Littérature japonaise

Ah oui Clinchamps, je l'ai lu il y a quelques années ! Ça se passe dans le milieu des taggueurs il me semble ? j'avais bien aimé cette histoire de fraternité

Oui, c'est ça ! Haru est à la fois taggeur et effaceur de tags !

Merci pour ton retour, Clinchamps, je ne connaissais pas du tout !

Je viens de lire un (à mon avis) très bon roman policier de Keigo Higashino, la fleur de l'illusion.

Choisi complétement au hasard, c'est une bonne découverte que ce roman policier. Plusieurs enquêteurs sur le même mystère, des implication fortes dans le passé des différents personnages. Ceux-ci m'ont paru bien construits et intéressants, qu'il s'agisse de la victime Akiyama Shuji, de sa petite fille Lino ou de son ami Gamô Sota.
La construction solide de l'histoire peut être un peu déroutante au début car le roman commence par trois récits successifs, sans lien apparent. Très vite, l'énigme centrale et les histoires individuelles deviennent très prenantes, au point qu'il m'a été difficile de lâcher ma lecture.

Une partie de la présentation de l'éditeur (qui à mon avis en dit trop) :

Citation :

À la suite du suicide incompréhensible de son cousin, Lino se rapproche de son grand-père et découvre ses extraordinaires cultures de fleurs. Fascinée, elle lui propose de tenir un blog pour présenter son travail. L’homme accepte mais à une condition : ne rien poster sur une certaine fleur jaune qu’elle a vue chez lui. Quelques jours plus tard, Lino rend visite à son aïeul et retrouve son corps sans vie.

J'ai lu partout que Higashino était le "maître de l'origami policier". Sans être très fan des étiquettes permettant de mettre les auteurs (et les personnes en général) dans des boîtes bien rangées, je dois avouer que ce roman pouvait faire penser à un papier artistement plié, ne dévoilant ses secrets qu'au terme d'un patient dépliage.

Je ferai certainement une deuxième tentative.

Merci pour ton avis, Miss A En tout cas, ton commentaire donne envie

Merci Juliette, c'est un roman qui m'a vraiment plu. Je n'attends qu'un passage chez le libraire pour poursuivre ma découverte de cet auteur.

Quelle vile tentatrice ! MissA je vais certainement m'intéresser de très près à cet auteur et à ce roman ! Merci !!

Je récidive avec Un café maison, du même auteur. Un intrigant mystère de café empoisonné que personne n'a pu faire.

MissAcacia a écrit:

Un intrigant mystère de café empoisonné que personne n'a pu faire.

Il suffit d'une seule phrase pour donner envie d'ouvrir ce roman

Je suis en plein dedans et je vous assure que c'est intrigant
Mary Barton est obligée de patienter, je ne quitterai pas les inspecteurs Kusanagi et Utsumi avant de savoir qui a empoisonné ce café et comment

MissAcacia a écrit:

Je suis en plein dedans et je vous assure que c'est intrigant
Mary Barton est obligée de patienter, je ne quitterai pas les inspecteurs Kusanagi et Utsumi avant de savoir qui a empoisonné ce café et comment

clinchamps a écrit:

Quelle vile tentatrice ! MissA je vais certainement m'intéresser de très près à cet auteur et à ce roman ! Merci !!

je m'y suis intéressée et j'ai découvert que je possédais 2 livres de lui : "la prophétie de l'abeille" et "les miracles du bazar Namiya" dont j'ai donné le commentaire suivant sur Goodreads :

Citation :

Keigo Higashino est un auteur de roman policier très connu au Japon, mais ici il abandonne le domaine des enquêtes pour faire une incursion plutôt réussie dans le domaine du fantastique. Les trois petits voleurs qui se sont réfugiés dans le bazar Namiya, fermé et abandonné depuis des années vont faire une expérience unique à travers le temps qui va changer leur vie et ils en ressortiront ayant donné un sens nouveau à leur vie. Quel est le lien mystérieux qui relie le foyer d'accueil Marukoen et le Bazar Namiya ? Quelle influence mystérieuse les conseils donnés par le vieux propriétaire mort depuis trente ans ont eu sur la vie des demandeurs, et comment leurs divers destins se sont-ils croisés ? J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman, où le fantastique prend place peu à peu, sans rechercher d'effets ou de frissons mais qui maintient l'intérêt du lecteur jusqu'à la fin.

Autant dire que je le conseille !!
Pour en revenir à "la fleur de l'illusion", je viens de le finir, et je m'en suis régalée ! La métaphore publicitaire citant l'auteur comme un maître de l'origami policier (!?) est assez juste si on la prend à l'envers : il faut déplier peu à peu l'origami du roman, ça se fait délicatement, sans les attributs habituels des polars, il n'y a pas de suspens angoissant et la découverte du coupable est une surprise, mais ce n'est pas un choc amené par une foule de fausses pistes improbables. Toute l'histoire se ramène à quelque chose à quoi on ne s'attend pas du tout, l'importance d'une graine, et cette histoire ne serait pas la même ailleurs qu'au Japon, où le sens du devoir envers la famille et la société est inscrit dans les gènes, et il donne ici l'entière explication à tous les comportements des protagonistes.
L'écriture est simple, collant à la réalité, mais sans aucune des vulgarités du policier habituel...

"La prophétie de l'abeille" c'est encore tout autre chose. Publié 2 ans après Fukushima, l'intrigue policière est entièrement centrée sur un complot visant à faire sauter une centrale nucléaire... D'ailleurs ce souci du nucléaire montre aussi le bout de son nez dans "la fleur de l'illusion"
La prophétie de l'abeille est un gros livre, son intrigue est captivante et anxiogène, là aussi il faut démonter un complot dont le mécanisme a été mis au point avec une précision et une complexité démoniaque !

Merci pour les commentaires MissAcacia et Clinchamps

Une chance La fleur de l'illusion est disponible à ma médiathèque

Trop de tentations, je n'aurai jamais le temps de tout lire

Vous donnez envie de découvrir cet auteur MissAcacia et Clinchamps !

Rosalind a écrit:

Trop de tentations, je n'aurai jamais le temps de tout lire

C'est le drame de ma vie.

esperluette a écrit:

C'est le drame de ma vie.

Merci pour les conseils, Clinchamps, c'est noté !

Je mets ici ce lien, car après tout Akira MIZUBAYASHI est absolument japonais et vit bien au Japon, même s'il écrit en français !!

https://the-inn-at-lambton.1fr1.net/t9033-akira-mizubayashi#974719

Sa page a donc été ouverte en "littérature francophone".

clinchamps a écrit:

Pour en revenir à "la fleur de l'illusion", je viens de le finir, et je m'en suis régalée ! La métaphore publicitaire citant l'auteur comme un maître de l'origami policier (!?) est assez juste si on la prend à l'envers : il faut déplier peu à peu l'origami du roman,   ça se fait délicatement, sans les attributs habituels des polars, il n'y a pas de suspens angoissant et la découverte du coupable est une surprise, mais ce n'est pas un choc amené par une foule de fausses pistes improbables. Toute l'histoire se ramène à quelque chose à quoi on ne s'attend pas du tout, l'importance d'une graine, et cette histoire ne serait pas la même ailleurs qu'au Japon, où le sens du devoir envers la famille et la société est inscrit dans les gènes, et il donne ici l'entière explication à tous les comportements des protagonistes.
L'écriture est simple, collant à la réalité, mais sans aucune des vulgarités du policier habituel...

Je suis ravie ravie que la fleur de l'illusion t'ait autant plu Clinchamps. Keigo Higashino est mon coup de coeur 2020. Depuis j'ai lu ,les doigts rouges et La maison où je suis mort autrefois

les doigts rouges est angoissant. C'est la spirale sans fin dans laquelle s'enfonce une famille tout à fait ordinaire (en apparence du moins). L'auteur prend son microscope pour les disséquer avec minutie, dans tous leurs petites (ou énormes) failles et faiblesses.

La maison où je suis mort autrefois est, comme la fleur de l'illusion, un origami compliqué qu'il faut déplier prudemment. Avec la menace d'une terrible révélation toujours présente, on ne peut plus arrêter avant de tout savoir sur le passé bien mystérieux de Sayaka.

Citation :

Sayaka Kurahashi va mal. Mariée à un homme d’affaires absent, mère d’une fillette de trois ans qu’elle maltraite, elle a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Et puis il y a cette étonnante amnésie : elle n’a aucun souvenir avant l’âge de cinq ans. A la mort de son père, elle reçoit une étrange clé. L'enquête sur son passé commence...

Il m'en reste un, que je garde pour plus tard...

Je viens de m'acheter les doigts rouges, je suis tombée dessus par hasard chez mon libraire, je n'ai pas hésité longtemps !
J'ai "la maison où je suis mort" dans le collimateur, rien que le titre déjà...

Ces 3 livres de Higashino m'ont l'air très attirants ! je note les titres et le nom de l'auteur

Petit Faucon a écrit:

Ces 3 livres de Higashino m'ont l'air très attirants ! je note les titres et le nom de l'auteur

Un café maison et La Fleur de l'illusion sont déjà dans ma wish-list

Je viens de finir un court roman japonais (150 pages) gentiment offert par une lambtonienne à mon anniversaire. Il s'agit de Jardin de printemps, de l'auteure Shibasaki Tomoka. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma, et elle a eu des prix, mais c'est son seul roman traduit en Français.

C'est un roman hautement japonais, contemplatif, factuel, concret, épuré, et où il ne se passe rien. L'histoire est celle de Taro, trentenaire ordinaire, qui vit à Tokyo dans un petit appartement. On suit les pensées, parfois décousues de Taro, qui pense à son travail, à son père décédé, à son immeuble (presque vide d'habitants, l'immeuble devant être prochainement cédé à des promoteurs), et surtout à la maison d'à-côté. La maison d'à-côté, qu'il voit depuis son balcon et qui fascine sa voisine Nishi (trentenaire dessinatrice de mangas) a des murs bleu ciel, de grandes fenêtres à l'occidentale, et elle a fait l'objet, une vingtaine d'années plus tôt, d'un recueil de photographies, appelé Jardin de Printemps.



Le roman ce sont donc des pensées, des dialogues, en vrac parfois, qui gravitent beaucoup autour de cette maison, et de ses anciens locataires. Rien d'incroyable, mais plutôt un récit de la vie ordinaire de Taro et des gens qu'il côtoie, du passage des saisons, sans prise de hauteur sur la vie, c'est juste une acceptation d'un quotidien simple. A la fois déprimant dans l'absence de sens ou de perspectives, à la fois réconfortant dans l'appréciation du présent. Très japonais donc. C'est un peu de la poésie en prose je suppose, et je me suis laissé bercer, sans passion, mais avec une sorte de plaisir serein.

Mon seul bémol porte sur le style. J'imagine que la traduction est fidèle au roman, mais je n'ai pas particulièrement aimé l'écriture de ce roman. Style décousu, surtout dans l'absence totale de concordance des temps. Et puis j'ai vu quelques coquilles et fautes d'orthographe à la fin. Mais que cela ne vous décourage pas, j'imagine que le style porte un peu la réalité des pensées, fluctuantes, du personnage principal.

Merci pour ce très bel avis, Annwvyn ! Ce que tu dis sur ce roman me donne envie et me fait peur en même temps

Merci pour ton avis Annwvyn, pas sûre que je me lance dans cette lecture un jour finalement
Contente quand même que tu aies apprécié un peu ta lecture même s'il y a quand même des bémols