George Sand_Lecture de groupe_Indiana_Première partie du 16 au 22 Janvier

Merci pour tous vos commentaires instructifs, c'est vraiment intéressant à lire.

J'aime le style de George Sand, son écriture est superbe. C'est un plaisir à lire, ses mots, ses phrases coulent de source.
Comme beaucoup aussi, je ne m'attache pas aux personnages. Ça ne me dérange pas. Je ne déteste pas avoir envie parfois de baffer des personnages littéraires.
Je trouve que George Sand parvient vraiment bien à faire imaginer les situations et les personnages. C'est presque de la peinture.
Très belle description du griffon. En voilà un de personnage attachant !

Pour le moment, on ne peut pas dire que j'aime Indiana mais j'apprécie quand même. A suivre.

Aradia a écrit:

Très belle description du griffon. En voilà un de personnage attachant !

Je confirme aussi et plussoie Aradia et Miss Acacia concernant la beauté de cet être si attachant.

J'ai fini cette première partie. Je reste sur mes impressions du début. J'aime beaucoup le style de George Sand et j'ai beaucoup apprécié sa description des personnages. Que dire? Si l'hypothèse de l'histoire personnelle (autobiographie) est vraie, elle ne pouvait mieux croquer les portraits de son entourage. Dans ce cas, elle a réussi largement à nous faire voir par ses yeux, sentir et ressentir par tous ses sens!
Du langage, je ne suis pas choquée et j'ai tout de suite pris le parti de le placer dans son contexte. Les dialogues me semblent adhérer à la vie dans cette époque, dans les milieux ou évoluait G.S. J'aime beaucoup les tournures et l'élégance des phrases.
M. de Ramière est certes un être qui vous fait serrer les points et vous donne l'envie de les diriger illico sur sa belle figure. Mais le pire, c'est que lui trouve une certaine indulgence. (Je vois là les cageots de tomates qui sortent de Rungis ) Pitié, j'ai mes raisons de dire cela. Ce Monsieur croit en ce qu'il dit et montre une sincérité incroyable quand il aime. Car Raymon aime. Peut-être son amour est inconstant mais il est là. Il est tout simplement pathétique! Un cœur d'artichaut peut-être, oui! Ça existe.  Morbleu ! Savait-il seulement quel être abject, il est. Son incroyable superficialité ne lui permet peut-être pas la profondeur et la délicatesse de l’âme qui peut mesurer à quel point il est capable de détruire.
Indiana m'intrigue pour l'instant. Je ne sais quoi penser à son sujet. Je pense qu'elle va évoluer au fil des chapitres. Je l'ai trouvée tout de même incroyable dans sa révolte lorsqu'elle est retournée à Lagny. Mordieu! Est-ce la même personne qui a Paris, vécut cette scène :

Spoiler:

Le personnage de Noun était attachant. Je l'ai trouvée belle, vivante en contraste avec sa maîtresse. Et George Sand a dressé un portrait des plus éloquents sur les femmes de sa condition. M.Delmare résume bien la situation :

Spoiler:

La fin de cette partie m'a rendue bien triste.

PS: Je m'absente quelques jours et je ne sais si j'aurai accès à Internet. Je compte sur vous pour continuer à animer, comme vous le faites si bien, cette lecture de groupe. Je suis très confuse. Ce n'était pas prévu dans le programme.

Ysabelle a écrit:

Je vois là les cageots de tomates qui sortent de Rungis

Chanceuse, j'habite en province

Ysabelle a écrit:

La fin de cette partie m'a rendue bien triste.

moi aussi,

Oui, la fin de la 1ère partie est triste mais on sent je trouve tout au long de cette partie que quelque chose va s'abattre sur les personnages. Pauvre Noun !

Ysabelle a écrit:

Ce Monsieur croit en ce qu'il dit et montre une sincérité incroyable quand il aime. Car Raymon aime. Peut-être son amour est inconstant mais il est là. Il est tout simplement pathétique! Un cœur d'artichaut peut-être, oui! Ça existe.  
La fin de cette partie m'a rendue bien triste

C'est un joueur, non? Qui prise les challenges et s'adore en train d'aimer. Qu'importe la peine et les Ophélie qu'il sème derrière lui, il suit son gibier amoureux comme un chien d'arrêt. On ne badine pas avec l'amour, pourtant, il devrait bien le savoir (1834... Deux ans plus tard, chez Musset!).

Ysabelle a écrit:

Mais le pire, c'est que lui trouve une certaine indulgence. (Je vois là les cageots de tomates qui sortent de Rungis ) Pitié, j'ai mes raisons de dire cela. Ce Monsieur croit en ce qu'il dit et montre une sincérité incroyable quand il aime. Car Raymon aime. Peut-être son amour est inconstant mais il est là. Il est tout simplement pathétique! Un cœur d'artichaut peut-être, oui! Ça existe.  Morbleu ! Savait-il seulement quel être abject, il est. Son incroyable superficialité ne lui permet peut-être pas la profondeur et la délicatesse de l’âme qui peut mesurer à quel point il est capable de détruire.

Je vais lancer des tomates ! Ce qui t'encourage à être indulgente Ysabelle est précisément ce qui m'en empêche. Je crois que j'ai plus de considération dans les romans pour les séducteurs lucides que pour les séducteurs-amoureux inconséquents comme Raymon. Les premiers ont au moins l'intelligence ou l'honnêteté de se regarder en face. Les seconds m'horripilent pas leur manque de lucidité et leur bêtise. Donc amoureux, ou pas, pas d'indulgence pour Raymon. Il n'a qu'à réfléchir deux secondes, que diable !

@ Annwvyn : si je comprends bien, tu préfères Valmont ou Merteuil à Raymon de Ramière ? C'est un point de vue qui se défend

Valmont m'est effectivement venu à l'esprit quand j'ai écrit mon post. Mais je pensais aussi à tous les séducteurs de littérature, comme Rastignac ou Octave Mouret, qui pratiquent une séduction plus détachée, voire froide et intéressée.

Je ne dis pas que je les préfère (moralement, ils sont sans doute pire qu'un Raymon ! ), mais qu'ils sont bien plus intéressants qu'horripilants, et que dans une certaine mesure je leur accorde plus de considération, parce qu'ils ont le mérite d'être francs dans leurs intentions, et de se connaître, étant par là lucides, réfléchis et intelligents. Et surtout, surtout, d'un point de vue romanesque, ils ont bien plus d'intérêt ! Ils ont une position d'antagoniste bien plus fascinante.

Mais bon, je parle juste de ce que je ressens quand je lis : dans un roman je préfère croiser un Valmont qu'un Raymon, il a au moins le mérite de ne pas m'agacer dès les premiers mots. Dans la vraie vie, c'est une autre histoire, et je pourrais peut-être comprendre l'indulgence d'Ysabelle... Raymon est surtout coupable d'ennuyer ma lecture !

J'ai pensé à Georges Duroy dans Bel ami en lisant ton post Annwvyn . Je comprends ce que tu veux dire, mais je pense que les Raymon étaient malheureusement bien plus nombreux.

Annwvyn, quand je réserve à Raymon une petite indulgence, cela ne veut pas dire que je cautionne son comportement. J'avais dans la pensée en écrivant cela, le point de vue de la justice, dans la mesure où il n'a pas l'air de préméditer ses actes. Il fait même amende honorable en allant informer Noun de son intention de mettre fin à leur idylle. Sa faiblesse lui joue des tours par la suite. Il n'est pas lâche, comme le sont souvent les séducteurs. Je n'ai pas avancé suffisamment dans ma lecture pour pouvoir juger de la suite. Je verrais si mon jugement reste le même. Deux heures de vol vont m'offrir cette possibilité aujourd'hui, en espérant que mon otite ne se réveille pas. 

Comme j'ai lu tout le livre d'un coup( à l'hôpital), j'ai du mal à suivre les commentaires du découpage mais je peux dire pour cette première partie, que si je trouve l'écriture de George Sand admirable de précision, de clarté, de richesse je n'arrive pas à m'intéresser aux personnages, et les jeunes femmes de 19 ans belles et éternellement mourantes auraient plutôt tendance à me taper sur les nerfs !! Mais dans la première partie, ça va encore à peu près !

clinchamps a écrit:

Mais dans la première partie, ça va encore à peu près !

Mouarf, ça promet !!

Léti a écrit:

clinchamps a écrit:

Mais dans la première partie, ça va encore à peu près !

Mouarf, ça promet !!

Vais-je vraiment insister ?

clinchamps a écrit:

et les jeunes femmes de 19 ans belles et éternellement mourantes auraient plutôt tendance à me taper sur les nerfs !! Mais dans la première partie, ça va encore à peu près !

Ça m'inquiète ! Je ne comprends pas bien pourquoi l'héroïne est ainsi d'ailleurs. J'ai compris qu'elle avait eu une vie pas facile auprès de son père et que ça continuait avec son mari. Elle se laisse mourir mais on ne sait pas bien pourquoi je trouve alors que c'est une souffrance intense apparemment.

clinchamps a écrit:

et les jeunes femmes de 19 ans belles et éternellement mourantes auraient plutôt tendance à me taper sur les nerfs !!

C'est l'époque romantique où dans la littérature, des femmes fragiles jeunes sont souvent atteintes de langueur (sauf George Sand qui a une santé à toute épreuve, et soigne ses amants souffreteux ), de mélancolie, de grands élans passionnés, ....

Il faut continuer PapiSido, ne serait-ce que par curiosité

J'ai fini cette première partie et pour l'instant je suis assez dubitative. J'adore la plume de George Sand, sa musicalité, son humour....mais le hic ce sont les personnages. Je déteste les jeunes séducteurs sans cervelle comme Raymon ainsi que les pauvres petites femmes apathiques comme Indiana donc là ça part mal

Les autres personnages ne sont pas attachants non plus à part peut-être Noun qui, je trouve, aurait pu se révéler intéressante mais elle n'a pas suffisamment été développée c'est dommage.

J'espère vraiment qu'avec la fin de cette première partie Indiana va se révéler plus forte (surtout qu'on sent par moment qu'elle peut faire preuve de force de caractère) donc ce serait bien qu'elle arrête de s'évanouir et qu'elle agisse un peu plus Bon je suis un peu sévère avec elle mais j'ai vraiment du mal avec ce genre de personnage féminin.

Et puis George Sand étant une grande féministe, je doute qu'elle ait crée un personnage féminin terne, donc Indiana devrait finir par se révéler. Quant à Raymon peut-être va t'il grandir un peu et réfléchir avant de faire des bêtises? Suis-je utopiste?

Rose Bleue a écrit:

Suis-je utopiste?

Je pense que oui !!
Bon c'est vrai que George Sand se sert de son personnage pour faire passer ses idées personnelles mais sans que celles-ci influencent en rien le dit personnage. Je m'explique mal, mais en fait c'est un peu comme si elle disait "regardait quelle est la condition que notre siècle fait à cette femme !" en en faisant non la défenderesse d'un quelconque féminisme mais plutôt la victime (bêlante, en plus, mais ça ce n'est que mon avis ! ) du machisme triomphant.

J'ai fini d'écouter cette première partie et je partage beaucoup de vos impressions. A savoir que le style est élégant, agréable à entendre. G. Sand plante un décor austère vec des personnages qui ne le sont pas moins. L'atmosphère est lourde et étouffante, on attend la catastrophe annoncée du chapitre 8.
Comme nombre d'entre vous, j'ai un peu de mal à avoir de l'empathie pour les personnages. Indiana ne m'a vraiment étonnée que losqu'elle découvre Raymon dans sa chambre, là elle fait preuve d'autorité et de dignité. Sinon on sent bien que sa langueur aujourd'hui serait désignée par le terme dépression.
Voilà, je retourne à mes écouteurs pour la seconde partie puisque maintenant il y a du suspens!

Quel plaisir de te retrouver là Nat2a !
J'espère que tu apprécieras la suite de ta lecture

Merci Petit Faucon! C'est vrai que je n'ai pas pu être présente pour la lecture de Ruth et les lectures de groupe me manquaient...

clinchamps a écrit:

Rose Bleue a écrit:

Suis-je utopiste?

Je pense que oui !!

Ah mince, je sais pas pourquoi mais je m'en doutais un peu Je verrais bien sur la suite du roman alors.