Douglas Kennedy

je ne sais pas si c'est assez "litteraire" pour vous ,mais nous sommes en train de le lire avec notre club de lecture."la poursuite du bonheur" a été choisi parmi une trentaine de titres(j'avais proposé orgueil et prejugés et miss dalloway)je l'ai fini hier et j'ai bien aimé,l'avez vous deja lu?

Ah... je connaissais le recueil de poèmes du même nom de Michel Houellebecq (la seule chose de lui qui vaille vraiment la peine d'être lue d'ailleurs, car autant le romancier se roule dans la fange à loisir, prenant sans doute habillement nos contemporains à leur propre piège de médiocrité, de bêtise, et de snobisme, autant le poète m'a réellement touchée... et c'est par ce biais que j'ai finalement commencé à mieux cerner le phénomène M.H.... avide dereconnaissance, et prêt à gâcher un talent pourtant bien présent au profit d'un nom dans les milieux littéraires 'in' et bien-pensants...), mais pas le roman de Douglas Kennedy...

Douglas Kennedy est tout à fait assez littéraire pour nous Suzy... n'en avons nous pas un peu parlé dans le topic "ecrire" ?
je n'ai lu aucun de ses romans hélas, mais ça m'a toujours dit.

On m'a parlé très positivement de cet auteur, qui me fait envie, mais ma PAL est tellement haute!

Ce serait bien si tu pouvais nous donner un peu plus de détails, suzy, pour qu'on puisse se faire une idée plus précise.

Pour introduire le sujet, je vous laisse lire http://www.panoramadulivre.com/htmlfr/selec0407h.htm
Auteur contemporain américain (établi à Londres), Douglas Kennedy a la faculté de me faire oublier l'heure, le travail, le monde entier...
Je vous avise tout de suite, comme indiqué dans le lien que je vous fournis ci-dessus, c'est plutôt le genre polar que de la grande littérature (on m'a même fait le commentaire insultant de "roman de gare" - ce que je réfute entièrement, à part ça).
La grande qualité de Douglas Kennedy, c'ets de vous faire oublier tout le reste, je suis positivement scotché à ses bouquins, dès la première page.
Ses histoires se passent quasiment exclusivement sur la côte Est des USA, plus particulièrement dans le Connecticut, mais ça ne gâche rien, ses descriptions de la vie quotidienne et les aventures de ses héros sauront, j'en suis sûr, vous captiver autant que moi.
Je viens de lire Les charmes discrets de la vie conjugale et j'ai tout simplement adoré. Il y a le côté politique et, naturellement, la trame domestique de cette femme qui se laisse entraîner dans l'horreur suite à un "dérapage".
Essayez-le et donnez-moi de vos nouvelles - j'attends impatiemment!

Je savais bien que nous avions déjà un sujet sur Douglas Kennedy, mais impossible de le retrouver. Pas étonnant, il était mal classé avec les auteurs divers non anglo-saxons et ça m'avait complètement échappé. Maintenant que j'ai mis la main dessus tout à fait par hasard, je l'ai déplacé ici et fusionné avec ton nouveau sujet, Oz. Tu devineras très facilement à qui je pensais quand je disais qu'on m'en avait déjà parlé très positivement.

Je suis en train de lire Les charmes... et j'adore. A force d'entendre du bien de DK, je me suis lancée, et j'avoue que je suis entousiaste. c'est passionnant, bien écrit, palpitant, j'ai du mal à le poser le soir ! Encore un auteur dont je vais essayer de lire tous les titres....

Waouh Douglas Kennedy... quel talent ! Enfin, justement, je me demande si son style est si admirable. Il l'est dans le sens où il a l'art total et absolu de captiver ses lecteurs. Chaque livre de lui me ravit plus ! je viens de terminer "Au pays de Dieu", récit d'aventures (!) dans l'Amérique puritaine, le seul non roman de lui que j'ai lu, et c'est vraiment bien: instructif, passionnant, effrayant, drôle. Bien documenté aussi. Très journalistique dans le bon sens, il dit qu'il ne comprend pas et n'adhère pas, mais ne juge pas ces gens non plus... J'ai adoré.
Parmi ses romans, le dernier que j'ai lu, une relation dangereuse, m'a particulièrement plu. Je ne peux que conseiller et reconseiller.

A force d'en entendre parler en bien, j'ai lu "A la poursuite du bonheur" et je n'ai pu lâcher le livre avant la fin ! J'ai particulièrement aimé le fond historique avec l'évocation de "la chasse aux sorcières" (le maccarthisme). Il y a de nombreux rebondissements et les personnages sont pris au piège des évènements d'une manière diabolique !

passionnant !

Je n'ai lu que La Poursuite du Bonheur, et j'avais trouvé ce roman très beau... je l'ai lu en français, aussi je ne sais pas dans quelle mesure le style D.Kennedy ne souffre pas un peu de la traduction, parce que si j'avais beaucoup aimé l'histoire et les personnages, je n'ai pas trouvé sa façon d'écrire particulièrement spéciale... mais je ne le dirais jamais assez, je me méfie des traductions

L'histoire est vraiment passionante et moi non plus, je ne l'avais pas laché.. il faudrait que je le relise!!

Je viens de terminer la lecture de Cul-de Sac, le premier roman de Douglas Kennedy que j’ai dévoré très rapidement. Ce livre qu’une de mes collègues m’a prêté est resté pas moins de 2 mois dans l’un de mes tiroirs au bureau avant que je me décide à le glisser dans mon sac pour le lire dans le rer un jour où j’avais oublié mon livre (ce pavé de la Foire au Vanité : je me demande si je ne vais pas le laisser de coté et voir le film directement ?).

J’ai adoré ! Ce livre rempli toutes les conditions et même plus d’un bon roman car je ne serais pas étonnée qu’il soit adapté au cinéma tant le roman nous offre des tas de scènes hautes en couleurs. L’histoire nous transporte très loin dans l’arrière pays australien. Les personnages, qu’ils soient bons ou mauvais et plus ou moins saugrenus sont attachants. On rigole bien et chose rare en littérature : on rit aussi dans les situations les plus tragiques. Ce roman est l’histoire d’un américain, Nick qui décide de tout quitter du jour au lendemain afin de partir seul à la découverte de l’Australie. Il faut avouer que son voyage ne ressemble en rien au paradis australien qu’il avait imaginé et il s’y ennui terriblement jusqu'au jour où il rencontre dans une station service Angie une jeune, robuste (détail à ne pas oublier tout au long du roman) et jolie fille qui va le mener (à son insu) dans le désert australien dans sa famille : une communauté d’hippies aussi fous que brutaux coupée du monde. Nick, dépossédé de tous ses biens et sans voiture, va bien sur chercher à s’évader de ce village perdu au milieu du désert et pour qui le morceau de route le plus proche se trouve à 700 km de là. Nous lecteur, nous suivons Nick pendant sa captivité et voyons la vie dans cette communauté de dégénérés s’organiser et comme je vous l’ai dit plus haut, au lieu de compatir pour ce pauvre Nick : on rit et on en redemande.

Ceux qui voudront détraquer le livre diront peut être alors que les personnages sont un peu trop caricaturaux : l’américain qui se fait un remake de « sur la route » des australiens bronzés mangeurs de kangourous, des hippies restés collés dans les 7O’… Moi j’ai trouvé cette galerie de personnage très colorées.

Je n’ai lu dernièrement que des auteurs du XIXe , l’écriture de Douglas Kennedy m’est apparue comme très rafraichissante. C’est un peu vulgaire parfois, mais ca ne m’a pas gêne. Son écriture légère les dialogues et événements grotesques, le personnage de looser qu’est Nick m’ont fait penser à High Fidelity de Nick Hornby.
Je vous conseille vivement ce livre qui m’a donné envie de lire d’avantage de Douglas Kennedy et d’auteurs contemporains.

J'ai n'ai lu que 3 livres de lui :
Rien ne va plus , Les charmes discrets de la vie conjugale et L'homme qui voulait vivre sa vie. Et je l'es ai tous adoré.
J'aime particulièrement le style d'ecriture de Douglas Kennedy qui est trés fluide! Quand je lis un des ces romans, je suis carrément absorbée et je n'arrive plus a m'arréter avant d'avoir fini le bouquin!
Mon préféré est "L'homme qui voulait vivre sa vie".
L'histoire est vraiment captivante et il y a un tel suspense...

En tout cas, dans les 3 livres de D.K. que j'ai lu, ça donne pas du tout envie de se marier ni de vivre en Amérique!

J'avais commencé A la poursuite du bonheur mais je n'ai pas été plus loin que quelques pages... Je n'aime pas trop le style de l'auteur, que je trouve un peu pauvre pour le moment (ça me fait le même effet pour d'autres auteurs américains, comme Jonathan Tropper )... mais tout le monde dit tellement de bien de ce livre que je vais quand même lui laisser une chance et je vais m'y remettre !

@ Vethalyn : persiste ! C'est vraiment formidable ! La poursuite du bonheur est même son roman le plus construit et le plus "abouti". Les autres sont plus sous forme policière mais quel bonheur à chaque fois ! j'espère que tu vas aimer.

@ fofo : "En tout cas, dans les 3 livres de D.K. que j'ai lu, ça donne pas du tout envie de se marier ni de vivre en Amérique!" tout à fait d'accord !!!!

J'ai lu cette semaine (durant mes nombreux voyages en train) Les désarrois de Ned Allen. J'ai été un peu surprise et même déçue au début car j'ai trouvé le premier tiers assez quelconque, encore un auteur qui s'amuse à épingler un jeune cadre dynamique pour le plaisir de prouver que chercher à réussir sa vie professionnelle, surtout dans le domaine commercial, c'est pas beau, me suis-je dit. Et bien je me suis trompée, le livre part ensuite dans une toute autre direction, l'histoire devient palpitante, je n'avais plus qu'une envie, savoir si et comment le pauvre Ned arriverait à se sortir de la sale histoire dans laquelle il était fourré. Alors c'est vrai, ce n'est pas de la grande littérature, le style est très factuel et sans relief particulier, mais Kennedy parvient tout de même à nous intéresser à ses personnages et il sait construire une intrigue. J'ai dévoré ces 500 pages à toute vitesse, sans voir le temps passer. Vivent les voyages en train et les auteurs qui savent vous divertir avec un scénario bien ficelé.

Pour info, la quatrième de couverture:

Citation :

Jeune golden boy au talent exceptionnel, Ned Allen peut se targuer d'avoir réussi puisqu'il est responsable de la vente d'espaces publicitaires pour Compu World, un des magazines d'informatique les plus performants du marché. Avec Lizzie, sa femme, il profite de la vie trépidante de Manhattan, dépense sans compter et voit l'avenir en rose. Jusqu'au jour où Compu World est brusquement racheté par un concurrent et Ned licencié. Réagissant avec une rare violence à sa nouvelle situation, il se grille dans toute la profession.

Quand Lizzie le quitte, il croit toucher le fond. Au terme d'une inexorable descente aux enfers, Ned est prêt à tout accepter... même la proposition d'un copain pas si bien intentionné.

Cat, ça me fait très plaisir que tu aies aimé ! les désarrois de Ned Allen est vraiment bien, mais encore mieux avec ce genre de construction : L'homme qui voulait vivre sa vie. Les retournements sont vraiment géniaux !

J'ai "Une relation dangeureuse" sur ma pal, mais loin derrière...
pour celles et ceux que cela intéresse, je viens d'apprendre ce matin que ...

Quelqu'un a-t-il lu le dernier D. Kennedy (La femme du Ve) et en a-t-il pensé quelque chose ? Parce que je l'ai lu il y a 2 mois, et quelle déception ! Le roman est très bien construit, comme tous ses romans, mais j'ai eu l'impression qu'il ne savait pas comment finir et trouvait ce final absurde, dont je ne dévoilerai rien, mais qui m'a grandement déçue. j'attends le prochain avec impatience !

Je précise que mon message peut avoir de petits spoilers, mais je ne les ai pas cachés parce qu'ils sotn tout de suite révélés en 4e de couverture

J'ai fini L'homme qui voulait vivre sa vie: au début, son style m'ennuyait un peu, je le trouvais très commun et j'ai pas mal sauté des lignes...et finalement quand il commet son forfait, j'ai été entrainée dans l'histoire à partir de là et je l'ai dévoré dans le train (merci les 5h30 de trajet ): l'histoire m'a énormément plue, c'est très précis et pointilleux, c'est excellent!! De plus je ne m'attendais pas du tout au retournement final très bon encore une fois même si je mettrai un bémol:

Spoiler:

J'ai détesté le personnage de Beth que j'ai eu envie de baffer tout au long du roman, d'etre ainsi désagréable alors qu'elle est dans le tort...sa façon de toujours lui raccrocher au nez au téléphone ou de s'énerver contre lui!

J'ai eu énormément de peine pour Ben quand il doit abandonner ses enfants....ça doit être tellement dur mais en même temps, comment faire autrement? c'est ça ou être un père en prison....d'ailleurs en parlant de son meurtre, à aucun moment je n'ai blamé Ben, au contraire, j'étais de tout coeur avec lui, alors que pourtant, une infidélité ne vaut pas un meurtre, mais on n'a qu'une envie, qu'il s'en sorte!

Seul détail qui m'a chiffonée: ils boivent beaucoup trop d'alcool dans ce roman! tout est prétexte pour une bière, des bouteilles de vin, un martini etc!

J'ai lu une bonne centaine de pages d'Une relation dangereuse et j'accroche vraiment ! Je trouve le roman très bien écrit et bien ficelé, à par peut être quelques lourdeurs de traduction parfois ( des expressions qui sonnent un peu vieillottes) mais c'est vraiment fluide sans être pauvre ( bon j'ai lu 4 bouquins de chick-litt avant, c'est peut être pour ça que je trouve ça très bien écrit)

Je ne suis pas fan de romans policiers, et je suis donc surprise de découvrir que les intrigues de Kennedy se rapprochent du polar, parce que pour l'instant Une Relation dangereuse n'y ressemble pas du tout. C'est peut-être une des exceptions!

Bref c'est une lecture très agréable et je ne comparerai en rien Kennedy à un roman de gare! Et je trouve le style plutôt bon et recherché.

Après m'être enthousiasmée pour Une Relation Dangereuse, j'ai lu La Poursuite du Bonheur et là, j'ai beaucoup moins aimé. Le style est toujours agréable et plutôt recherché, mais il y a des tas des phrases assez niaiseuses et pas mal de poncifs du genre romantico-romantique assez oubliables. C'est qu'on a cette fois ci affaire à une vraie histoire d'amour et ça sonne très creux. Je n'ai pas vibré une seule fois pour le couple que forment l'héroïne ( Sara) et son bel irlandais. C'est assez mauvais signe pour une histoire d'amour

Et j'ai trouvé que ça mettait vraiment beaucoup de temps à démarrer. Bref j'ai pas adoré plus que ça.

La seule chose à sauver c'est Sara et son frère Eric qui m'ont bien plu, et le background de l'Amérique apeurée et détruite par Mac Carthy et sa clique.

C'est tout de même une petite déception

Ca faisait un moment que j'avais envie de décourvrir Douglas Kennedy mais je ne m'y étais pas encore mise, c'est maintenant chose faite ! La sortie ciné de L'homme qui voulait vivre sa vie m'a donné un prétexte pour me lancer.

Je dois dire que j'ai eu une impression mitigée pendant une bonne partie du roman mais finalement j'ai bien aimé. Je me retrouve beaucoup dans le post de Nathy's en fait.

Disons que je n'ai pas toujours trouvé l'histoire très crédible (ça passera peut-être mieux en film), le style ne m'a pas semblé extraordinaire mais pas mauvais non plus. Quant à l'histoire, j'aimais bien l'idée de départ mais je ne m'attendais pas forcément à ça. J'ai lu le début assez vite, ensuite à partir de la mort de Gary j'ai trouvé que ça devenait longuet, que l'auteur s'éternisait un peu sur les détails du projet de Ben... Et vers les 200 dernières pages je me remise à dévorer.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Ben. Kennedy décrit très bien ses sentiments, j'avais beaucoup de sympathie pour lui.

nathy's a écrit:

J'ai eu énormément de peine pour Ben quand il doit abandonner ses enfants....ça doit être tellement dur mais en même temps, comment faire autrement? c'est ça ou être un père en prison....d'ailleurs en parlant de son meurtre, à aucun moment je n'ai blamé Ben, au contraire, j'étais de tout coeur avec lui, alors que pourtant, une infidélité ne vaut pas un meurtre, mais on n'a qu'une envie, qu'il s'en sorte!

Je plussoie entièrement tes propos Nathy's. D'ailleurs pour moi ce n'est pas vraiment un meurtre, plutôt un accident.
J'ai moi aussi détesté Beth, que j'ai trouvé très égoïste et cruelle avec Ben, elle passe son temps à le faire culpabiliser...
Et puis mine de rien ce livre nous pose des questions essentielles, sur l'identité, le fait de reprendre une nouvelle vie à zéro... J'étais très admirative de Ben, et en même temps on peut imaginer son déchirement à l'idée de ne plus revoir ses enfants...

Bref une belle histoire, même si j'ai trouvé quelques longueurs et quelques maladresses. Je pense continuer ma découverte de Kennedy avec Les charmes discrets de la vie conjugale, je sais que ma mère avait bien aimé. (Et puis j'ai aussi The woman in the fifth dans ma PAL mais j'ai la flemme de m'y mettre en anglais. )

Contente d'avoir ton avis Esperluette J'allais dire je plussoie ce que tu dis mais ça nous ferait tourner en rond

Du coup j'attends ton avis sur le film vu que finalement je ne pense pas aller le voir, les critiques ne sont pas supers

Ah bon? les quelques critiques que j'ai lues étaient plutôt positives je crois. Moi je vais essayer de ne pas le rater, en plus avec Romain Duris, Marina Foïs et Niels Arestrup au casting, c'est très tentant !

Je suis allée voir le film hier et j'ai beaucoup aimé.

L'histoire a un peu été modifiée et j'ai trouvé que ça sonnait souvent plus juste que dans le livre.

Spoiler:

Romain Duris est parfait dans ce rôle, il prouve une fois de plus qu'il est vraiment un grand acteur. Marina Foïs et Niels Arestrup sont très convaincants aussi, j'ai moins aimé Catherine Deneuve, mais elle a un petit rôle.
Le film est très prenant, comme dans le livre on est plein de sympathie pour le héros. La première partie m'a beaucoup plus captivée que dans le roman . Par la suite j'ai beaucoup aimé aussi quand Paul (Ben dans le roman) devient photographe (d'ailleurs ses photos sont superbes !).

Bref je vous le conseille.