[Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Retrouvons les lettres perdues d'Orgueil et Préjugés"

Citation :

Lady Philippa Goodshower
Park Lane Avenue
London

To

Luisa Hurst
Netherfield
Meriton



Chère amie,

Que devenez vous dans votre verte campagne anglaise ?

Nous nous sommes réunies pour un whist  organisée chez notre adorable Lady Henrietta Swollow et aucune d'entre nous  n'a entendu de vos nouvelles, cela est bien étrange et nous inquiète fort, vous êtes si diserte habituellement. Cependant, une nouvelle étonnante nous est parvenue. Peut-être est-ce une rumeur,  dans Londres, tout se propage, tout se partage, les rumeurs comme les vérités.

Il se murmure,  chère Luisa,  que votre cher frère Charles se marie avec une "paysanne". Est-ce vrai ?

Cependant, il y a plus incroyable encore : Mr Fitzwilliam Darcy, le célibataire le plus insaisissable de cette dernière décennie se marie aussi avec la soeur de cette paysanne ! voilà qui nous chagrine, car nombreuses ont été les dames à espérer que leur fille le capture. Un homme si riche et si beau, je puis vous assurer que tout Londres qui compte est en deuil. Non seulement pour lui  mais aussi pour votre estimé et joyeux frère tout aussi beau et riche.

J'avais espéré que votre soeur Caroline  enchaîne M. Darcy et si elle n'avait pas réussi, j'avais toute une cohorte de jeune fille qui se languissaient pour lui dont ma fille Herminia. Cela ne sera donc point !  Je suis dépitée ma chère, dépitée, deux bon partis qui nous échappent. Bon, j'avoue que je cherchais plutôt vers la noblesse, un marquis, ou un comte, mais le fait que votre frère et son ami ne soient plus libres me font les regretter.

Luisa très chère, je vous en supplie, il est de votre devoir de mettre fin à nos souffrances, Si c'est vrai ce que l'on raconte, parlez-nous des fiancées campagnardes de ces deux messieurs. je  souligne, que vous seule, pouvez nous parler d'elles.

- Sont-elles riches,
- sont-elles jolies, plus élégantes que nos filles, plus racées ?
- comment les avez-vous rencontrées,
- ont-elles été présentées à la cour,
- surtout,  ont-elles des liens importants qui puissent nous servir, afin que plus tard, nous les invitions pour une réception, en un mot, sont-elle éduquées ?

Vous nous voyez bien mari sans informations. Luisa mon amie, nous vous prions instamment de nous répondre très longuement, et n'oubliez pas, nous vous attendons  pour le grand bal d'anniversaire d'Herminia, en compagnie de votre soeur. J'espère ces messieurs qui nous intéressent tant, pourrons vous accompagner aussi. J'oublie volontairement les fiancées, car rien n'est annoncé, donc nos jeunes filles aux coeurs brisés pourront encore profiter de leur présence, quoique Mr Darcy, à part regarder d'un air sévère toute la salle ne m'ait jamais parut agréable, mais que voulez-vous, il faut bien se marier, alors, qu'importe la personne pourvu qu'il y ait la richesse n'est-ce pas. D'ailleurs, c'est chez moi que vous avez rencontré votre cher époux.

A bientôt chère Luisa, et soyez prolixe, j'ai hâte, je vous embrasse.



Philippa Goodshower

Citation :

Luisa Hurst
Netherfield
Meriton

to

Lady Philippa Goodshower
Park Lane Avenue
London



Chère amie,


Il est vrai que depuis que j'ai suivi de nouveau mon frère Charles à son Domaine de Netherfield, je n'ai plus un moment à moi, je suis constamment sollicitée par de petits riens, et vous savez si vous ne tenez pas le personnel d'une poigne de fer, il vous gruge. Mr Darcy, Mr Hurst et Charles chassent beaucoup et tisser des liens sociaux avec tous les habitants du comté nous a beaucoup occupé et fort ennuyé, nous n'avons personne de votre statut à fréquenter hélas.

La société, très chère amie, est assez grossière, ma soeur Caroline le confirme.  ce sont des gens simples, ils se contentent de réunions dansantes dans la grande salle du Hall de Meryton et en sont fort heureux. Comme toujours, mon frère Charles est ravi, Mr Darcy reste civil. Ma soeur et moi, supportons tout  pour le bien de Charles.  Vous le connaissez, il est si accueillant, si affable, si heureux de se faire de nouvelles connaissances !


Mr Darcy est notre hôte nous l'entraînons avec nous dans les rendez-vous avec la société des hobereaux qui nous entourent. Caroline est cependant un peu perturbée, mais ce n'est pas si grave elle n'a jamais aimé la campagne, si ce n'était notre frère qui veuille absolument rester à cause d'une demoiselle Jane  Bennet assez belle, nous serions retournés à notre maison de Londres.

Charles n'est pas raisonnable, mais pouvons-nous demander à un homme de raisonner sainement lorsqu'il s'agit d'une femme dont il prétend être amoureux ? quant à sa soeur Lizzy, Mr Darcy s'en est épris et il a aussi  décidé de l'épouser. Caroline la décrirait mieux que moi, elle lui trouve le teint passable, très peu d'élégance et sans belle manière. J'affirme, les hommes sont étranges dans leurs goûts !

Mr Hurst est un époux tolérable et je vous remercie tous les jours de me l'avoir présenté.  Lorsqu'il sort, j'ai la chance d'avoir la compagnie de Caroline.  


Chère Philippa, vous aurez compris que deux événements imprévus, majeurs, les mariages, nous empèchent d'assister au grand bal d'anniversaire d'Herminia, si vous saviez comme nous le regrettons  ma soeur et moi, mais deux mariages sont un tel travail. J'espère que ma lettre vous trouvera en bonne santé, et vous prie d'agréer chère amie, mes tendres et sincères salutations.


Luisa Hurst

Citation :

Lady Philippa Goodshower
Park Lane Avenue
London


to


Lady Henrietta Swollow
Berkford House
Folkestone - Kent



Henrietta chérie,


Je le tiens de Luisa Hurst que je reçois par gentillesse. Elle et sa soeur sont assez  assommantes, mais c'est une connaissance de pensionnat, j'avoue ne pas trop les estimer,  j'ai pu la marier à Hurst et depuis elle m'en est fort reconnaissante, la pauvre !

Je m'égare mon Henrietta très chère, son frère se marie, tant mieux pour lui, il pourra se défaire de Caroline, mais Mr Darcy aussi ! ça c'est une nouvelle, des bruits courraient dans toutes les maisons nobles de Londres, et c'est vrai, il se marie. Tant pis pour nos filles.

D'après Luisa, l'aînée serait assez belle, l'autre apparemment, ne serait pas gâté par la nature, la description qu'en fait Caroline n'est guère séduisante. A moins que ce ne soit que par jalousie qu'elle l'abîme, car je ne vois pas le magnifique M. Darcy épouser un laideron par amour, ou bien elle est si riche que cela l'éblouie. Qu'en penses-tu ? Tu habites près de Rosings Park,  tu en apprendras plus par Lady Catherine de Bourg.  

Je te laisse, j'attends ta réponse.

Je t'embrasse très fort,

Philippa, très impatiente

Citation :

Lady Henrietta Swollow
Berkford House
Folkestone - Kent

to


Lady Philippa Goodshower
Park Lane Avenue
London


Très, très chère Philippa,


Oh la la, dans quel guépier m'as tu fourrée, le feu est sur Rosings Park, plus personne n'approche !  je n'ai eu des nouvelles que par la femme du Pasteur Collins. Lui est un benêt, mais sa femme est parfaite.  

Lady Catherine ne décolère plus depuis que son neveu épouse  l'amie  de Mme Collins : Elisabeth Bennet.

Ce qui est inouïe, c'est que je connais cette jeune fille j'ai soupé un soir chez lady Catherine alors qu'elle visitait son cousin le Pasteur qui doit hériter du Domaine de Longbourn. Elle est extrêmement jolie, fine racée, d'une conversation agréable, fille de gentleman et M. Darcy  m'avait semblé  fou amoureux d'elle.

Moi j'applaudis ma chère. Quant à Lady Catherine, elle a banni son neveu de sa vie. Sa fille Anne lui était dit-elle promise depuis le berceau, et la voilà  abandonnée et prostrée. Enfin, elle n'a jamais été très vive, mais maintenant, elle paraît s'éteindre de plus en plus, et Rosings Park est peu fait pour la joie.

Je fais la part des choses, ma très chère. Anne de Bourg, à mon avis n'est pas mariable, et M. Darcy a bien réalisé que sa cousine ne pourrait jamais lui donner un héritier. J'approuve qu'il se marie ailleurs, mais il aurait pu, comme tu le dis le faire avec une de nos filles.

J'imagine que Miss Bingley n'a pas dit la vérité sur la prétendue laideur de Miss Elisabeth. Elle doit convenir aux critères élevés de cet homme et à mon avis, son impertinence cache certainement une grande intelligence, car elle a tenue tête à Lady Catherine de Bourg, alors que tous ses gens, et la majorité de la société qu'elle fréquente se liquéfient lorsqu'elle rend ses jugements sans appel. Donc cette jeune femme doit, comme l'homme qui l'a choisie, être du plus pur métal. Savoir que M. Darcy est amoureux, m'intéresse vivement, que peut donner un tel  mariage ?  

Je te serre très fort et t'embrasse tendrement.

Henrietta

Citation :

Albert Field esq
Hanovre square
London


to


Hurst Hugh esq
Netherfield
Meryton


Hey  viel Hugh,


Te souviens-tu de notre pari ? Lors de ton dernier passage au White, tu nous avais assuré que  Darcy serait éternellement célibataire car il était vraiment trop difficile et son orgueil incommensurable.

Nous avions parié 50 livres sur la demoiselle qui l'attirait, j'ai gagné le pari, c'est une dette d'honneur, mon vieux. Comme Stockwood, Brantom, et Pearlish, étaient tous de ton avis, je suis ravis de l'aubaine et je vais récupérer une coquette somme. D'accord, je vais peut-être tout jouer et tout perdre, mais quel plaisir de savoir que j'ai gagné.
Je suppose que la pouliche est jolie, enfin, tu nous raconteras.

Field

Citation :

Hurst Hugh esq.
Netherfield
Meryton

to


Albert Field esq.
Hanovre square
London


Albert,


Je reviens à Londres  dans un mois après les mariages de Charles et Darcy, donc tu patientes pour tes 50 livres. Surtout pas un mot du pari à ta femme, sinon pour moi, le retour serait rude, Luisa me ferait scène sur scène, ensuite elle irait dévaliser les magasins de modes de Londres. En ce moment, il me faut aussi essuyer les jérémiades de sa soeur, Netherfield est un enfer, je ne peux même pas boire et manger en paix.
Il n'y a que les deux tourtereaux qui planent dans les hautes sphères de l'amour. L'Amour avec un grand A mon vieux.

Il a une chance ce Bingley !  Si Luisa avait la moitié de la beauté de Jane Bennet et un peu de l'intelligence de la soeur, ce serait le bonheur et je ne m'endormirais pas sur le sofa et me modérerais sur les alcool.  Quand à Caroline  j'attends qu'elle tombe raide devant son miroir, le jour ou elle s'aperçoit qu'elle est passable, raide, grimacière, aigre et maniérée.

Caroline exècre Elizabeth Bennet la fiancée de Darcy, mais elle a du répondant la pouliche.

Entre homme et garde cette information pour toi, c'est elle que je préfère.
 
Darcy est un loup qui ne laisse aucun célibataire l'approcher, il s'est arrogé le droit de danser toutes les danses au bal !  il n'est jamais fatigué le gars ! Avant, il se cherchait une plante verte pour se dissimuler, mettait son poing d'honneur à montrer un visage peu aimable, à se trouver une fenêtre pour étudier le paysage, il suait l'ennui.
Dorénavant, Darcy sourit,  Darcy rit, Darcy danse et Darcy chante en duo. Un changement complet mon bon. Complet !

A bientôt Field, donne mon bonjour à Stockwood, Brantom, et Pearlish mes compagnons de dette, et tu sais ce qu'on dit lorsqu'on a de la chance au jeu...

Hugh Hurst

Citation :

Field, Stockwood, Brantom, et Pearlish


to


Hurst Hugh esq
Netherfield
Meryton


Darcy sourit,  Darcy rit, Darcy danse et Darcy chante en duo  !   Quand est-ce que les nouveaux mariés reviennent à Londres ? Nous voulons voir la pouliche et son loup Hurst, enfin, les féliciter aussi...

tes copains impatients

Citation :

Hurst Hugh esq
Netherfield
Meryton

to

Field, Stockwood, Brantom, et Pearlish



Vous ne respectez donc rien mécréants !  Ils n'iront pas à Londres.... Lune de miel oblige, puis Pemberley.


Hurst

Hurst Hugh esq.
Netherfield
Meryton

to

Albert Field esq.
Hanovre square
London




Albert, sais-tu ce qu'est la discrétion !

Tu es plus bavard qu'une vieille commère. Luisa me poursuit de son ire à cause de ce diable de pari, je dois cracher au bassinet et pas moins qu'un collier de perles à deux rangs ! Il s'en est fallu de peu, qu'elle  demande  trois rangs, mais elle sait être raisonnable  !

Si tu pouvais tenir ta langue parfois, tes amis  en seraient reconnaissants.

J'espère que Sofia demande la même compensation, cela me rendra divinement heureux. La connaissant, je pense que tu vas t'en tirer pour plus cher que moi, Luisa m'a fait avouer que tu avais gagné quatre fois la somme, mais la gueuse le savait déjà, elle vérifiait les informations,  l'enfer serait une valeur refuge pour moi en ce moment. Ah les femmes ! cependant une chose me rend heureux : Sofia est pire que Luisa.  

Pendant que nous nous chamaillons, les tourtereaux sont inabordables, je me demande même s'ils s'aperçoivent qu'ils sont sur terre et j'ai  grand plaisir à remarquer que les réflexions de ma belle soeur n'atteignent plus personne.

Charles fait des yeux de veau toute la journée et Darcy semble perdu pour l'Angleterre. C'est dur mon bon de vivre à leurs côtés - c'est dur, parce qu'avec Luisa, les reproches pleuvent dès qu'elle me voit, pour éviter tout harcèlement,  je disparais dans la grange à foin avec ma fiasque de wisky, au dessus des écuries,  les domestiques sont très discrets, pourquoi soupçonnerait-elle que je suis là, elle a horreur du parfum divin du crottin.

Je te souhaite une très agréable journée avec la tempête Sofia, à bientôt mon très cher Ami, profite bien de ta douce amie.


Hugh

Citation :

Luisa Hurst.
Netherfield
Meryton

to

Sofia Field.
Hanovre square
London



Chère, très chère Sofia,

C'est fait,  j'ai poussé Hugh dans ses retranchements, et j'ai obtenu le collier de perles à deux rangs que je convoitais depuis fort longtemps. Il est  prévenu, à chaque pari idiot et si j'en ai connaissance, (je l'apprends toujours par mes chères amies) il m'offrira le bijou de mon choix.  S'il ne se calme pas, ma cassette sera fabuleuse. J'espère que Mary, Rebecca et Ann font de même.

Netherfield est en ébullition. La cuisine déborde de denrées, les faisans maturent dans les caves, j'ai des brochets dans le vivier, la cuisinière a terminé les pâtés et mises en bouches, la soupe blanche est en bonne voix et les pâtisseries seront confectionnées au dernier moment. J'ai peine à modérer les achats, mais la future belle mère de Charles est exigeante. Rien n'est trop rare, trop délicieux, trop exotique. Te rends-tu compte, elle veut un ananas, quelques grenades et des bananes ! elle veut faire concurrence à la table royale. J'ai conseillé à Charles de mettre le holà à toutes les dépenses, Jane Bennet n'apporte aucune dot  comme lui a rappelé  Caroline.  Peine perdue, il se promène avec sa douce Jane, partent pic niquer avec Darcy et la soeur impertinente, ou il se cloître dans sa chambre, ou mange uniquement  en tête à tête avec M. Darcy dans son bureau. De quoi parlent-ils, je ne sais pas, mais je les trouve franchement pénibles.

Hier, j'ai réceptionné des caisses et Mme Bennet m'a immédiatement stoppée à l'ouverture : ce sont paraît-il des fromages de France très délicats à manipuler, rien que ça ! de France, un délice quand ils sont "faits" et qui sentent ma chère, ah quelle infection ! Par quel miracle ont-ils pu venir chez nous ? je soupçonne l'oncle commerçant, il a conseillé de les mettre au frais, en compagnie des faisans à la cave. Pourvu qu'ils ne gâtent pas la chair de ces tendres oiseaux avec leur horrible puanteur. Mais qu'y connais-je en fromage français ? Vraiment, ma chère très chère Sofia, je subis ce mariage, mais en même temps, s'il n'avait pas  lieu, il n'y aurait pas eu de pari, donc pas de collier de perles, finalement, ce n'est pas si mal d'avoir un tel cadeau.

Je suis invitée dans deux mois à la partie de cartes chez la marquise de Greysing, je compte bien te voir,  si tu pouvais être ma partenaire, cela me ferait plaisir.


Ton Amie,

Luisa

Citation :

Albert Field esq.
Hanovre square
London

to

Hurst Hugh esq.
Netherfield
Meryton



Hugh,


Je suis navré, je n'ai rien dit à Sofia.

Cependant, j'avoue être rentré très tard, il y a 8 jours assez éméché, et un papier est tombé de mon veston. Gedj mon valet n'a pas fait attention. Sofia l'a ramassé, le matin en descendant pour le petit déjeuner, c'était la feuille de notre pari !  

Je suis désolé tout autant que toi, j'ai été réveillé en fanfare par une furie qui me réclamait  un nouveau diadème  pour sublimer sa beauté (c'est vrai qu'elle est belle), je n'ai plus qu'à payer le bijoutier ! Ah, elle ne perd pas de temps, si j'avais écouté maman, je ne l'aurais jamais épousé, mais voilà, elle s'empressait, me tournait autour,   bref,  après les câlins j'ai succombé. Finalement, elle va me ruiner si je ne le fais pas avant !

Donc, moi qui pensais m'amuser aux tables de jeux chez le Régent, je vais payer de ce pas le bijoutier. Maman sera furieuse, parce qu'après j'irai mendier chez elle. Je suis un homme Hugh, je suis un homme, peut-être faible avec Sofia, mais j'ai bien droit à une petite compensation de temps en temps !

Ton ami, désespéré. Ne m'abandonne pas.


Field

Citation :

Mrs. Fanny Bennet
Longbourn
Meryton


to


M. Gardiner
Gracechurch street
London



Mon cher frère,


Merci pour le colis de fromage français, j'ai fait descendre les caisses dans les caves de Netherfield en attendant les mariages et j'ai donné les ordres pour les conserver. Miss Bingley et Mrs Hurst faisaient des mines dégoûtées, mais je ne me suis pas démontée, je sais ce que je vais proposer aux invités, et mon repas sera plus merveilleux que sur la table du Prince Régent.

Je viens de consulter ma liste, j'ai oublié de te demander d'expédier un sac de  Jamaica Blue Mountain. Je tiens absolument à ce que mes futurs gendres le dégustent, ils se rendront compte, combien notre famille a le goût délicat. Je doute fort que les Hurst et les Bingley connaissent ce subtil breuvage, chez eux, j'ai bu une tasse dont l'infusion était fort amère avec un arrière gout terreux. Comment peuvent-il l'absorber ?  Mais je soupçonne que M. Darcy qui est un vrai gentleman, est habitué à bien mieux que ce qu'il consomme chez les Bingley, je suis persuadé qu'il appréciera mes efforts.

J'ai voulu enseigner à ces dames, les principes d'une très bonne table, mais elles sont  réfractaires à mes propos. Heureusement, que ce sera Jane, ma douce fille, qui sera leur soeur, car si c'était Lizzy, en peu de temps, cette fille impertinente les aurait terrassées avec sa langue. Chose curieuse, elle fascine Mr Darcy, il et toute dévotion. Pourvu que cela dure mon frère, car lorsqu'elle monte sur ses grands chevaux, cette fille est cause de pas mal de dégâts. Enfin, j'essaie de la conseiller le plus possible, mais M. Darcy me la vole constamment et m'a expliqué qu'avec son intendante, Lizzy serait bien guidée.  Mr Bennet m'a demandé d'être docile, mais pourquoi l'être lorsque je sais que j'ai raison. Lizzy n'est pas préparée à diriger deux grandes maisons, il verra bien ce grand homme.

Merci mon frère, pour tout ce que tu nous envoies, la fête sera fabuleuse et grâce à tes services inestimables.


J'embrasse affectueusement toute la famille


Fanny