Barry Lindon (livre et film de Stanley Kubrik)

Je reviens sur ce topic pour parler de la géniale adaptation ciné de Barry Lyndon par Stanley Kubrick (1975), brièvement abordée par Cat et Netti au tout début du topic.

Je ne connaissais pas du tout cette oeuvre et j'ai été plus qu'agréablement surprise en la visionnant. Barry Lyndon, c'est en quelque sorte le pendant masculin de Becky Sharp ...

On a parlé de chef d'oeuvre pour qualifier ce film et je suis bien obligée de reconnaître que tel fut mon sentiment après avoir visionné les 3 heures de cette adaptation.

Chaque plan semble avoir fait l'objet d'une préparation minutieuse (j'ai lu un critique qui écrivait que les scènes du film semblent être une mise en image des tableaux de Gainsborough, je ne saurais mieux dire).

Bref, je ne saurais que recommander de voir ce film au plus vite
(j'ai entendu dire que l'on parlait d'une géniale trahison de la part de Kubrick ne connaissant pas les détails du roman, je ne suis pas en mesure de dire en quoi Kubrick a trahi Thackeray ... si quelqu'un a lu le roman et peut nous éclairer )

J'ai Barry Lyndon dans ma bibliothèque, mais je ne l'ai pas encore lu. Je n'ai eu que des bons avis sur le film pour l'instant, j'essaierais de le trouver quand j'aurais terminé le livre.

Janebennett, je n'ai pas lu livre et ne peux donc pas répondre à ta question.

Je suis contente que tu aies apprécié le film, c'est un des mes préférés.

J'ai lu Barry Lyndon il y a quelques années, je me souvient que ça m'avait beaucoup plus, mais pas grand chose d'autres .

Aujourd'hui je suis tombée par hasard sur Ivanhoe à la rescousse (Rebecca & Rowena de son titre original), une suite parodique du roman de Scott. Visiblement, comme beaucoup de monde, Thackeray a été déçu de voir le héros finir avec Rowena plutôt que Rebecca et il s'emploie à corriger le tir, tout en en profitant au passage pour se moquer de l'hypocrisie de la société.

J'en suis à la moitié (ça ne fait qu'une centaine de pages en tout) et c'est léger et très amusant.

Je confirme que la médiathèque chez moi ne possède que Barry Lindon en plus de la Foire aux Vanités ; pour l'instant je vais attendre un peu avant de le lire ; heureusement j'ai vu le film il y a plus de 20 ans, et je ne me souviens presque plus de l'histoire, il ne m'en reste que la beauté des éclairages à la bougie sur les visages de Marisa Berenson et de Ryan O Neal

Je lis à lenteur d'escargot les mémoires de Barry Lyndon, pas parce que le roman ne me plait pas, au contraire. Dans les premières pages, on est amusé par la vantardise du "héros", qui ne manque pas de confiance en lui, c'est le moins qu'on puisse dire Mais au final, c'est un homme assez naïf.

C'est un roman picaresque, avec de multiples rencontres faites au gré de ses pérégrinations. Je retrouve la plume de Thackeray, que j'avais beaucoup aimé pour La foire aux vanités

Je continue

Merci pour ton retour et bonne suite de lecture Marganne .
A te lire Barry Lindon semble intéressant et divertissant. Il faut dire qu'avec La foire aux vanités ils doivent être les seuls de ses romans facilement accessibles aux lecteurs francophones (et encore, même outre-Manche on retrouve toujours les deux mêmes titres en librairie) , ceux ayant passé à la postérité se comptant sur les doigts d'une main.

Merci pour tes impressions, Marganne ! Bonne lecture !

Merci Marganne! Ce roman m'a toujours tentée (depuis que j'ai vu le film de Kubrik au cinéma en... 1976 en fait). Je me réjouis de lire la suite de tes commentaires.

Je pensais avoir posté un commentaire sur Barry Lyndon que j'ai lu il y a 2 ou 3 ans ... mais non.
J'ai le souvenir que le personnage éponyme est vraiment un arriviste, préoccupé uniquement de progresser à tout prix dans l'échelle sociale, comme Julien Sorel mais sans le côté attachant que l'on peut trouver éventuellement à Julien Sorel.
C'est un roman aussi sur la guerre de Trente ans (? je ne suis pas certaine que ce soit celle-ci), avec ses mercenaires, dont Barry Lyndon fait partie, ses petites combinaisons pour être mieux payé, avoir plus d'avantages, se payer sur la bête, ...

C'est un roman qui laisse un goût assez cynique sur l'humanité, sur laquelle WM Thackeray porte un regard plutôt pessimiste et désabusé. A part l'argent et le pouvoir, il n'y a rien qui intéresse les êtres humains.
Barry Lyndon est un peu le pendant de Rebecca Sharp.

Oui, Petit Faucon, le roman se déroule en partie pendant la guerre de 7 ans (1756-1763)

J'ai fini le roman et comment dire : il est rare que j'ai lu un ouvrage avec un "héros" dont on découvre un nouveau défaut à chaque chapitre

Spoiler:

Quant à dire que Barry Lyndon est le pendant de Becky Sharp, je n'irai pas jusque là : Becky ne m'a pas semblé aussi détestable, j'ai toujours eu une certaine pitié pour elle.

A celles qui ne l'ont pas lu, je le conseille, le roman est très bon. Ma médiathèque propose du même auteur Mémoires d'un valet de pied et le livre des snobs, je les lirai sûrement

Oui merci Marganne de tes précisions sur la guerre de 7 ans, ma mémoire est un peu faiblarde.
J'ai effectivement gardé le souvenir d'un personnage dont il n'y a rien à sauver.

Mais c'est un très bon livre quand même, et il me semble que le film montrait le héros sous un jour plus favorable, non ? (je m'en souviens encore moins que du livre, mais à ma décharge j'ai vu le film à sa sortie en salles, il y a bien longtemps).

Ce que je voulais dire en faisant le parallèle entre Barry Lyndon et Becky Sharp, c'est que ce sont des personnages ouvertement antipathiques, même si on peut leur trouver des circonstances atténuantes, et j'en déduis que Thackeray tenait l'humanité en bien piètre estime, certainement avec raison.

Je ne suis pas sûre que Thackeray tenait toute l'humanité en piètre estime. Avec Barry Lindon et Becky Sharp, il nous montre des "spécimens" particuliers, des personnes qui doivent faire face à une situation difficile et qui ne rentrent pas dans le moule. Des gens qui sont prêt à tout pour "arriver", y compris à ne pas être très regardants avec les principes moraux du temps.

Il nous montre encore une fois que, comme dirait Tolstoï,

Citation :

Toutes les familles heureuses se ressemblent ; chaque famille malheureuse est malheureuse à sa manière.

Ce qui fait souvent l'intérêt des meilleurs romans.

Marganne a écrit:

Ma médiathèque propose du même auteur Mémoires d'un valet de pied et le livre des snobs, je les lirai sûrement

J'ai lu le premier et ce roman est bien sympathique

Merci pour vos impressions sur Barry Lindon ! Vous me donnez envie de revoir le film dont je garde très peu de souvenirs