Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Desperate Romantics | |
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Auteur | Message |
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cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Desperate Romantics Ven 27 Nov 2009 - 12:59 | |
| Je ne me souviens pas assez de The Impressionnists pour avoir remarqué la similitude de traitement des scènes que tu cites, Lady Clare (il faut tout de même dire que les problèmes avec l'establishment sont caractéristiques des deux mouvements - et de bien d'autres - donc difficile d'y couper). J'avoue avoir préféré Desperate Romantics à The Impressionists parce qu'il s'en dégage plus d'énergie. Je n'ai pas trouvé la scène hot que tu cites superflue. Les relations bizarres que Ruskin a entretenues avec Effie, en particulier sur le plan sexuel, forment à mon avis un pan important de sa personnalité, qui plus est ayant une influence sur la dynamique du groupe. Il y a donc une logique, et personnellement je préfère que cela soit filmé de cette manière plutôt qu'expliqué par des mots. Alors bien sûr il y a un parti pris dans la série d'avoir dans chaque épisode au moins une scène hot (disons qu'avec les vies qu'on mené les pré-raphaélites, il y avait matière...) mais celle-ci n'est pas celle qui m'a semblé la plus gratuite. J'espère que les épisodes suivants te convaincront un peu plus. Comme je l'ai dit plus haut, il ne faut cependant pas t'attendre à ce que la création artistique passe au premier plan, la série est vraiment axée sur la vie privée du groupe. _________________ |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Desperate Romantics Mar 1 Déc 2009 - 12:56 | |
| Voilà, je viens de voir l'intégralité de cette mini-série, je suis bien obligée de reconnaître que je reste sur ma faim. Certes, les acteurs sont parfaits, les costumes, les décors, la lumière, comme souvent dans les séries de la BBC... il y a aussi beaucoup d'humour ce qui est un plus, mais et c'est un graaaand mais.... Avant de me me lancer j'ajoute quand même que j'ai beaucoup aimé l'épisode 2 où l'on voit la création de Ophelia, c'était magnifique...et c'est ce que j'ai préféré de toute la mini-série... Néanmoins globalement, j'ai comme un sentiment de malaise. Je sais bien que c'est une vision "romancée" et comme tu le dis Cat "axée sur la vie privée", j'ai envie de te répondre du tac au tac "uniquement sur les secrets d'alcôve" , mais pourquoi l'éloigner autant de la réalité historique? Je ne ferai pas la liste impressionnante des incohérences de dates, des amalgames, des manques, mais quand même! Je sais bien que nous ne sommes pas dans un documentaire, mais l'intrigue est vraiment résumée en un format "mouchoir de poche" à mon avis... Pour un mouvement qui reste encore un peu trop confidentiel, même en Grande Bretagne, il est bien dommage que les scénaristes n'aient pas fait le pari de rester un peu plus proches de la trame historique telle qu'elle a vraiment eu lieu... Il est vraiment dommage par exemple qu'aucun autre membre de la famille Rossetti ne soit représenté, et pourtant le frère William Michael Rossetti a beaucoup participé au mouvement (alors pourquoi ce personnage fictif de Fred??? oui bon, d'accord, c'est une convenance scénaristique, d'ailleurs Sam Crane est parfait), de même le véritable mentor de Rossetti est le peintre Ford Madox Brown, bien plus que Ruskin... Je m'attendais à voir Christina Rossetti aussi, je suis déçue. De la même manière, il est bien connu que les relations entre Elizabeth Siddal et la famille Rossetti ont été problématiques, aucune allusion à cela alors que l'on voit un peu trop à mon goût la maman de ce cher Ruskin... On ne voit même pas que entre la rencontre de Lizzie et Dante et leur mariage, il se passe pas moins de dix ans, que Lizzie voyage par exemple, notamment en France... On a l'impression qu'elle n'est que la créature de Rossetti et ensuite celle de Ruskin... Au risque de passer pour une prude de premier ordre, je reviens quand même sur ces scènes de sexe et de nu qui me semblent totalement gratuites. On peut parfaitement décrire une vie débridée ou de débauche (puisque tel est visiblement le parti-pris) sans pour autant sombrer dans le sordide, voire le ridicule. Je trouve vraiment que ces scènes déservent considérablement la minisérie, on a le sentiment que la vie de Rossetti ne se résume qu'à cela et qu'il ne peut trouver aucune inspiration sans le vice, je trouve cela bien dommage... Aucune mention n'est ainsi faite de Rossetti le grand poète (enfin c'est trop légèrement évoqué), Rossetti le fou d'époque médiévale, Rossetti éditeur et traducteur de Dante... Rossetti issu d'une grande famille de poètes et d'artistes (son oncle maternel est Polidori, l'ami de Byron)... on nous le décrit vraiment comme un passionné certes mais par le raccourci rapide et simpliste du débauché et du marginal... Ce n'est donc pas LA grande série dont je rêvais, ce n'est que mon avis bien sûr... je suis assez conditionnée par le fait que je m'intéresse à ce mouvement depuis longtemps et que j'avais de trop grandes espérances... En faisant quelques recherches, j'ai trouvé qu'il existe une autre série qui date de 1975 avec un joli casting aussi, dont celle-ci s'est inspirée, mais qui n'existe pas en support DVD apparemment... http://en.wikipedia.org/wiki/The_Love_School |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Desperate Romantics Mer 2 Déc 2009 - 23:14 | |
| Je comprends que tu aies été déçue si tu avais de telles attentes, Lady Clare. Il me semble que les créateurs de la série n'ont à aucun moment eu l'ambition de faire une oeuvre très axée sur la réalité historique mais plutôt de recréer une atmosphère. J'avoue ne pas avoir été dérangée par les raccourcis ou les amalgames, que je n'ai d'ailleurs découverts qu'après, vu que je ne connaissais que certains tableaux des pré-raphaélites et absolument rien de leur vie. Pour une diffusion en été, j'imagine que l'idée était de faire quelque chose d'assez léger et de relativement peu didactique. Dans le livre Desperate Romantics, qui lui respecte en principe la réalité contrairement à la série, il n'est pas fait mention des difficultés de Lizzie Siddal avec la famille Rossetti mais il faut dire que cette dernière y prend relativement peu de place, même si on y voit bien l'importance William Michael. Quant aux scènes de sexe, même si je les trouve en partie superflues, je peine à y voir du sordide. Et en me documentant un peu sur Rossetti, j'ai tout de même dû me rendre compte que malheureusement la débauche avait bien l'air de tenir une place importante dans sa vie, y compris en tant que source d'inspiration. Son obsession pour Lizzie, pour Fanny puis pour Jane Morris était bien réelles, et n'avait me semble-t-il rien d'éthéré. Je ne connais par ailleurs pas du tout ses poèmes mais s'ils ont subi des pourfendeurs de la Fleshy School, j'imagine que ce n'est pas pour rien. _________________ |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Desperate Romantics Jeu 3 Déc 2009 - 14:50 | |
| Merci d'avoir argumenté après moi Cat... même si j'ai été déçue sur les points que j'ai abordés, je reconnais que ce n'est pas une mauvaise série. Je suis en train de voir le "making of", les motivations scénaristiques y sont parfaitement expliquées. Au sujet de Lizzie/famille Rossetti, on sait que c'est la différence de "classe sociale" entre eux qui gênait Dante, les soeurs Rossetti ont marqué très vite leur désapprobation de cette relation, Lizzie n'étant pas assez "bien" pour leur frère... c'est un problème qui est bien mis en évidence avec le personnage de Annie Miller, où Hunt n'a de cesse de l'éduquer et de la faire progresser, William Morris a fait la même chose avec Jane Burden avant de l'épouser, dans la minisérie, on apprend qu'elle a été marchande de violettes, clin d'oeil à G. B. Shaw, il semble bien qu'elle soit l'inspiratrice du personnage de Eliza Doolittle ... |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Desperate Romantics Ven 9 Avr 2010 - 9:34 | |
| je viens de voir cette information sur le site du Forum des Images, - Citation :
- Au coeur de la série Desperate Romantics, la Confrérie des Préraphaélites
Londres, Eté 1848 : pendant que l’Europe se soulève, 3 jeunes artistes, John Everett Millais, Dante Gabriel Rossetti et William Holman Hunt forment une société secrète, la Confrérie Des Préraphaélites. En affirmant leur admiration pour la simplicité de l’art du début du 15ème siècle, ils s’inscrivent dans un mouvement de réaction contre le culte que vouaient les critiques et historiens de l’époque à Raphaël, le grand maître de la Renaissance. Ils vont se rebeller contre l’hypocrisie victorienne et la pompe qui caractérise la tradition artistique établie par Joshua Reynolds. Ils ne peindront que des sujets « sérieux », religieux ou romantiques, à partir de l’observation directe du modèle. L’abondance du détail, l’intensité des couleurs et de la lumière et la complexité des compositions caractérisent leur peinture. Les fondateurs du mouvement ne suivront pas tous le même chemin mais Gabriel Dante Rossetti inspirera une seconde génération de Préraphaélites : parmi eux, Edward Burne-Jones et William Morris qui allaient influencer l’Art Nouveau et le Symbolisme.
c'est cet après midi, 16 heures, en présence de Kate Harwood (responsable des séries à la BBC) et Ben Evans (producteur), présenté par Marie-Élisabeth Deroche-Miles (correspondante en Grande-Bretagne) ....c'est suffisamment rare en France, cela mérite d'être souligné! |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Desperate Romantics Lun 2 Aoû 2010 - 22:44 | |
| Petit souvenir de Londres, au 7 Gower street, je pense qu'il y a eu des scènes tournées à cet endroit - Spoiler:
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| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Desperate Romantics Mar 3 Aoû 2010 - 0:00 | |
| Merci pour la photo, et aussi d'avoir pensé à l'auberge pendant ton séjour londonien, Lady Clare. _________________ |
| | | Satine Flaming Eyes and Soul
Nombre de messages : 3352 Age : 34 Localisation : Lost in Thornfield. Date d'inscription : 05/07/2011
| Sujet: Re: Desperate Romantics Lun 26 Déc 2011 - 19:13 | |
| Je fais juste remonter ce topic, pour dire que je viens juste d'être au courant d'une telle mini-série et puis bon d'un côté tant mieux vu que c'est cette année que j'ai découvert les peintures préraphaélitainnes Et vu que je suis tout de suite tombée sous le charme, notamment des peintures de Rosetti et tout, je me réjouis d'avance pour mon prochain visionnage |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Desperate Romantics Mar 27 Déc 2011 - 13:21 | |
| Bon visionnage Satine, si tu te lances, les Préraphaélites, c'est magnifique en effet ! |
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| Sujet: Re: Desperate Romantics | |
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