Irvine WELSH : Trainspotting et autres romans

Merci pour cette présentation très intéressante, Toxic. J'ai bien envie d'essayer un jour (bon, j'ai lu ton spoiler et si je me lance, je crois que je sauterai le passage en question, je comprends que ça t'aie écoeurée).

Pour ce qui est de la permanente par contre, c'est pas le détail qui va me convaincre.

Ah ben tu m'intéresse, Toxic, mais je plusoie Cat pour le passage à zapper

Petit remontage de topic.
En me décidant à plonger dans l'univers de Welsh, j'ai remarqué qu'il n'a pas vraiment de chambre à l'auberge, si ce n'est ce topic initiaement consacré au sprint Transpotting. Cependant, Toxicangel en a fait une telle présentation, qu'il serait dommage de ne pas continuer ici. De plus, depuis, d'autres commentaires ont été livrés sur d'autres oeuvres de Welsh, comme Glu
de mon côté, je viens d'entamer Une ordure

Je l'ai acheté vendredi...et n'ai lu qu'après les commentaires de Toxic concernant son amie pourtant fan du genre qui n'en est pas arrivé au bout .
Note à moi même : toujours lire avant d'acheter
J'ai tout de même trouvé cet avis avec lequel j'essaie de me rassurer tant bien que mal

Citation :

En sortant en 1997 (2000 pour la traduction française aux Editions de l'Olivier), l'affreux Une ordure, Irvine Welsh livrait son roman le plus noir, le plus moralement borderline et sûrement le plus puissant. Une Ordure raconte la "descente aux enfers" (encore qu'il y soit déjà) d'un flic écossais qui, après le départ de sa femme Carole (pour des raisons qu'on ignore assez longtemps, est-ce un simple voyage chez sa mère ou une rupture définitive ?), sombre dans une décadence totale, physique, morale et j'en passe. Bruce Robertson est cette sorte de héros, proche par le comportement excessif du Bad Lieutenant d' Abel Ferrara et Harvey Keitel, mais avec un supplément d'âme et de fougue littéraire en plus, qui rend son portrait, énoncé à la 1ère personne, particulièrement troublant

Je souffrirai donc en silence, ce sera peut-être laborieux, mais j'essaierai tant bien que mal, et avant 10 ans de venir vous faire part de mon avis
J'ai voulu commencer par autre chose que Transpotting étant donné que je connais déjà l'histoire (folle que je suis), j'ai donc repoussé celui-ci à plus tard.
Par la même occasion j'ai pu ainsi découvrir que Welsh avait écrit une suite à Transpotting, intiutlée Porno.


Résumé du livre
Qu'a fait Mark Renton de son fric ? Begbie le psychopathe a-t-il survécu à la prison ? Sick Boy a-t-il conquis le monde ? Spud est-il toujours Spud ? Les quatre garçons pas très dans le vent cherchent leur place dans le huis-clos froid et pluvieux d'Edimbourg, où les rancoeurs couvent depuis dix ans, où les échecs sont le quotidien de chacun. Tout bascule lorsque Sick Boy rencontre Nikki, une étudiante incroyablement belle et brillante mais obsédée par la peur de vieillir. Ensemble, ils décident de produire le film porno du siècle et se mettent en chasse de la dream team...

Quelqu'un l'a-t-il lue? (peut-être en a-t-il déja été question, mais je ne crois pas... si je l'ai râté et pour moi )

Les yeux noirs a écrit:

Par la même occasion j'ai pu ainsi découvrir que Welsh avait écrit une suite à Transpotting, intiutlée Porno.

Quelqu'un l'a-t-il lue?

Non, mais ta présentation me donne bien envie. *note sur sa liste des livres à acheter désespérément longue*

@LYN : J'ai édité le titre du topic, comme ça plus de problème
Je te souhaite bon courage pour la lecture d'une Ordure. Perso, même le commentaire que tu as posté ne me rassurerait pas

Quant à Porno, il est sur ma pile virtuelle des achats potentiels . Pile que je me refuse à concrétiser tant que ma Pile à lire n'a pas diminué

Bon ça y est, j'ai fini Une ordure! Les devoirs de vacances ont été un peu plus long que prévu à finir. En effet, moi qui lit rarement plusieurs livres en même temps, là après un début de lecture exclusive d'Une ordure, j'ai dû me rendre à l'évidence, il allait falloir intercaler autre chose entre les chapitres de ce roman.
Par quoi commencer si ce n'est par l'indispensable :AMES SENSIBLES S'ABSTENIR!!!!
Pour un aperçu rapide, autant le savoir tout de suite, ce roman est composé environ à :
- 50% de sexe, dans les détails et avec le langage le plus cru qui soit (avec des prostituées, de pauvres filles, même une scène plus ou moins manquée avec un chien, mais c'est l'intention qui compte! et environ tous les 2 chapitres, une scène aux toilettes où le héros se masturbe)
- 10% de détails scato cracra, dont les problèmes d'hémorroides du héros et l'évolution au quotidien de son eczéma aux testicules + l'apparition et l'évolution de son ver solitaire (mais celui-ci aura un intérêt par la suite tout de même, j'y reviendrai)
- 25% de rapports humains (enfin la conception très particulière que Bruce Robertson a de son semblable : les femmes, sa femme, son médecin, ses collègues...le genre humain en général) et du fonctionnement du commissariat et de tous ceux qui tournent autour.
- 15% d'enquête
Bon bien sûr, ces chiffres ne sont complètement arbitraitres, mais je laisse qui veut les vérifier et les modifier

J'ai lu environ un tiers d'une traite avant de me décider à le lire bouts après bouts.
Pas que j'ai été vraiment choquée ni écoeurée...J'avoue que les scènes de sexe limite porno ne m'ont pas heurtées plus que ça. En y réfléchissant je crois que tant que ce n'est pas de souffrance humaine qu'il s'agit, je peux encaisser sans trop sourciller, arriver à lire avec de la distance.

Spoiler:

Ca a été plus de la lassitude :
Le décor était campé depuis un bon moment, le personnage principal est une ordure comme j'espère qu'il en existe peu (manipulateur, pervers, sans scrupule, raciste, obsédé, misogyne, égoiste...j'en passe et des meilleures) , le roman porte bien son nom, mais j'avais l'impression que l'on tournait quand même vraiment en rond.
Et puis arrivée aux 2/3 du roman, il m'a semblé voir un changement :
- on se rappelait soudain que le roman débute sur une enquête, et la réponse apportée à la question de ce meurtre est plutôt m'a bluffée car je ne m'y attendais pas
- on commençait à en apprendre plus sur Bruce Robertson et ce qui a pu le pousser à devenir l'être abject

Spoiler:

- ce ver solitaire qui est un personnage à part entière puisqu'il s'exprime (pas réellement bien sûr, seul le lecteur profite de ses confidences) commence à avoir un véritable intérêt .Petit à petit il nous apprend des choses sur le passé de son hôte, comme s'il nous faisait des confidences malgré lui, qui viennent directement de l'intérieur, de son corps, de ses tripes.

Au final, je ne regrette pas d'avoir lu ce roman. Il possède quelques points forts,même si certains se dévoilent un peu tard entre autres la psychologie des personnages et la fin qui est plutôt percutante, tant pour le résultat de l'enquête que pour la vie privée de Robertson.
On aurait pu y arriver plus tôt, éviter quelques scènes inutiles (elles permettent certes de cerner le personnages, mais au bout d'un moment on l'a bien compris!)
Toute la première partie jusqu'aux vacances à Amsterdam pourrait être plus "synthétique"
J'ai trouvé plutôt originale l'intervention du ténia et son rôle dans l'histoire. De plus ce parasite, tel un animal de compagnie correspond parfaitement au personnage. Bon choix et exploitation intéressante.

Comme à chaque fois que je veux faire un commentaire sur un roman que j'ai terminé, c'est un peu fouilli et je me répète alors je vais cesser là.
Je ne sais pas si je vous aurai écoeurés à tout jamais de ce roman ou si cela vous aura donné envie de tenter l'aventure, en tous cas mon devoir est accompli!

Ce n'est pas fouilli du tout, je crois que j'ai suivi. Pas sûre par contre que tu aies réussi à me faire mettre ce livre sur le sommet de ma liste d'achats, parce que là, on dirait bien que Mr Welsh n'a pas fait dans la dentelle.

Je crois que ceux qui sont un peu fleur bleue vont se rabattre sur David Peace.

Franchement je dois féliciter LYN, qui a réussi à m'interpeller grâce à un ver solitaire. Et comme je me sens parfois une âme d'aventurier...

Alors là, Bravo LYN, je t'accorde toutes mes félicitations
Par contre, désolée, malgré ton commentaire fouillé, je ne suis toujours pas prête à lire ce livre (même si tout comme cat, le toenia me ferait presque les yeux doux ).

Je te dirais que par rapport aux proportions que tu évoques, je retrouve globalement la construction de Glu, à la différence près que l'absence d'enquête permet d'enrichir le pourcentage d'humain (et puis il y a peut être un peu moins de sexe, encore que c'est pas garanti). Idem pour l'intrigue du livre, Glu aurait pu être très allégé dans sa partie centrale, notamment en ce qui concerne la fête de la bière à Munich (là apparemment, c'étaient les vacances à Amsterdam ).

Mais bon, je pense que si cat se sent d'humeur aventurière, il est sans doute plus facile de commencer par Glu que par une ordure.

Peut-être devrais-tu écouter les conseils de Toxic et commencer par Glu, Cat (comme ça tu ne pourras pas m'en vouloir éternellement de te faire lire Une ordure rien que pour le ver solitaire

Cependant si le coeur vous en dit, je peux le prêter...peut-être pas la peine de pousser la folie jusqu'à investir

Quand j'aurais fini ma série sur le suicide, je pourrais ainsi passer à David Peace

Tu es très convaincante Les Yeux Noirs... Sérieusement, je pense que le pire c'est que je suis tout à fait capable d'apprécier ce livre (enfin, d'en retirer quelque chose). On va quand même faire passer Glu avant. Merci pour cet avis pas si fouilli en fait

misshoneychurch a écrit:

Sérieusement, je pense que le pire c'est que je suis tout à fait capable d'apprécier ce livre (enfin, d'en retirer quelque chose). On va quand même faire passer Glu avant.

En tirer quelque chose, c'est certain!
Tu as raison de commencer par Glu, je pense qu'il est plus soft. Tu tenteras le grand saut plus tard!
As tu lu autre chose de Welsh, avant?

Jamais, mais je sais qu'il est beaucoup comparé à Selby, qui est un auteur que j'adore

N'as-tu pas pensé à commencer par Trainspotting dans ce cas?

Hubert Selby dis-tu? Je ne connais pas, je vais me pencher sur la question...

Mon ami Wiki me dit qu'

Citation :

Il fut l'objet d'un procès pour obscénité en Angleterre, interdit de traduction en Italie, et interdit à la vente aux mineurs dans plusieurs Etats d'Amérique.

Diantre
Ah oui, ça pourrait y ressembler

Il n'y va pas avec le dos de la cuillère, c'est vrai. Cela dit, ce n'est jamais gratuit, et puis Selby n'est pas tout à fait de la même génération que Welsh Pour Trainspotting, je me suis déjà infligé le film deux fois, ça suffit pour les cinq prochaines années

Au cas où, Selby a sa chambre dans notre auberge. C'est par ici.

C'est drôle que vous en parliez, j'ai justement lu quelque chose à son sujet hier. Impossible de me rappeler exactement quoi , mais ça m'a interpellée. Je suis assez sensible à ce type de hasard, j'ai l'impression que je vais finir par m'intéresser sérieusement à cet auteur.

cat47 a écrit:

Je crois que ceux qui sont un peu fleur bleue vont se rabattre sur David Peace.

Je crois que je vais me contenter des psychopathes et des ripoux made in Yorkshire pour le moment, parce que le ver solitaire m'a l'air bien sympathique, mais bon ...

Je vois que tu as vu où je voulais en venir, Mimidd.

Oh, ben c'est sûr qu'une fillette blonde avec des ailes de cygne cousues dans le dos, violée, torturée et tuée sauvagement, c'est vachement plus poétique que ce que nous a décrit Les Yeux Noirs plus haut. Ou pas




oups, je viens de réduire à néant tes efforts pour mettre en valeur le côté fleur bleue de David Peace et intéresser d'éventuels lecteurs

mimidd a écrit:

oups, je viens de réduire à néant tes efforts pour mettre en valeur le côté fleur bleue de David Peace et intéresser d'éventuels lecteurs

Certainement, mais tu viens de renforcer mon intension de me pencher sur cet auteur!
Bizarre, vous avez dit bizarre...?

Après le thème des suicides, les tueurs en séries

En ce qui me concerne, je ne me sens pas proche de l'atmosphère des romans d'Irvine Welsh. En revanche, je te rejoins dans le fait que les personnages, à force de mésaventures et coups foireux, finissent par devenir attachants.
Je n'ai pas lu Ecstasy et je ne me rappelle plus vraiment de quoi il parle Quant à Sick Boy, ma lecture de Trainspotting remonte à tellement loin que je ne me rappelle plus très bien de la description du personnage dans le roman. Juste que c'est un dingue de Sean Connery et qu'il plait aux filles parce qu'il a l'air maladif (d'où Sick Boy). Je crois que par rapport au film, il y a eu également pas mal de scènes avec Sick Boy qui ont été coupées au montage, ce qui explique peut être qu'il ne soit pas aussi développé.

Hey, mais ce topic est tout à fait endormi, j'espère que je vais parvenir à lui redonner des couleurs avec ma petite info. L'adaptation d'un roman de Welsh avec James McAvoy, Jamie Bell et Alan Cumming, ça vous dit? Pas mal, non? Bon, ça c'était la bonne nouvelle. Maintenant passons au pire : il faudra en passer par le ver solitaire le plus trash, si j'en crois Toxic, puisque que c'est Filth, donc L'ordure, le roman présenté plus haut par LYN, qui sera à l'honneur.

Citation :

The lead character of Irvine Welsh's Filth sounds like a dream job for any actor. Bruce Robertson is a Scottish cop and misanthrope who is addicted to sex and drugs and would rather spend his days pranking his fellow police offers than doing his job. It's nothing you wouldn't expect from the author of Trainspotting, but what performer wouldn't want to try their hand at playing someone like that? In that sense, James McAvoy has just won the lottery.