Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Marathon JE - Episode 1 | |
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Auteur | Message |
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kazibao Overwhelmed Lucky Lady
Nombre de messages : 3663 Age : 40 Localisation : définitivement établie à Thornfield Hall Date d'inscription : 22/01/2009
| | | | kazibao Overwhelmed Lucky Lady
Nombre de messages : 3663 Age : 40 Localisation : définitivement établie à Thornfield Hall Date d'inscription : 22/01/2009
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Dim 5 Sep 2010 - 21:23 | |
| Ne sachant pas si j'aurai le temps d'ouvrir le topic demain, je lui donne un ptit coup d'ascensseur pour déclarer le marathon Jane Eyre ouvert! Donc bon visionnage à toutes et tous et à vos claviers!! |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 0:16 | |
| Je commence, donc ! Je viens de voir l'épisode 1, et vraiment la critique essentielle consiste en l'évacuation en 15 minutes chrono de l'enfance de Jane, séquence pensionnat comprise, et on sent que pour le réalisateur il fallait expédier tout ça vite fait pour en arriver rapidement à l'essentiel, c'est à dire l'histoire Rochester. C'est vraiment dommage, car cette partie du roman n'est jamais vraiment bien exploitée est mériterait un traitement plus approfondi. Ceci dit, j'aime énormément Ruth Wilson, pour moi la Jane la plus proche de l'idée que je m'en étais faite, et bien sur Toby est parfait !!! Il a ce côté rugueux et rude de Rochester dans sa façon de parler, et Jane lui fait face avec l'appréhension de la jeunesse mais la fermeté de sa bonne conscience. Je trouve Adèle un peu trop grande, mais j'ai beaucoup aimé la scène au bord de l'eau où Rochester explique pourquoi il l'a prise sous sa protection. Il parle sans fard, et quand il demande à Jane "Ai-je fait ce qu'il fallait ?" celle-ci met de côté toute pruderie ou bigoterie pour l'approuver. Leur relation prend là ses racines, dans un échange sincère, et aussi parce que Jane ose lui reprocher son attitude envers Adèle : "c'est une enfant, vous ne devez ni la ridiculiser ni la mépriser." L'épisode se termine sur le début d'incendie dans la chambre de Rochester, et à plusieurs reprises la musique, les sons nous laissent entendre qu'un mystère existe dans ces couloirs lugubres, mais y a -t-il encore quelqu'un pour en douter ??? En tous cas nous sommes déjà bien pris dans l'histoire !! C'est un plaisir que de revoir cette série !! |
| | | Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 9:00 | |
| Je prends la suite Je rejoins ton point de vue sur l'enfance de Jane, clinchamps. Elle est traitée beaucoup trop rapidement ici, même ce qui est apparaît est beau (l'atmosphère sombre du pensionnat, la mort d'Helen qui est très émouvante). Cet épisode est très dense car on passe rapidement sur de nombreux événements pour arriver à l'arrivée de Jane à Thornfield. Tara Fitegerald est très bien en Mrs Reed et je regrette de la voir si peu. J'aime beaucoup le passage de l'enfant à l'adulte, avec l'image du temps qui passe à travers la page qui se tourne. Le premier plan de Thornfield est impressionnant, très "gloomy", et le personnel semble peu loquace à l'exception de Mrs Fairfax qui est sans doute la première personne à témoigner de la sympathie à la pauvre Jane. J'aime beaucoup cet extrait de dialogue : " How long is it since you've sat down to a good meal ? - Approximately eight years"Le lendemain, le manoir semble beaucoup plus accueillant et on voit que Jane est tout de suite attirée par le jardin. Adèle est mignonne mais elle en fait un peu trop, et je trouve que son accent français est trop prononcé, car cela fait quand même quelque temps qu'elle est en Angleterre donc elle devrait parler mieux l'Anglais. L'arrivée de Rochester est évidemment ce que tout le monde attend, et je la trouve très réussie. Le galop du cheval contraste avec le calme de la marche de Jane, tout comme la musique. Le premier regard qu'il lui lance est... halucinant ! De plus, leur premier contact est très physique puisqu'il s'appuie sur son épaule Lors de leur première conversation à Thornfield, Rochester est très agressif mais Jane ne se démonte pas. J'aime beaucoup quand il lève les yeux au ciel quand elle joue du piano : il n'apprécie pas le musique légère Ma scène préférée est leur conversation dans la bibliothèque : son " I would like to be entertained" me donne le sourire à chaque fois car c'est bien ce qui lui manque : du divertissement pour sortir de ses idées noires. Jane n'a rien à raconter, et pourtant on sent tout de suite qu'il se passe quelque chose, et qu'il est à l'aise avec elle puisqu'il se confie. Ses confidences augmentent d'ailleurs assez vite, puisqu'il va même jusqu'à lui raconter ses amours avec la mère d'Adèle. Cette scène est d'ailleurs très belle, et Toby arrive superbement à rendre toute la douleur de cet homme torturé par son passé Son regard triste et perdu est magnifique. Il est aussi sensible au fait qu'elle ne la flatte pas : pour elle seule la beauté intérieure compte. On sent aussi qu'elle s'attache de plus en plus à Adèle en qui elle découvre une petite fille qui a souffert d'un manque d'affection. La fin de l'épisode est un peu brutale et le château de transforme quelque peu en demeure hantée. Cependant, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander comment Rochester a-t-il pu ne pas se réveiller avec toutes ces flammes autour de lui. N'aurait-il pas dû être réveillé par l'odeur et la fumée ? _________________ |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 11:08 | |
| Oui, Tatiana, j'ai toujours été frappée par la puissance de sommeil des personnages de séries !!! Le réalisateur aurait pu y aller un peu plus doucement sur les flammes, on dirait un bûcher viking !! |
| | | nathy's Feedle-Dee-Dee!
Nombre de messages : 8478 Age : 34 Date d'inscription : 28/09/2007
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 17:04 | |
| A moi!! Donc première fois que je voie cette version! J'ai lu le livre à l'âge de 12 ans et vu l'adaptation avec Charlotte Gainsbourgh il y a un an et quelques je crois Donc tout d'abord l'enfance de Jane: comme vu 'jai été déçue c'est totalement baclé L'amitié entre Helen et Jane est passée très vite, tout comme les années de calvaire à Lowood à peine montrées....j'aurais aimé quelque chose de plus étoffé! Mais ça m'a fait plaisir de voir Georgie Henley (aka Lucy dans Narnia) et Charity Wakefiled (quoique que c'est seulement pendant le générique que j'ai réalisé sa présence, je suis ensuite retournée en arrière^^) Ensuite Jane adulte avec une Ruth Wilson qui joue très bien son personnage, je l'ai beaucoup aimé!! L'accent d'Adèle était terrible, et je me rappelais pas du tout de l'histoire autour d'elle maintenant ma mémoire est rafraichie! J'ai adoré la rencontre Jane-Rochester : Toby Stephens incarne un parfait Rochester: bourru, un peu désagréable, direct mais déjà attachant avec ses aveux et son sourire carnassier j'aime beaucoup les conversations entre ces deux, on sent déjà qu'il respecte Jane et son opinion et qu'elle est importante pour lui...quant à Jane, on sent aussi qu'elle commence à ressentir des choses mais elle-même n'a pas réellement conscience de la nature de ses sentiments! On devine un mystère autour de Thornfield Hall, mais très vague et on est plutôt concentré sur l'histoire naissante de Jane et Rochester. Enfin l'incendie: comme vous, je ne comprends pas qu'il ne se réveille pas et dorme si profondément Je veux bien qu'il aie le sommeil lourd mais où est son instinct de survie? Et maintenant une semaine à attendre avant la suite!! Je suis torturée par ce cliffhanger, Jane sauvera-t-elle Rochester? |
| | | Vegas Romancière anglaise
Nombre de messages : 1861 Age : 32 Localisation : Au bord du lac de Pemberley, dans l'herbe, à l'entendre réciter des poèmes de Ted Hughes.... Date d'inscription : 17/02/2009
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 18:06 | |
| A mon tour!! Je vais être très originale en disant que j'ai trouvé l'enfance très baclée... Pour une fois je préfère la version de 93 avec Timothy Dalton qui insiste beaucoup sur le pensionnat et l'amitié avec Helen, certes c'est un moment assez "lent" à voir du téléfilm mais au moins on comprend mieux la JE adulte. Très souvent l'enfance de JE à Lowood est jugée longue à la lecture du livre, même si je partage cet avis je trouve qu'elle est nécessaire et heureusement qu'il me reste un souvenir du livre pour mieux comprendre Ruth Wilson Après sinon pour l'aspect "romantique"(si l'on peut dire...) le téléfilm est très bien je trouve. Il insiste pas mal sur les regards et la rencontre avec Rochester est pas mal, très rapide et mystérieuse...j'aime bien!^^ Je trouve parfait Toby Stephens en Rochester(et je ne dis pas cela seulement pour ses beaux yeux Timothy Dalton est très beau et pourtant je ne l'aime pas trop...), en tout cas dans cet épisode. Je trouve qu'il joue très bien ce personnage assez brute qui est quand même curieux de comprendre et connaître Jane, avec bien sûr cette part de mystère qui l'entoure... Je te plussoie totalement nathy's quand tu parles du respect qu'on sent entre eux déjà, c'est une chose qui est vraiment très bien rendue dans cette version. On ne sent pas vraiment l'écart social qu'il y a entre les deux personnages, au contraire JE apparaît bien plus supérieure, et les changements d'humeur de Rochester montrent justement que c'est un homme qui ne peut lutter, soumis en quelque sorte à son caractère comme il est soumis à sa femme(enfin plutôt l'obligation qu'il a de s'occuper d'elle). On voit bien qu'il a un poids à porter.. Sinon Adèle m'énerve profondément. D'accord c'est une française mais quand même sa façon de parler est insupportable... - nathy's a écrit:
- Je veux bien qu'il aie le sommeil lourd mais où est son instinct de survie?
Seule hypothèse bizarre que j'ai trouvé: c'est un homme très perturbé et peut-être que pour s'endormir il prend de puissants somnifères(équivalent de l'époque of course...).. C'est clair que ce passage ne fait pas très réaliste, encore le feu d'accord mais JE crie pour le réveiller... Son instinct de survie s'est manifesté dès qu'il s'est réveillé, il peut pas se manifester tout le temps voyons - Citation :
- Et maintenant une semaine à attendre avant la suite!! Je suis torturée par ce cliffhanger, Jane sauvera-t-elle Rochester?
Gros suspens..... Au final un très bon épisode!! Hâte de voir la suite héhé |
| | | kazibao Overwhelmed Lucky Lady
Nombre de messages : 3663 Age : 40 Localisation : définitivement établie à Thornfield Hall Date d'inscription : 22/01/2009
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 18:39 | |
| A vous lire ca donne encore plus envie de revoir la serie!!! elle est au programme ce soir je passerai donc demain pour apporter ma contribution Mais je vois qu'on est plus ou moins toutes d'accord sur Adèle et l'incendie |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 19:15 | |
| Je ne suis pas une spécialiste, mais on entend souvent dire que des personnes sont mortes asphyxiées dans leur lit lors d'un incendie, donc çà me semblait réaliste que Rochester ne réagisse pas . J'ai toujours pensé qu'il était à demi asphyxié et que c'était pour cette raison qu'il mettait autant de temps à se réveiller (ou plutôt à reprendre ses esprits) _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Dune Silver Screen Addict
Nombre de messages : 3771 Age : 34 Date d'inscription : 03/07/2009
| | | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 20:08 | |
| Mimidd, sans être spécialiste non plus mais pour avoir suivi religieusement "les experts", ce qui choque dans ces images de Rochester allongé sur son lit et des flammes, c'est que celles-ci semblent provenir d'une rampe en avant du lit (heureusement pour lui ! ) sans fumée justement, car c'est elle qui est toxique et qui asphyxie assez rapidement ! Mais si je me souviens bien, tout cela est repris d'une façon plus vraisemblable au début de l'épisode suivant !! |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 20:45 | |
| Merci pour les précisions Clinchamps. Je pensais que l'asphyxie provenait du fait que le feu consommait l'oxygène qu'il y avait dans l'air, mais si çà vient de la fumée toxique, effectivement, c'est pas très réaliste _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Selenh Méchante Femme Savante
Nombre de messages : 7065 Age : 65 Localisation : Aquitaine. Date d'inscription : 24/02/2010
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 20:51 | |
| J'ai essayé de regarder ce premier épisode en ne comparant pas avec mon souvenir de JE-le-roman, et en considérant que les libertés prises avec les réalités sociales de l'époque étaient à interpréter comme des effets de sens du réalisateur, avant de pinailler sur le réalisme historique. Ben j'ai du mal, même si l'exercice est très intéressant. Et je vois en lisant vos commentaires que je suis complètement décalée en règle générale. C'est très regardable, sûr. Contraste un peu déséquilibré entre la violence des sentiments soulevés par les scènes d'enfance et une certaine paix qui s'établit ensuite à Thornfield Hall où le seul élément dérangeant pour moi est cette Adèle improbable, déplaisante à entendre et voir, blême et assez malsaine, et tout ce qui s'y rattache: je trouve le flash-back "Rochester à Paris" sommairement et mal filmé, suffit pas de le mettre à l'ombre pour en faire un jeune homme, et le dialogue Céline Varens et son amant est plus ridicule que crève-coeur, impossible de rattacher cet OVNI à TS amoureux, je n'y crois pas une seconde. Bon, Adèle mise à part (au fait, elle ne s'en occupe pas souvent Jane, ou elle n'est pas vraiment gouvernante mais juste chargée de lui donner deux heures de cours par jour? Pas de quoi féliciter Jane pour ses progrès en anglais en plus...), à part Adèle donc (mais Jane a l'air de bien l'aimer, des goûts et des couleurs...) Thornfield Hall est un havre de paix. Jane y trouve enfin de quoi manger et se chauffer avec Mrs Fairfax qui est une sympathique maîtresse de maison, pas trop de travail, plein de loisirs, tout le monde est gentil (Grâce Poole à peine entrevue et plutôt neutre qu'inquiétante, la lumière et l'écharpe de la tour pas vraiment angoissantes, non plus) et cerise sur le gâteau déboule le type le plus séduisant, spirituel, charmeur et charmant du monde ! (Je ne connaissais Toby Stephens que par vos bannières, oooh le choc !) ( Non, non, non il ne faut pas que je convoque mes souvenirs de JE et du sombre Rochester refroidissant, c'est interdit.) Bon, je tombe raide amoureuse du premier coup, rien qu'à sa façon de prononcer "Witch", je sais pas comment Jane n'en fait pas autant - elle n'est pas du genre très spontané, non plus. Après quoi cet homme canon nous fait un numéro de charme complètement insoutenable (mais qui peut résister à son fin bout de nez de rouquinos, son sourire et l'inclinaison irrésistible de son visage dans le clair obscur?) et montre clairement que non seulement il est déjà séduit et même épousable par une pauvre gouvernante (ou ce sont les sous-titres qui m'induisent en erreur?) -même si c'est par une réflexion qui serait de la dernière muflerie, de nos jours encore, genre "vous ne trouveriez pas tout de suite plus mignon, par hasard, sachant que j'ai un revenu de 20 000 livres?" - mais il est tellement swoonnnnant en le disant que même moi je n'y ai vu que du feu au départ, ne parlons pas de Jane qui devrait ne pas en croire ses oreilles et quitter aussitôt la pièce offensée : c'est pas parce qu'elle est salariée que le patron peut se permettre des propos pareils avec une honnête femme. Et puis moi je croyais que les pauvres gouvernantes au XIXe ça ne pouvait même pas imaginer que le Prince Charmant laisserait seulement tomber un oeil sur elles, et dès le départ il se propose ou presque? En plus je sais bien qu'en vrai il est pas célibataire, alors il ne manque pas d'audace! Décidément ce doit être la faute aux sous-titres.Bref, si je n'avais pas lu le livre, dès la fin de cette première partie c'est plié, on a compris qu'ils étaient amoureux et il n'y a plus que la scène du bisou final à boucler (elle a eu peur dans le couloir tout noir mais il va la rassurer tendrement et le seul suspense sera de savoir s'ils iront d'abord au lit ou à l'église ). Ben c'est le lit. Mais en flammes version Walkyrie et Beau-au-bois-dormant réunis, donc il y a un cliffhanger ce qui justifie un deuxième épisode, youpie! La scène est complètement onirique, bien d'accord, on dirait que Jane rêve et on se demande si ce sont les flammes de sa passion qui se déchaînent autour du baldaquin du beau rouquin-qui-te-met-le-feu rien qu'en t'embarquant à la chasse aux salamandres avec toute sa maisonnée, ou les flammes de sa vertu (celle de Jane) qui l'empêchent de se précipiter sur le Beau-au-bois-dormant qui lui est livré sans défense, mmmh. En même temps elle s'est déjà permis de le prendre dans ses bras dès qu'elle l'a rencontré, vas-y que j'en profite pour poser ma main sur ta vaste poitrine, hé, hé ( oui mais ça ce doit être le réalisateur qui ne sait pas qu'à l'époque tu ne te permets pas des gestes pareils avec un monsieur, déjà bien embarassant qu'il doive se soutenir d'un bras sur tes épaules! D'ailleurs il l'appelle "Jane" régulièrement, aussi, comme s'il pouvait se permettre ça sans l'injurier grave tant qu'ils ne se sont pas engagés l'un à l'autre officiellement! ) Bref, j'ai adoré. Et de penser que je vais retrouver TS la semaine prochaine, c'est l'extase. C'est pas le Rochester du bouquin, mais puisque j'ai pas lu le bouquin je ne devrais même pas m'en rendre compte, j'ai tout à y gagner. L'actrice est bien aussi (peut-être plus près de l'héroïne du roman-même-pas-lu, non?), mais le réalisateur, bon, rien à dire sur les costumes, le décor, et la direction d'acteurs (enfin, ceux qui sont bons) mais question respect des codes victoriens versus modernisation des attitudes, il n'est pas trop au courant le camarade, comme quoi la transgression c'est efficace quand on sait ce qu'on transgresse, mais ça ne se confond pas avec la simple ignorance du contexte historique. Le meilleur exemple reste l'attitude de secouriste complètement efficace et actuelle de Jane quand elle supporte le poids de Rochester. En respectant le code victorien, on aurait un moment super-troublant : ELLE LE TOUCHE ! c'est pas pour rien qu'il essaie d'abord de lui faire attraper son cheval et ne s'appuie sur elle que parce que c'est la seule solution envisageable au final ( j'avoue ! j'ai relu ce passage !). Or Jane ayant des gestes de soutien résolument modernes, sans aucune hésitation ni retenue, cela n'apporte ni trouble ni sensualité. Donc aucun effet de sens n'est recherché. CQFD, c'est un bête anachronisme de comportement, dommage. Bref, je m'en conclus que le purisme historique c'est toujours utile, en fait, quoi qu'en disent certains! Soit parce qu'on recherche l'authenticité, soit au contraire parce qu'on veut la transgresser, moderniser pour faire plus d'effet au public actuel, et là il vaut mieux savoir jouer sur les deux tableaux pour faire toujours plus d'effets. Joe Wright se débrouille pas mal dans ce registre par exemple... Pas le réalisateur de cette mini-série. Mais j'adore toujours, quand même... il fait bon être une midinette! - H.S:
(Les filles, il est comme ça dans tous les films, ce garçon, parce que ce n'est pas vraiment que son physique, mais son attitude, sa façon de parler... Rhâââ... tout... où est-ce qu'on s'inscrit au club de fans?) |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| | | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Lun 6 Sep 2010 - 23:40 | |
| Ce sont peut-être les sous-titres mais moi je n'interprète pas le coup des 20'000 livres comme une offre à peine déguisée de mariage mais bien comme une plaisanterie : mes 20'000 livres ne me rendent-ils pas beaucoup plus séduisants (sous-entendus aux yeux de ceux qui accordent plus d'importance aux apparences qu'à la vraie personne, et R. sait que ce n'est pas le cas de Jane)? A part cela, suis-je la seule à ne pas être gênée par la rapidité avec laquelle est balancée l'enfance de Jane? Il est clair que pour quelqu'un qui n'a jamais lu le livre, certains éléments importants passent à la trappe (Helen Burns ne se fait pas martyriser, Lowood semble plutôt agréable à vivre, Brocklehurst est injuste, sans plus, toute référence à la religion est évidemment gommée) mais les grandes lignes y sont, parfois précisées lors de l'avancement de l'histoire. Donc pour moi qui fait une certaine allergie au misérabilisme ( et qui considère le début de l'histoire un peu comme un pensum ), ça passe très bien. En plus Georgie Henley est formidable et j'aime beaucoup le début dans le désert, très évocateur). Je reprocherai simplement le fait qu'on ne comprend pas à quel point la vie à Thornfield Hall représente une évasion pour Jane. Comme quelqu'un l'a signalé, ce premier épisode est très concentré, plus de 50% du temps doit être rempli par des dialogues entre Jane et Rochester, je pense. Comme à la base ces scènes sont superbement écrites par CB et que là elles sont jouées à la perfection par deux acteurs fabuleux, j'ai un peu de peine à modérer mon enthousiasme. Ah! les regards taquins et tendres de Toby Stephens, l'alternance de rugosité et de confiance. Et puis bon, "Mercenary girl", "Talk", "I want to be entertained, can we proceed", ce Rochester est délicieux. Et que dire de Ruth Wilson? Je pense que je m'étais imaginé une Jane un peu plus effacée lors de ma première lecture mais je dois dire que cette interprétation me laisse pantoise. Tant de choses passent dans ce regard, voir évoluer cette actrice est un plaisir continuel. Elle est pour moi la Jane de référence, même si j'aime aussi les autres interprétations que je connais. Ah! la première rencontre, la brume qui suggère la sorcière et son environnement, les regards intrigués et accrochés, les deux caractères si bien cernés en quelques secondes. En face de cela, je dois dire qu'une main qui oublie l'étiquette victorienne me semble un détail bien mineur, surtout de la part d'une jeune fille dont on ne doute pas un instant qu'elle sait où sont les vraies valeurs. J'avoue d'ailleurs que je devais être obnubilée par le chapeau de TS, je n'ai pas remarqué cette main qui se pose au mauvais endroit. Bref, j'adore toujours autant cette adaptation. EDIT : J'aime beaucoup le générique et la musique. _________________ |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 0:26 | |
| Je viens juste de finir de re- revoir ce premier épisode, & je dois dire que je pourrais presque copier/coller Cat... J'allais aussi évoquer la musique, que j'écoute assez souvent sur mon MP3 grâce à ce lien donné ici par Mimidd Je dois dire qu'en voyant cette adaptation, j'ai essayé de faire comme Selen, c'est à dire de faire abstraction du livre, oserai-je dire mon livre préféré ouiiiiiiiiiiiii!!!!!!! Ce n'est pas très difficile finalement. Moi non plus, je n'ai aucun mal avec les quelques minutes consacrées à l'enfance de Jane, même si cette période trouble de sa vie a fait d'elle la jeune femme intelligente qu'elle est devenue, je peux m'en passer (sacrilège, il m'est arrivé de relire Jane Eyre en sautant tout le début juste pour arriver plus vite vers Rochester - Bexounet si tu passes par là!! -) et bien je me suis rendue compte que dans cette minisérie, cela fonctionne pareil avec moi, je suis tellement impatiente de voir arriver Rochester que cela ne me gêne pas du tout que l'enfance de Jane soit si vite expédiée, il me semble que l'on comprend assez bien qu'après avoir souffert des brimades de sa "famille", elle se retrouve dans un lieu sombre, glacial mais qui sera aussi sa porte de sortie, elle le comprend assez vite, et le spectateur aussi du coup, puisque c'est Helen qui dit "we'll advertize"... Toute cette partie est d'ailleurs traitée "à la roman gothique", c'est assez appuyé, des visages déformés car filmés en contre-plongée, la chambre rouge et son fantôme qui contraste de plein fouet avec le sable rouge d'un Sahara imaginaire des premières minutes, le pensionnat est froid au possible (à l'image des brocs de glace pour la toilette) et cela dure assez longtemps, même l'arrivée à Thornfield Hall est angoissante, pour un peu on se croirait dans le château de Dracula... C'est le tout premier réveil de Jane & le soleil qui apaise son visage qui la fait vraiment basculer dans sa nouvelle vie... Que dire de "la" rencontre, j'en ai des frissons, c'est une scène mythique et elle est traitée à la perfection, mais comme le dit Selen, on a déjà tout compris, tout est dit, tout est joué entre eux dans ces quelques minutes... c'est beau!! Je pense que l'on peut comprendre aussi la souffrance de Jane enfant dans sa relation avec Adèle et dans le regard qu'elle porte sur elle, elle dit souvent "ce n'est qu'une enfant, il ne faut pas se moquer d'elle', c'est un peu d'elle même dont elle parle, elle fait avec Adèle ce qu'elle aurait voulu que l'on fasse avec elle... et du coup ça en dit aussi beaucoup sur elle et l'enfant qu'elle a été... J'aime beaucoup les conversations entre les deux protagonistes, Selen, je fais appel à tes lumières, ne sont-ils pas trop proches l'un de l'autre pour discuter assis au bord de la rivière??? Pouvait-on se mettre assis ainsi par terre?? J'aime beaucoup aussi cette scène où Rochester demande si Jane le trouve beau, c'est terrible parce que Toby est réellement très beau et irrésistible à ce moment là! Mais on ne peut pas se plaindre quand même!! En tout cas, son charme est à l'oeuvre et la pauvre Jane se regarde déjà différemment dans le miroir, se pourrait-il que... ??? c'est magnifique... C'est vrai que la scène qui clôt l'épisode fait très "bûcher" mais n'est ce pas l'effet recherché plus que la vraisemblance des faits? c'est une scène clef, très angoissante au demeurant, je la trouve très parlante et symboliquement très forte... vivement la suite!!!!!!! |
| | | Selenh Méchante Femme Savante
Nombre de messages : 7065 Age : 65 Localisation : Aquitaine. Date d'inscription : 24/02/2010
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 8:17 | |
| - clinchamps a écrit:
- Heureusement que tu l'as "adoré" !! Qu'est-ce que cela aurait été si tu avais détesté ?
C'est parce que j'essaie de ne surtout pas refouler d'un côté ma fibre naturelle de midinette, ni de l'autre mes réflexes, très éduqués au contraire, de critique. L'avantage de la dissociation c'est finalement que les deux aspects ne se parasitent pas, même si ça peut donner des comptes-rendus bizarres paradoxaux pour leur lecteur. Et puis développer les qualités de l'épisode c'est vite fait, si tu veux: décors, costumes, la plupart des acteurs (dont le principal rôle masculin râhh-lovely) sont très bien. Les battements de coeur bien chouettes aussi: l'horreur dickensienne provoquée par l'évocation de l'enfance (très bien filmée, inspirée et efficace si l'on ne fait pas la comparaison avec le livre) et la douceur inespérée du petit paradis de Thornfiel Hall ensuite, et là le Prince Charmant servi sur un plateau... Côté romance délicieuse on ne fait pas beaucoup mieux. Edit: et au lieu de le redire moins bien, je plussoie à fond les commentaires de Cat et Lady Clare, sinon les détails que je pinaille ci-dessous. @ Cat : - Citation :
- moi je n'interprète pas le coup des 20'000 livres comme une offre à peine déguisée de mariage mais bien comme une plaisanterie : mes 20'000 livres ne me rendent-ils pas beaucoup plus séduisants
Tout à fait, mais alors comme "plaisanterie" ce serait d'un goût! Inconcevable à l'époque de supposer sans insulter, sur quelque mode que ce soit, des intentions pareille à une dame (surtout pauvre, inférieure et à votre service, bonjour le sous-entendu, ce ne serait pas forcément aussi honorable qu'un mariage, en plus) mais même de nos jours lors d'une première rencontre, beurk... Je l'attribue complètement à la maladresse du réalisateur, d'accord il faut faire vite mais quand même! C'est le charisme et le charme de l'acteur qui font qu'on se laisse embobiner et qu'on ne réagit pas tout de suite (moi la première, je l'ai dit, il m'a fallu prendre du recul). Si on fait abstraction de TS (dur, dur...) et qu'on se met en tant que fille dans la peau de Jane, que ce soit en ce temps ou aujourd'hui, objectivement ça mérite autre chose que deux claques minimum, une plaisanterie de cet acabit? - cat47 a écrit:
- A part cela, suis-je la seule à ne pas être gênée par la
rapidité avec laquelle est balancée l'enfance de Jane? On est deux! Edit: trois en fait avec Lady Clare - Citation :
- Je reprocherai simplement le fait qu'on ne comprend pas à quel point la vie à Thornfield Hall représente une évasion pour Jane.
Ah, justement là je trouve que je le ressens bien, au contraire... - Citation :
- En face de cela, je dois dire qu'une main qui oublie
l'étiquette victorienne me semble un détail bien mineur Ce n'est pas ce que je voulais dire, justement: que ce soit en version modernisée ou victorienne peu importe, elle le touche pour la première fois, (on ne peut pas être indifférent, enfin pas moi touchant TB, gulp), et elle est aussi impersonnelle qu'une infirmière scolaire! Ça me casse le plaisir une telle méconnaissance des moeurs de l'histoire ou au contraire une telle occasion manquée ; si l'on ose un geste moderne il faudrait que cela soit exploité, je ne te refais pas le coup de la citation de Dumas sur le viol de l'Histoire. Ça m'éjecte d'une scène émouvante en me faisant sauter aux yeux l'ignorance du réalisateur et l'occasion d'un trouble sensuel manqué, le geste eût-il été filmé autrement, presque un contresens, comment veux-tu que ça ne me gâche pas le plaisir? C'est question de sensibilité personnelle, tout ça. Moi c'est l'irréalisme de la scène du "bûcher du Viking" qui ne me gêne pas du tout et que j'apprécie au contraire! Comme dit Lady Clare elle paraît très symbolique. Dans le couple jusque-là Jane a été la "passive", l'opération de séduction active a été rondement menée par le tombeur magnifique TS, et le voici maintenant en bel endormi à sauver. Là voici chevalier blanc qui doit mériter son amour par ses actes héroïques. D'ailleurs je pense davantage quand elle s'enfonce dans les couloirs obscurs à la forêt de la Belle au Bois Dormant qu'à Jane Eyre le roman, où cette scène m'a laissé plutôt le souvenir de l'angoisse du "danger dans le noir". Ici le feu c'est la révélation lumineuse de son amour enflammé, phénix incandescent pour lequel elle va devoir se jeter enfin à l'eau dans les flammes, on n'en finirait pas d'enfiler les métaphores et de brûler avec elle pour un épisode 2... - Lady Clare a écrit:
Selen, je fais appel à tes lumières, ne sont-ils pas trop proches l'un de l'autre pour discuter assis au bord de la rivière? Si, mais des anachronismes de comportement il y en a partout, ça ne se veut pas de la reconstitution historique (objectif de toute façon inatteignable), et dans ce cas autant ne pas la demander tant l'émotion reste cohérente. Dans cette scène le trouble des sens y gagne, alors VIVA la transgression, à mon sens ! Comme je disais à Cat, je ne trouve pas gênant qu'on modernise des attitudes si c'est un choix assumé... et non ignorant, ce qui éjecte de la fiction celui qui voudrait s'y laisser embarquer et à qui le moment disgracieux, l'occasion manquée bêtement saute aux yeux. - Une anecdote pour me faire comprendre, sinon on va continuer à me prendre pour une puriste un peu chieuse :
J'ai admiré un jour dans une belle vitrine d'objets anciens, rares et précieux, un magnifique jeu d'échecs superbement "mis en scène". Mon mari, fin joueur (si, si... ) semblait mi-figue, mi-raisin. Je ne comprenais pas... Il m'a expliqué que pour lui le plaisir esthétique était gâché parce que la position des pions était impossible, et même "stupide": ce n'était pas une transgression, qui aurait eu du sens, ça ne voulait simplement rien dire. "L'étalagiste"n'avait pas fait l'effort de rechercher une simulation vraisemblable d'un jeu en cours et il avait du mal à mettre de côté cette "grossièreté" pour admirer l'ensemble. Il valait mieux être dans ma position, c'est à dire avoir le même niveau culturel que l'étalagiste, pour apprécier; est-ce que pour autant je dois me féliciter d'être ignorante du jeu d'échecs dans l'absolu? Je ne crois pas... Déclarer que mon mari chercher la petite bête et ainsi vouloir mesurer sa sensibilité à l'aune de la mienne ne me semble pas mieux. Et on aurait été deux à l'apprécier si le créateur de la vitrine avait fait un effort de documentation minimum. |
| | | nathy's Feedle-Dee-Dee!
Nombre de messages : 8478 Age : 34 Date d'inscription : 28/09/2007
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 11:55 | |
| J'avais lu tes commentaires hier Selen avant que tu édites et j'avais cru que tu n'avais pas du tout aimé Par contre de notre point de vue extérieur, ok Rochester est craquant mais je pense que Jane ne le voit pas comme ça tout de suite, il est d'abord son maitre et au début ses manières ne sont pas vraiment parfaites (sa façon de donner des ordres, son ton bourru...) donc je ne trouve pas qu'ils soient déjà amoureux: pour moi Jane sent confusément qu'elle éprouve quelquechose sans savoir quoi et Rochester est surtout intrigué par cette jeune fille, qui est une des rares personnes qu'il respecte réellement dans les alentours Pour les 20000 livres je l'ai interprété comme Cat, c'était une plaisanterie, et puis ça fait aussi référence à Cécile Varens qui ne prétendait l'aimer que pour son argent j'ai hâte de voir le second épisode en tout cas!! Je pense que je me repaserai ce premier épisode dans la semaine |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 12:01 | |
| Je crois que je dois faire partie du petit nombre qui aime beaucoup la lecture de la première partie du roman, l'enfance de Jane, car c'est cette partie qui m'avait le plus marquée à ma première lecture, mais il faut dire que j'avais 12 ans, c'était certainement une version "adaptée" et je m'étais fortement identifiée à Jane enfant, vu qu'à 12 ans, le reste me passait un peu au dessus de la tête !! Je pense toujours qu'une véritable adaptation de cet épisode et non une "évacuation" rapide serait un plus pour cette histoire. Je ne vois pas cela "misérabiliste", Cat, pas plus que Dickens décrivant les horribles conditions des pensionnaires de l'école de "Nicholas Nickleby", mais c'est une autre histoire. Je plussoie à tout ce que tu dis, Cat, concernant Ruth Wilson, qui m'a véritablement enchantée lors de ma première vision, et qui continue !! Pour moi la réussite de cette mini-série est que dès la rencontre des deux héros, on est embarqué, et franchement je ne me suis pas demandé si c'était vraisemblable qu'ils s'assoient par terre au bord de l'eau, parce que cela paraissait vraiment aller de soi avec le ton de leur conversation, la franchise de leurs propos et la sincérité de leurs regards, et peut-on vraiment jurer qu'aucune jeune fille se soit jamais assise de la même façon durant le règne victorien ? Mais quand même, il y ac-vait un peu trop de flammes et pas assez de fumée !! |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 14:43 | |
| - clinchamps a écrit:
- franchement je ne me suis pas demandé si c'était vraisemblable qu'ils s'assoient par terre au bord de l'eau, parce que cela paraissait vraiment aller de soi avec le ton de leur conversation, la franchise de leurs propos et la sincérité de leurs regards, et peut-on vraiment jurer qu'aucune jeune fille se soit jamais assise de la même façon durant le règne victorien ?
Mais quand même, il y ac-vait un peu trop de flammes et pas assez de fumée !! en fait je ne m'étais jamais posé la question avant, ce sont les remarques de Selen sur le fait que Jane le porte littéralement à bras le corps dans la scène de la rencontre qui ont poussé mes réflexions dans ce sens, cela ne change rien au fait que j'apprécie beaucoup cette scène au bord de l'eau, simplement, je n'avais jamais songé qu'elle transgressait des codes... Clinchamps, visuellement, les flammes c'est plus beau que la fumée, ça donne un effet... flamboyant!!! |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 16:10 | |
| Le problème, c'est que je n'arrive pas à voir de transgression de quelques codes que ce soient dans une attitude simple et naturelle, suscitée entièrement par le maître de Jane, aussi bien quand il l'appelle pour qu'elle le soutienne jusqu'au cheval (comment pourrait-elle faire autrement sans s'étaler sous son poids ? ) et ensuite au bord de l'eau. Jane est toujours sur l'expectative, elle attend que ce soit Rochester qui donne le ton de leurs échanges, et c'est sûr qu'elle le suit dans une certaine liberté de ton et d'attitude, peut-être parce que Jane est elle-même transgressive depuis l'enfance où elle n'a pas voulu entrer dans le moule que voulait lui imposer sa tante, jusqu'à ce jour où elle décide de quitter l'institution où elle est employée pour être indépendante. |
| | | Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 16:15 | |
| C'est sûr que si l'effet recherché par le réalisateur pour l'incendie de la chambre de Rochester est qu'il soit flamboyant, c'est réussi et même un peu trop Je n'ai pas vraiment été surprise ni choquée du premier contact physique entre Jane et Rochester, tout comme leur conversation sur l'herbe ne m'a paru déplacée. Comme le souligne nathy's, leur respect mutuel est tellement évident que je pardonne cette petite transgression des codes. D'ailleurs, je me dis que, comme le ténébreux propriétaire des lieux ne réside pas souvent à Thornfield, il n'a pas dû juger utile d'installer des bancs dans son parc Je plussoie sur la musique et le générique (toujours très réussis pour les adaptations de la BBC à mon avis) Cat. J'aime beaucoup la couleur rouge choisie, celle de la passion _________________ |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 18:07 | |
| - clinchamps a écrit:
- Je crois que je dois faire partie du petit nombre qui aime beaucoup la lecture de la première partie du roman
Je n'en attendais pas moins d'une admiratrice de Dickens. Quand je parle de misérabilisme, ce n'est pas péjoratif, en tout cas pas à mes yeux. Dickens et CB maîtrisent leur sujet, ils ne dramatisent pas à l'excès, et on devrait faire apprendre par coeur les pages qu'ils ont écrites à tous ceux qui rêvent de vivre au XIXème siècle. Mais franchement, lorsque je lis, j'ai le plus souvent des envies d'évasion. J'aime les passages qui me font réfléchir sur la société et apprécier de vivre à mon époque, mais je préfère les passages qui me font réfléchir sur les individus et me rendent optimiste. Je dois te dire que moi aussi j'ai été énormément marquée lors de ma première lecture par l'enfance de Jane. Tellement marquée qu'encore maintenant, je ne peux lire ces pages qu'en trépignant d'indignation. Et comme je n'aime pas trop trépigner... - Citation :
- parce que cela paraissait vraiment aller de soi avec le ton de leur conversation, la franchise de leurs propos et la sincérité de leurs regards
Yes! C'est exactement cela, et c'est valable selon moi pour tout ce qui a trait au convenances. Je dois avouer que ce qui m'importe, c'est que les situations paraissent aller de soi, que les relations entre les personnages semblent naturelles. Et là je reviens au début de mon post, il me semble naturel que Jane ne considère pas les propos de R. comme un insulte, car ce qui passe déjà entre les personnages est tellement fort que je ne peux pas m'imaginer que Jane puisse prêter à R. des sentiments vils. PS : je suis d'accord avec toi, Lady Clare, le premier réveil à Thornfield Hall, évoque très bien cette idées de refuge. Très joli contraste, d'ailleurs, entre les parties gothiques et les parties plus calmes. Entre la froideur de la pierre et la douceur de la nature. Contraste que l'on retrouve d'ailleurs avec le générique. Le gris et le noir sont vraiment très bien utilisés dans cette série, y compris pour les costumes. Quoique sur le rouge, il y aura peut-être quelque chose à ajouter lors de l'épisode suivant. _________________ |
| | | Selenh Méchante Femme Savante
Nombre de messages : 7065 Age : 65 Localisation : Aquitaine. Date d'inscription : 24/02/2010
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 18:34 | |
| - cat47 a écrit:
- il me semble naturel que Jane ne considère pas les propos de R. comme un insulte, car ce qui passe déjà entre les personnages est tellement fort que je ne peux pas m'imaginer que Jane puisse prêter à R. des sentiments vils.
Tout à fait d'accord si c'est dans le cadre d'un comportement volontairement modernisé des personnages, ce qui est le cas ici, ce dialogue étant une création originale. Ce qui me fait "bizarre", je crois, c'est que ça tombe sur un sujet pas du tout moderne. - clinchamps a écrit:
- Le problème, c'est que je n'arrive pas à voir de transgression de quelques codes que ce soient dans une attitude simple et naturelle
C'est la situation dans laquelle je me trouvais dans mon anecdote sur l'échiquier. Je ne pouvais littéralement pas "voir" où était le problème. Tandis que dans cette scène, quand on connaît ce qui s'appelle le puritanisme victorien, ses obsessions morales, particulièrement maladives en tout ce qui touche à la morale sexuelle, l'éducation "préventive" et répressive donnée aux enfants dans ce domaine (les gouvernantes et surveillants d'internats qui vérifient plusieurs fois par nuit que les mains soient par dessus les draps par crainte de la masturbation, l'obligation pour les filles de se laver sans enlever sa chemise pour ne pas voir son propre corps, la honte et le dégoût du corps de toute façon, l'insistance sur le danger représenté par les hommes et l'ignominie de tout ce qui est sexuel, les chemises des mariées fendues pour faire passer seulement le membre de l'homme afin qu'on se touche le moins possible pendant l'acte) bref, quand on a ça en tête on a du mal à rester dans l'enchantement romantique en voyant une fille de dix-huit sortant d'un orphelinat religieux entourer un inconnu de ses bras sans y accorder aucune importance particulière. Ça ne peut tout simplement pas être "une attitude simple et naturelle" à l'époque, je n'arrive même pas te donner un exemple d'équivalent aujourd'hui car je ne pense qu'à des situations scatologiques trop grossières pour les écrire. Edit pour Cat et ce ne sont pas que des "convenances" que des rebelles transgresseraient intrépidement comme celles que les jeunes rejetaient en 68, il s'agit d'interdits, de répugnances beaucoup plus puissantes que ça transmises dans l'éducation. Le corps on ne doit même pas en parler. Je n'ai rien contre le fait qu'elle "ose", j'adorerais, au contraire. Mais visiblement le personnage n'"ose" rien de particulier, c'est un geste anodin effectivement. Parce que le réalisateur ignore à quel point ce serait "osé". Il ne s'est pas donné la peine de se documenter sur l'arrière-plan historique pour avoir un minimum de clefs sur les comportements de l'époque. On se retrouve dans la même situation que dans mon histoire d'échiquier.Toi ça ne te fait rien, ce qui n'enlève rien à la réalité de ce que ça me fait: l'illusion romantique est déchirée par l'évidence du manque de rigueur du réalisateur, alors que ce geste eût pu être torride si elle avait dû le faire malgré ses réticences, forcée à ce rapprochement par la situation ainsi que tu le fais remarquer. Mais bon, ce n'était qu'un exemple parmi d'autres, il me semblait seulement évident. Je ne reparlerai plus de ce genre de déceptions, j'ai assez glosé sur celle-ci pour me faire comprendre . Edit voici le passage du bouquin au fait. Après deux essais infructueux pour faire autrement (il lui demande si elle a quelque chose qui servirait de canne, puis d'attraper son cheval)... - Citation :
- « Je vois, dit-il, que la montagne ne viendra pas à Mahomet ; ainsi, tout ce que vous pouvez faire, c’est d’aider Mahomet à aller à la montagne. Venez ici, je vous prie. »
Je m’approchai.
« Excusez-moi, continua-t-il ; la nécessité me force à me servir de vous. »
Il posa une lourde main sur mon épaule, et, s’appuyant fortement, il arriva jusqu’à son cheval, dont il se rendit bientôt maître ; puis il sauta sur sa selle, en faisant une affreuse grimace, car cet effort avait ravivé sa douleur.
Dernière édition par Selen le Mar 7 Sep 2010 - 19:15, édité 5 fois |
| | | kazibao Overwhelmed Lucky Lady
Nombre de messages : 3663 Age : 40 Localisation : définitivement établie à Thornfield Hall Date d'inscription : 22/01/2009
| Sujet: Re: Marathon JE - Episode 1 Mar 7 Sep 2010 - 19:02 | |
| A mon tour mais je crains de ne rien apporter de très constructif Je crois que ce visionnage était celui de trop... je fais une overdose... Quoi comment ca chuis pas crédible?? Bon, plus sérieusement et pour faire court et tout comme lady clare, je plussoie cat! Pour faire un peu plus long, revoir ce premier épisode était un réel plaisir! En partie car j'ai redécouvert les 15 premières minutes (oui je suis pas non plus fan de ce passage ). Je suis toutafé d'accord avec toi cat, sur le fait que oui c'est peut être court, mais l'essentiel est là! Je me suis justement fait la réflexion hier soir J'ai également savouré les conversations Jane/Rochester qui prennent une bonne partie de l'épisode. On voit bien l'intérêt et la confiance grandissants envers l'un et l'autre... ces regards, ces sourires,... RW et TS forment un duo parfait! Puis j'ai beau l'avoir vu X fois, je suis toujours impressionnée par ce changement d'attitude de TS/Rochester, qui passe du sourire ravageur à la détresse en un clin d'œil... On ressent toute la mélancolie du personnage! enfin bref, Rochester sera toujours mon personnage préféré et avec l'interprétation de chouchou TS, il n'y perd rien ! Je me suis laissée aller dans l'histoire sans me poser de question et pis comme ca faisait longtemps que je l'avais vu, ben ca fait du biiiien ^^ Et youhou j'ai pu arrêter à la fin sans continuer sur le deuxième! fière de moi, je suis |
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