La langue française : orthographe, grammaire... !

Clinchamps, nous pouvons dire la Gent féminine (gent est issu de genitus = bien né : la gent française, la gent trotte-menue, la gent masculine et la gent féminine) ce mot ne peut pas avoir e à la fin, il est déjà féminin à cause de la présence du t final .

quand à Gens, issu de la même racine désigne chez les romains, le clan, c'est-dire- la famille plus tous les affiliés : La gens Julia, la gens Fabia etc.... puis par extension en France les gens d'armes = gendarmes de nos jours. Les gens qui passent.... j'ajoute, que l'on disait il y a des lustres (Chrétien de Troyes et Froissard pas jeune tout ça), gente dame (de gentil = noble) d'où gentilhomme. (Oyez, Oyez, Messires et Gentes Dames, les jeux poétiques commencent)

Petit remontage de ce topic d'utilité publique

Je ne sais pas si cela a déjà été mentionné (j'ai l'intention de relire l'intégralité de ce topic, mais ce soir ), une confusion fréquente est faite entre la première personne futur et conditionnel.
Exemple :
- Cette année, c'est sûr, je mangerai des huitres (j'en ai la ferme intention)
- Je mangerais volontiers des huitres !

Merci Serendipity d'avoir exhumé ce topic. Je l'ai lu en entier peu avant Noël. Très instructif. Avec une mère fan de grammaire française et qui lit un crayon à la main pour corriger les erreurs qui lui sautent aux yeux, j'ai été à bonne école.
J'entends encore: On ne dit pas "par contre" mais on dit "en revanche", on "apporte" quelque chose et on "amène" quelqu'un, et on ne dit pas "des fois" mais "quelquefois" ou "parfois".
Ce qui de temps en temps me pose problème c'est la règle d'accord du participe passé des verbes pronominaux. Entre les verbes essentiellement pronominaux, occasionnellement pronominaux, les passifs, les réciproques et les réfléchis, je dois parfois réfléchir. J'ai découvert le site "grammaire Aidenet" et ses exercices...Un vrai bonheur.

http://www.aidenet.eu/conjugaison42.htm

Merci pour le lien ! je m'aide de mon vieux Bled et oui, j'en suis toujours là.

La grammaire, c'est un peu ma bête noire, et la ponctuation :;,.!?

@ Félicité, je crois que je vais avoir bien besoin de ton site internet, déjà en ce qui concerne les accords de temps et les verbes pronominaux, mais pour le reste aussi...

Ce site est, je trouve, assez bien fait.

Merci Félicité pour le lien !!

Moi j'ai toujours un peu de mal avec les pluriels des mots composés, j'ai trouvé mon bonheur ! Je pense encore découvrir pas mal d'autres choses !!

Quelle bonne idée de topic ! C'est dans ces moments là qu'on se sent chez soi
Je suis assez à cheval sur l'orthographe, même si je trouve, hélas, qu'Internet a tendance à me rendre illettré : il m'arrive, en "chat", de faire des fautes ignobles, que je n'aurais jamais commises en rédigeant un texte. Et je ne parle pas de fautes d'usage (ça, passe encore) mais bien de grammaire ! Est-ce qu'on perd des "points d'orthographe" au contact d'un ordi, à écrire alors même que naît sa pensée ? A méditer !
Je constate d'ailleurs avec amertume que l'orthographe se perd dans mon métier (le journalisme) : il est très rare que je reçoive un texte écrit sans faute. Pire encore : les bons SR (secrétaires de rédaction, correcteurs) se comptent sur les doigts de la main. Je vais faire un parallèle peut-être un peu bizarre, mais... en Chine, dans la médecine traditionnelle, il n'y a pas d'examens comme chez nous. Deviennent médecins ceux qui ont un "don" pour sentir la maladie chez les autres, la diagnostiquer. En occident, on ne devient pas médecin sans qualités, bien sûr, mais on peut très bien réussir sans avoir ce "don". Je pense que c'est cela qui fait, chez nous, la différence entre les bons médecins (Joseph Bell ) et les mauvais (celui devant le cabinet duquel je compte placer une bombe en fin de journée, à Vincennes :p ). Eh bien en matière d'orthographe et de correcteurs, je pense que c'est exactement la même chose. Si tous ont la même formation à la base, les seuls vrais bons correcteurs sont ceux qui ont le goût de la lecture, des mots, des phrases. Et d'ailleurs, en ce qui concerne mes pairs, c'est la même chose. Beaucoup de journalistes le deviennent parce qu'ils connaissent leur sujet, sans véritable amour de l'écriture et de l'orthographe. C'est dommage !

Je suis cela de très loin, mais il me semble vaguement que les programmes scolaires tendent vers une espèce de "mise en situation" qui ne va pas aider nos chères têtes blondes (et brunes... et rousses...) à maîtriser l'orthographe... et la ponctuation ! Car on la néglige beaucoup, elle aussi, mais elle est autant à considérer que le reste. Je vous donne deux petits liens amusants à ce titre :

Traité de la ponctuation, sur Gallica

Un article de Wiki sur les signes de ponctuation "alternatifs"

Un article sur le point d'ironie, ancêtre du XIXeme siècle de notre smiley "clin d'oeil"

(et je vous laisse sur cette phrase : "Dans le monde, il y a trois types de personnes. Ceux qui savent compter, et ceux qui savent pas compter". Je préférais vous laisser sur ça plutôt que de corriger "deux petits liens" plus haut )

Merci pour ces "deux" liens très instructifs, Florizel !

Merci pour les liens Florizel! Le point d'ironie m'était complètement inconnu!

Merci Florizel pour ton post et les liens. Je suis d'accord avec toi sur les correcteurs. Ma mère n'a pas fait de formation particulière de correctrice, mais elle a le sens de la grammaire, le sens de l'ortographe et le sens du style ce qui fait qu'elle repère la moindre faute ou imperfection. Elle a un "don" pour cela et aurait fait une bonne correctrice.
Sans compter dans les articles et les livres les inexactitudes historiques et géographiques pour peu que l'on connaisse un tant soi peu le sujet.
Je me souviens d'un guide touristique sur la Pologne (le petit futé pour ne pas le nommer) où la date de l'attentat contre Hitler était 20 juillet 42 au lieu de 20 juillet 44. J' ai écrit et ils m'ont répondu en me remerciant avec un bon d'achat chez eux et ont corrigé la date dans l'édition suivante.
De même j'avais écrit à notre actuel ministre de la culture qui avait truffé un de ses livres (Les aigles foudroyés) de petites erreurs. Il appelait Dimitri Romanov, neveu du tsar Nicolas II alors qu'ils sont cousins germains, appelait le pont Charles à Prague "pont saint Charles". Ce pont n'a pas le nom de saint Charles, mais le nom du roi de Bohême Charles IV. Il y avait d'autres erreurs du même genre. Je n'ai jamais reçu de réponse. Ma lettre était pourtant fort aimable.
Comme toi Florizel, avec le clavier, je fais des fautes que je n'aurais pas faites avec un bon vieux crayon.

Bien vu le coup du Petit futé, Félicité! J'ai une amie qui a fait la même chose avec les éditions Hachette, et pareil, elle a eu un bon d'achat je crois & des remerciements. Sinon, not' ministre... c'est pas fair-play...

lady Clare a écrit:

Sinon, not' ministre... c'est pas fair-play...

Et à l'époque il n'était rien du tout si ce n'est animateur d'émissions télé.
Il avait aussi fait de grosses erreurs historiques lors de la retransmission télé des obsèques de l'impératrice Zita d'Autriche-Hongrie.
C'est sur que lorsque l'on connaît bien un sujet on remarque plus ce genre d'erreurs.

Félicité, je n'ai pas le livre en question, mais maintenant, je me demande qui l'achète, il est bradé sur amazone...


Mais tu as raison, lorsque l'on écrit sur un sujet aussi historique, il vaut mieux être bien renseigné.

Quant à moi, j'ai beau me lire et me relire, je laisse toujours des fautes. et je ne me félicite pas et alors la ponctuation misère

Je suis quelque peu mal à l'aise à la lecture de ce sujet... Je n'ai jamais été bonne en orthographe, conjugaison ou grammaire.

Il devait sûrement y avoir de la paresse là-dedans, une pointe d'élève rebelle également (comme l'a souligné je ne sais plus qui, mes confuses) car je ne comprenais pas l'intérêt de tout cela (à l'époque) et un flagrant manque de motivation.

Je trouve deux explication à tout ça : le manque d'explication sur l'intérêt de toutes ces règles grammaticales (au plus grand désespoir de certains, je ne dois pas en connaître plus d'une... honteux, oui, je sais). Or, à l'époque, ma logique était simple : si je n'y trouve pas d'intérêt, pourquoi l'apprendre ? Évidemment, aujourd'hui, je le vois, mais à l'époque...

Le manque d'encouragement de la part de certains prof. Je me rappelle qu'en primaire, j'étais toujours présentée comme l'une des dernières de la classe en dictée, avec un camarade (nous étions les deux plus mauvais). C'est super sympa, mais ça n'a rien de gratifiant. D'autant plus qu'une fois, par je ne sais quel miracle, je n'avais fait qu'une faute à ma dictée. Alors que je pensais qu'une lumière divine allait m'auréoler et me féliciter, je n'ai eu RIEN. Pas d'encouragement, aucune félicitation pour mes progrès, absolument rien. Je ne dis pas qu'il faut faire avancer les élèves avec une carotte, mais si l'on souligne les défauts, on pourrait aussi souligner les progrès, c'est beaucoup plus gratifiant. Je crois d'ailleurs que ça avait dû particulièrement me démotiver puisqu'au collège, j'étais abonnée aux notes négatives (en dictée seulement). Voir une évolution dans les notes négatives ne m'a jamais motivé à travailler plus, j'avais l'impression d'être condamnée à être plus que minable (déjà que ne pas avoir la moyenne, ce n'est pas terrible, alors ne pas réussir à avoir zéro ! ).

Cela dit, ça ne m'a jamais fâché avec le « français » (j'ai toujours aimé les rédactions ou lire), ce qui j'imagine à empêcher de faire de moi un cas totalement désespéré ! Je dois avouer, d'ailleurs, que ce sont les matières littéraires qui m'ont permis de valider mon BAC scientifique (cela dit, je les soupçonne d'avoir été clément avec les S).

Je fais toujours un grand nombre de fautes (word me le rappelle constamment, il ne fait que peu cas de ma fierté !), mais je ne sais par quel miracle, je me suis améliorée depuis quelques années (quand je relis mes anciens cours, j'arrive même à bondir de mes fautes).

En revanche (me semble avoir lu qu'il ne fallait pas dire « par contre » ) je vous rejoins sur la baisse d'exigence des profs / correcteurs. J'en suis à la fois heureuse et choquée. J'ai continué mes études par des études de droit. Que les profs se limitent à deux points en moins par copie, pour cause de fautes (que ce soit de grammaire ou d'orthographe), a sûrement sauvé une grande partie de mes études.
Mes profs, eux, étaient plutôt désabusé, mais je les comprends. Auparavant, certaines copies étaient vouées à ne pas dépasser la moyenne à cause de toutes ces fautes (ce qui paraît logique, en droit). Aujourd'hui, j'ai vu que la personne ayant obtenu la meilleure note à un partiel écrit (cette fille a été plusieurs fois major de promo) avait plus de 100 fautes ! C'est quand même frustrant de ce dire qu'une telle fille peut récolter les honneurs (mais bon, je ne suis pas vraiment objective, je ne l'aimais pas beaucoup et elle se contentait de réciter ses cours au lieu de réfléchir).

Et, pour finir (oui, enfin !), je vais parler des parents. Je crois que les miens font également pas mal de fautes et, dans ce cas là, c'est difficile de repasser derrière son gamin. Peut-être est-ce pour ça que mon frère et moi avons toujours été nul en dictée (ça et le fait qu'on soit fainéant tous les deux ), mais je sais qu'ils ont toujours été là quand on avait des problèmes, et qu'ils nous forçaient à faire nos devoir avant de regarder la télé (sauf le mercredi matin, y'avait Club Dorothée !).
Or, l'année dernière, j'ai fait du soutien scolaire (oui, ça m'étonne moi-même) via une association : j'allais dans une école primaire à l'heure de l'étude et m'occupait d'une petite fille. Il était évident qu'elle ne voulait pas travailler (ou peut-être que faire des erreurs l'aidait à être remarquée, je ne sais pas). Quoiqu'il en soit, elle avait toujours de bonnes excuses pour ne pas faire ce que je lui demandais (par exemple, recopier des listes de mots [je ne sais pas si c'était la meilleure méthode, mais elle n'avait pas l'air de réussir à retenir l'orthographe de certains mots] : en un week-end, ce n'était pas possible !) et sa mère disait seulement « quand elle me dit qu'elle a fini ses devoirs, je la crois, alors je la laisse regarder la télé ». Or, il était évident que ce problème était récurrent (d'après ce qu'en disait sa maîtresse) mais sa mère ne vérifiait jamais son cahier de texte ou si elle avait bien apprit ses leçons.
Mais, j'ai pu voir aussi que ce n'était pas si facile de motiver des élèves. Pour qu'elle apprenne le français correctement, j'ai tenté de lui faire comprendre que c'était très important pour être compris de tous (avec le coup du « et si tu avais une correspondante chez qui tu pourrais aller en vacances ? »), mais c'est difficile de leur faire comprendre que c'est important sans qu'il prenne ça comme un calvaire.

Bref. Un gros pavé pour raconter ma vie !

Merci sale Panda pour ton gros pavé très intéressant.

En tous les cas, Sale Panda, les efforts m'ont l'air d'avoir été payants Et je trouve ça chouette, la manière dont ton avis a évolué sur la question de l'orthographe.

Par ailleurs, sur un sujet voisin, celui du bon usage des expressions et des mots, est-ce que vous connaissez ceci ?



L'auteur donne l'anecdote suivante, qui m'amuse bien. Le fameux Littré, l'auteur du dictionnaire bien connu, était en train de fauter avec la bonne quand la femme de Littré est revenue à l'improviste. Choquée, elle dit : "Monsieur ! Je suis surprise...". Et Littré aurait répondu, la main dans le sac (si je peux me permettre) : "Non madame, vous êtes étonnée. C'est nous qui sommes surpris !".

Très drôle cette anecdote
(sans vouloir faire ma misandre, c'est une manière très masculine de renverser la situation à son avantage )

Ecoute, je suis obligé de te suivre A mon avis, la décence aurait voulu qu'il la boucle au lieu de ramener sa fraise, dans un pareil moment :p

Oui mais si cette anecdote est véridique, quel esprit avoir de la répartie dans ces circonstances

Hiii, merci pour les compliments !

Je suis entrain de regarder les informations, et je viens d'apprendre l'existence d'un diplôme dont je n'avais jamais entendu parler : la « certification voltaire ». Je suis désolée si quelqu'un en a déjà parlé ici, je n'ai pas eu le courage de vérifier... mais je me rappelle pas l'avoir lu

20 minutes a écrit:

«Veuiller trouvé si-jouin mon cv insi qu'une lètre de motivassion». Bien que l'exagération soit un peu poussée, il arrive de croiser ce type de phrase truffée de fautes. Et ça, les employeurs n'aiment pas du tout.

Ainsi, pour se démarquer et leur prouver que votre orthographe est irréprochable, il existe aujourd'hui un test qui certifie votre niveau en langue française. Le premier test, qui coûte 59.90 euros, a lieu vendredi 29 janvier à Lyon et à Paris. Il sera élargi à plusieurs autres villes dès le mois prochain.

Ce nouveau diplôme d'orthographe, la «certification Voltaire», a été développé par la société Woonoz. Le questionnaire, qui dure environ 2h30, comprend trois cents questions, portant sur des règles grammaticales, sémantiques, lexicales, et syntaxiques. Elles ont été élaborées notamment par le champion du monde d'orthographe Bruno Dewaele.

Le questionnaire est noté sur 1.000 points. Avec 300 points, le candidat est considéré comme capable d'écrire un texte simple, et celui qui atteint 900 est un «référent» en orthographe, capable de corriger ses collègues. Alors, convinku?

Le site du diplôme en question : http://www.certification-voltaire.fr/

Eh bien, ça met la barre très haut!
C'est pas mal ce genre de diplôme, il y a le TOEFL en anglais, alors pourquoi pas une équivalence française?
Il y a également un petit test de grammaire sur le site www.projet-voltaire.fr

Pas évident!! (je n'ose pas vous donner mon résultat...)

@ Florizel et Félicité : merci pour vos récents messages qui sont très intéressants.

Je suis moi aussi assez à cheval sur l'orthographe et la grammaire, ce qui irrite beaucoup de monde, surtout dans l'univers professionnel où les remarques à ce sujet sont mal prises.
J'estime pourtant qu'il s'agit là de professionnalisme, et je suis choquée de voir de grands pontes envoyer des mails bourrés de fautes... Quelle crédibilité ?!
Je vous rassure, je commets des erreurs, mais je tâche de relire ce que j'écris et essaie d'éviter les fautes bêtes, je vérifie l'orthographe de certains mots, et je tourne mes phrases différemment lorsque je suis en proie en doute.

Mais, que grammaire et orthographe se perdent, soit.
Tout le monde n'a pas reçu la même éducation, n'a pas le même attachement à la langue, n'a pas été sensibilisé de la même façon.
En revanche, que faut-il faire pour que les gens mettent des majuscules et ponctuent leurs phrases !!!!
Ca me rend hystérique ! Il y a une secte : la secte de ceux qui ne mettent jamais de majuscules en début de phrase, et ils sont nombreux !!!!

Mais enfin, lorsque je tombe sur une prose bien écrite, bien construite, mon plaisir est vif !

Je viens de tomber sur le blog des correcteurs du Monde. Comme je le trouve riche et amusant, je vous mets le lien, en espérant qu'il n'ait pas déjà été donné.

Je ne le connaissais pas. Ce blog a l'air très sympa en effet ! Merci beaucoup Cat !