MIZUMURA Minaé
Wikipedia :
Née dans une famille de la classe moyenne de Tokyo, elle grandit à Long Island, New York. Ses années de lecture de la littérature européenne durant son enfance dans le Japon de l'après-guerre, et de la littérature japonaise moderne tandis qu'elle fréquente l'école secondaire américaine, servent plus tard de fondation pour ses romans.
Après avoir étudié l'art à l'École du Musée des Beaux-Arts de Boston et le français à la Sorbonne à Paris, elle est diplômée en français du Collège Yale.
Alors qu'elle est encore étudiante à la Yale Graduate School, elle publie un essai critique sur les travaux du renommé critique littéraire Paul de Man lors de son décès. Remarqué comme précurseur des études ultérieures sur le travail de Mann, ce texte lance sa carrière d'écrivaine.
Son premier roman,
Light and Darkness Continued, suite du classique inachevé de
Natsume Sōseki, et son deuxième roman
An I Novel from left to right, autobiographie romancée, paraissent d'abord en feuilleton dans le trimestriel édité par le critique littéraire
Kōjin Karatani.
Son troisième et plus récent roman,
A Real Novel, adaptation de Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë dans le Japon de l'après-guerre, paraît d'abord en feuilleton dans la revue littéraire mensuelle, Shinchō.
Ceci n'est pas tout à fait vrai !! mais elle s'est servi d'un personnage réel pour recréer plus ou moins l'histoire de Heathcliff !
Mon post sur Goodreads :
C'est un pavé de 590 pages dont seule la seconde moitié m'a vraiment intéressée !!
Le principe qui m'a attirée, c'est qu'on a un parallèle entre "
les hauts de Hurlevent" et ce roman, d'après la 4è de couv. Et ce n'est pas faux, sauf que ça n'arrive vraiment qu'après une longue introduction autobiographique où l'auteure nous explique comment elle a connu le héros de l'histoire, AZUMI Tarô, qu'elle a côtoyé dans sa jeunesse, puis perdu de vue et comment la visite d'un jeune inconnu,
Yusuke, va lui donner l'idée du roman en lui racontant la semaine extraordinaire qu'il a passée au Japon, auprès dudit
Tarô et de
Fumiko, genre de gouvernante des deux ou trois familles qui sont la trame du récit.
On a donc un récit en abîme :
Yusuke raconte à
Minae ce que
Fumiko lui a raconté...
On entre alors dans le récit à la première personne de
Fumiko, montrant comment
Tarô, métis sino/japonais revenu de Mandchourie extrêmement pauvre est pris en charge par une famille bourgeoise, comment il rencontre
Yoko, petite fille de ladite famille et comment se tisse entre eux un lien indéfectible. Bon, là, effectivement, on trouve des analogies avec "
Les Hauts De Hurlevent", sauf que le désir sauvage de vengeance qui anime
Heathcliff n'existe pas chez
Tarô, qui ne vit que pour
Yoko ! Toute cette partie-là est très intéressante, au point de vue romanesque.
Autrement le roman entier est intéressant d'une part par la description, au début, de la vie des Japonais expatriés aux USA, quand le Japon a commencé à émerger économiquement et d'ailleurs la réussite foudroyante de
Tarô est l'image de celle du Japon, jusqu'à l'éclatement de la bulle et la récession...
La partie qui se passe dans cette famille de trois sœurs, riches, propriétaires terriens, montre la fin d'un Japon d'après-guerre, sa modernisation, le changement des mentalités.
Donc il y a un intérêt général dans cette lecture, mais rien ne m'a passionnée vraiment, sauf la partie racontant les amours de
Tarô,
Yoko, et de son mari
Masayuki, leur relation symbiotique et pleine à le fois de passion et de détestation.