L'Ecole des Loisirs

Voilà, je me suis enfin décidée à ouvrir un topic entièrement consacré à cette formidable maison d'édition, grâce à laquelle j'ai découvert de nombreux auteurs et oeuvres qui m'ont marquée

Chez l'Ecole des Loisirs, je m'intéresse plus particulièrement à la collection Médium, consacré aux adolescents. On y trouve de merveilleux romans, traitant de thèmes tout aussi intéressants les uns que les autres.
Ces romans peuvent parler à des individus de tous âges, selon moi

Mon auteur préféré chez l'Ecole des Loisirs est sans aucun doute Marie-Aude Murail. Mais comme elle a déjà un topic qui lui est entièrement consacré (et vous pouvez trouver ici ), je ne vais pas me répéter ...
Sachez juste que cet auteur est tout simplement incontournable ^^

Sinon, j'aime aussi beaucoup les oeuvres de Malika Ferdjoukh, Olivier Adam, Marie Desplechin, Susie Morgenstern etc.


Voici quelques uns de mes principaux romans - coups de coeur :




Je vous conseille vivement la tétralogie "Quatre Soeurs" de Malika Ferdjoukh, l'histoire d'Enid, Bettina, Hortense et Geneviève Verdelaine.
C'est une saga pleine de malice, qui joue sur l'émotion et l'humour. On s'attache très facilement à ces "Quatre Soeurs" (qui sont en fait 5, parce que la 5ème, l'ainée, du nom de Charlie n'a pas de tome à elle car elle est adulte). L'adjectif qui me vient le plus rapidement à l'esprit quand je pense à ce roman c'est "atypique". On ne sait pas vraiment où on met les pieds une fois entré dans la narration. Est-ce un livre pour enfants? Pour adultes? Un peu pour les deux finalement ! Au début, on ne sait même pas dans quelle pays ni à quelle époque l'histoire se situe.
Et ce qu'il y a de plus étrange, c'est que sous une apparence résolumment réaliste, se cache une dimension quelque peu surnaturelle. En effet, les parents morts récemment dans un accident de voiture, apparaissent à chacune de leur fille, quand celles-ci sont seules, comme si de rien n'était. Ils leurs font des remarques, leur donnent des conseils...
L'auteur joue avec les mots, c'est un livre plein de formes et de couleurs mais où le fond n'est pas pour autant négligé. Un livre qui traite de la vie quotidienne mais où les petites anecdotes se suivent sans jamais nous ennuyer.

Violette, je sais que tu l'as lu alors si tu as quelque chose à ajouter, n'hésite pas




Sinon, j'aime beaucoup aussi "La première fois que j'ai eu 16 ans" de Susie Morgenstern



Susie, jeune adolescente juive new-yorkaise, parle. De ses états d'âme... "La première fois que j'ai eu seize ans, j'étais moche et je n'arrêtais pas de le dire au miroir de ma mère. Je jouais de la contrebasse, sans doute ressemblé-je à cet instrument." Ainsi commence cette confession au ton doux-amer. Luttes au lycée, amours réussis ou contrits, fugue, entrée dans le jazz band de l'école, déboires et aventures. Scénario a priori classique pour un récit qui ne l'est pas. L'auteur a pris le parti de parler des états d'âme de son héroïne, chapitre par chapitre, explorant à chaque fois une nouvelle facette de cette jeune adolescente. Difficile pour le lecteur de ne pas retrouver des bribes de-ci et de-là de sa propre adolescence dans ce roman qui traite toutes les difficultés comme les bonheurs d'une période réputée compliquée. Un livre original pour découvrir la vie d'une jeune new-yorkaise des années soixante, pendant féminin et plus sage des célèbres Basketball Diaries de Jim Carroll. --Florent Mazzoleni


Mon avis: C'est en me rendant au salon du livre de Paris, en mars dernier, que j'ai eu l'idée de lire un roman de Susie Morgenstern. Cette femme très souriante et chaleureuse, dédicaçait ses romans au stand "Ecole des Loisirs" du salon. D'elle, j'avais lu son énorme best-seller "La sixième", lorsque j'étais dans la classe du même nom. J'en garde un souvenir extrêmement flou, tout ce dont je me rappelle c'est que j'ai beaucoup aimé.
Sur le stand, son roman "La première fois que j'ai eu seize ans" me faisait de l'oeil, j'ai décidé de me l'offrir et de me le faire dédicacer . Et je ne l'ai pas regretté!
Comme beaucoup de romans de "L'Ecole des Loisirs" traitant de l'adolescence, celui-ci est un véritable petit bijou, un sourire sous forme de livre, un condensé de bonne humeur, un récit drôlatique et terriblement attachant.
Le verbe de Susie Morgenstern est, à son image, très chaleureux. Dans ce roman écrit à la première personne, Hoch (comme on la surnomme) est une jeune fille heureuse mais complexée. Cherchez l'erreur... il n'y en pas. Elle se plaint mais sait également qu'elle a une famille qui l'aime (même si ses soeurs ainées ont la fâcheuse tendance de vouloir percer ses boutons^^), des amis, des bonnes notes et surtout un sens à sa vie: la contrebasse. Cet instrument, selon elle, lui ressemble beaucoup Elle rêve d'entrer dans le jazz-band de son lycée. Le hic, c'est que jusque là, il a toujours été réservé aux garçons... Elle se jure néanmoins d'abattre les préjugés et de s'affirmer!
Le roman est composé d'assez courts chapitres, tous commençant par la mention "La première fois que j'ai eu 16 ans...". Ces chapitres font comme figure de scénettes où "Hoch" nous raconte sans le moindre tabou ses joies, ses peines, sa rancoeur, ses émois, ses amis, sa famille, ses amours, sa fugue, ses déboires, mais aussi ses déclarations d'amour à la vie, à ses 16 ans.
C'est le roman le plus autobiographique de Susie Morgenstern. Il y a beaucoup de Hoch en elle...


Et, il y a aussi Satin Grenadine de Marie Desplechin



Lucie est persuadée qu'au vingtième siècle, les demoiselles de la bonne bourgeoisie parisienne auront le droit de courir toutes nues, d'aller à la messe en cheveux, de parler à table et même, qui sait ? de s'instruire et de ne pas se marier. A quoi bon vieillir, sinon ? Le problème, c'est que nous ne sommes qu'en 1885 et qu'à treize ans, la seule éducation qu'une jeune fille comme Lucie est censée recevoir consiste à savoir tenir une maison pour devenir une épouse accomplie. Hygiène, lessive, cuisine : Lucie est envoyée faire son apprentissage avec Annette, Fanny et Marceline. Si ses parents savaient... Il se passe parfois des choses étranges, dans les communs des maisons bourgeoises. Les domestiques peuvent s'y révéler plus passionnants et subversifs que des livres. On y fait des révolutions en secret. On y organise des expéditions aux Halles au petit matin, ce Ventre de Paris peint par Monsieur Zola d'où sortiront bientôt tant d'idées neuves, socialisme, anarchisme, féminisme...

Ce livre est une incursion dans l'Histoire absolument réussie. La reconstitution de l'époque est formidable et très vivante.
On s'attache très vie à l'héroïne, qui n'écoute pas les enseignements de sa mère et sympathise avec les domestiques.


Et sinon, la petite soeur de Marie-Aude Murail, Elvire, semble avoir hériter des mêmes gênes. Elle aussi a un incroyable talent d'écriture !


J'ai eu un énorme coup de coeur pour un de ses romans, Escalier C.

Présentation: Au premier étage, il y a Béatrix, qui vit une liaison tourmentée avec Virgil Sparks, le locataire du deuxième. Le voisin de Virgil, c'est Forster Tuncurry, un critique d'art dont la spécialité est le cynisme. Au troisième, il y a Coleen Shepherd, un être délicat et attentif, mais néanmoins distrait au point de laisser régulièrement déborder sa baignoire sur la tête de Tuncurry. Au quatrième, c'est Bruce Conway, un garçon généreux, qui emprunte de l'argent plus vite que son ombre et qui a du mal à conserver un emploi plus de vingt-quatre heures. Ici s'arrête la petite famille de l'escalier C. De la locataire du sixième, personne ne sait rien. La vie suit son cours, avec les dîners mensuels organisés par la petite bande, les chamailleries bon enfant. Mais, depuis quelque temps, Forster Tuncurry ne tourne plus rond. Son cynisme devient de l'agressivité, de la méchanceté. Pourquoi ne supporte-t-il pas que Bruce s'installe avec Sharon, la nouvelle locataire ? Pourquoi réagit-il de façon aussi violente face à Coleen, qui tente de l'aider ? une nuit, un drame survient, qui modifiera les choses d'une manière surprenante. Publié pour la première fois en 1983, Escalier C a obtenu le prix du premier roman et le prix George-Sand. Il a également fait l'objet d'un film.


"Ma review d'époque" : Il existe des livres qui, sous une apparence plutôt modeste, porte en eux un pouvoir. Celui de vous faire vibrer et palpiter, de vous toucher en plein coeur. Des livres que vous lisez, comme ça, par simple curiosité, comme entre deux lectures plus "consistantes", mais qui au final vous marqueront sans doute à vie. Vous vous en rendez compte au fil des pages et vous prenez conscience également que vous aurez de la peine à le refermer et à voir partir ces personnages auxquels vous vous êtes attachés, à cette histoire, pourtant si simple, si sobre qui vous a interpellée... Ce roman a fait une apparition furtive dans mon univers littéraire, aussitôt ouvert aussitôt fermé (il fait à peine plus de 230 pages après tout), mais je sais qu'il y gardera une place privilégiée. C'est l'histoire d'un escalier, de voisins qui sont devenus des amis proches, qui se soutiennent dans les moments difficiles et se comprennent. On les voit se disputer, se heurter, se cajoler, s'émouvoir ensemble. Mais ce roman est aussi bien plus que ça. C'est également l'histoire de Forster Tuncurry, un jeune critique d'art à forts caractère et personnalité, un homme qui dit ce qu'il pense au point de faire souffrir les personnes qu'il aime, qui se crée aussi une carapace pour éviter de se livrer à celles qui le comprennent le mieux et sont attachées à lui. C'est un personnage de grande envergure, qui ne fait rien à moitié et dont les émotions sont toujours en ébulition. Un homme qui a déjà une opinion bien arrêtée sur la vie, mais qui suite à un évènement dramatique qui surviendra dans la cage d'escalier en question, se verra comme dans l'obligation de tout remettre en question. A commencer par lui-même. Le lecteur est donc plongé dans l'univers sensoriel, émotionnel et conscient de ce personnage pour le moins bouleversé et bouleversant. Autour de lui gravitent des individus tout aussi intéressants, dont certains sont particulièrement hauts en couleur.
Un roman troublant, très bien écrit (les dialogues, surtout, sonnent incroyablement juste), sur l'individu mais aussi sur les relations humaines. Il est aussi sombre, complexe, et a l'excellent mérite de traiter d'une foule de thèmes.
Un roman exceptionnel par son mélange d'humour et de tendresse, de sensibilité et de mélancolie. Percutant car il ne lasse jamais et porte son lecteur du début à la fin.
Je n'ai pas encore vu l'adaptation mais j'en ai très envie !




En bref, L'Ecole des Loisirs édite de véritables bijoux. Il y en a absolument pour tous les goûts ! Je pense que leurs romans méritereraient amplement d'être lus par un public plus large que celui auquel ils semblent avoir été destinés !
Si vous avez eu un coup de pour d'autres de leurs romans, n'hésitez pas à nous en faire part

Je suis très contente que tu aies ouvert ce topic, Emjy, parce que cela va me permettre de faire un peu de pub pour deux bouquins pour lesquels j'ai eu un vrai coup de coeur il y a quelques années.

Attirée par le titre (un peu comme pour La chute du British Museum de Lodge) ainsi que par le thème (et aussi par le style des couvertures, que j'adore), j'avais acheté pour Helis dans cette collection Quand Hitler s'empara du lapin rose, de Judith Kerr,


un roman semi-autobiographique dans lequel l'auteur raconte de manière simple et captivante les péripéties de son enfance bouleversée par la montée du nazisme. Helis m'en a parlé avec tellement d'enthousiasme que je l'ai lu aussitôt et conquise à mon tour, j'ai acheté la suite, Ici Londres, que nous avons dévorée avec autant d'assiduité.


Très bien écrit, vivants et remplis d'optimisme. A conseiller à ceux qui ont adoré Le journal d'Anne Franck et qui ont envie de se replonger dans cette époque, vue ici aussi par les yeux d'une adolescente, qui a eu heureusement plus de chance que sa contemporaine.

Un résumé, trouvé sur comptines.fr:

Citation :

L’histoire d’Anna, fillette berlinoise de 9 ans, est de celles qu’on n’oublie pas. Dans ce récit autobiographique, nous sommes plongés dans l’histoire douloureuse de l’exil des familles juives pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Tout d’abord, c’est le père d’Anna, un intellectuel, qui fuit l’Allemagne, juste avant le résultat des élections de 1933... Anna espère son retour rapide. Autour d’elle, il y a ceux qui y croient, mais aussi ceux qui ont peur... Et puis c’est toute la famille qui part. Anna, pensant revenir bientôt laisse son cher lapin rose à la maison. Elle comprendra vite que le retour est impossible et que son lapin rose est tombé entre les mains des nazis, incarnés dans la figure terrible d’Hitler, celle des affiches de propagande.

Ici commence une nouvelle vie. Anna devra s’adapter à de nouveaux pays, d’abord la Suisse, puis Paris et enfin l’Angleterre. À chaque fuite, il lui faudra apprendre une langue, des coutumes, des jeux, se faire de nouveaux amis et vivre sa différence. Anna sait qu’elle fuit un danger, mais nous seuls savons combien il est grand.

Ce décalage entre la vie quotidienne d’une petite fille dans un contexte si menaçant fait toute la force de ce récit. Bien sûr il y a les angoisses (si bien représentées par le dessin de l’auteure en couverture), le manque d’argent, la peur de l’inconnu, mais il y a aussi les petites victoires remportées au jour le jour, les joies et les rires.

Je ne connaissais pas ces 2 romans, merci Cat ! J'irai voir s'ils sont à la bibliothèque

Emjy, excellent idée! Je "fréquente" evidemment cette maison pour Marie-Aude Murail mais aussi pour Malika Ferdjoukh dont j'ai dégusté la série des 4 soeurs.
J'avais posté quelque chose sur Escalier C dans le topic sur Marie-Aude Murail. Je le recopie ici :

Citation :

Et dans la famille Murail, je demande Elvire!
La soeur de Marie-Aude, qui a écrit cette fois-ci pour un lectorat adulte Escalier C (mais qui maintenant écrit pour la jeunesse sous le nom de Moka). Elle nous conte l'histoire des habitants d'un même immeuble new-yorkais au début des années 80. C'est décapant. Le narrateur, prénommé Forster, critique d'art cynique et parfois franchement méchant (j'ai particulièrement aimé certaines de ses piques comme "j'ai toujours abhoré les filles des relations publiques, qui n'ont rien à voir avec le public, mais qui ont des relations"), raconte sa vie parmi ses voisins de palier, devenus des amis, qui adorent prendre des apéritifs les uns chez les autres, et dîner tous ensemble un fois par mois et qui ont le mérite de le supporter. Un jour, un drame se produit, qui va profondément marquer Forster et l'amener à la "rédemption"....
Le film a été plutôt bien adapté au cinéma en 1985, en transposant l'histoire dans un immeuble parisien, avec Robert Renucci, génial, dans le rôle principal, mais aussi Jean-Pierre Bacri, Catherine Frot (tout jeunes!), Jacques Bonnaffé, Jacques Weber, Claude Rich...

J'ai lu un certain nombre de livres venant de cette collection quand j'étais en primaire et au collège, mais mon énorme coup de coeur a été Lettres d'amour de 0 à 10, de Suzie Morgenstern.



Ca raconte l'histoire d'un garçon dont la mère est morte et le père parti pour oublier son chagrin, qui vit avec ses grands-parents. Un jour, Victoire arrive dans sa classe. Elle a je ne sais plus combien de frères, et décide qu'Ernest doit être son amoureux.

Ce livre est vraiment très très drôle, très touchant, quand je tombe dessus je le relis systématiquement. D'ailleurs il faudrait que je pense à l'acheter
Je ne pense pas être la seule à le connaître sur ce forum, mais pour celles et ceux qui ne l'ont pas lu, je vous assure que vous ne serez pas déçus

Oui, je connais mais rubrique maternelle, l'école de mon fils propose l'abonnement depuis la petite section.
C'est vrai qu'ainsi nous découvrons des auteurs, des graphismes, des univers trés différents, c'est une collection de bonne qualité, et les enfants sont ravis d'avoir une nouvelle histoire tous les mois à découvrir, d'ailleurs hier soir nous avons ainsi lu "La grosse colère", un classique que mon fils adore !

Merci Emjy d'avoir ouvert ce topic !

Quatre soeurs
C'est un livre qui parle de leur apprentissage de la vie sans leurs parents et comment elles grandissent et s'épanouissent.

Spoiler:

En plus des cinq soeurs, j'aime beaucoup les différents personnages comme tante Lucrèce, Basile ; les animaux (chats, rat, chauve-souris, écureuil et j'en passe) le gnome de la chasse d'eau, etc.
Elles sont un peu comme les quatre filles du Dr March, des caractères différents, mais unies quand elles rencontrent des problèmes.
Pour résumer, quatre livres remplis d'humour, d'amour, de rencontres, de disputes, ...

@Cat: Deux livres que je ne connaissais que de nom, je vais sûrement les ajouter à ma PAL. Merci !

Lettres d'amour de 0 à 10
Un livre que je ne peux que vous conseiller, comme l'a fait misshoneychurch.
Et Victoire a 13 frères.

Sinon, je vous propose:
- Le passage de Louis Sachar, auteur américain.
Ce livre est un best-seller, plébiscité par les lecteurs et la critique.
L'histoire se passe dans un camp de redressement pour mauvais garçons, au milieu du désert. Le pauvre Stanley Yelnats se retouve là sans comprendre, parce qu'il a ramassé un paire de chaussures dans la rue.
Il n'y a qu'une seule activité dans ce camp: creuser un trou par jour. Pourquoi? C'est ce que Stanley va découvrir.
Et voici ce que dit la 4ème de couverture:

Citation :

« Méfiez-vous.
Ce livre va vous donner envie de croquer des oignons crus.
De creuser des trous de 1 mètre 50 de diamètre et de profondeur.
D'escalader une montagne.
De respirer vos vieilles baskets.
De mettre du rouge à lèvres avant de partir à la poursuite de vos ennemis.
De tout savoir sur l'existence oubliée de votre arrière-arrière-arrière-grand-mère.»

C'est un véritable hymne à l'amitié et au courage.
Ce livre a été adapté au cinéma avec Shia Labeouf, Sigourney Weaver, Patricia Arquette.

- La vie comme elle vient d'Anne-Laure Bondoux
Patty 20 ans et Mado 15 ans sont deux soeurs. Leurs parents sont morts neuf mois plus tôt. Le juge des tutelles a confié la garde de Mado à Patty, ce qui ne poserait aucun problème si Patty n'était pas fêtarde, un peu trop exubérante et surtout enceinte. Pas question que la juge apprenne la nouvelle, sinon Mado part en foyer. Les deux soeurs décident de ne rien changer au programme de l'été.
Et voilà comment une orpheline de 15 ans sert de sage-femme à sa fofolle de soeur au milieu de nulle part et se retrouve avec un nouveau-né sur les bras. Un bébé que l'on ne doit pas nommer de peur de s'y attacher.
Maintenant, c'est à vous de découvrir la suite !

- Le passeur de Lois Lowry
Jonas vit dans une communauté repliée sur elle-même. Les couleurs, les émotions, les sens n'existent plus. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont "élargis".
A douze ans, Jonas est choisi pour être l'apprenti du dépositaire de la mémoire, seule personne qui connaît encore tout ce qui n'existe plus. Ce que Jonas va découvrir, va l'amener à remettre en question les règles de vie de la communauté.

Etonnant, terrifiant, émouvant, ce livre se lit très vite.

Ahhh j'avais moi aussi adoré Le Passage, qui est un livre magnifique... découvert par hasard dans ma bibliothèque municipale quand j'avais une douzaine d'années, un véritable coup de coeur !!
Même chose pour Le Passeur, un peu plus connu... Cette description d'une société où les anciens choisissaient pour les enfants leur futur métier m'avait complètement fascinée !

Sinon, j'avais aussi beaucoup aimé les Susie Morgenstern cités, Lettres d'amour de 0 à 10 et La Sixième (que j'avais lu en CM2 histoire d'être préparée à ce qui m'attendait )

Adolescente, j'étais très très fan de Judy Blume, qui racontaient les histoires d'adolescentes américaines et qui était publiée chez l'Ecole des Loisirs si je ne me trompe pas. J'ai tout dévoré : Trois amies, Tiens bon, Rachel, Dieu, tu es là ? C'est moi Margaret.
etc. Tout simple, drôle, émouvant. Je me rappelle qu'elle abordait de façon très juste et réaliste les tracas propres à l'adolescence (je me rappelle notamment un bouquin où elle parlait de façon assez...directe de la sexualité et notamment de la "première fois", c'était le bouquin qui nous faisait glousser au collège, mes copines et moi, et qu'on se passait "sous le manteau" )
Ahlàlà, que de bons souvenirs...

Vethalyn a écrit:

je me rappelle notamment un bouquin où elle parlait de façon assez...directe de la sexualité et notamment de la "première fois", c'était le bouquin qui nous faisait glousser au collège, mes copines et moi, et qu'on se passait "sous le manteau"

Le titre c'est Pour toujours.
C'est un des livres qui aux Etats-Unis fait l'objet de demandes de "censure" (qu'il ne soit pas disponible dans les bibliothèques et les écoles).

Il y a un livre "Medium" que j'ai lu il y a quelques temps déjà, mais je garde un très bon souvenir , car il m'a tiré quelques larmes à la fin (ce qui est assez rare pour moi).

C'est La Longue Saison des Pluies, d'Helen Kim.

Cela se passe en 1969 en Corée du Sud, lorsqu'on amène dans la famille de Junehee et ses trois soeurs, un petit garçon Pyungsoo, dont les parents on été tué dans une coulée de boue. Cette arrivée va boulverser la famille et révéler des secrets dont on ne parle pas aux enfants.
Un beau portrait de famille, mais aussi de femme. Très émouvant et en partie autobiographique
J'ai beaucoup aimé et d'ailleurs ce topic me redonne envie de le relire.

Après j'en ai lu d'autres dans la collection Medium, que j'ai aimé sans plus: Le Livre De Catherine (sur la vie d'une jeune fille au Moyen-Age vu de façon humouristique, sauf que ça ne m'a pas fait rire ), Hypathia (sur l'histoire d'une femme philosophe à l'époque de la Grèce Antique) et puis Lettres de Zéro à Dix que j'ai emprunté à ma soeur, lorsqu'elle devait le lire pour la classe. Tout le monde en avait fait des éloges, mais désolé, moi et ma soeur on n'a vraiment pas
aimé.

Par contre Satine Grenadine, je l'ai vu la semaine dernière, j'ai hésité à le prendre. Si j'avais su j'aurais dû le prendre, ce sera pour une autre fois!

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai suivi vos conseils et me suis mise à lire "Quatre soeurs".
J'ai bien évidemment a-do-ré : c'est vraiment une saga à part, à la fois très vivante, drôle mais aussi touchante et pleine de vie .

J'ai particulièrement aimé les petites histoires qui se créent autour des soeurs comme le gnôme de la chasse d'eau, les visites de tatan Lucrèce et les petites habitudes et piques des soeurs entre elles.

Mon tome préféré est peut être celui consacré à Bettina, tant il présente le personnage sous un jour différent et lui fait finalement apprendre de ses erreurs.

Il n'y a qu'une chose qui m'a un peu chiffonnée :

Spoiler:

Je ne peux donc que vous remercier de m'avoir fait découvrir cette collection que je vais m'empresser de poursuivre .

je fais remonter ce topic pour dire que je partage votre enthousiasme pour l'école des loisirs!!!

j'étais une énorme fan de ces romans!! d'abord de susie morgenstern: la sixième, margot megalo, lettre d'amour de 0 à 10 (un livre vraiment magnifique, j'ai adoré!!), Barbamour( très très mignon aussi, je vous le conseille), les 2 moitiés de l'amitié et tous les Alibi, assez sympa aussi!

j'adorais aussi la série des Emilien de marie Aude Murail et celle des Nils Hazard et de sa secretaire (ah Nils....)

de judy Blume, j'ai lu Pour toujours et j'avais été étonnée de sa censure, je trouve que c'est raconté de facon touchante et très réaliste, sans surenchère de sexe ou quoi...la fin est terrible!!

Je n'avais pas encore vu ce topic...

J'ai également lu la tétralogie Quatre soeurs acheté à tout hasard un jour pour le titre du deuxième tome (ben oui moi aussi je m'appelle Hortense donc comme c'est pas très courant j'achète assez souvent des romans où ce nom apparait )et c'est comme ça que je suis tombée amoureuse de ces quatre (en fait cinq) soeurs qui partagent une vie plutot compliquée et bien remplie tout en échappant à la niaiserie qui aurait pu être de prime pour une telle histoire...

Sinon j'ai aussi adoré Lettre d'amour de 0 à 10 que j'ai du lire en tout quatre fois tellement c'est bien!!! La découverte d'une famille nombreuse et envahissante par un petit garçon refermé sur lui même... c'est assez merveilleux!!

Je ne conaissais pas les livres cités par Cat mais je me renseignerai pour les lire un de ces quatre.

Sinon j'en ai un autre à ajouter à la liste: Quinze millions pour un fantôme de Jean François Ménard (le raducteur de Harry Potter).

C'est un livre un peu loufoque mais qui laisse un bon souvenir même si la fin est un peu facile ('est peut être du au fait que je l'ai relu il y a peu et que forcément ce n'était plsu pareil que quand je l'ai lu au primaire...)

bref à découvrir pour ceux et celles qui ne connaissent pas...

L'école des loisirs est une des plus belles maisons d'éditions. Son stand au Salon du livre et au Salon du livre de jeunesse à Montreuil est un pur bonheur. Suite à quelques posts échangés avec Scarlett et Miss Halcombe, je me permets de faire un peu de publicité à deux auteurs pour petits que j'affectionne particulièrement : Soledad Bravi et Alex Sanders. Dans les deux cas, ces deux auteurs invitent vraiment les enfants à au plaisir de feuilleter un livre avec des illustrations très joyeuses et ludiques, d'autre part il est très facile pour les adultes et les enfants de partager de nombreux échanges au cours de la lecture.
Chez Soledad Bravi par exemple, permettent d'échanger avec les enfants un vocabulaire très varié, on apprend nous aussi plein de choses (le cri des animaux par exemple)...
Chez Alex Sanders (jeune auteur très sympathique), il y a plusieurs ouvrages très bien faits, notamment le petit personnage de dinosaure Pop, ou encore, celui-ci, de toute beauté sur les rapports père/fils...
Voilà, je me suis un peu éloignée des auteurs habituels de l'auberge, mais je pense que cela peut intéresser quelques uns...bonnes lectures à vos bouts de chou....

Merci pour ces précisions, Lady Clare je crois que mes prochains achats livres pour Lucas et Rafaëlle ( petite soeur de Lucas, 18 mois ) se feront parmi ces auteurs

J'étais passée à côté de ce topic alors que je suis une fidèle lectrice de l'Ecole des Loisirs depuis que je sais lire (ou presque !).

Les noms qui me viennent immédiatement à l'esprit, à part Marie-Aude Murail, Moka, Malika Ferdjoukh ou Susie Morgensten, sont Judy Blume, Agnès Desarthes et Brigitte Smadja. Mes souvenirs sont tous assez flous pour l'heure, mais j'ai bien l'intention de revenir vous parler de Brigitte Smadja et d'Agnès Desarthes tout bientôt (après relecture rapide).

Pour ce soir, je voulais juste vous conseiller Les toilettes siffleuses de Randy Powell :

La carrière avortée de deux espoirs du tennis leur permet de se retrouver. D’un côté Stan, 16 ans, qui aurait pu devenir une étoile du tennis américain et qui pour vivre fait des petits boulots. D’un autre côté, Ginny, son amie d’enfance, star des courts qui traverse une mauvaise passe. Pour décompresser, elle décide de participer à un petit tournoi. Stan va l’entraîner et va lui permettre de reprendre confiance.

Là encore, mes souvenirs sont assez vagues, mais je me souviens avoir été totalement happée par l'histoire qui se noue entre les deux protagonistes. Je me suis très facilement laissée emportée et j'ai dévoré ce livre.

En ce qui concerne les titres déjà cités, j'ai lu La sixième il y a fort longtemps, Satin Grenadine euh.. la semaine dernière ou celle d'avant et je suis en pleine tétrade des Quatre sœurs.
Ce sont des livres que je lis en parallèle de mes autres lectures, un peu comme des bonbons qu'on savoure entre les repas.

Tout d'abord merci à Cat (via le topic Marie-Aude Murail) pour la découverte de ce topic bien caché...

J'ai découvert l'Ecole des Loisirs plutôt sur le tard, alors que j'étais déjà au collège et que j'avais tancé mes parents pour avoir une carte à la bibliothèque "adulte", car je voulais avoir des lectures de "grande" . Je l'ai découverte à peu près en même temps que l'excellente collection Page Blanche de Gallimard, découvertes qui m'ont valu de continuer à piller le rayon bibliothèque "enfants" pendant quelques années encore, profitant sans vergogne aucune des cartes de mes plus jeunes frères et soeurs (au moins un truc pour lequel les familles nombreuses servent à quelque chose )


J'ai dévoré Susie Morgenstern, enfin tout ce qui était disponible alors dans ma bibliothèque : La Sixième, Premier amour dernier amour, Margot Mégalo, ..., et Terminale tout le monde descend, qui a été mon tout premier

Toujours en Ecole des Loisirs, je me souviens d'une série sur deux frères parisiens assez débrouillards que j'adorais, même si le seul souvenir que j'en ai est le tome où il font visiter Paris à des touristes étrangers uniquement à travers le métro parisien. Impossible de m'en rappeler davantage, ça dit quelque chose à quelqu'un


Mais bon, à l'époque j'étais déjà accro d'histoire contemporaine, et je dévorais tout ce qui passait à ma portée et qui traitait plus particulièrement des années, 20, 30, 40, et de l'immédiate après-guerre. C'est comme ça que j'ai découvert les deux livres d'Ilse Koehn traduit chez l'Ecole des Loisirs :

le quatrième de couv' a écrit:

Ilse Koehn, l'auteur de ce livre, a six ans en 1935. C'est le 15 septembre 1935 que Hitler fit promulguer les lois racistes qui mettaient les juifs au ban de la nation allemande.
Le père d'Ilse est fils de mère juive et de père allemand. D'après les nouvelles lois, il est classé «Mischling [sang mêlé, premier degré». Ilse, sa fille, devient « Mischling, deuxième degré». Afin de protéger l'avenir d'Ilse, ses parents divorcent. Ilse reste un premier temps avec son père et sa grand-mère juive. Mais la pression des nazis contre les juifs devient de plus en plus lourde et Ilse rejoint sa mère et ses grands-parents maternels. Bientôt l'Allemagne entre en guerre. La propagande nazie s'introduit dans les écoles. La jeunesse hitlérienne enrôle...
Puis, les premières bombes tombent sur Berlin. Les enfants sont évacués à la campagne. De 1930 à 1945, d'année en année, la vie devient plus difficile. La guerre - peu ressentie au début par les enfants allemands - impose sa priorité de plus en plus.
Ilse Koehn raconte simplement ce qu'elle a vécu jusqu'à la débâcle finale où, dans un Berlin en ruine et en flammes, les enfants se quittaient le soir en se disant: « Reste en vie. »

C'est un récit autobiographique, l'avantage du titre français étant d'en faire un bon résumé. Je ne l'ai pas lu depuis quelques années, mais me souviens très clairement qu'on y assiste à la montée du nazisme, à l'embrigadement progressif de toute la population, tout ceci de l'intérieur, Ilse Koehn finissant par rentrer dans les jeunesses hitlériennes. On a plutôt l'habitude des témoignages de résistants ou de survivants, ici, on a tout simplement celui d'une jeune fille qui s'est efforcée de vivre tout court, avec toutes les difficultés et les angoisses liées à son époque en général (l'approvisionnement, les activités collectives forcées, les bombardements,...) et à sa situation en particulier (l'avenir de son papa, de sa grand-mère paternelle, ...). C'est un récit qui a reçu de nombreux prix, et dont je conseille vraiment la lecture.

le quatrième de couv' a écrit:

Le 13 février 1945, les Alliés recouvrent la ville de Dresde d'un tapis de bombes. Après le passage des bombardiers anglo-américains, Dresde ne sera plus que décombres fumants, hérissés de quelques pans de murs.
La jeune Tilla - quinze ans - revient à vélo de chez une paysanne, qui habite un village à cinquante kilomètres de Dresde. Elle ramène un petit sac de pommes de terre, trésor inestimable et but de son voyage.
Mais à son retour, sa rue n'existe plus, sa maison n'est plus; sa mère et son frère sont morts.
Le flot des réfugiés emporte Tilla. Le souvenir de l'adresse d'une tante berlinoise lui fait choisir la direction de la capitale allemande. En route, elle rencontre Rolf, fuyant, lui, les Jeunesses hitlériennes. Il leur faut naviguer entre les fous de la résistance jusqu'au bout et les civils refluant devant les armées alliées. Quand les deux jeunes adolescents arrivent à Berlin, ils s'aiment alors qu'autour d'eux l'Allemagne nazie s'écroule.
Les Russes occupent Berlin, des maraudeurs hantent la ville en ruine. Mais, hésitante et chaotique, la vie continue. Un nouvel ordre s'installe, Tilla et Rolf, chacun à sa façon, se débrouillent. Rolf tire parti de ses dons de musicien et amuse les occupants et s'entoure de filles un peu trop brillantes. Tilla, elle, réussit à s'inscrire aux Beaux-Arts à peine rouverts. Elle renonce à Rolf. Presque...

Tilla est un très joli roman, une belle histoire d'amour entre deux adolescents qui se retrouvent livrés à eux-même, dans un décor de fin du monde où il n'y a plus d'autres repères que ceux qui vont leur permettre d'assurer leur survie immédiate. Et comme dans Mon Enfance en Allemagne nazie, le côté inhabituel de l'histoire et du cadre est assez interpellant.


Voilà mes meilleurs souvenirs de l'Ecole des Loisirs. Je n'ai pas parlé de Loïs Lowry et de son Compte les Etoiles, mais là mes souvenirs de lecture sont vraiment trop flous...

Copine de Moi Liewen, les Susie Morgenstern, Mon enfance en Allemagne Nazie, Compte les Etoiles sont des livres que j'avais adoré!

Liewen a écrit:

Toujours en Ecole des Loisirs, je me souviens d'une série sur deux frères parisiens assez débrouillards que j'adorais, même si le seul souvenir que j'en ai est le tome où il font visiter Paris à des touristes étrangers uniquement à travers le métro parisien. Impossible de m'en rappeler davantage, ça dit quelque chose à quelqu'un

Je les ai lus, il s'agit de la série des "Alibi" de Susie Morgenstern écris avec quelqu'un d'autre je crois...;Il y avait "Alibi" "Paris Alibi" "New York Alibi"...mais comme toi j'en garde un souvenir très flou mais j'avais adoré! je m'en souviens d'un ou ils sont à Londres et font découvrir à tout le monde les croissants, inconnus en Angleterre, passent à la télévision etc c'était vraiment bien!

Yesss ! C'est bien de cette série dont je parlais !! Merci beaucoup pour les titres. Je les avais lu tous les trois, moi c'est surtout celui sur Paris qui m'avait marqué, mais celui sur Londres était pas mal non plus.

J'ai lu aujourd'hui La première fois que j'ai eu 16 ans et j'ai beaucoup aimé

J'adore Susie Morgenstern depuis très longtemps (j'adorerais la rencontrer, en plus elle vit à Nice!)et ce roman est comme les autres, attachant, avec ce petit coté "folk" qu'ont les romans jeunesse (je ne sais pas comment expliquer, mais en pensant à ce genre de romans, des chansons un peu folk me viennet à l'esprit du coup.... ) on en sort le sourire aux lèvres, avec l'impression de flotter et d'etre heureuse

Je me suis pas mal reconnue en Hoch: le fait que je sois Juive m'aide je pense, parce qu'il y a plein d'anecdotes autour de la religion pour lesquelles je suis comme elle! Par exemple la prière le soir après laquelle on ne peut pas parler, le fait que "beau, intelligent avec une bonne situation" signifie "il est juif" etc...et puis elle a ces petits tourments d'ado qu'on a toutes

Bref un roman très sympa, je serai curieuse de savoir jusqu'à quel point il est autobiographique et j'ai envie de lire et relire les oeuvres de Susie Morgenstern maintenant!


Par ailleurs, Cecilou avait cité Brigitte Smadja parmi les auteurs qu'elle aimait et j'avais lu d'elle "Une bentley boulevard Voltaire" et "J'ai peur de vieillir " et j'avais pas mal aimé meme si je n'en garde pas d'autres souvenirs!

nathy's a écrit:

J'ai lu aujourd'hui La première fois que j'ai eu 16 ans et j'ai beaucoup aimé


Par ailleurs, Cecilou avait cité Brigitte Smadja parmi les auteurs qu'elle aimait et j'avais lu d'elle "Une bentley boulevard Voltaire" et "J'ai peur de vieillir " et j'avais pas mal aimé meme si je n'en garde pas d'autres souvenirs!

J'avais moi aussi beaucoup aimé La première fois que j'ai eu 16 ans, mais il faudrait que je le relise.

Je ferai un post sur la série de B. Smadja, dès que j'aurai replongé mon nez dedans !

Cool

Et sinon je viens de découvrir que La première fois que j'ai eu 16 ans avait été adapaté en 2004 par Lorraine Levy sous le titre "La première fois que j'ai eu 20 ans" avec Marilou Berry dans le role de Hoch/Susie. est-ce que quelqu'un l'a vu?

Je ne l'ai pas vu mais j'ai entendu de bonnes choses à son sujet.
Sinon, j'ai beaucoup aimé le roman moi aussi

En passant, j'en profite pour vous dire que mon cher Arnaud Cathrine est également publié à l'Ecole des Loisirs. Je vous poste ici la liste desdits romans jeunesse et posterai mes commentaires en temps voulu sur le topic qui lui est consacré. Certains y figurent déjà dans mon tout premier post d'ailleurs. Vous êtes bien entendu invité(e)s à nous faire votre avis . C'est par là

Moi je


Edvard Munch


La cinquième saison


Nous ne grandirons pas ensemble


Je suis la honte de la famille


La vie peut-être


Faits d'hiver


Les choses impossibles


Vendredi 13 chez tante Jeanne


Je suis un garçon



Mon démon s'appelle Martin

Chose promise, chose due ! Voici un petit post sur Brigitte Smadja et sa trilogie que j’aime beaucoup : J’ai hâte de vieillir, Une Bentley boulevard Voltaire et J’ai rendez-vous avec Samuel.

Pour commencer, qui est Brigitte Smadja ?
Elle est née en 1955, à Tunis qu’elle a quitté, avec sa famille, à l’âge de 8 ans, événement qu’elle a vécu comme une injustice et qui a marqué à jamais le cours de son existence. Enfant, elle rêvait de devenir pilote d'avions ou mère supérieure de couvent, elle est aujourd’hui l’une des écrivains majeurs de la littérature jeunesse en France. Normalienne et agrégée de lettres, elle est professeur à Paris. Elle a publié une trentaine de romans pour l'Ecole des loisirs, maison d'édition pour laquelle elle dirige la collection Théâtre. Ses romans parlent d'amour, de justice mais aussi de sa vie d'adolescente. C'est le cas, par exemple, dans Quand papa était mort ou Ne touchez pas aux idoles.
Maxime, Marie, Lili, Basile, Pauline, Louise, Charles, tous ses personnages reviennent de livre en livre, tantôt dans le rôle principal, tantôt dans un second rôle. Chacun a droit à sa place, à son coup de projecteur, et cette petite communauté romanesque forme une sorte de

Citation :

comédie humaine de la jeunesse où l’auteur interroge les questions cruciales qui traversent l’adolescence : l’amour, l’amitié, l’école, le monde adulte… Préoccupée par un monde et une école qui peinent à donner aux adolescents « la possibilité de choisir leur destin », elle construit une œuvre littéraire avec la conviction que les livres ont la capacité salutaire de briser la solitude et faire écho aux tourments et vicissitudes des adolescents. Brigitte Smadja est aussi une romancière de la voix

, cette voix de l’enfance dont elle dit qu’elle ne nous quitte jamais. De Billie à La tarte aux escargots, en passant par Il faut sauver Saïd (cf un entretien vidéo ), cette voix-là sonne juste.
Elle est également l'auteur d'une pièce de théâtre, Bleu, blanc, gris (diffusée sur France Culture en 1999) et de romans pour adultes.
Elle a, par ailleurs, publié plusieurs romans chez Actes Sud : Le jaune est sa couleur, Des cœurs découpés, Mausolée, Une éclaircie est annoncée, Natures presque mortes et Le jour de la finale.

La trilogie dont je veux vous parler est une histoire à 3 voix, qui mêle amours, obsessions et amitiés. On découvre au fil des livres les personnalités complexes de Marie, Karim, Samuel, Gabriel Le Guernec, Louise Garel, Pierre Khan, Bruno, Laura et Judith.

Le premier tome, J’ai hâte de vieillir, nous est conté par Marie, et j’en aime tout particulièrement le style. En voici la quatrième de couverture et quelques extraits pour vous mettre l’eau à la bouche et vous donner un avant-goût de cette ado au caractère bien trempé, qui fait des gâteaux avec du chocolat et 24 œufs :

Citation :

Dans ce nouveau lycée où elle n’avait aucune chance d’atterrir, Marie a décidé de choisir le camp des adultes. Pour essayer de se détacher de son ancienne vie, de Karim, de son groupe de rap et de ses rollers, et du souvenir de Samuel Pichet, dont elle est amoureuse depuis l'âge de six ans. Les adultes, ici, ce sont Louise et Pierre. Ils sont en première, comme Marie, mais ils ont des vies compliquées, des secrets troublants, dangereux peut-être. Toute la classe est liguée contre eux. Marie, n'attend qu'un signe de leur part. Mais quand ce signe vient, elle se trouve aspirée dans un huis clos où l'atmosphère est souvent irrespirable. Les histoire d'adultes, ce n’est pas forcément la liberté.

Citation :

Petite, j’adorais les collections. Je faisais une collection des prospectus du BVH. Maman l’a jetée. Je lui en ai beaucoup voulu.

Citation :

Céline Boudard s’est assise à côté de moi. Elle pue des aisselles. Ce n’est sûrement pas de sa faute mais ce n’est sûrement pas de la mienne. Je suis très sensible aux odeurs. C’est à cause d’une odeur que j’ai rompu avec Jonas, un après-midi. Il faisait très chaud, il a retiré ses baskets dans ma chambre ; j’ai compris à ce moment précis que ce type était insupportable et qu’il n’avait pas les yeux si bleus, finalement.

Marie nous entraîne dans le monde étonnant de Louise Garel (au passage, ce n’est qu’un hasard, mais j’aime beaucoup la ressemblance avec Louis Garrel – un de mes acteurs français fétiches ), une adolescente perturbée à laquelle elle voue un culte, et son ami, Pierre Khan, jeune homme effilé plein de mystères…

Dans le deuxième roman, Une Bentley boulevard Voltaire, c’est la vie de Samuel Pichet

Citation :

Pichet, c’est pas de pot, c’est pas de bol, de s’appeler Pichet

que l’on suit : sa petite vie d’adolescent musicien, fasciné par un certain Gabriel Le Guernec. Son histoire n’est finalement pas tellement différente de celle de Marie :

Citation :

On a l'impression que Gabriel voit le monde de très haut. Il y a une sorte de cour autour de lui. Des amis qui viennent dans sa chambre de bonne, pour passer le temps et fumer des cigarettes. Des amis qui lui reprochent tous secrètement quelque chose. Les cadeaux somptueux qu'il offre, ses sautes d'humeur. Il ne m'aime pas, se répète Laura, sa petite amie. Pour qui il se prend, disent les autres. Et d'où tient-il son argent ? C'est peut-être un dealer. Le secret de Gabriel est ailleurs. Il est dans les aéroports, et dans le tableau accroché au-dessus de son lit. La seule personne à qui Gabriel pourrait en parler, c'est Samuel Pichet, qui ne fait partie d'aucune bande, et qui ne traîne jamais à la sortie des cours parce qu'il a un pacte avec sa petite sœur.

Extrait choisi :

Citation :

Mme Pichet est là, en tailleur framboise, impeccable et maquillée. Quand son père a vu le tailleur, la première fois, il a détourné les yeux très vite, comme blessé par une lumière trop vive, et la dispute a éclaté.
- Pourquoi l’as-tu choisi ? C’est une couleur impossible.
- Pourquoi le rouge framboise serait une couleur impossible ?
- Parce que tu es rousse !

C’est sans doute le plus roman le plus sombre et Samuel a une façon de s’exprimer qui me touche moins que celle de Marie. Cela étant, le roman reste très agréable à lire.

Enfin, dans le dernier tome, J’ai rendez-vous avec Samuel, raconté à la fois par Samuel, Marie et Karim, vieux pote de Marie et Sam, Karim qui

Citation :

rigole tout le temps. C’est [sa] réputation. Elle [lui] colle à la peau. Même quand [il a] envie de chialer

Karim qui cherche le numéro de Rimbaud sur Minitel pour lui demander comment toucher le cœur de Marie…
J’aime beaucoup la construction du roman : on passe d’une voix à l’autre en étant accompagné de nombreuses et savoureuses didascalies.

Citation :

Marie ne pensait pas revoir jamais Samuel Pichet, son amour d'école primaire qui avait déménagé et qu'elle lavait ni oublié m recherché. Mais Karim, son vieux pote, a retrouvé Samuel par hasard, à un concert. II mesurait 1 mètre 80. II avait des cheveux longs. II portait une veste de tweed à carreaux, une veste de vieux. Il était beau. Karim est franc et généreux. II a rigolé, a sorti sa vieille vanne : "Pas de bol, pas de pot, de s'appeler Pichet !" et il lui a donné le numéro de téléphone de Marie. Et ce matin, quand Marie est venue chez Karim pour le remercier, elle était radieuse, comme une fille qui vient de passer une nuit blanche inoubliable. On dit que les amoureux sont seuls au monde. C'est faux. Ils sont entourés de gens jaloux, mesquins, malheureux, mal aimés, qui cherchent par tous les moyens à gâcher leur joie. Judith, Gabriel, Louise et Pierre, les revenants de J'ai hâte de vieillir et Une Bentley boulevard Votaire, guettent.

C’est mon roman préféré parmi les 3. L’histoire de Samuel et Marie me transporte et j’aimerais, moi aussi, avoir encore 17 ans…

Brigitte Smadja, comme nombre de nos auteurs préférés, a truffé sa trilogie de références à des livres/auteurs ou des films : outre Elle Décoration , elle cite Pierre Loti, Freud, Rimbaud, Rousseau et ses Confessions, Justine ou les malheurs de la vertu de Sade, Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, Crébillon, Bijoux indiscrets de Diderot. Et rayon ciné : Les contrebandiers de Moonfleet de Fritz Lang, Tombe les filles et tais-toi ! de Woody Allen, Pas de printemps pour Marnie et Fenêtre sur cour d’Hitchcock, Casablanca, Titanic, Le grand bleu et Chantons sous la pluie.

Et pour conclure, un parfait exemple de toutélié : elle utilise le mot borborygme comme M. Ferdjouk !


En espérant vous avoir convaincu de prendre quelques heures sur un banc au , avec sous le coude 3 jolis romans jeunesse, je vous souhaite une bonne lecture !