Nord et Sud... La mode selon le jour, l'évènement, la classe et le lieu.

Aye, Aye, Sir ! MissAcacia au rapport.

Je ne suis absolument pas une spécialiste des roses, comme vous allez vous en rendre compte mais j'ai un peu creusé la question.

Bon déjà, vu le nombre de discussions autour de North and South, la Ririmania et la passion des anglaises pour les roses, je pensais que la question de l'identité de la rose de Helstone s'était déjà posée. Et bien je n'ai rien trouvé ! m'en suis pas encore remise.

En fouinant un peu, j'ai tout de même trouvé un moteur de recherche de rosiers très bien fait sur le site de David Austin .

J'ai cherché les roses hybrides jaunes proche des rosiers sauvages à fleurs simples et je suis tombée sur . Avouez que c'est proche...
Celle qui me paraît ressembler le plus à celle de l'adaptation

Spoiler:

me semble être Rosa "hidcote gold" ou alors Rosa hugonis

Je ne pense pas que ce puisse être Rosa rugosa, qui est vraiment buissonnant avec une quantité d'épine incroyable, et, qui comme le dit L_Alex, m'a l'air d'être rose.
Ce n'est pas non plus un églantier (Rosa canina, rose sauvage la plus répandue dans nos contrées, mais qui est rose pâle) ni un rosier des haies (Rosa campestris, rose pâle elle aussi).
Bref, un hybride de Rosa foetida (originaire du Caucase et de Perse et à l'origine de la couleur jaune de nombreux hybrides - mais ça peut cadrer mal avec l'odeur délicieuse), introduite au Royaume-Uni depuis très longtemps (avant le XVIIIème).
Rosa hugonis vient de Chine et a été introduite au Royaume Uni en 1899 ou 1900. Si c'était elle, elle constituerait donc un anachronisme.
Mais d'un autre côté, E. Gaskell ne précise pas la couleur de la rose de Helstone, elle n'est peut-être même pas jaune...
Pour la petite histoire (merci wikipedia et autres sites spécialisés), Rosa rugosa est japonaise ou coréenne ou encore chinoise du Nord.

Voilà, je ne sais pas si j'ai beaucoup fait avancer la question

EDIT: j'ai mis une image du résultat de recherche sur le site de David Austin car le lien ne marchait pas.

MissAcacia merci pour tous ces renseignements !! je suis épatée !!
et merci encore d'avoir pris le temps de nous éclairer !

MissAcacia quand une forestière se penche sur la question rose, elle est brillante.... Merci, merci.

Non le "chapitre rose" n'avait pas été abordé merci à Alex aussi... et vrai, Mrs Gaskell ne précise pas et pour l'adaptation, ils ont choisi une rose simple, car peut-être la simplicité et les goûts de Margarett se fondent

Dans l'adaptation, dès le départ, nous apercevons les Hale voyager en train, et me suis immédiatement interrogée sur les premiers essais et les lignes de chemins de fer.

Décidément lire un roman nous transporte vraiment dans une autre dimension.
Les sentiments n'ont pas changé, mais la façon de les exprimer et de se déclarer oui. La mode victorienne s'approprie comme tous les autres pays la crinoline qui évolue sans cesse, et libère les uniquement les jambes des femmes (ce qui en soit est fort amusant mais pas très pratique pour les voyages...) nous n'en sommes pas encore à la première automobile, mais les trains premiers trains construits pour les mines du pays de Galles et des usiniers du Nord ont tellement évolués qu'ils transportent de tout, même des humains... Jane Austen meurt en 1817, elle a dû avoir vent des progrès effectués et des réalisations dans ce domaine, et certainement qu'elle aurait été émerveillée.
Moi je le suis, car finalement, il n'y a pas si longtemps régnait sur le monde la voiture hyppomobile etl'automobile n'a pas encore bouleversé les transports.

Comme je ne suis pas une spécialiste des trains, j'ai découvert un lien intéressant qui peut étayer notre curiosité... les avancées technologiques de ce siècles ont été réelle, elles avaient commencées à bouillir dès le milieu et la fin du 18e et continue de nos jours, et je trouve que c'est passionnant d'avoir finalement modifier la rencontre de Jonh et Margaret à ce point pour terminer le téléfilm sur une note moderne... pourtant dès le départ j'ai été choquée par cette transposition pour le dénouement du livre, et bien je m'y suis faite, et d'ailleurs j'en suis arrivée à trouver que c'était l'unique façon de bien nous faire comprendre la progression de Margaret vers John T. ^^ ^^, personne même pas Margarett ne peut lutter contre l'amour, pas plus que nous ne voulons lutter contre le progrès puis qu'il nous apportent malgré certain maux un confort réel.

http://depris.cephes.free.fr/presscom/2004/001/.

Peut-être que c'est grâce aux trains que la crinoline à diminuée et si un spécialiste des trains et voyages en tout genre passe par là, merci de nous donner des précisions.


Toujours rien compris à la façon de procéder pour la petite flèche jaune . Si une des modératrices pouvait bien m'envoyer encore le mode d'emploi par MP pour que je puisse m'entraîner...

Merci pour tes renseignements Miss Acacia.

De rien.
Pour l'anecdote, en Ecosse, je suis tombée sur une rose qui ressemblait à celle d'Helstone, en plus pâle et elle sentait extrêmement bon. Je pense que c'était une R x harisonii à fleurs simples.


Et je vous conseille d'aller découvrir les Scots roses , avec une jolie citation de Lucy Maud Montgomery en fronticipe.

Heureusement que tu es accourue au Parloir MissAcacia, document fort intéressant... merci beaucoup

Hé là, on se réveille, on ne va pas laisser plonger ce super-topic, non ?
Alors pour le faire remonter, déjà, un petit jeu sur la mode féminine au XIXe siècle mimi comme tout !

Qui m'inspire tout de même la remarque suivante, soit Margaret s'habille avec dix ans d'avance sur la mode de 1850, soit ce sont les dames de Montréal qui avaient dix ans de retard sur la mode anglaise.

Merci Selen, ce jeu est vraiment amusant ! Je me suis plantée en beauté mais l'essentiel est de participer

Et tu as raison, ce topic est une merveille ! Merci encore à Fée Clochette

Moi aussi, je me suis plantée... J'étais trop avant gardiste! Un peu comme Margaret!

je n'ai su que la mode 1810 le reste fut une joyeuse cavalcade

Ça va sans dire mais encore mieux en le disant, il y a chaque fois ou presque une robe de référence du musée, avec des explications très bien faites. Je la révise avant, si je suis sérieuse, sinon je triche, je regarde la solution! À ne pas manquer : il faut cliquer sur la loupe en bas à droite de l'image du mannequin nu, sous-titrée "consulter l'item".

À part ça je suis contente d'avoir réussi à faire rappliquer toutes les copines au grand galop, y compris notre Cassandre-Aishwarya, qui se faisait bien discrète! Comme quoi des fois il suffit d'agiter un petit chiffon.... même pas le t-shirt de Riri pourtant!

Fée, je t'ai posé un petit cadeau avec des jolis garçons et encore des jolies robes (plutôt 1818, maintenant qu'on ne peut plus se tromper!) sur le topic Patronus.

jamais je n'aurais imaginé que tu puisses tricher Selen

oui j'ai cliqué partout, et je pense que c'est une trèèèèès bonne idée de ta part

J'ai surtout fait un salade avec les manches à partir de 1840, et les corsages..

agiter le T-shirt de Richard Armitage, mais c'est surfait... je le préfère gentleman à la rose moi.

je cours voir nos jolis garçons.

Fée clochette a écrit:

jamais je n'aurais imaginé que tu puisses tricher Selen

Uniquement quand je ne joue qu'avec moi-même Fée, tu me connais bien, sinon j'ai une éthique d'acier!

Citation :

c'est une trèèèèès bonne idée de ta part

Le mérite en revient surtout à la personne qui avait signalé un autre jeu de ce musée dans un très vieux topic ; vous le connaissez peut-être déjà, c'est celui du parfait gentleman ou de la parfaite lady victoriens. Même site.

Mesdames, j'ai fait un sans faute. Que voulez-vous, l'expérience compte

Merci pour le jeu.

Monsieur Darcy, c'est la grande classe

Vous avez l'expérience de l'habillage des dames à travers le temps, Mr Darcy? Moi qui vous croyais le fidèle époux d'une seule femme!

Oubliez-vous que je passe les âges toujours accompagné par mon épouse, chère Mrs Selen ? C'est je crois un bel exemple de fidélité n'est-ce pas.

Fitzwilliam Darcy

Sympa ce jeu mais je me rends compte qu'entre 1810 et 1890, chez moi, il y a un grand flou... dans lequel surnagent quelques crinolines et autres tournures mais pas grand chose de plus

Fitzwilliam Darcy a écrit:

Oubliez-vous que je passe les âges toujours accompagné par mon épouse, chère Mrs Selen ?

Vu sous cet angle évidemment... en fait je l'ignorais effectivement, je croyais que vous nous écriviez depuis votre époque...

Parce que nous avons des couturières qui nous lisent, j'ai listé toutes les étoffes en usage à l'époque et que notre John Thornton aurait pu produire dans ses usines... chez lui surtout le coton et la laine, mais il pouvait se mélanger avec d'autres fibres et prendre des noms variés qui sont il me semble tombés un peu dans l'oubli, sauf chez les grands couturiers, dont le premier des grands couturiers Français, fut un anglais Mr Worth.

Citation :

Noms des tissus et composition



Alpaga : étoffe composée de fibres de laine ou de coton et de poil d'alpaga

Barège : étoffe de laine légère

Basin : étoffe croisée à chaîne de fil ou lin et trame de coton

Batiste : tissu de lin fin et serré destiné à la lingerie

Blonde : dentelle aux fuseaux, de soie écrue ou noire

Bourre : étoffe de soie, autrefois tissée à Marseille. La chaîne est de grosse soie et la trame de bourre de soie

Brocatelle : étoffe semblable au damas avec un motif en relief de satin ou de twill sur fond de satin, à double chaîne

Brocart : riche étoffe en tissu jacquard à fon mat et dessins en relief et de texture soyeuse, en soie ou en coton, avec parfois adjonction de fil d'or ou d'argent

Cachemire : tissu très fin fabriqué avec le poil très fin des chèvres du Cachemire

Calicot : tissage de coton uni, plus lourd et plus grossier que la mousseline

Chintz : tissu de coton imprimé de motifs de fleurs, de fruits ou d'oiseaux très colorés mis à la mode au XVIIIème siècle.

Coton : fibre naturelle provenant du cotonnier

Coutil : grosse toile solide et lourde

Cretonne : coton semblable au chintz mais plus lourd et sans glaçage

Crêpe de Chine : étoffe légère et comme frisée, généralement de soie

Crépon : étoffe caractéristique "ridée" plus épaisse que le crêpe

Crinoline : étoffe de crin dont on faisait les jupons ensuite un assemblage de baleine formant une cage pour donner plus d’ampleur à la jupe.

Damas : solide tissu à motif intégré en coton, lin, soie ou mélange de fibres

Dentelle : tissu finement ajouré, en fil, en coton ou en soie, formant un motif en filet

Doupion : à l'origine tissu de soie, texturé d'épaisseur irrégulière

Etamine : étoffe mince, non croisée, de coton ou mélange de coton

Faille : étoffe de soie à gros grains

Feutre : étoffe non tissée faite d'une masse de fibres animales

Feutrine : tissu léger de laine feutrée

Flanelle : étoffe de laine douce, généralement de couleur naturelle, parfois rayée d'un ton clair

Foulard : étoffe légère et soyeuse unie ou imprimée

Gaze : mousseline légère de coton

Granité : tissu à gros grains

Grenadine : soie employée à faire de la dentelle noire

Grisaille : étoffe mélangée de noir et de blanc

Guingan : tissu traditionnel, d'origine orientale, à rayures bleues et blanches

Guipure : sorte de dentelle de soie ou de fil

Indienne : toile de coton imprimée

Jaconas : mousseline de coton demi-claire

Jacquard : étoffe tissée sur un métier jacquard, formant des motifs et produisant ainsi des tissus réversibles

Laine : fibre naturelle provenant du mouton

Lamé : étoffe enrichie de lames d'or ou d'argent

Lin : étoffe solide dont la fibre provient de la plante du même nom

Linon : tissu plus léger que la batiste, fin et doux généralement de coton ou de lin

Madras : tissu de coton indien vivement coloré

Mohair : étoffe faite à partir du poil long et fin de la chèvre angora

Moire : étoffe qui, par suite d'un apprêt spécial présente des reflets changeants et ondoyants

Molleton : grosse flanelle à trame de coton mêlée de laine

Mousseline : étoffe, légère, peu serrée et très souple, plus consistant que le voile

Nankin : toile de coton, généralement jaune, fabriquée, à l'origine, en Chine

Nansouk : tissu de coton léger utilisé en lingerie et servant à la fabrication des sous-manches

Organdi : mousseline de coton, tissé très serré, raide et translucide

Peigné : étoffe résistante de laine peignée et tissée en tordant les fils, surface rase, lisse et serrée

Pékin : espèce d'étoffe de soie

Pékiné : étoffe de laine ou de soie présentant des bandes alternativement brillantes et mates, claires er foncées

Peluche : tissu à longs poils ressemblant au velours mais dont la laine est plus longue et moins dense et dirigée dans un seul sens

Percale : coton uni et de belle qualité

Piqué : coton tissé à côtes de texture assez raide, souvent fabrique en blanc

Plumetis : mousseline de coton ornée d'un petit semis régulier de pois brodés ou tissés


Pongé : étoffe de soie légère

Popeline : coton tissé avec de fines côtes dans le sens de la trame

Poult-de-soie : étoffe de soie mate à gros grains

Reps : solide étoffe côtelée d'une couleur dont les côtes vont dans le sens de la largeur

Satin : étoffe de soie, de laine ou de coton fine, moëlleuse et brillante

Satinette : tissu serré, aspect lisse et lustré

Serge : tissu, en principe de laine, à fines côtes obliques

Shantung : tissage uni de texture grenue , irrégulière

Soie grège : dite aussi soie sauvage, tissage irrégulier est une soie naturelle, les fils sont de différentes épaisseurs et textures

Soie naturelle : fibre naturelle produite par le ver à soie; filée et tissée

Taffetas : étoffe de soie tissée comme de la toile, plus les côtes sont rapprochées, plus le tissu est raide

Taffetas changeant : taffetas fabriqué en utilisant des couleurs opposées en chaîne et en trame

Tarlatane : mousseline apprêtée servant notamment à faire des patrons

Tartan : drap de laine traditionnel en Ecosse et en Irlande, à deux couleurs formant des carreaux, appelé : écossais

Toile : souvent du coton, ou tissu de lin ou de chanvre

Tulle : tissu fin et léger à l'origine de coton, aux mailles très régulières

Tulle illusion : tulle très fin presque invisible

Tweed : étoffe de laine dont les fils sont tissés de différentes façons, textures et couleurs

Twill : sorte de serge résistante à rayures diagonales inscrites dans le tissage, ou à chevrons obtenus en alternant les diagonales

Velours : étoffe épaisse, douce, luxueuse, dont le fil de chaîne a un poil dense et court

Velours broché : étoffe de velours décorée de motifs en tissage, avec un fond de satin ou des poils de plusieurs couleurs

Velours côtelé : à l'origine de coton, ce tissu solide au poil disposé en rangées espacées régulièrement sur toute la longueur

Velours d'Utrecht : tissu à poil ras traditionnellement de mohair sur lin à motif obtenu en écrasant certaines surfaces au moyen de cylindres gravés et chauffés

Velours façonné : étoffe de velours traitée pour en aplatir la laine de telle sorte que les poils se couchent dans différentes directions

Velours épinglé : sorte de velours cannelé et très léger

Vichy : tissu traditionnel à carreaux, généralement de coton, dont l'une des couleurs est le blanc



Voile : tissu léger en coton ou en soie

Voile suisse : est une mousseline brodée

Sur toute ta liste, il n'y a qu'une dizaine de noms qui ne me disent rien. Mes préférés, le taffetas et la moire... Mais au quotidien, c'est pas très facile à porter. La grosse différence qui existe pour ces étoffes entre maintenant et le XIX ème, c'est leur emploi. Le chintz, par exemple, est quasiment exclusivement utilisé de nos jours comme tissu d'ameublement. Et puis, beaucoup de nom d'étoffes existent toujours mais leur fabrication est complètement différente, par exemple le satin ou la mousseline qui sont des tissus synthétiques et plus des fibres naturelles. Je parle ici "en général", la Haute-Couture n'est évidemment pas concernée par mes propos....

cette liste est celle des tissus utilisés au temps de Margaret et John Thornton, de nos jours, il y a beaucoup de tissus qui portent le même nom, mais sont en fibres synthétiques... c'est même le grand règne de la fibre synthétique pour la couture grand public, facile à travailler, à entretenir et presque inusable, les couleurs sont grand teint qui a fait disparaître l'emploi de certain tissus. Dans la liste, les soies, les dentelles et les mousselines, les moires, les taffetas, la laine ne se lavaient qu'avec précaution et peu... et que dire du repassage de toutes les pièces de lingerie de dessous ainsi que celui des coiffes, berthes tuyautées, manchettes et cols châles amovibles.

Sur le repassage, au temps où la main d'oeuvre ne revenait pas cher aux patrons, moins connu que l'Assommoir de Zola, il y a Boy, de Christine de Rivoyre qui se passe dans les années trente et montre bien ce qu'est le calvaire hallucinant du repassage classieux. On comprend qu'avec la démocratisation de masse on ait recherché des étoffes et des formes plus faciles à entretenir.

Merci pour cette liste très instructive Fée Clochette.

J'en apprends tous les jours.

La liste est complète grâce à Mimie notre nouvelle inscrite, qui si tu regardes bien sa fiche possède un blog sur la mode sujet de ce topic... "crinoline". Elle a tellement bien travaillé que j'ai pensé à l'inviter. April ce que je sais n'est rien à côté d'elle