Bill Bryson

Bill Bryson, pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler est américain mais, heureusement pour lui (ça le sauve...) a vécu en Angleterre pendant de nombreuses années.
Pas de la grande littérature mais des livres de voyage désopilants et pleins d'humanité.
Un Grand Plus pour "A short History of Nearly Everything" qui est une vulgarisation d'un atlas scientifique. L'idée derrière ce livre est la suivante: "pourquoi doit-on s'endormir à la page 3 de chacun des livres scientifiques que l'on lit...?" Un réel succès, j'ai eu honte de l'avouer avant de constater, sur un autre forum, que je n'étais pas le seul: je l'ai relu immédiatement après l'avoir lu une première fois (si si c'est vrai!).

Merci d'avoir ouvert le sujet, je pourrai déchirer mon petit billet et me servir du forum pour me souvenir de l'acheter!

J'ai déjà dit sur le Topic écrivains aventuriers et voyageurs tout le bien que je pense de Bill Bryson. J'ai lu Motel Blues, American rigolo et Nos voisins du dessous. Ce sont malheureusement les seuls titres traduits en Français à ce jour et je suis bien trop paresseuse pour lire les autres en anglais bien que je sois très alléchée par Notes from a Small Island.

Séli

Salut Séli,
Alors tu as lu Bill Bryson - et tu n'as pas attrapé le "virus" (une sorte de Bill Brysonite...), virus qui t'oblige à lire absolument tous ses livres...?
Les récits de voyage sont vraiment sympas mais il y a aussi les autres, comme celui que j'ai cité dans un précédent message (A short history...) et un de mes favoris, The Mother Tongue qui parle de l'origine et de l'évolution de la langue anglaise.
Je crois avoir lu TOUS les livres de Bill Bryson et même plus parce que - attention au "catch" - les livres publiés en Angleterre ne portent pas le même titre qu'aux USA!!!! Damned, j'ai acheté deux fois le même bouquin, sur Amazon.com, sans même m'en rendre compte!
D'après moi il y a quand même une (petite) fausse note dans ses livres, il s'agit de "Neither Here Nor There": il décrit son voyage à travers l'Europe (dans les années 70?) et s'appesantit lourdement sur la guerre mondiale 39-45 et s'evertue à "piquer" constamment les allemands: je trouve ceci regrettable.
A part ça, j'ai moi-même vécu en Australie (Oz...) et son Livre Down-Under (titre américain ou anglais...?) est plus que sympa, il me redonne l'envie d'y retourner et de re-visiter ce que j'avais déjà visité. Je retrouve dans ce livre l'atmosphère, l'ambiance même de l'Australie et des Australiens.
En consultant les forums de Bill Bryson en anglais on constate cependant que cet auteur est un artiste et que la vérité scientifique est parfois difficile à transcrire de manière rigolote - il prend donc certaines libertés avec les événements et les raisonnements scientifiques afin que ses livres soient plus attractifs!!! Je lui pardonne volontiers, après tout qu'est-ce que la Vérité...?

Oz, tu n'as pas lu mon post en entier... Je suis archi fan de Bryson, mais hélàs, seuls trois de ses livres ont été traduits en Français et comme je n'ai jamais vécu en terre anglo-saxonne, il me faut me contenter de mon pauvre anglais acquis dans la douleur au Lycée et tant bien que mal entretenu par un visionnage intensif de séries en VOST! Ce n'est donc pas par choix mais par contrainte que je n'ai pas lu toute sa production.
Juste un petit mot, sans entamer la polémique, je n'ai pas lu "Neither here nor There" mais je suis de la même génération que ce cher Bill et nos parents, qui ont subi la Seconde Guerre Mondiale, nous ont "transmis" parfois et de manière bien injuste pour les nouvelles générations j'en conviens, un certain ressentiment pour nos envahisseurs allemands. D'où sans doute ses petites "piques" qui t'ont agacé.
Vivement que les maisons d'Edition nous traduisent tous ses livres!

Séli

Bon, je me résigne à animer ce sujet tout seul - avec l'aide de Séli malheureusement contrainte d'attendre les nouvelles traductions de ce cher Bill.

I am a stranger here myself. J'adore tout simplement ce genre de "littérature"! J'adore ces auteurs qui arrivent à parler d'un pays, d'un endroit, d'une région en n'utilisant que des faits et événements (prétendument) insignifiants.
Cette qualité rare permet de découvrir de nouveaux horizons à travers les yeux des GENS - la Vraie vie, quoi.
Ceci me fait penser à John Updike qui, dans sa trilogie "Rabbit", ne parle que de "small town America" - des villes de rien, des gens de rien, des événements de rien et tous ces riens qui forment un tout merveilleux et chaleureux en fn de compte, à travers la plume de ces artistes.
Bref, le livre de Bill Bryson, I am a stranger here myself est absolument désopilant car il re-découvre les USA après une absence de qques années et s'interroge sur les changements survenus.
Il redécouvre son pays et, parfois, ne le comprend plus...
Il redécouvre son pays à travers des faits divers, à travers l'expérience du "frigo", à travers les steaks, à travers tous ces détails insignifiants qui, sous sa plume, deviennent des sujets et des événements à part entière.
Ce livre est donc une série de petites histoires, toutes aussi amusantes les unes que les autres. J'ai adoré.

Oz a écrit:

Bon, je me résigne à animer ce sujet tout seul

Ne t'en fais pas, cher Oz, j'ai bien l'intention de te rejoindre un jour sur ce topic, mais malheureusement les livres de Bryson ne sont pas faciles à trouver. Je l'avais sur ma liste lorsque je suis allée à Lyon il y a peu, et je n'ai rien trouvé de lui, ni en anglais ni en français. Ce n'est que partie remise.

Je suis très contente de tomber sur ce message car je viens de finir Motel Blues hier et j'ai adoré! Qu'est-ce que j'ai ri! Vraiment! Je l'ai emprunté au hasard à la bibliothèque (il faut dire que ça commence tout de suite fort: "Je suis né à Des MOines. Ce sont des choses qui arrivent")...
Ca m'a donné:
-envie d'aller aux Etat-Unis
-envie de lire ses autres livres!

Je viens de finir:
AMERICAN RIGOLOS
J'ai un peu moins apprécié que MOTEL BLUES mais j'ai tout de même trouvé ça très amusant, et aussi très instructif. Oz, c'est indéniable, tu n'es plus le seul fan à présent!

Laure,
Je suis particulièrement heureux d'avoir "converti" qq'un à ce cher Bill!
Effectivement, des titres que tu cites (ça m'a pris un sacré bout de temps pour retrouver à quels titres en anglais correspondent les titres en français), j'ai peut-être moins apprécié American Rigolos qui se trouve être en fait un condensé de chroniques hebdomadaires parues aux USA. Dans ces chroniques, on ressent vraiment le "stress" de produire LA chronique de la semaine...et le livre s'en ressent forcément.
Je n'ai pas encore lu Motel Blues - il est sur ma table de nuit et me fait de l'oeil depuis plusieurs jours - mais je me réjouis d'avance. Je suis un grand immense fan de ces chroniques de "trous perdus" où rien ne se passe jamais. Parce que finalement, c'est bien dans ces trous perdus que se situe, selon moi, la "vraie" vie, la vie des Gens!!!!
C'est une des raisons pour lesquelles j'ai également adoré le récit de sa visite en Australie parce que l'Australie, c'est ça: un immense trou perdu (ma remarque n'est pas péjorative) et il arrive à retranscrire cette ambiance à la perfection.
De plus, je suis persuadé, qu'on est capable de rencontrer le bonheur lorsqu'on est capable de s'émerveiller devant ces petits riens, devant ces vies de rien.
Bref, en résumé, l'humour et la sensibilité de ce cher Bill me touchent profondément!

Oz a écrit:

Je suis un grand immense fan de ces chroniques de "trous perdus" où rien ne se passe jamais. Parce que finalement, c'est bien dans ces trous perdus que se situe, selon moi, la "vraie" vie, la vie des Gens!!!!

alors tu ne peux qu'adorer MOTEL BLUES!
Je vais rechercher activement ce livre dont tu parles, même si je ne connais pas du tout l'Australie.

Eh bien c'est justement mon cadeau d'aujoud'hui pour lutter contre la grisaille de ce mois de mars : Nos voisins du dessous !
J'adore Bill Bryson, et je commence à m'acheter ses livres, pour avoir mes miens à moi ^^
Je n'ai pour l'instant lu que ceux traduits en français et de ces trois là je dois avouer que mon favori reste Motel Blues (bien que j'avoue que la description des des relations avec son broyeur à ordures dans American Rigolos soit a l'origine d'un de mes plus beaux et longs fou-rire).

Cette année, je dois lire le livre "Notes from a small Island" de Bill Bryson . Etant donné que mon niveau d'anglais n'est pas bon (j'entame ma première année en traduction l'année prochaine) , je me demandais s'il serait possible d'avoir par message privé, un aperçu de chaque paragraphes afin de mieux comprendre le contexte et faciliter ma lecture.

Ah Tails! je vois que tu es déjà passé par ici. Je ne suis pas sûre de bien comprendre ta question, qu'entends-tu par un aperçu de chaque paragraphe?

en fait lors de la lecture du livre , j'ai quelque difficultés car j'ai l'impression que chaque chapitres sont complètement distincts. Donc seulement dire par chapitres, l'endroit où il va ainsi que le métier qu'il fait. C'est la première œuvre de Bill Bryson que je lis, en plus dans sa propre langue et j'avoue être un peu perdu .

Je comprends mieux, maintenant. Par contre je pense que ça ne va pas être évident. après avoir relu les post précédents, il me semble que personne n'a lu Notes from a Small Island. Mais peut-être que nous pourrons t'aider d'une autre manière, en t'aidant par exemple à interpréter les passages les plus obscurs si tu veux bien nous les recopier ici?

Ha ce serait une bonne idée merci beaucoup.

Grâce à Tails682 je découvre ce sujet !
Récemment j'ai craqué en librairie et acheté 3 livres de cet auteur qui sont pour l'instant dans ma PAL ( les 3 en français ).
Les vacances approchent, un poche se glisse bien dans la valise,

donc @ plus

Remontage du topic qui prenait la poussière !

Alors tout d'abord un message à l'attention de Keisha, qui a été la dernière à intervenir sur ce topic et nous a plongés dans un suspense insoutenable : "Et alors ? tes commentaires ??"

Blague à part, je lis actuellement "Neither here nor there" et même s'il est encore trop tôt pour donner un avis sur ce livre, je voulais rebondir sur une remarque de Oz (dommage que cette personne ne fréquente plus le forum) :

Oz a écrit:

D'après moi il y a quand même une (petite) fausse note dans ses livres, il s'agit de "Neither Here Nor There": il décrit son voyage à travers l'Europe (dans les années 70?) et s'appesantit lourdement sur la guerre mondiale 39-45 et s'evertue à "piquer" constamment les allemands: je trouve ceci regrettable.

J'avoue que je n'ai pas vu les choses ainsi. Il y a effectivement 2/3 allusions (j'en suis aux 4/5è du livre), mais j'ai pris cela comme une manifestation de l'humour anglo-saxon. D'ailleurs, la lecture de ce livre me déconcerte parfois car je n'arrive pas à voir quelle part de clichés est utilisée à dessein et quelle est la part réellement ressentie par l'auteur

Sinon Cat, tu avais également envie de te plonger dans cet auteur, as-tu eu le temps de le faire ? ou bien les vicissitudes de ta PAL t'en ont-elles empêchée ?

En ce qui me concerne, j'ai très envie de me procurer "Notes from a small island" pour les mois à venir. Si quelqu'un l'a lu entre-temps, je serais très intéressée par des commentaires

Serendipity, je n'ai pas lu celui-là (en fait je n'ai lu que les 4 qui sont sortis en français, shame on me ! ) mais s'il te plait, n'hésite pas à poster tes commentaires, je me laisserais sûrement séduire !
Je te retourne la question pour d'autres titres de Mr Bryson qui m'intéressent : as-tu lu A walk in the woods ? (sur la piste des Appalaches) et The Mother Tongue (sur la langue anglaise) ?
Neither here nor there me disait bien aussi... mais comme mon anglais n'est pas excellent, je crains ne pas pouvoirdébusquer l'ironie et les clichés dont tu parles...

Eh oui il faut le temps mais j'ai lu Nos voisins du dessous. Voici ce que j'en dis (copié collé de mon blog :

Si vous désirez visiter l'Australie (et j'en meurs d'envie depuis que j'ai terminé ce livre, mais y aller est nettement plus onéreux que de craquer dans une librairie...) alors il faut absolument lire ce livre de Bill Bryson !

Vous saurez tout - ou presque - sur son histoire, sa géographie, sa faune, sa flore, ses dangers, ses paysages, ses plages, ses habitants ! L'auteur est un enthousiaste de ce continent extraordinaire et il sait magnifiquement nous convaincre. Il sait de quoi il parle puisqu'il y est allé fort souvent et l'a visité du sud au nord et de l'est à l'ouest.
Et, ce qui ne gâte rien, il nous en parle avec humour.

Quelques échantillons :

Dans l'outback : "Lorsque les chameaux eux mêmes n'arrivent pas à survivre, on comprend qu'on est tombé sur un endroit de la planète particulièrement inhospitalier."

"A Sidney, en 1989, on a découvert un nouvel arbre, l'allocasuarina portuensis. Cela faisait pourtant deux cents ans qu'on passait à côté, mais comme il n'y en avait que quelques spécimens, personne encore n'y avait prêté attention. De la même manière, en 1994, un botaniste parti se promener dans les Montagnes Bleues tomba par hasard sur une espèce fossile qu'on croyait disparue depuis longtemps, le pin wollemi. Il ne s'agissait pas d'un modeste arbuste dissimulé dans les broussailles mais d'un arbre imposant atteignant quarante mètres de haut et trois mètres de circonférence." Il y a plein d'histoires comme cela, et l'auteur déclare l'Australie "un pays de rêve pour les scientifiques."

Il s'amuse aussi à nous raconter sa peur compréhensible de toutes les diverses bestioles plus ou moins dangereuses, " des requins de récifs, des poissons-scorpions, des coraux venimeux, des murènes ou même de l'infâme mérou, ce monstre pouvant atteindre les quatre cents kilos et qui ne dédaigne pas, poussé par la curiosité et la stupidité, d'arracher à l'occasion un bras ou une jambe à un malheureux nageur avant de se rappeler qu'il n'aime pas la chair humaine et de tout recracher."

Il décrit des paysages d'une beauté à couper le souffle, des villes perdues au milieu de nulle part. Il parle aussi des Aborigènes, dont l'espérance de vie est inférieure de 20 ans (!) à celle d'un Australien blanc et de leur histoire fascinante et tragique.

Et forcément Ayers Rock - Uluru maintenant.
"On ne peut pas s'arrêter de le regarder. On n'en a pas envie non plus."

Excellent livre !

Il reste donc à lire les deux autres qui sont sur l'étagère. J'adore vraiment! J'irai même jusqu'à me lancer dans celui en anglais ...

Laure : pour le moment, je n'ai lu que "Neither here nor there" (et encore, je ne l'ai pas terminé, dans la mesure où c'est une lecture parallèle, que je ne sors que certains jours dans l métro )

Keisha : bien entendu, je plaisantais, mais je suis ravie de lire tes commentaires (et je pense que Liewen, qui lit actuellement ce livre, sera ravie d'en discuter avec toi).

serendipity a écrit:

Keisha : bien entendu, je plaisantais, mais je suis ravie de lire tes commentaires (et je pense que Liewen, qui lit actuellement ce livre, sera ravie d'en discuter avec toi).

exact ! Je n'avance pas très vite, mais ça n'est pas forcément une de ces lectures où on a envie d'aller vite... Plutôt une de celles où on a envie de prendre son temps pour mieux savourer la verve de l'auteur.

Pour le moment je plussoie à 100% sur Keisha:

keisha a écrit:

Si vous désirez visiter l'Australie (et j'en meurs d'envie depuis que j'ai terminé ce livre, mais y aller est nettement plus onéreux que de craquer dans une librairie...) alors il faut absolument lire ce livre de Bill Bryson !

Vous saurez tout - ou presque - sur son histoire, sa géographie, sa faune, sa flore, ses dangers, ses paysages, ses plages, ses habitants ! L'auteur est un enthousiaste de ce continent extraordinaire et il sait magnifiquement nous convaincre. Il sait de quoi il parle puisqu'il y est allé fort souvent et l'a visité du sud au nord et de l'est à l'ouest.
Et, ce qui ne gâte rien, il nous en parle avec humour.

J'en suis à la moitié du livre et je n'ai encore lu aucun des passages cités... que de bons moments en perspective !



Pour vous donner une petite mise en bouche, l'incipit en anglais de Down Under, qui donne le ton d'emblée :

Bill Bryson a écrit:

Flying into Australia, I realized with a sigh that I had forgotten again who their Prime Minister is. I am forever doing this with the Australian PM - commiting the name to memory, forgetting it (generally more or less instantly), then feeling terribly guilty. My thinking is that there ought to be one person outside Australia who knows.

On sent qu'il a énormément de tendresse et d'admiration pour ce pays (bébêtes dangereuses mises à part), et il a le don de faire de son récit de voyage un roman, parsemé de petites anecdotes délicieuses... Mais chut, je retourne lire, et reviendrai poster à la fin du livre

Liewen a écrit:

Je n'avance pas très vite, mais ça n'est pas forcément une de ces lectures où on a envie d'aller vite... Plutôt une de celles où on a envie de prendre son temps pour mieux savourer la verve de l'auteur.

Tiens c'est drôle, je ne voyais pas les choses ainsi mais je trouve que cela explique très bien pourquoi moi aussi je prends mon temps avec ce livre (d'autant que chaque chapitre de "Neither here nor there" est consacré à une ville différente)

Les passages que je cite sont plutôt en fin de livre ...mais j'ai bien ri ou souri une fois par page !