Jonathan Coe

Merci pour ton retour Selenh ! Coe figure dans ma liste des auteurs à lire cette année

merci Selenh pour ton compte-rendu !
Moi aussi je me le suis noté pour le découvrir cette année

Motivée par le prochaine adaptation de Stephen Frears, je viens de lire Mr Wilder et moi. L'héroïne, Calista, une jeune Gréco-Anglaise, est embauchée, en 1977, sur le tournage de Fedora de Billy Wilder après l'avoir rencontré un peu par hasard au cours d'un dîner. Elle raconte, à la première personne, cette expérience, qui signe en même temps sa découverte du cinéma et propulse sa carrière de compositrice de films.

J'ai apprécié cette lecture agréable et facile, au sujet original. Le travail de documentation de Jonathan Coe (certainement cinéphile) est palpable. Il montre un Billy Wilder vieillissant mais toujours vaillant, hanté par ses souvenirs de la Deuxième Guerre mondiale et qui assiste, dans les années 1970, à l'irruption de jeunes réalisateurs barbus (l'accessoire a son importance ) comme Spielberg. Le cinéma qu'il affectionne est en passe d'être supplanté par de nouveaux genres de films. Je ne crois pas avoir déjà vu un de ses films, ou alors je ne me souviens pas, mais j'ai été intéressée de découvrir son itinéraire, notamment dans une section originale du livre sous forme de scénario imaginaire où il raconte son départ d'Autriche pour Paris à l'arrivée d'Hitler au pouvoir, puis son installation aux Etats-Unis. Il semble avoir été une personnalité attachante. La complicité qui l'unit à Calista est racontée avec pudeur, et on croit à leur relation quasi-filiale. J'ai hâte de voir Christoph Waltz dans le rôle du réalisateur.

Merci Tatiana, de ton retour sur ce livre, qui a l'air un peu éloigné de l'idée que je me faisais de l'univers de J Coe ...

J'aime beaucoup Billy Wilder, ses films sont intelligents et profonds ; n'as-tu jamais vu Sunset Boulevard avec Gloria Swanson et Erich von Stroheim, ou Certains l'aiment chaud avec Marilyn Monroe et Jack Lemmon, ou Sept ans de réflexion avec Monroe et Tom Ewell, ou Témoin à charge (d'après A Christie) avec Marlene Dietrich et Tyrone Power, ou La vie privée de Sherlock Holmes avec Stephens et Genevieve Page ?
Du coup je note ce livre pour entrer dans son univers

Je n'ai vu aucun de ces films (je connais mieux le cinéma français que celui d'outre-Atlantique) sauf oubli (celui sur Sherlock Holmes me dit vaguement quelque chose   ), mais leurs titres me sont plus familiers pour les avoir croisés ici et là. Je vais essayer d'en voir l'un ou l'autre parce que ma lecture m'a tout à fait logiquement donné envie de découvrir sa filmographie.

@ Tatiana : je termine juste sur Billy Wilder pour te dire que :
1- Arte a diffusé il y a quelques jours un documentaire sur lui : Billy Wilder ou la perfection hollywoodienne que j'ai vu et qui pourrait prolonger ta lecture , disponible en replay jusqu'à la fin de l'année .
2- j'ai récupéré Billy Wilder et moi de J Coe, il n'attend plus que mon bon vouloir

Parce que j'aime beaucoup ses films, et suite à la lecture du joli compte-rendu de Tatiana, je viens de lire Billy Wilder et moi.
C'est une lecture très agréable, qui navigue entre 1976-77 et l'époque actuelle, avec une incursion à la fin des années 30. Le livre m'a donné envie de voir/revoir certains de ses films.
En revanche, sans doute à cause du sujet assez précis, je ne me suis pas formée d'opinion sur le style de l'auteur, qui est ici au service de son sujet.

je vais donc poursuivre ma découverte de cet auteur, je ne sais pas encore avec quel livre ; j'ai La pluie avant qu'elle ne tombe et 2 de ses publications récentes : Testament à l'anglaise et Le royaume désuni.

Le Royaume désuni est le dernier tome d'une trilogie. Même s'il peut se lire indépendamment je pense que c'est mieux de lire d'abord Bienvenue au Club et Le Cercle fermé (que je trouve moins bon que les deux autres mais il répond à quelques points importants du premier tome).

Testament à l'Anglaise est un de mes préférés mais il est plus déjanté sur la fin.

Merci pour ton retour, Petit Faucon !

De mon côté, je te recommande fortement Testament à l'anglaise, qui m'a époustouflée !

Contente que tu aies aimé cette lecture Petit Faucon .
Tu as l'embarras du choix pour continuer - et ses livres se lisent très facilement.

Merci Tatiana !
J'ai suivi le conseil de Zakath Nath et commencé ce matin Testament à l'anglaise

Testament à l'anglaise / What a carve up !

J'ai beaucoup aimé cette histoire aux personnages outrés, carnavalesque, avec un final qui part dans tous les sens.
Et en même temps, le fonds est terriblement vrai, terriblement d'actualité, et on ressent la colère de l'auteur face aux innombrables exactions de cette famille, responsable de la malbouffe, de la maladie de la vache folle, de la guerre du Koweït, du sur-amement ; des gens prêts à tout par rapacité foncière et congénitale, affreux sales et méchants.
J'ai trouvé qu'il y a un discours généreux et un vrai souffle iconoclaste qui souffle sur ce livre, que je recommande

Je l'ai lu il y a longtemps, donc une relecture m'intéresse fortement !
Contente que le roman t'ait plu !

Un retour sur Le royaume désuni / Bourneville paru en 2022

@ ZakathNath : ce n'est pas le dernier de la trilogie des Longbridge, le 3e de cette trilogie c'est Le coeur de l'Angleterre

Selenh en a donné le résumé en page précédente.

On suit 5 générations de 2 familles, à la lumière de 7 dates clés de ces dernières années au Royaume Uni :
- le 8 mai 1945
- le mariage de Elisabeth et Philip en 1953
- la finale de la coupe du monde de foot en 1966
- l'investiture de Charles en prince de Galles en 1969
- le mariage de Diana et Charles en 1981
- la mort de Diana en 1997
- le premier confinement covid de 2020

Le livre peut se lire au premier degré, en suivant les personnages, tous attachants à divers degrés, dont les destinées se lient les unes aux autres.
Et en arrière-plan se dessine aussi un panorama de l'histoire contemporaine de ce pays, avec ses obsessions, son conservatisme, ses liens avec l'UE, et cette trajectoire qui l'a amenée au Brexit.
Livre qui m'invite à méditer sur ces sujets, donc

Tu as raison, je me suis emmêlée les pinceaux entre les deux .

Je n'ai pas encore lu celui-ci.

Pas de souci :-)

Merci pour ton retour Petit Faucon. On me l'a prêté il y a peu, et je compte le lire d'ici la fin de l'année. Le balayage de la seconde moitié du XXe siècle et des vingt premières années du suivant s'annonce intéressante.

Merci pour tes retours sue ces lectures Coeiennes Petit Faucon

Zakath Nath a écrit:

Tu as raison, je me suis emmêlée les pinceaux entre les deux .

Je n'ai pas encore lu celui-ci.

Idem je les confonds toujours allègrement

Petit Faucon a écrit:

Un retour sur Le royaume désuni / Bourneville paru en 2022

@ ZakathNath : ce n'est pas le dernier de la trilogie des Longbridge, le 3e de cette trilogie c'est Le coeur de l'Angleterre

Selenh en a donné le résumé en page précédente.

Du coup, je pense prioriser celui-ci pour une future lecture car je ne me souviens pas assez des deux premiers tomes de la trilogie pour enchaîner sur le 3è (même si je crois qu'il n'est pas indispensable, seulement préférable, d'avoir une connaissance du contexte des deux autres romans).

Je lirai tes commentaires avec plaisir

Merci pour ton retour, Petit Faucon !
Le contexte semble passionnant

La pluie avant qu'elle tombe / The rain before it falls (2007)

Le résumé de l'éditeur :

Citation :

Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen.
S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques.
Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ?

Le fond de l'histoire est assez terrible : le non amour mère-fille ou encore la maltraitance psychologique, comme on dit de nos jours, qui se transmet de mère en fille sur 4 générations ; raconté par la cousine de la première fille, au crépuscule de sa vie ; en choisissant de raconter cet héritage de souffrances, Rosamond espère briser la malédiction. 
Le ton du livre est assez neutre, et distille les évènements successifs par petites touches. J'ai ressenti la grande sensibilité et aussi la pudeur de l'auteur pour son sujet. je comprends aussi les reproches d'ennui qui lui ont été faits dans les pages précédentes, car le ton est retenu et factuel, loin de tout effet. De mon point de vue, je suis restée du coup un peu en dehors de l'histoire, et j'ai trouvé que la fin ouvrait une porte vers des retrouvailles entre Gill et Thea ; donc une fin qui va vers l'optimisme, même si ce n'est pas le sens du dernier paragraphe.
En bref, un bon livre, qui traite un sujet pas si souvent abordé, et qui est fabriqué des fils qui tissent toutes nos vies.

Merci Petit Faucon pour ce commentaire. Contente que tu aies aimé cette lecture. Je vide lire quelques commentaires de la lecture de groupe consacré il y a quelques années à ce livre. Je te mets le lien si tu veux y jetée un œil. Je me rends compte que les lectures de groupe me manquent

Je te remercie Ysabelle, pour les liens !
J'ai lu attentivement les commentaires que vous avez laissés sur les 4 parties découpées de la lecture de groupe consacrée à ce livre, et ils recoupent à peu près mon ressenti : sujet fort, traité en retenue => manque parfois d'empathie / intérêt avec les personnages.

Je viens de finir Le Royaume désuni. J'ai beaucoup aimé, je trouve que le roman se rapproche beaucoup du Cœur de l'Angleterre qui décrivait les années 2010 autour des destins de la famille et des amis de Benjamin Trotter. Là encore, on a un côté saga familiale (les Lamb sont d'ailleurs apparentés aux Trotter et on retrouve l'horrible Paul le temps d'une scène, mais le roman est par ailleurs indépendant, même si l'apparition de certains personnages est plus appréciable si on a lu la trilogie consacrée aux Trotter ou Expo 58) mais sur 75 ans, divisés en cinq tableaux liés à des événements marquants.

Coe n'a pas perdu son talent pour que l'on s'attache à ses personnages (certains du moins) tout en faisant un état des lieux de son pays et en explorant la mentalité de ses habitants, avec souvent un petit fond satirique. Il n'y a pas de nostalgie, de "c'était mieux avant" et en même temps c'est toujours un peu désespérant car rien n'indique que "ce sera mieux après" . Mais c'est toujours très vivant, avec des personnages crédibles dans leurs préjugés ou leur faiblesse.
La partie en 2020 m'a particulièrement marquée car elle parle de la période Covid, quatre ans à peine et sur certains points ça me semble si lointain (Coe insiste à plusieurs reprises sur le fait que les personnages ont pris l'habitude de se saluer des coudes. Je n'ai pas l'impression que ça ait tellement pris, en tout cas pas du côté où j'habite ).

Spoiler:

Merci pour ton retour sur ce livre, Zakath Nath Encore un à noter, alors que je lis de moins en moins