Ok, ça commence mal, je triche.
Theodor Kröger n'est pas russe, il est allemand et c'est dans cette langue qu'il a écrit. Il ne devrait donc pas être ici et je ne devrais pas mettre le bazar dans les sous-forum pour embêter les modératrices.
Oui, mais...
Theodor Kröger est né à Saint Pétersbourg en 1891, ville où était installé son père, propriétaire d'une entreprise d'horlogerie. Il a passé une bonne partie de sa vie dans ce pays, parfois volontairement, parfois très involontairement et 3 de ses 4 romans se passent en Russie, puis en URSS.
Bref, il me semble que Theodor Kröger ne dépare pas ce sous-forum, même s'il est mort en Suisse en 1958.
Parmi la bibliographie non exhaustive recensée par Babelio, on trouve:
Le village oublié, roman autobiographique dans lequel il raconte ses quatre années de réclusion en Sibérie
Kroger raconte comment, après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il a tenté de fuir vers l'Allemagne, comment il a été arrêté comme espion présumé allemand et banni à Nikitino en Sibérie. Il décrit ses expériences en tant que prisonnier de guerre allemand.
Ce livre de camaraderie a été son plus grand succès (plus d'un million d'exemplaires)
Natacha, un second roman autobiographique dans lequel il décrit sa vie après son retour en Allemagne. Le roman a été publié à titre posthume en 1960.
Le récit d'aventures
Ma patrie sur le Don, rapporte les événements ayant eu lieu en Russie depuis l'époque de la Première Guerre mondiale avec la montée du bolchevisme et la lutte désespérée de l' armée blanche en Crimée.
Le livre
Brest-Litovsk compte de nombreuses photos en noir et blanc des négociations de paix à Brest-Litovsk et retrace les effets négatifs de la révolution russe vus par un citoyen allemand de cette époque.
Il a donc traversé l'histoire extrêmement tourmentée de la première moitié du XXème siècle dans des conditions encore compliquées par sa nationalité et sa situation géographique.
Je suis en train de lire
Le village oublié et, si je prend mon temps et papillonne dans d'autres lectures, je sais déjà que j'aimerai beaucoup ce roman. Sans doute l'histoire est-elle largement romancée par rapport à ce qu'a vraiment vécu Theodor Kröger (sauf le début où le récit de son arrestation, "procès" puis le récit de sa longue déportation vers la Sibérie semblent excessivement réalistes), mais c'est vraiment prenant et le roman livre une galerie de personnages très intéressante.
A un siècle de distance, c'est aussi une histoire de ceux qui ont perdu la première guerre mondiale avant même de la faire pour s'être trouvés au mauvais endroit au mauvais moment... et une perspective totalement différente sur cette époque.
Et puis c'est la Sibérie, quoi, le grand blanc, les forêts sombres et interminables, le grand mystère où l'on trouve les souvenirs de la maison des morts...
Je reviendrai pour un avis final (si, si, c'est une menace) et d'ici là j'espère que quelqu'un(s) ici pourra en parler mieux que moi
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