Michel Tremblay

Merci pour ces avis Zoju et Serendipity. Je me suis promis d'attaquer la série des chroniques du plateau Mont Royal et j'espère pouvoir m'y mettre bientôt (celle-là est sortie en poche, au moins le début).
Dans la diaspora des Desrosiers, j'avais lu, complétement au hasard car je ne savais pas que c'était une série, la traversée des sentiments.

MissAcacia a écrit:

Je me suis promis d'attaquer la série des chroniques du plateau Mont Royal et j'espère pouvoir m'y mettre bientôt (celle-là est sortie en poche, au moins le début).

Bonne nouvelle, MissAcacia, ils sont tous disponibles en poche   
(même si je reconnais qu'ils ne sont pas toujours faciles à trouver  )

L'avantage avec les livres de MIchel Tremblay c'est qu'on peut lire un titre isolé d'une série, comme tu l'as fait avec "La Traversée des Sentiments", sans trop de gêne car chaque roman est assez autonome dans le cycle   

J'ai terminé ce week-end "La Traversée de la Ville" et j'ai été moins séduite par ce deuxième volet de la Diaspora des Desrosiers.

On y suit un double chemin. Tout d'abord, l'arrivée de Maria (la mère de Nana) à Montréal en 1913

Spoiler:

Ce fil de narration s'entrecroise avec l'histoire de Nana, un an après son arrivée à Montréal, qui décide de casser sa tire-lire et de traverser la ville pour acheter des billets de train

Spoiler:

Le parcours de Maria est assez intéressant

Spoiler:

mais j'ai globalement du mal avec ce personnage que je ne trouve pas très attachant. Il y a cependant de bons moments de lectures entre les soeurs Desrosiers, qui ont pour point commun de n'avoir pas eu de chance avec les hommes ...

J'avoue avoir eu du mal à avancer dans les parties consacrées à Nana, je me suis parfois ennuyée (même si certains épisodes dans les grands magasins de Montréal -qui rappellent dans une certains mesure "Au Bonheur des Dames" ou la description du marché avec ses produits exotiques (l'ananas, les courgettes et les aubergines) m'ont intéressée sur le plan historique.

Je viens de terminer "La Traversée des Sentiments" (3è volet de la Diaspora des Desrosiers) et cette lecture reste très agréable (pas mon Tremblay préféré, mais bon, on devient exigeante avec son Michel préféré  ).

Je reproduis ici pour mémoire une partie de l'avis de MissAcacia sur ce roman auquel je souscris totalement  

MissAcacia a écrit:

J'ai suivi avec un très grand intérêt les pas de Rhéauna, dite Nana, la fille de Maria, qui s'interroge sur la drôle de mère qu'elle a tout en s'occupant de son petit frère Théo et en essayant de percer les mystères de la vie des adultes qui l'entourent. Ces femmes un peu coincées entre modernité et morale d'un autre siècle que la Grande Guerre fit voler en éclats.  

MissAcacia a écrit:

Sans oublier une terrible envie de découvrir les Laurentides (en été!) et de savourer un rôti de veau et porc à la Joséphine Desrosiers.

Oh que oui    cuit avec une livre de beurre et de bonnes patates, ce passage m'a mis l'eau à la bouche (même les tartes à la framboise de la tante Rose m'ont fait saliver, moi qui n'aime que peu les framboises   ).

MissAcacia a écrit:

Avec un brin de fantastique pour mettre en bouche.

Je ne m'attendais pas à l'arrivée dans ce roman de Florence et de ses filles (personnages que l'on retrouve dans les Chroniques du Plateau Mont Royal). J'avais du mal avec cette incursion dans le fantastique au départ mais j'ai retrouvé ces personnages avec plaisir    et j'ai même aimé le conte de Josaphat le Violon que lit Nana en fin de roman (alors que j'ai un peu de mal avec le personnage de Josaphat dans les "Chroniques"   ).

Sur ma lancée, j'ai lu "Le Passage Obligé", 4ème volet de la Diaspora des Desrosiers et c'est un très très grand Tremblay   

Je dois avouer que les deux précédents opus m'avaient laissée sur ma faim (j'ai récemment lu l'avis d'une blogueuse québécoise voir ici   qui recommandait carrément de les emprunter à la bibliothèque et de ne pas les acheter et je ne peux que lui donner raison   ).

Ce Passage Obligé renoue pour le meilleur avec l'univers de l'auteur, il est plus riche que les autres volumes. Difficile d'en dire plus sans spoiler les futures lectrices   je dirais qu'on y retrouve la Saskatchewan, beaucoup d'émotion, qu'on en apprend grandement sur l'histoire des personnages récurrents chez Michel Tremblay, que les contes de Josaphat-le-violon sont un pur régal et qu'on a du mal à quitter Nana à la fin de ce tome. En fait, on n'a qu'une envie c'est sauter sur "La Grande Mêlée", le tome suivant, pour retrouver tout cet univers qui devient en quelque sorte une seconde famille  

Je viens de terminer " le passage obligé", 4 eme tome de la série des Desrosiers. J'ai zappé, les tomes 2 et 3, mais ce n'est pas tellement problématique pour la compréhension de l'ensemble.
C'est un vrai plaisir de retrouver toute la famille de Nana.
Même si ce tome annonce des bouleversements dans sa vie. En fait, chaque tome, ne relate qu'une toute petite tranche de vie, en terme de temps écoulé , mais C'est toujours un condensé d'émotions fortes, de tendresse, d'amour
La langue est toujours aussi savoureuse.
Même si ce qui est conté n'est pas toujours drôle, car la famille doit faire face à son lot de malheur, lire  cet auteur donne vraiment la pêche.

Et j'ai commandé la suite...

Contente de voir que tu as aimé ce livre zoju
Je vois que je n'ai pas posté de commentaire sur les autres romans du cycle (mais bon, ce topic n'est pas très suivi, cela n'incite pas à y consacrer du temps). "La Grande Mêlée" est très bien, tu vas te régaler

Et oui, si je l'ai commandé, c'est que je suis persuadée que je vais me régaler , compte tenu du sujet: réunion de toute la famille Desrosiers pour le mariage de Nana. Que du bonheur et de l'émotion , en perspective
Autant dire que je suis bientôt de retour sur le topic

J'exhume le topic de Michel Tremblay car je viens de terminer la grosse femme d'à côté est enceinte que j'ai littéralement dévoré. J'ai retrouvé avec plaisir le mélange d'humour, de truculence, de nostalgie, de fantastique... et la finesse des romans de Michel Tremblay que j'avais déjà lus. Je vais poursuivre les chroniques du plateau-Mont-royal ... sans doute

Merci pour ton retour Miss Acacia, ça donne envie de le relire
@ zoju, as-tu finalement lu "La grande mêlée" ?

Bien sur je l'ai lu, mais j'ai oublié de revenir par ici apparemment
Et autant dire que maintenant, mes souvenirs datent un peu....et je ne sais plus que dire, sinon que j'avais bien aimé.
Bref du super constructif

J'avoue que ce topic me sert d'aide mémoire sur mes avis de lecture car comme toi zoju, je ne conserve que des souvenirs assez flous

J'en profite pour vous dire que le dernier tome de la Diaspora des Desrosiers est sorti en France depuis début juin. Il s'appelle "La traversée du malheur". Je ne l'ai pas encore acheté, je ne sais pas trop quand je pourrai y aller d'ailleurs mais dans un certain sens, je ne suis pas très pressée de refermer cette série

A l'occasion des 75 ans de Michel Tremblay, les 9 tomes de la Diaspora des Desrosiers sont réunis dans une édition Omnibus. Une analyse intéressante de cette oeuvre dans cet article du journal Le Devoir ici

Je viens de lire Les Vues animées, j'avais très envie de retrouver la plume de Tremblay mais j'avoue que j'ai été un tout petit peu déçue. Je gardais un souvenir tellement ébloui de l'Ange cornu que j'en attendais un peu trop de ce titre. J'ai tout de même passé un chouette moment de lecture, mais je trouve ce livre beaucoup moins marquant...

Ceci dit, j'ai retrouvé avec plaisir l'humour et la tendresse que j'associe dorénavant à cet auteur ; il y a des passages émouvants comme celui où il prend conscience de son homosexualité devant un film de Laurel et Hardy, ou l'éblouissement de l'enfant qui découvre Cendrillon de Disney. J'ai beaucoup aimé aussi le chapitre consacré à sa déception devant Blanche-Neige et les sept nains, que ses frères et cousines lui avaient déjà raconté en long, en large et en travers, lorsqu'il est déçu par la sorcière, beaucoup moins effrayante que sa cousine lorsqu'elle joue ce rôle.

Et puis, la transition finale entre le choc vécu en regardant Les visiteurs du soir de Carné, qui le conforte dans sa vocation d'écrivain, et son premier "vrai" texte écrit à seize ans, et qui boucle le recueil, est assez touchante. Ce texte qui évoque une fois de plus le thème d'un jeune homme découvrant son homosexualité est intéressant à lire et on y voit déjà le talent de l'auteur.

Je pense que la prochaine fois que je lirai Tremblay, ce sera pour poursuivre les Chroniques du Plateau Mont-Royal.

esperluette a écrit:

Je viens de lire Les Vues animées, j'avais très envie de retrouver la plume de Tremblay mais j'avoue que j'ai été un tout petit peu déçue. Je gardais un souvenir tellement ébloui de l'Ange cornu que j'en attendais un peu trop de ce titre. J'ai tout de même passé un chouette moment de lecture, mais je trouve ce livre beaucoup moins marquant...

Je suis tout à fait d'accord avec toi esperluette

Et je trouve que les autres livres de récits comme "Douze coups de théâtre" (sur sa découverte du théâtre), "Bonbons assortis" ou "Conversations avec un enfant curieux" (récits d'enfance) sont plus faibles que "L'Ange Cornu"

(j'ai même trouvé "Les Vues Animées" supérieur aux titres cités ci-dessus

Bonne poursuite des Chroniques du Plateau Mont-Royal (je conseille aussi les livres composant "Le Gai-Savoir", très différents car pas oniriques mais très poignants )

Ce que tu dis des recueils de souvenirs d'enfance me conforte dans l'idée de donner la priorité à ses romans pour mes prochaines lectures.

Je signale un article très intéressant qui aborde le dernier roman de Michel Tremblay "Le peintre d'aquarelles" (très joli titre, le lecteur y retrouvera Marcel, personnage des Chroniques, à la fin de sa vie) ainsi que sa relation avec son éditeur Pierre Filion. J'ai notamment trouvé très intéressant d'apprendre la manière dont ils travaillent ensemble, presque à quatre main, depuis 1989

A lire ici

Je viens de finir Pierrette et Thérèse à l'école des Saint-Anges, le deuxième tome des Chroniques du Plateau Mont-Royal (quartier populeux et populaire de Montréal dans les années 40). L'histoire se déroule environ un mois après celle du premier tome (la Grosse femme d'à-côté est enceinte) et se focalise sur Thérèse, la fille d'Albertine qui est la belle-soeur de la grosse femme et ses deux copines Pierrette et Simone. Le trio est connu sous le sobriquet de "Pierrette pis Thérèse" (ou "Thérèse pis Pierrette", je ne me souviens plus trop de l'ordre). Elles ont environ 11 ans, vont dans une école religieuse gratuite tenue par les Soeurs de l'ordre du Saint-Ange et le retour de Simone après une intervention chirurgicale qui l'a tenue éloignée plusieurs semaines va mettre un sacré bazar dans cette pieuse institution tenue d'une main de fer par Mère Benoîte des Anges.

Serendipity a écrit:

Ah cheers hâte d'avoir ton avis. J'avais eu du mal au début du fait du changement de personnages principaux par rapport au 1, mais j'avais bien aimé Very Happy

Je n'ai eu aucun mal car il y a longtemps que j'avais lu le premier tome, donc j'avais un peu oublié les détails (à part la grosse femme, qui n'apparaît ici qu'à la fin, et pour cause). J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le quartier de Mont-Royal et ses familles qui tirent le diable par la queue. J'aime beaucoup les chroniques et celle-ci est très vivante et savoureuse. Les personnages sont attachants ou au moins intéressants, la satire de l'école religieuse est assez jubilatoire, pour ce qui me concerne. J'aime beaucoup la retranscription de la façon de parler (on lit avec l'accent, impossible de faire autrement). Le petit côté fantastique, dont je ne dévoilerai rien, m'a aussi bien plus. J'attends ce que va en faire l'auteur par la suite. Car, nul doute que je vais poursuivre ma découverte du plateau Mont-Royal.

serendipity en page 1 du topic a écrit:

J'ai immédiatement aimé ce roman et notamment le portrait très vivant qui nous est fait de la communauté des St Anges et des passions qui les agitent : d'un côté, les fillettes avec des portraits pleins de vie des comparses de Thérèse, Pierrette et Simone (la petite Lucienne Bouleau, le pot de colle qui machouille ses nattes graisseuses) et d'autre part, les religieuses. C'est vraiment très savoureux, elles sont féroces (notamment la directrice) ou très pittoresques (Soeur Pied Botte, Soeur Philomène dont la vie ne tourne qu'autour des repas, Soeur Ste Catherine ...).

Ro la la, c'est pas beau de vieillir heureusement que le forum est ma mémoire
Bref je me suis emmêlé les pinceaux

Ravie de lire que ce roman t'a plu MissAcacia. Que dire ? tu m'as donné envie de le relire

Tu as bien raison de ne pas les enchaîner car on change souvent de personnages et d'univers entre chaque tome

MissAcacia a écrit:

Je n'ai eu aucun mal car il y a longtemps que j'avais lu le premier tome, donc j'avais un peu oublié les détails (à part la grosse femme, qui n'apparaît ici qu'à la fin, et pour cause).

Voilà qui me rassure, car j'ai l'intention de poursuivre la lecture des Chroniques, mais j'ai complètement oublié ce qui se passait dans le premier tome...

Ton avis donne envie de s'y replonger MissAcacia !

serendipity a écrit:

Tiens cela me fait penser que nous entrons dans la période de l'année au cours de laquelle le dernier Tremblay commence à être annoncé dans la presse outre-atlantique

Une idée de cadeau pour Noël  

Je relis Un ange cornu avec des ailes de tôle   je voulais m'offrir un petit chapitre de temps en temps, pour alterner avec d'autres lectures   mais je n'arrive plus à le lâcher  

J'ai oublié de poster à l'époque mon avis sur La traversée du continent . J'avais beaucoup aimé, mais je ne me rappelle plus les détails.
Je n'avais pas lu la suite de la diaspora des Desrosiers, je pense qu'un de ces jours je reprendrai depuis le début  

Rosalind a écrit:

serendipity a écrit:

Tiens cela me fait penser que nous entrons dans la période de l'année au cours de laquelle le dernier Tremblay commence à être annoncé dans la presse outre-atlantique

Une idée de cadeau pour Noël  

Noël 2020 alors car il y a toujours 7 mois de décalage entre la sortie au Québec (novembre) et en France. J'ai fait quelques rapides recherches pour en savoir plus sur le cru 2019, Le Coeur en Bandoulière. C'est un livre qui poursuit le cycle intitulé Le Gay Savoir, qui a été initié par deux magnifiques romans Le Coeur découvert et Le Coeur Eclaté. J'espère qu'il sera du même cru

Bonne relecture de l'Ange Cornu, tu me donnes sacrément envie. Mais pour l'instant, je me lance dans la trilogie des Cahiers, en commençant par Le Cahier Noir :

Citation :

Au coeur du quartier latin de Montréal, Céline Poulin sert de nuit des hamburger platters et des spaghettis à la faune des étudiants paumés, des travestis, des putes et des folles de la Main, ce boulevard Saint-Laurent mal famé.
En aidant une étudiante à passer une audition, elle met en marche une bombe à retardement. A fréquenter les aventuriers du théâtre des Saltimbanques, où un jeune metteur en scène prometteur monte Les Troyennes d'Euripide, Céline Moulin voit s'ouvrir devant elle un monde de faux-semblants et d'espoirs déçus, proche de l'incurie de sa mère alcoolique et tyrannique. Lorsque le metteur en scène veut lui confier le rôle de la suivante d'Hécube, le sort en est jeté.
Entre le théâtre d'Euripide et celui de la Main de Montréal qui se prépare pour l'Exposition univerelle de 1967, le souffle balzacien de Michel Tremblay donne la parole à des personnages plus grands que nature, pour qui la vie est une comédie qui cache une tragédie cruelle et impitoyable.

J'avais ce livre dans ma PAL depuis plusieurs années, mais j'avais peur d'être déçue

La remontée de ce topic me fait penser que j'ai lu le troisième tome des Chroniques du Plateau Mont-Royal, La duchesse et le roturier mais je n'en ai pas parlé. Bizarrement, ce tome n'est pas publié en poche (alors que les suivants oui), il a donc fallu que je l'achète en grand format et en impression à la demande (donc attente) : bref, si vous voulez le lire et quitte à attendre, regardez plutôt dans les occasions, on le trouve pour un faible prix.

Ce tome est centré sur Edouard, le frère d'Albertine et de Gabriel, et, dans une moindre mesure, sur le petit Marcel (fils d'Albertine). Il se passe en hiver, principalement dans l'univers du théatre Le National où la directrice, la Poune anime tous les soirs un spectacle comique. Edouard, qui subit comme un carcans sa vie de gros homme vendeur de chaussures, est fasciné par le monde du spectacle.

J'ai mis un peu de temps à rentrer dans le roman, Edouard n'est pas le personnage qui m'est le plus sympathique. Puis j'ai été séduite par la richesse des personnages de ce roman, dont beaucoup, hauts en couleur, cachent leur sensibilité et leurs blessures derrière les costumes chatoyants du théâtre comique. Il y a aussi toute une entrée du fantastique autour de Marcel, l'enfant qui s'évade dans un monde imaginaire, dont l'élément central est le chat Duplessis. Et l'on se rend compte que c'est une histoire de famille, même si sa mère et sa soeur ne le comprennent pas. Il y a finalement plusieurs façons de s'évader d'un quotidien confiné dans ce quartier populaire du Plateau Mont Royal et ce roman s'en fait l'écho. Je ne saurais en dire beaucoup plus mais j'ai envie de continuer à découvrir ces chroniques (en poche à nouveau...)

Merci pour ton avis MissAcacia  

Cet épisode de l'oeuvre de Michel Tremblay fait écho à l'univers du Cahier Noir que je lis actuellement étant donné qu'il se déroule en 1966 et que Céline, la jeune serveuse qui est au centre de ce roman, sert régulièrement dans son restaurant Edouard, la Duchesse, et sa gang  

Du coup, comme je confonds un peu dans ma mémoire La Duchesse et le Roturier et le tome suivant (Des Nouvelles d'Edouard), je suis allée relire mon avis en page 1 du topic sur le tome que tu viens de lire (pour mémoire, le voici) :

Spoiler:

Pour l'instant, mon retour sur Le Cahier Noir est assez mitigé. On retrouve avec plaisir l'univers et la langue de Michel Tremblay mais j'avoue avoir du mal à croire au personnage de Céline, 20 ans en 1966, qui s'exprime avec une maturité très étonnante pour son âge et des termes qui me paraissent parfois anachroniques pour une narration censée se dérouler en 1966 (le roman a été publié en 2003). J'ai le sentiment de lire directement les propos de Tremblay, trop visible derrière son personnage, au début des années 2000 et cela me gêne parfois. Bref pas un de ses meilleurs pour l'instant

Edit :

Miss Acacia a écrit:

Bizarrement, ce tome n'est pas publié en poche (alors que les suivants oui), il a donc fallu que je l'achète en grand format et en impression à la demande (donc attente) : bref, si vous voulez le lire et quitte à attendre, regardez plutôt dans les occasions, on le trouve pour un faible prix.

Oui c'est très étonnant. Tu as été sacrément motivée Miss
Pour ma part, je possède un exemplaire poche des éditions BQ, trouvé par hasard chez un bouquiniste parisien

serendipity a écrit:

Vavyala a écrit:

serendipity a écrit:

Vavyala a écrit:

je commencerai demain dans les transports Un ange cornu avec des ailes de tôle, de Michel Tremblay, sur la recommandation d'une amie.

Oh c'est super, j'ai adoré ce livre, j'espère qu'il t'apportera autant de bonheur qu'à moi

Pour l'instant, il me plait beaucoup!

Je l'ai ressorti pour en relire des extraits   j'ai relu le texte consacré à Bug-Jarnal de Victor Hugo   une oeuvre dont je n'avais absolument jamais entendu parler, sauf dans ce recueil et l'on comprend bien pourquoi en le lisant  

N'hésite pas à me signaler dans le topic de l'auteur les textes qui t'ont plu, je les relirai volontiers  

Comme ma lecture sera hachée (je lis ce roman dans les transports en commun et, en raison de la situation sanitaire, je ne les prends pas tous les jours), pour signaler mon ressenti sur les textes, je vais venir commenter au fil de ma lecture.
C'est sympa de l'avoir ressorti pour en relire des textes en parallèle de ma première lecture.  

Je l'ai commencé hier et ai lu les trois premiers chapitres: L'Auberge de l'Ange-Gardien, Tintin au Congo et Les Enfants du capitaine Grant.

C'est le premier livre de Michel Tremblay que je lis. Mon impression générale à ce stade est que sa plume est très fluide, il se lit très facilement et agréablement.    J'aime beaucoup la sensibilité et les émotions qu'il laisse transparaître dans ses écrits. On a l'impression qu'il communique avec le lecteur de cœur à cœur. Je ressens beaucoup de tendresse et d'humour dans le début de ce livre.

Son indignation pour le nom des personnages dans les dialogues de L'Auberge de l'Ange-Gardien de la Comtesse de Ségur m'a amusée.    J'avoue que ce procédé ne m'a jamais choquée, mais je reconnais que si on compare aux propres dialogues du livre de Tremblay, cela passe mieux sans les noms (et on comprend bien qui parle).
Dans Tintin au Congo, j'ai été émue par la sollicitude de sa mère qui a appelé la bibliothèque pour s'assurer qu'il y était arrivé sans accident, même si je comprends son indignation enfantine. Et le final avec la lecture pour sa grand-mère m'a monté les larmes aux yeux, un très joli moment...
Pour Les Enfants du capitaine Grant, je me suis reconnue dans sa capacité à somatiser certains épisodes de lecture, quand les péripéties (et surtout le brio avec lequel elles sont racontées) sont prenantes! Le final avec son père à l'épicerie est tout aussi émouvant et comme lui, je suis d'une nature à ne pas vouloir savoir si certains événements étaient vrais ou pas, si la froide réalité enlève un supplément d'âme au rêve.

Sa famille a l'air très attachante, ce qui rend l'ambiance autour de son enfance assez chaleureuse.

Voilà pour mes premières impressions! La suite après mes prochains voyages!