Barbara PYM

Tout ça m'a motivé, et j'ai commandé le livre hier soir.
On verra ce que ça donne...

Mais celui que tu as lu, Papotea, j'avais par contre bien noté de l'écarter , avant ton avis, car il est présenté comme assez sombre et déprimant.
Tu me confirmes que je ne le lirai pas

Merci pour ton avis sur Quatuor d'automne, Papotea. A première vue un roman qui ne fait pas rire aux éclats mais qui touche quand même.

Zoju, je me réjouis de lire tes commentaires sur Crampton Hodnet , un roman que j'ai beaucoup apprécié.

J'adore voir remonter le topic de Barbara Pym !  
J'avais moi aussi commencé par Quatuor d'automne (ma médiathèque possédant la version avec une jolie couverture aussi ) et c'est vrai que c'est le plus mélancolique comparé à ceux que j'ai lus d'elle ensuite   ... mais je les aime bien ces anti-héros, justement. Crampton Hodnet est le plus drôle, et entre ces -là,vous avez tous les autres, au choix  

et bien je vais lui redonner une chance avec crampton hornet, en espérant le trouver à ma bibliothèque

cat47 a écrit:

Zoju, je me réjouis de lire tes commentaires sur Crampton Hodnet , un roman que j'ai beaucoup apprécié.

tout le plaisir sera pour moi

Je viens de finir Crampton Hodnet.

Le postulat de départ est:

Citation :

Oxford , fin des années 30. Deux idylles inconvenantes: l'une entre un séduisant prof quinquagénaire,marié et père de famille, l'autre entre le nouveau vicaire et une demoiselle de compagnie, vont le temps d'une saison troubler la sérénité des five o'clock d'une société entière axée sur le bon ton.

L'ironie y est, la drôlerie aussi, j'ai souvent rit.
L'ambiance complètement british , où l'essentiel de l'action se passe autour d'une tasse de thé: j'adore

Pour situer l'ambiance des five o'clock:

Citation :

"Vous savez que nous ne sommes pas de mauvaises langues, déclara Mrs K. Nous ne racontons pas des choses sur les gens pour le plaisir;"
On aurait presque pu voir les oreilles se dresser et les chaises se rapprocher;
"Mais il y a des secrets qu'on ne doit pas garder pour soi, poursuivit elle, et nous allons vous parler d'une chose qui nous semble trop importante pour etre tue plus longtemps".

Je me suis bien amusée avec les tentatives de changement de look de la demoiselle de compagnie, terne et grise, toujours rabrouée par la vieille dame qui l'emploie.

J'ai ris, mais il y a un autre sentiment qui est apparu à mesure que le roman évoluait, et qui s'appelle: de la déception.

Cette idylle entre le vicaire et la dame de compagnie est vite avortée. J'aurais adorée les voir batifoler en cachette de la vieille dame.
Du coup, on ne comprends pas ses volontés de changement vestimentaires qui sont si drôles.

Quant à la chute de la deuxième idylle, je n'arrive pas à la trouver convaincante.

Spoiler:

Bref, je trouve l'ensemble un peu décalé, peu crédible.

L'ensemble est un hymne au non changement, à l'immuable. Je trouve ça limite déprimant et un peu étroit comme vision.

Merci pour ton avis zoju
J'aurais du mal à défendre ce roman, car c'est probablement celui que j'ai le moins aimé de BP.

zoju a écrit:

L'ensemble est un hymne au non changement, à l'immuable. Je trouve ça limite déprimant et un peu étroit comme vision.

Pas faux

Personnellement, j'avais repris Pym avec "Une demoiselle comme il faut" et j'avais bien aimé. Mais son oeuvre dégage une atmosphère particulière et je pense qu'il faut se sentir en phase, avoir envie d'une Angleterre de carte postale, de peu d'action, avoir envie de vicaires, de vieilles filles et de tasses de thé

Ce n'est pas le peu d'action qui me dérange, car j'ai trouvé qu'il y en avait.
Et j'adore les ambiances british; tasse de thé et compagnie, bref jusque là ca me va.

C'est juste que je trouve l'histoire peu crédible et peu en phase avec une certaine réalité .

Un article du Huffington Post intitulé Barbary Pym : The Other Jane Austen .


Petit extrait :

Citation :

Barbara Pym is the thinking girl's romance writer, the only one I'm aware of, outside of Jane Austen, who hits that sweet spot of an utterly unsentimental romance, one which can be read 1,000 times and never become annoying.

Ou encore :

Citation :

You can't let anyone get away with anything if you're going to write good romance. Is this because love is an area when we're most often most id-driven and un-self-aware? Because love is so often about ego, money, self preservation, delusion, ambition and fear?

Barbara Pym would be gentler than that. She's accurate, and hilarious, but also kind. Her oeuvre (...) is set in England from the '30s to the '60s, all concerning ordinary people, scholars, spinsters, deacons and curates, professors, students and comfortable married women. The most glamorous a paramour gets, in Pym, is, possibly, a cranky archdeacon too self-absorbed to love or a pompously handsome university lecturer. The action is all nearly non-action, a visit to church, to a tea shop, to a jumble sale, and manages to be page-turning nonetheless. The characters sometimes get together at the end, or sometimes Pym considers her work done with just a hint that they might.

Merci de nous avoir signalé cet article Cat . Je note que la journaliste conseille de commencer par "Some Tame Gazelle" que je n'ai pas lu, et qu'elle distingue aussi, classiquement, "Excellent Women" et "Jane and Prudence"
Ca tombe bien "Excellent Women" est toujours dans ma PAL

Merci pour l'article ! Trop tard pour moi pour commencer par " Some Tame Gazelle", mais si je mets la main dessus je me rattraperais ! ( c'est au gré des trouvailles parmi les livres d'occasion ^^ )

J'ai terminé "Excellent Women" (en français "Des Femmes remarquables").

Citation :

Des femmes remarquables passe, en Angleterre, pour l'un des meilleurs crus, et à juste titre. Mildred Lathbury, qui s'épuise elle-même par son excès de vertu et contemple avec consternation les reflets gris et ternes que lui renvoient les miroirs du presbytère trop assidûment fréquenté, est l'un des personnages paradoxalement les plus réussis de Barbara Pym.

Son drame ? Être une chic fille qui sait prêter aux autres une oreille trop aisément compatissante et qui a toujours une bouilloire sur le feu pour le thé quand on sonne à sa porte.

Je m'attendais à adorer ce roman, souvent cité comme le meilleur de Barbara Pym et j'ai trouvé que c'était juste une lecture agréable, ce qui est déjà pas mal par les temps qui courent.... rien de tel qu'un voyage dans l'Angleterre de carte postale avec ses "spinsters" et ses "vicars" pour s'évader du quotidien

Les questions existentielles soulevées dans ce roman sont du genre "peut-on manger de la baleine pendant le Carème ?" (je ne conserve que celle-là car elle m'a fait sourire) ... et la réponse est non, la baleine est un mammifère et pas un poisson ;-)

Merci pour ton avis, Serendipity Barbara Pym est une romancière qu'il me tarde de découvrir !

Suite aux listes de bilan, j'ai emprunté à la bibliothèque Une demoiselle comme il faut pour découvrir cet auteur
Ce fut une belle découverte, j'ai passé un très bon moment de lecture
Il ne se passe pas énormément de choses mais je ne saurai dire pourquoi, j'ai totalement accroché et j'ai eu du mal à le lâcher.
Il ne me laissera pas beaucoup de souvenirs je pense, mais je ne regrette pas de l'avoir lu

Excellent Women/ Des Femmes Remarquables ressort en français. Pour l'occasion, Télérama consacre un court article à Barbara Pym

Merci pour le partage serendipity ... je suis complètement d'accord avec les termes employés dans l'article. Même ici à l'auberge, Mrs Pym est quelque peu sous-estimée je trouve
Et comme je ne sais plus si j'ai lu Des femmes remarquables, cette nouvelle parution sera peut-être l'occasion d'y remédier

J'ai également découvert l'article sur Barbara Pym Je n'ai lu que Crampton Hodnet qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, mais j'essaierai de lire Un Brin de verdure ou Des Femmes remarquables (pourquoi pas )

J'ai entamé "A Glass of Blessings" ("Une corne d'abondance" pour la traduction française). Je suis assez surprise par ce roman, au ton plus cynique que d'habitude chez Barbara Pym

Citation :

Mariée à un haut fonctionnaire terne, Wilmet passe son temps en shoppings peu excitants, bonnes œuvres paroissiales, papotages avec de sages vieilles filles. Dans Une corne d'abondance, la romancière montre, avec un brio particulier dans les dialogues, l'échec d'une vie douillette avec des accents amers et résignés.

Voici deux passages qui m'ont amusée

Citation :

"Really modern art is extraordinarily sympathetic when you're in love ad have eaten and drink well. I once... well, it was a long time ago, and now I suppose I'm just as ignorant and prejudiced as most women of my age and background. To think that I could once have looked at a Picasso, or even worse, with love and sympathy" she sighed extravagantly."

Citation :

I wonder why it is that one can never read a serious book at the haidresser's ? " I asked. "Does the actual haircutting and shampooing do something to one's brain -shrivel it in some way ?"
"You mean you'd like to think of yourself reading Proust or a book about archeology? " Rowena asked.

Je note ce titre Merci Serendipity

Je viens de terminer la lecture de Comme une gazelle apprivoisée qui se trouvait dans ma PAL depuis un bout de temps. Les amatrices de Barbara Pym ne seront pas dépaysées : l'intrigue se déroule dans un village, les personnages principaux sont des vieilles filles et des vicaires. Les vieilles filles sont 2 soeurs. L'aînée, Belinda, est amoureuse du même homme depuis 30 ans, bien qu'il soit marié depuis. Et la cadette, Harriet, s'entiche de chaque vicaire arrivant dans le village. On retrouve bien le ton ironique de Barbara Pym et ce dès le 1er paragraphe du 1er chapitre que j'ai trouvé assez savoureux    :

Citation :

Le nouveau vicaire semblait être un jeune homme très convenable, mais quel dommage que l'on vît, dès qu'il s'asseyait, le bas de ses caleçons longs négligemment fourrés dans ses chaussettes ! Belinda l'avait déjà remarqué lors de leur première rencontre au presbytère la semaine précédente, et en avait été fort gênée. Peut-être Harriet pourrait-elle lui en toucher un mot;avec ses manières enjouées et sa franchise, elle parvenait toujours mieux que la timide Belinda à expliquer aux gens ces petits détails embarrassants. Bien sûr, il pourrait penser que cela ne les regardait pas, ce en quoi il n'aurait pas tort, mais, à en juger par la qualité de son premier sermon, Belinda doutait que penser fût chez lui une activité très fréquente.

J'ai trouvé ce roman assez amusant. Donc, si vous êtes tentées de le lire, n'hésitez pas.

Merci pour cet extrait Jennie, il donne sacrément envie  
J'essaierai de trouver cette gazelle, cela fait 2 ans que je n'ai pas lu Pym, c'est le moment de revenir vers elle

Je plussoie, merci jennie   .

J'étais déjà très motivée par la découverte de cette romancière qu'on qualifie souvent de délicieuse, sans savoir par quel bout commencer. Je n'ai pas ce roman sur mes étagères donc sa lecture ne sera pas pour tout de suite mis je le garde en tête (d'autant plus que je l'ai déjà eu en main en librairie).

Merci pour ton avis et cet extrait, Jennie !

Mercie Jennie, ça me donne envie de me replonger dans un roman de Barbara Pym... je viens de regarder le catalogue de la médiathèque... mais à moi seul je possède plus de titres de Mrs Pym que les 6 communes en réseau, j'ai donc plutôt intérêt à fouiner dans mes cartons (et leur faire quelques suggestions d'achats )

Bonnie a écrit:

je viens de regarder le catalogue de la médiathèque... mais à moi seul je possède plus de titres de Mrs Pym que les 6 communes en réseau

Tu m'as bien fait rire Bonnie tu constitues à toi seule une annexe non négligeable de la médiathèque  
Comme toi, le billet de Jennie m'a donné envie de lire Pym cette année. Je vais aussi me mettre en chasse car je n'en ai plus d'avance dans ma PAL