Mary Wesley, The Camomille Lawn

Natacha a écrit:

J'ai lu il y a peu, avec beaucoup de plaisir, La pelouse de camomille.

(...)

Deux commentaires, enfin : c'est entre autres son interprétation de Calypso qui a permis à Jennifer Ehle d'être retenue pour jouer Elizabeth Bennet - pas vraiment le même genre de personnalité ; et d'autre part, l'interprétation télévisée de ce roman a dû faire autant pour le Quatuor en Fa de Maurice Ravel (pour moi, un chef d'oeuvre) que "Les uns et les autres" pour le Boléro. Le pauvre n'a jamais su qu'il écrivait des musiques de films...

Edité par cat47 (attention aux règles)

H.S. Palourde, le retour:

Pour en revenir à Jennifer, je regarde en ce moment The Camomile Lawn, tout en lisant La pelouse de camomille. Si elle me paraît parfaite en Calypso jeune fille, je ne trouve pas qu'elle soit assez "sexy", donne assez de "peps" ensuite au personnage de riche femme mariée qui profite de la vie à tout va. Trop blanche, trop blonde, trop plate (de visage, hein, parce que de poitrine! ou c'est selon).

Par contre j'apprécie sa façon de faire passer le côté fondamentalement innocent d'une égoïste immature mais pas perverse ni méchante, incapable d'éprouver des sentiments très profonds, marrante avec ses caquetages décalés dans les moments où son partenaire amoureux voudrait un peu se concentrer sur la montée du désir.
Pour le moment, donc, je trouve que son jeu ne fait qu'appeler l'indulgence pour ce personnage, mais ne rend pas assez crédible son côté "irrésistible séductrice".

Vos commentaires me donnent bien envie de lire La pelouse de camomille !! Je note dans un coin d'ma tête...

En attendant, j'ai commencé avant hier Les raisons du cœur :

Dinard, printemps 1926. L'hôtel Marjolaine est envahi par une joyeuse colonie anglaise : jeunes gens insouciants, aisés, qui jouent au tennis, dansent, organisent des pique-niques... Lors de ces vacances, Flora, dix ans, rencontrera le grand amour : il a pour noms Félix, Hubert et Cosmo. Des années plus tard, bafouant tous les principes, en femme libre, elle préférera les trois compères à l'officier de l'armée des Indes que lui destine son père. Choix insensé ? Bien au contraire, follement sensé ! Délicieusement immorale, Mary Wesley fait, dans ce Jules et Jim très british, triompher le plaisir sur la vertu.

Je peux déjà dire que c'est une lecture idéale pour les vacances, tant par rapport à l'histoire, se déroulant au début dans une station balnéaire, que pour l'écriture, agréable à lire.

Je ne peux pas en dire beaucoup, mais voici deux petites anecdotes amusantes qui m'ont fait penser à Jane Austen et dont j'ai voulu vous faire part : d'abord, l'un des personnages s'appelle Joyce Willoughby (tout est dit ! ^^) et dites moi à qui vous fait penser ce petit extrait : "elle avait songé à lui raconter comment elles jouaient à un jeu baptisé "sahib" pour lequel une vieille cravate d'Eton ou de la Brigade des Gardes, vision rare qu'elles recherchaient furieusement, leur rapportait un maximum de point" .

Spoiler:

A plus tard pour un avis plus détaillé !

Je suis bien contente d'en avoir terminé avec La pelouse de camomille, car je n'ai pas du tout aimé ce livre.
Encouragée par des critiques lues ici et là, je pensais que je ne pouvais être déçue, mais je me suis lourdement trompée.
Je n'ai aimé ni l'histoire, ni les personnages, ni le style (ou est-ce la traduction ?), ni la construction narrative (les dialogues sont tellement mal conçus que je me suis demandé à plusieurs reprises qui parlait).
Le tout est d'une vacuité abyssale.

Je passe à autre chose !

Otma, si tu relis les avis de la page 1, tu verras qu'ils n'étaient pas tous enthousiastes mais quand même pas aussi négatifs que le tien
Je te trouve sévère vis à vis de l'histoire et du style. Je n'ai pas accroché aux personnages, mais j'ai trouvé que l'auteur avait bien réussi à traduire cette vie trépidante dans laquelle ils se réfugient, ne sachant pas s'ils seront encore vivants le lendemain. Par contre, quand elle met sur le même plan des jeunes et moins jeunes qui se grisent d'alcool et de sexe et un pédophile, là pour moi, cela ne va plus

althea a écrit:

Otma, si tu relis les avis de la page 1, tu verras qu'ils n'étaient pas tous enthousiastes mais quand même pas aussi négatifs que le tien

Tu as raison de le mentionner althea car, en effet, je n'ai lu les avis de l'auberge qu'après coup.
J'avais vu des critiques enthousiastes sur des blogs littéraires : l'époque, le thème, les lieux, tout concordait à promettre un bon moment de lecture. On a parfois des ratés, on n'en savoure que plus les autres ouvrages.

althea a écrit:

Je te trouve sévère vis à vis de l'histoire et du style. Je n'ai pas accroché aux personnages, mais j'ai trouvé que l'auteur avait bien réussi à traduire cette vie trépidante dans laquelle ils se réfugient, ne sachant pas s'ils seront encore vivants le lendemain. Par contre, quand elle met sur le même plan des jeunes et moins jeunes qui se grisent d'alcool et de sexe et un pédophile, là pour moi, cela ne va plus

C'est creux, creux, creux... et aussi... ... ... ah oui, creux !