-être par la qualité de son style , mais j'ai trouvé cela brouillon et copieux.
Comment faire une romance volumineuse et bankable : il suffit de rajouter à l'histoire d'amour de base 1) une intrigue policière et 2) un sujet écolo (défense de la nature, des animaux sauvages...). A la fin 200 pages + 200 pages + 200 pages = un pavé dont rien ne se dégage vraiment.