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| "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! | |
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+4manue Tatiana lady Clare Muezza 8 participants | Auteur | Message |
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Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Sam 19 Juin 2010 - 21:53 | |
| Je tiens à vous présenter l'un de mes romans favoris depuis... piou... des années. Un de mes livres de chevet... Désolée, ça va être un looong post Il s'agit de "Quentin Durward" Quentin Durward et le Balafré, par Delacroix … dans son édition intégrale (environ 550 pages) et non son affreuse édition enfant (moins de 200 pages)! Ce roman historique d‘aventures, étrangement méconnu en Angleterre, est un des plus populaires du "Grand Inconnu" en France, et ce n'est que justice. Qu'est-ce que ça raconte ?Le roman situe son action en 1468, en France, sous le règne de Louis XI. Quentin Durward est un jeune noble écossais de vingt ans dont le clan, les Glen-Houlakin, a été exterminé quelques mois plus tôt par le clan ennemi des Olgivies. Gravement blessé et soigné par des moines, il a la vie sauve à la condition qu'il prenne l'habit monacal. Remis sur pieds et aidé des moines, le jeune homme s'est enfui en France pour échapper à ce destin peu à son goût. Voyageant à pied, il cherche à rejoindre son oncle, Ludovic Lesly, dit Le Balafré, archer dans la Garde Écossaise du roi. En chemin, le voyageur croise la route d'un étrange marchand, Maître Pierre. Le marchand s'intéresse au jeune homme et écoute ses discours peu amènes envers le Roi de France, tout en le mettant en garde. Il ne fait pas bon aller contre le roi. Le jeune homme, fier comme un Écossais, n'en a guère cure... Il est cependant très intrigué par ce marchand et par le manège qui se passe dans l’auberge de Plessis-les-Tours où ce-dernier l’a invité à partager son repas. Le jeune homme naturellement plein d’imagination est notamment intrigué par la présence d’une jeune femme brune, qui chante en s’accompagnant d’un luth, dans la tourelle voisine de celle de sa chambre… Il a vite fait de rêver à la « dame au luth », au grand amusement de Walter Scott ... et de son lecteur… Peu de temps après avoir retrouvé son oncle, Quentin manque d’être pendu à son tour après avoir dépendu un bohémien, par pure charité chrétienne. L’intervention des Écossais le sauve de la justice rapide de Tristan l’Hermite, le grand prévôt du Roi. Mais en contrepartie, il est contraint de rentrer dans la Garde Écossaise du roi, dirigée par l’adorable vieux Lord Crawford. Ainsi amené à côtoyer de près la Cour - la Garde Écossaise constitue la garde la plus proche du roi - il a la surprise de découvrir les traits de Maître Pierre dans ceux du Roi de France…
En 1468, le royaume de France est particulièrement affaibli : le Duc de Bourgogne a assis sa puissance face à ce suzerain royal, et rêve à s'emparer de sa couronne. Louis XI est préoccupé par la présence en France de la Comtesse Isabelle de Croye et de sa stupide et condescendante de tante, Hameline. Avec l'aide des agents du roi, la Comtesse a fui la Bourgogne où son suzerain, Charles le Téméraire, la destinait à son favori italien, Campo-Basso. Averti par ses espions, le Duc de Bourgogne envoie en France son ambassadeur, le Comte de Crèvecoeur pour ramener les deux femmes, faisant ainsi encore pression sur le roi. Bien décidé à faire tomber le comté de Croye, stratégique entre les frontières de Flandre et de Bourgogne, dans les mains d’un Français ou d’un allié, tout en se préservant, Louis XI décide de faire enlever les deux femmes par le sanguinaire Guillaume de la Marck, le "Sanglier des Ardennes", sous le prétexte de les convoyer en terrain neutre à Liège, auprès du Prince-Evêque, Louis de Bourbon. Superstitieux, entre ses rêves et les prédictions de son astrologue Galeotti, Louis choisit Quentin pour mener le convoi. Hayradin, un bohémien mystérieux, sera leur guide... Quentin parviendra-t-il à déjouer les pièges dans lesquels il se jette à son insu? Et c'est bien ?C'est super, oui ! Le Edinburgh magazine écrira que ce roman démontrait "more talent than any other of the author's works". Le roman se structure en trois temps principaux : une première partie à la Cour de France, puis une deuxième partie qui correspond aux convoi et siège de Liège, pour finalement finir avec l’entrevue de Péronne et ses conséquences. En parallèle à cette structure, le personnage de Quentin évolue : de jeune homme intrépide, légèrement orgueilleux, naïf, et ne faisant guère tourner la langue dans sa bouche avant de l’ouvrir - en particulier face au roi et à ses manipulations - dans la 1ere partie, il devient chevaleresque, raisonné, futé dès l’instant où il est investi de la mission du convoi et lors de l‘entrevue de Péronne… Ce personnage est particulièrement attachant. On sent que Walter Scott a beaucoup d’affection pour lui. Il nous rappelle très souvent qu’il est très beau garçon (et qu’il le sait) qu'il n'est pas peu fier d'être Écossais - et pour Scott, être Écossais est clairement une vertu - Citation :
- "J'ai dans la bouche une langue écossaise, et elle est assez hardie pour dire ce que je pense en face du roi Louis."
Apparemment, être Écossais et bien fait de sa personne vous destine à un étonnant destin en France : en quelques jours, hop, le Quentin est déjà sentinelle dans les appartements du Roi puis désigné pour un convoi (ok, il est pas sensé y survivre mais quand même!) : si c'est pas du talent, ça. Mais ce que j'adore chez lui par dessus tout, c'est qu’il a une charmante tendance à laisser courir son imagination romanesque. J'adooorrrre (c'est assez rare de voir les héros se laisser aller au romanesque ), je veux le même - Citation :
- "Si, comme il le soupçonnait, l'habitante de la tourelle voisine était une belle demoiselle à longs cheveux noirs, il ne pouvait s'empêcher de croire qu'un jeune cavalier, beau, bien fait, plein de feu et de vivacité, occupait la seconde; et les romans, ces sages instituteurs de la jeunesse, lui avaient appris que si les demoiselles étaient timides et réservées, elles étaient également assez curieuses de connaître les affaires de leurs voisins, et y prenaient quelquefois intérêt." (chapitre 4)
"Le lecteur s'imaginera aisément que le jeune écuyer dut fonder un joli roman sur la supposition que l'habitante de la tourelle, dont il avait écouté la chanson avec tant d'intérêt, et la jolie fille qui avait servi maître Pierre dans l'auberge, s'identifiaient avec une comtesse de haut rang, et jouissant d'une grande fortune, qui fuyait les poursuites d'un amant détesté, favori d'un cruel tuteur qui abusait de son pouvoir féodal. Il se trouva aussi, dans la vision de Quentin, une place pour ce maître Pierre, qui semblait exercer une telle autorité même sûr l'officier formidable aux mains duquel il avait eu tant de peine à échapper." (chapitre 7) C’est un vrai bonheur de lire ce qui passe par la tête de Quentin, en particulier lorsqu'il s'agit de la dame au luth... La romance entre Quentin et Isabelle, toute en retenue, est absolument délicieuse à lire...comme lorsque Quentin a une égratignure - Citation :
- "Dans nos temps modernes, il est rare qu'un galant reçoive une blessure pour l'amour d'une belle, et de son côté jamais une belle ne se mêle du soin de la guérir: le galant et la belle encourent chacun un danger de moins.. On reconnaîtra généralement de quel danger je veux parler pour l'homme; mais le péril de panser une blessure comme celle de Quentin, blessure qui n'avait rien de dangereux, était peut-être aussi réel, dans son genre, pour une jeune personne, que celui auquel s'était exposé notre Écossais pour la défendre.
Nous avons déjà dit que Quentin Durward avait la physionomie la plus prévenante. Lorsqu'il eut détaché son heaume, [...]les boucles de ses beaux cheveux s'en échappèrent avec profusion autour d'un visage dont l'air de jeunesse et de gaieté recevait un charme plus doux d'une rougeur causée à la fois par la modestie et le plaisir. Et quand la jeune comtesse fut obligée de tenir le mouchoir sur la blessure,[...] elle éprouva un embarras mêlé de délicatesse, un mouvement de compassion pour le blessé, un sentiment plus vif de reconnaissance pour ses services, et tout cela ne diminua rien à ses yeux de la bonne mine et des traits agréables du jeune soldat. En un mot, il semblait que le destin eût amené cet incident pour compléter la communication mystérieuse qu'il avait établie, par des circonstances en apparence minutieuses et accidentelles, entre deux personnes qui, quoique bien différentes par le rang et la fortune, se ressemblaient pourtant beaucoup par la jeunesse, par la beauté, et par un coeur naturellement tendre et romanesque. Il n'est donc pas étonnant qu'à compter de ce moment l'idée de la comtesse Isabelle, déjà si familière à l'imagination de Quentin, remplit entièrement son coeur, et que de son côté la jeune dame, si ses sentiments, qu'elle ignorait, presque elle-même, avaient un caractère moins décidé, pensât désormais à son jeune défenseur." (chapitre 15) C'est pas mignon tout plein et joliment écrit par Scott ??? Comment ne pas succomber à pareil héros, Écossais en plus - et pas peu fier de l’être? Moi, je vous le dis : IMPOSSIBLE Face à lui, la figure de Louis XI est extraordinaire, sensationnelle, et les ressorts politiques sont légion : tout fourmille de complots, intrigues, manipulations, … Il est évident que ce roman était un prétexte à mettre en scène ce souverain, en particulier lors de l'entrevue de Péronne. Walter Scott nous dresse le portrait d’un roi manipulateur, réfléchi, tout en succombant à la superstition… Le plus notable est la scène face à Galeotti, après qu’il a réalisé que ce dernier l’a joué - Spoiler:
: Galeotti sauve sa tête… en rappelant que sa mort précédera de quelques heures celle du roi de France…
L’opposition à Charles le Téméraire, à Péronne, est également particulièrement jouissive ! Son illustration de Louis XI eut tant de succès qu'elle créa une sorte de mythe autour de ce roi, mythe qui perdure encore dans l'imaginaire français Bref, je vous recommande très très chaudement ce roman d'aventures tout comme l'un des plus fervents admirateurs de Walter Scott, et de ce roman, en particulier : Victor Hugo, auteur de « Sur Walter Scott, à propos de Quentin Durward », dans lequel il écrit avec justesse ceci : - Victo Hugo a écrit:
- «[…]Nous remplissons un devoir de conscience en plaçant Walter Scott très haut parmi les romanciers, et en particulier Quentin Durward très haut parmi les romans? Quentin Durward est un beau livre. Il est difficile de voir un roman mieux tissu, et des effets moraux mieux attachés aux effets dramatiques. »
[...] L’auteur a voulu montrer, ce nous semble, combien la loyauté, même dans un être obscur, jeune et pauvre, arrive plus sûrement à son but que la perfidie, fût-elle aidée de toutes les ressources du pouvoir, de la richesse et de l’expérience. Il a chargé du premier de ces rôles son Écossais, Quentin Durward, orphelin jeté au milieu des écueils les plus multipliés, des pièges les mieux préparés, sans autre boussole qu’un amour presque insensée; mais c’est souvent quand il ressemble à une folie que l’amour est une vertu. Le second est confié à Louis XI, roi plus adroit que le plus adroit courtisan, vieux renard armé des ongles d’un lion, puissant et fin, servi dans l’ombre comme au jour, incessamment couvert de ses gardes, comme d’un bouclier, et accompagné de ses bourreaux comme d’une épée. Ces deux personnages si différents réagissent l’un sur l’autre de manière à exprimer l’idée fondamentale avec une vérité singulièrement frappante. C’est en obéissant au roi que le loyal Quentin sert, sans le savoir, ses propres intérêts, tandis que les projets de Louis XI, dont Quentin devait être à la fois l’instrument et la victime, tournent en même temps à la confusion du rusé vieillard et l’avantage du simple jeune homme " A la parution de Quentin Durward en France, les Françaises adoptèrent les imprimés tartans du clan Stuart sur leurs robes. Du côté des arts - outre la littérature -Eugène Delacroix, notamment, fut tellement obsédé par le roman qu’il produisit deux tableaux s’en inspirant, qui illustrent ce post AnachronismesScott reconnaît jouer des anachronismes pour enrichir son récit, dans ses notes intégrées au roman. Ainsi, l’évêque sera bien assassiné mais … en 1482, soit 14 ans plus tard... Flaubert s’amuse d’ailleurs de ces erreurs dans son Bouvard et Pécuchet - Flaubert a écrit:
- "Ils lurent d'abord Walter Scott. Et ce fut comme la surprise d'un monde nouveau.
[...] Pécuchet (...) perdit même tout respect pour Walter Scott, à cause des bévues de son Quentin Durward. Le meurtre de l'évêque de Liège est avancé de quinze ans. La femme de Robert de Lamarck était Jeanne d'Arschel et non Hameline de Croye. Loin d'être tué par un soldat, il fut mis à mort par Maximilien..."[...] AnecdotesPour l'anecdote, sachez que - Romain Sardou, qui s'illustre dans le roman historique, a répondu aux questions d'une blogueuse ici. Il y déclare que le déclic pour l'écriture a été "immédiat : après quelques pages à treize ans de Quentin Durward, je me suis demandé : comment fait-on ça ?"- le journaliste politique Alain Duhamel, a déclaré que Quentin Durward était son livre de chevet . Un roman mêlant habilement histoire, politique et romance sur fond d'aventures, ça vous dit aussi ??? L'Assassinat de l'évêque de Liège, par Delacroix
Dernière édition par Muezza le Lun 21 Juin 2010 - 22:05, édité 1 fois |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Dim 20 Juin 2010 - 21:44 | |
| Muezza, merci!! je suis convaincue!!!!!!!!!!!!!!! j'ai bien envie de le lire... |
| | | Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Lun 21 Juin 2010 - 8:53 | |
| En lisant ton post Muezza j'ai juste envie de me plonger dedans !! Il faut a-b-s-o-l-u-m-e-n-t que je le lise !! Vive les bons romans historiques ! |
| | | Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Lun 21 Juin 2010 - 11:27 | |
| Vous me voyez ravie de vous voir tentées. Mais j'insiste sur la version intégrale . C'est une déçue du roman en version enfant, qui vous l'écrit... C'est d'ailleurs un sujet que je compte ouvrir : pourquoi Walter Scott est-il maintenant vu comme un auteur pour enfants ??? La version traduite par Defauconpret (1830, mais complète) me semble la meilleure, meilleure en tout cas que celle de la Pléïade, qui décidément a le chic de produire des traductions assez lourdes. En même temps, je crois qu'en dehors de la Pléïade, la Defauconpret est la seule disponible - C'est celle qui est reprise par la version éditée récemment chez Alteredit (mais apparemment, ils sont en rupture et en cours de réimpression). Ca y est, amazon a des exemplaires Alteredit en Stock - Si vous avez du mal à le trouver, vous pouvez vous rabattre sur les offres occasion, sur la version de Marabout Géant. Je ne l'ai jamais eu en main, mais elle stipule le texte comme intégral (ce que laisse supposer le nombre de pages. C'est celle que l'on trouve ici ou ici. . Mais il est possible que l'introduction au roman et les notes de fin de chapitre de Scott n'y figurent pas. Ce serait bon de le savoir (vais-je investir pou m'en assurer? )- sinon, pour les ebookers, elle est téléchargeable gratuitement sur les sites spécialisés. Projet Gutenberg : |
| | | Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Lun 5 Juil 2010 - 20:37 | |
| Petit focus historique sur le corps armé que constituait en France la Garde Ecossaise, parce que ça fait toujours bien dans les dîners Voilà ce que nous dit notre ami Wikipedia - Citation :
L'origine de la garde écossaise remonte à l'an 882, quand un contingent de nobles écossais vint en France pour former la garde du roi Charles III. Cependant, la garde écossaise ne fut formellement créée que sous le règne de Charles VII pour sceller l'antique, ou légendaire, Auld Alliance de 882. De fait, tous les princes écossais, issus de maisons bretonnes comme les Stewart, ou normandes, étaient possessionnés en France, et à ce titre vassaux du roi de France. L'opposition à l'Angleterre faisait que cette vassalité, loin d'être une cause de prétention comme celle du Duc de Normandie, assurait le roi d'Ecosse du soutien de celui de la France et ce dernier du soutien des gentilshommes écossais.
Des documents attestent de l'existence de la Garde Ecossaise en 1425, mais on peut présumer qu'elle fut fondée à la fin des années en 1410. En 1450, le roi d'Écosse Jacques II envoya un corps de 24 gentilshommes pour assurer la sécurité rapprochée du Roi de France Charles VII. Ce corps d'hommes d'armes, connu sous le nom d'archers des gardes du corps du roy (le terme "archers" fut conservé même s'ils étaient rarement armés d'arcs), sera intégré en 1460 dans ce qui devient la 1ère Compagnie des gardes du roi dite "Écossaise" sous les ordres de Guillaume Stewart.
A l'intérieur de celle-ci, ces 25 archers gardes du corps gardent d'énormes privilèges : l'un d'entre-eux était qualifié du titre honorifique de "premier homme d'armes de France", les 100 autres étant qualifié du nom d'"archers de la garde du roi". Le terme de"garde de la manche" employé pour les 25 archers des gardes du corps du roi illustre le fait qu'ils se tenaient à côté du roi pour le protéger.
Ce corps gardera cette composition jusqu'à sa disparition en 1830 et a formé la garde rapprochée du roi pour laquelle ils recevaient un large salaire. La garde écossaise était également employée comme unité combattante. C'est en l'honneur de l'officier du corps des 24 archers des gardes du corps qui blessa le Duc de Bourgogne en janvier 1477 que le Roi Charles VIII prit la devise de cette famille écossaise : "Si Deus pro nobis, quis contra nos ?". Cette devise est encore peinte sur les murs du château de Langeais.
Sous François 1er, la compagnie ne comptait plus exclusivement des Écossais dans son effectif, mais elle était toujours connue sous le nom de compagnie écossaise. Pour rappeler cette origine, elle fut souvent commandée dès le début par des membres de la famille royale d'Écosse ou proches parents. Autre rappel des origines : la réponse du guet était le terme "hamir" correspondant au moyen-écossais hhay ham ier ("je suis ici"). De nombreux membres des plus puissants clans écossais servirent dans la garde, dont le Clan Sinclair, Clan Campbell, Clan Cockburn, Clan Cunningham, CLan Hamilton, Clan Hay, Clan Montgomery, Clan Seton, Clan Stuart, Clan Douglas.
Comme les autres compagnies de gardes du corps, la compagnie écossaise fut rétablie en1814 sous la Restauration, pour disparaître définitivement lors de la chute des Bourbons en 1830.
Anecdote
Durant un tournoi, Gabriel Ier de Montgomery, membre de la garde écossaise, tua accidentellement le roi de France Henri II. et moi, je suis toujours à préparer le topic du feuilleton, mais c'est dur dur de parler de quelque chose qu'on adore malgré ses défaut, |
| | | manue Star Sheep Trooper
Nombre de messages : 2131 Age : 53 Localisation : Sous un camphrier géant Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Ven 9 Juil 2010 - 22:59 | |
| En attendant le topic sur le feuilleton, un petit message rapide juste pour dire que j'ai fini de voir ces épisodes est Whaou !!! En fait j'avais un peu peur d'être déçue, que mon souvenir d'enfance ait largement enjolivé ce feuilleton. Et ben non !!! Ça reste pour moi d'une très grande qualité, et puis je suis définitivement fan de Michel Vitold. |
| | | Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Ven 9 Juil 2010 - 23:09 | |
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| | | Natacha Rostov Hungry Bookwolf
Nombre de messages : 3029 Age : 44 Localisation : Au fond des bois Date d'inscription : 14/02/2006
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Mar 15 Fév 2011 - 18:20 | |
| J'ai terminé la lecture de Quentin Durward (version intégrale, trouvée d'occasion non sans difficulté!)...j'ai bien aimé. Cela faisait longtemps que j'avais envie de le lire, en "hommage" à l'amour que je portais à Quentin Duward qu'en j'étais petite, la faute au film de Richard Thorpe avec Robert Taylor dans le rôle-titre , qu'il faudrait que je revoie d'ailleurs. C'est un roman d'aventure délicieusement désuet, qui nous plonge dans l'histoire médiévale et les chevaliers chers à Walter Scott. On redécouvre ainsi Louis XI, ce roi pieux (enfin surtout supersticieux) et manipulateur, Charles le Téméraire, duc de Bougogne, et les querelles qui ont opposé ces deux "monarques" tout au long de leur vie. On découvre aussi l'existence de cette "Garde écossaise" dont j'apprends avec surprise qu'elle a perduré jusqu'au XIXe siècle (merci Muezza pour les précisions ), bref, pour quelqu'un qui a quitté l'école primaire il y a un certain temps, une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal. Toutefois, j'ai trouvé quelques passages longuets, notamment à la fin du roman, quand la petite histoire de Quentin Durward est supplantée par de longues décriptions sur les intrigues politiques de l'époque. Comme cela a déjà été dit plus haut, je me rends compte à quel point les romans de Walter Scott, et les adaptations qui en ont été tirées, ont contribué à modeler le Moyen-Âge dans l'imaginaire collectif, mais je me demande si ses romans sont encore beaucoup lus par les enfants aujourd'hui. La littérature de jeunesse est tellement foisonnante maintenant! |
| | | Petit Faucon Confiance en soie
Nombre de messages : 12005 Age : 59 Date d'inscription : 26/12/2011
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Mer 5 Nov 2014 - 17:24 | |
| J'ai donc lu Quentin Durward de W Scott, dans la version de la Pléiade ; Muezza a très bien raconté l'intrigue un peu plus haut, je n'y reviendrai pas.
J'ai apprécié le talent de conteur de Scott, qui ne se place jamais derrière l'épaule du héros pour sa narration, mais saute d'une situation à l'autre pour nous faire voir l'action de tous les points de vue, avec parfois des retours en arrière, comme il l'avait déjà fait dans Ivanhoé.
On sent que Scott a une tendresse pour le personnage de Quentin, plein des qualités du vrai gentilhomme écossais, une sorte de double idéal. De mon côté j'ai bien apprécié les états d'âme de Louis XI, et toutes ses manoeuvres tactiques pour parvenir à ses fins diplomatiques, mises en regard de l'attitude de Charles de Bourgogne, entre autres. Je pense que c'est cet aspect là du livre qui m'a le plus plu, alors qu'il y a 30 ans j'aurai retenu surtout l'histoire d'amour entre Isabelle et Quentin.
A noter que les bohémiens ne bénéficient pas dans Quentin Durward de la même indulgence que le peuple juif dans Ivanhoe, ils sont affublés de tous les défauts et préjugés habituels de traîtrise et de méfiance ; j'ai trouvé que c'était dommage de la part de Scott, les vilains et les traîtres ne manquant pas dans le livre tant du côté français que liégeois ou bourguignon. |
| | | Themys Manteau de Darcy
Nombre de messages : 78 Age : 31 Date d'inscription : 05/08/2020
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Sam 8 Aoû 2020 - 12:43 | |
| Je connaissais pas du tout, ça a l'air chouette |
| | | Juliette2a Tenant of Hamley Hall
Nombre de messages : 29102 Age : 27 Localisation : Entre l'Angleterre et la Thaïlande ! Date d'inscription : 06/03/2012
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! Sam 8 Aoû 2020 - 18:25 | |
| Je plussoie |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! | |
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| | | | "Quentin Durward" : le roman - des tartans en France ! | |
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