Posy Simmonds : Tamara Drewe etc.

J'aimerais bien le voir, en plus tu sembles l'avoir aimé.

Merci pour ton avis Miss Honeychurch!!
Je vais essayer d'aller le voir ce weekend à Dijon!!!

Je cherchais justement à poster mon avis (radicalement différent du tien misshoneychurch...) et ne me souvenais plus que Posy Simmonds a son propre topic.

Ce film a été une très grosse déception. Je n'ai pas lu la BD, mais me réjouissais de retrouver Luchini dans son domaine de prédilection - un hommage à une oeuvre littéraire, que je pensais dans la même veine qu'Alceste à Bicyclette - et le parallèle avec le roman de Flaubert me semblait intéressant à exploiter. Hélas, Luchini est carrément mauvais (voire nul)   , son personnage est mou et sans grand intérêt. Le parallèle entre Emma Bovary et Gemma Bovery tombe vite à plat une fois qu'on a compris que la donzelle a la cuisse légère. Dans le même genre, Tamara Drewe est autrement mieux ficelé et réjouissant. Le dénouement m'a paru ridicule. Parmi les personnages secondaires, Elsa Zylberstein m'a profondément agacée, elle en fait des tonnes. Arrivée à la fin du film, je me suis demandée quel est son intérêt, si ce n'est de surfer sur le succès populaire de Luchini. Désolée d'être si dure, mais je cherche en vain un point positif. Très franchement, c'est un des pires films que j'ai vus cette année.

Ouch, quel avis Tatiana ! Je te remercie pour ton avis. J'avais assez envie d'aller voir ce film, d'autant que je suis d'ordinaire plutôt appréciatrice de Luchini. Une de mes collègues m'en avait d'ailleurs parlé, en bien, disant que c'était une comédie légère, "un film pour fille", pas extraordinaire mais sympathique. Je vais donc sans doute réfléchir à deux fois avant d'aller au cinéma... et préférer regarder Alceste à bicyclette, que je regrette d'avoir manqué.

Je ne voudrais pas non plus décourager des spectateurs potentiels à aller le voir. Les membres de mon entourage qui l'ont vu ont beaucoup aimé. Voilà ce que c'est que d'attendre beaucoup d'un film  . Un signe qui ne trompe pas chez moi, j'ai regardé l'heure vers la fin du film, ce qui m'arrive très rarement, parce que je suis plutôt bon public d'habitude. De plus, d'ordinaire j'apprécie le cinéma d'Anne Fontaine, même si je n'ai pas vu tous ses films.
Je te conseille plutôt Alceste à Bicyclette si tu as l'occasion de le voir .

Je pense en effet que Luchini est particulier dans ce rôle. Moi, je ne l'aime pas spécialement, et il ne m'a pas dérangée. Des avis que j'ai pu avoir, c'est le sentiment général quand on n'est pas fan de l'acteur. Peut-être que du coup les fans sont déçus.

Pour le scénario, je ne pense pas que Gemma ait la cuisse légère. Elle s'ennuie, elle rêve sa vie. On n'a pas le temps de vraiment le voir puisque le film est assez court et que le personnage de Luchini est beaucoup mis en avant, mais elle se trouve dans une situation assez banale je pense de femme qui n'a pas trouvé tout ce qu'elle imaginait en se mariant et en déménageant en France.

Spoiler:

La fin m'a fait sourire (même si c'est cruel), parce qu'il détourne le livre de Flaubert.

Spoiler:

Après, il est clair que j'ai largement préféré Tamara Drewe, carrément anglais et réjouissant. Mais je trouve que Gemma Bovary propose justement quelque chose d'intéressant dans son registre. C'est plus français, plus bavard, on n'en sort pas avec le sourire, mais assez habile.

J'ai vu Gemma Bovery hier, ça faisait un moment que je voulais le voir car même si je suis loin d'être une grande fan de Luchini, j'avais énormément aimé Tamara Drewe et j'aime beaucoup Gemma Arterton.
Et bon, même si je n'ai pas trouvé le film nul, je me suis assez ennuyée et n'ai pas accroché plus que ça. Je ne saurais pas trop dire pourquoi d'ailleurs mais bon, c'est comme ça

Je n'avais pas encore vu Tamara Drewe c'est maintenant chose faite. Comme vous dites c'est très bien ficelé et so british. Avec une fin

Spoiler:

J'ai beaucoup aimé la brochette d'acteur, j'avoue que Tamara n'est pas vraiment sympathique et manque un peu de profondeur à mon sens. J'ai adore les deux ado folles et un peu effrayantes. Et même si c'est un crétin sans cervelle j'avoue une certaine tendresse pour Dominic Cooper dans son rôle de rocker. Luke Evans était Mais pour moi, mon personnage préféré a été Beth, fragile et forte à la fois.

Grâce à toi, ekat, je m'aperçois que je n'ai jamais posté dans ce topic, alors que j'ai vu (d'abord) puis lu Tamara Drewe.

J'avais aimé le film, assez caustique, ce genre de film "de protestant" où les gens ne se font pas de cadeaux entre eux, le règne de la petite phrase vacharde et du coup bas. En plus, je l'avais trouvé bien joué : Tamsin Greig, Roger Allam, Gemma Aterton, Dominic Cooper ...
Le bouquin m'a plus plu, il est carrément vachard, Hardiman est vraiment un sale type veule, cette maison d'écrivains est un microcosme du milieu littéraire, Glen est pitoyable, Beth est complice et Tamara fait danser tout le monde ... on ne peut pas dire qu'on s'attache au personnage, mais c'est un portrait intéressant de la campagne anglaise.
Et j'ai beaucoup aimé les dessins, et le découpage en saisons ...

Je n'ai pas lu la BD, j'imagine bien qu'elle doit être plus acerbe. Généralement les adaptations aseptisent un peu. J'ai trouvé qu'Hardiment était un véritable con**** pathétique et ridicule,

Spoiler:

Qu'est-ce que cela doit être dans la bd^^

Concernant le découpage des saisons, il l'ont bien rendu dans le film

Je n'ai toujours pas lu les romans graphiques de Posy Simmonds, par contre je viens de refermer Literary life, un recueil de planches publiées dans The Guardian Review et je me suis régalée.

Citation :

« Ces chroniques ont paru chaque samedi entre 2002 et 2005 dans The Gardian Review, supplément littéraire du célèbre quotidien britannique. Ma seule consigne était que tout devait tourner autour de la vie des lettres. Je travaillais en flux tendu – recherche d'une idée le lundi, fol espoir de l'avoir trouvée le mardi, et le mercredi, jour de remise, frénésie de travail matinal, en robe de chambre parmi les miettes de toast. Puis à 11 h 50, course jusqu'au bureaux du journal, au bout de la rue (mais pas en robe de chambre) pour livrer ma planche. Le reste du mercredi était en général consacré à un lunch bien mérité. »

Posy Simmonds.

Ces 100 pages sont une chronique à la fois acerbe et affectueuse du monde de l'édition et des écrivains. On y croise des auteurs confrontés au doute ou (bien pire) à l'insuccès, un détective privé spécialisé dans le monde littéraire (qui peut notamment se charger de ruiner la réputation d'un confrère en "sabotant" son prochain livre à paraître - c'est-à-dire en le truffant de coquilles et d'imprécisions), un médecin et son infirmière qui prennent en charge les auteurs au bout du rouleau (syndrome de la page blanche, contamination de leurs textes par des clichés...), des libraires indépendants qui doivent affronter les grandes chaînes...

J'ai beaucoup aimé ce recueil truffé de bonnes idées.

Mon petit mari m'a offert Cassandra Darke de Posy Simmonds
dont voici quelques mots d'introduction copié du site de France Inter :
Cassandra Darke est une anti-héroïne : sans cœur, égoïste, âgée, obèse, riche, et odieuse avec tout le monde ou presque… Un personnage qui rappelle celui de Scrooge dans Un Conte de Noël de Dickens, et auquel on finira par s’attacher. La plus française des auteures anglaises, nous entraîne dans ce polar sur fond de décors londoniens et de galeries d’art. Son dessin très évocateur s’arrêtant sur des détails - une assiette de frites, un gant… -, mêlé à son humour très british font de ce livre entre roman et BD, un très bon moment de lecture.


Je vais le commencer la semaine prochaine : est-ce que l'une d'entre vous l'a déjà lu ?

Je lirai ton avis avec intérêt, Petit Faucon, car j'aime beaucoup Posy Simmonds

Cassandra Darke / Posy Simmonds - 2019

Tout d'abord j'aime beaucoup la mise en page des livres de Posy Simmonds, entre livre classique et BD, mélangeant les cases de dessins avec ou sans bulles, et les parties rédigées, pour laisser place au développement de l'intrigue.
Nous sommes à Londres, dans le quartier ultra-chic de Chelsea, entre décembre 2016 et décembre 2017 ; nous sommes en hiver, il fait gris et neigeux ou pluvieux, c'est l'hiver aussi dans la vie de l'héroïne Cassandra Darke, 71 ans, masquant ses rondeurs dans des gros manteaux et sous une chapka sans forme ; elle est seule, misanthrope, hargneuse, mais aussi attachée à son chien, directe, et estime que voler les riches est un moindre mal par rapport à pas mal d'autres crimes ou délits.
L'histoire mélange enquête policière, car dès le début un corps non identifié est retrouvé, et enquête sur les malversations financières de C Darke (qui porte bien son nom) qui veut que celui qui est riche veut s'enrichir encore plus.

Je n'ai pas trouvé de ressemblance avec Scrooge comme le dit la présentation éditeur, car P Simmonds n'est pas moraliste ; son héroïne n'est pas antipathique tout le temps, elle est juste politiquement incorrecte ; et puis dans toute bonne histoire, le personnage évolue, et c'est aussi ça qui m'a plu   et j'ai passé un très bon moment, avec pas mal de pistes de réflexion sur l'art, les rapports familiaux, les rapports à l'argent, les rapports entre générations, ...

J'espère que vous aimerez aussi

Merci pour ton avis, Petit Faucon !

Posy Simmonds vient de remporter le Grand Prix au Festival d'Angoulême ! Je savais que ce nom me disait quelque chose, mais oui, cette dame a sa chambre chez nous !! Félicitations à elle !!

Très bonne nouvelle !!!
Cela dit, elle n'est pas toute jeune, c'est une consécration tardive  

Pour celles qui aiment, on peur voir Tamara Drewe en replay sur France TV encore 2 jours (dimanche 28/01), c'est ICI

Je l'ai revu cette semaine avec grand plaisir

Une récompense plus que méritée !