Bill Bryson

Double post pour la bonne cause. J'ai enfin terminé "Notes from a small island" (je lis les Bill Bryson en 2 ou 3 fois, cela les fait durer et cela m'évite de me lasser car je les trouve toujours trop longs).

Je maintiens mes impressions ci-dessous, la lecture est généralement agréable mais parfois aussi un tantinet ennuyeuse

Je regrette que ce livre ne comporte pas un index final des villes chroniquées (j'avais noté dans les points que j'avais bien aimés "Oxford" et j'ai eu toutes les peines du monde à localiser ce chapitre une fois ma lecture terminée ... en fait, Bryson prend le contrepied des idées reçue sur le sujet et présente Oxford comme une ville ennuyeuse sans grand charme ... il fallait oser ).

Ce livre donne aussi des envies de voyages (B. Bryson évoque certaines villes du nord de l'Angleterre méconnues ou qui souffrent d'une mauvaise image et évoque le charme de ces villes, leurs joyaux - une cathédrale ou un musée qui vaut le détour).

Le voyage de Bill Bryson nous emmène jusqu'aux terres les plus reculées d'Ecosse (avec transcription de dialogues totalement incompréhensibles avec les autochtones ).

Pour les anglophiles que nous sommes, je recommande quand même la lecture de ce livre, mais à un rythme d'escargot

J'attends avec impatience l'avis de Liewen qui nous avait dit avoir entamé ce livre en octobre

Merci pour ces commentaires, Serendipity!

serendipity a écrit:

en fait, Bryson prend le contrepied des idées reçue sur le sujet et présente Oxford comme une ville ennuyeuse sans grand charme ... il fallait oser ).

Sur ce point, il est d'accord avec mon fils, qui n'a pas du tout aimé cette ville dans la quelle il a séjourné trois semaines cet été. Et avec le copain de ma fille, qui y était parti pour 6 mois l'année dernière et est revenu après un mois, déprimé.

Moi aussi j'espère que Liewen trouvera le temps de nous dire ce qu'elle a pensé du livre.

Vite, je poste mes impressions sur Notes on a Small Island avant d'avoir tout oublié. En fait j'avais pris quelques notes mais bien évidemment, je les ai perdues.

Donc en vrac, j'ai moins aimé que A Short History of Nearly Everything et j'ai été assez surprise par le ton parfois à la limite de l'amertume mais c'est malgré tout une lecture que je recommande à tous les amoureux de la Grande-Bretagne. Si j'ai été surprise, c'est que je m'attendais à plus d'humour ou devrais-je dire à plus de détachement. Je ne sais pas quelles sont les raisons qui ont poussé Bryson a quitter l'Angleterre pour retourner en Amérique après plus de vingt ans de séjour dans son pays d'adoption mais en décidant d'entreprendre cette sorte de voyage d'adieu, c'est un peu comme s'il trouvait le prétexte pour assener quelques vérités sur certains points qui ne semblent pas du tout l'amuser (et dans certains cas je peux le comprendre). Le choix de n'effectuer son périple qu'à l'aide des transports publics est déjà un défi, c'est clair (en 1995, date de l'écriture du livre, le pays se prend de plein fouet la privatisation d'une bonne partie du réseau avec l'implosion de la qualité qui en résulte) mais on sent aussi chez lui une grande nostalgie envers une Albion perdue, celle qui n'était pas uniformisée et défigurée par la consommation de masse. Ce qui fait que si on rit beaucoup tout en apprenant plein de choses, on est aussi désolée que lui de voir s'envoler une certaine illusion de pays de carte postale, celui qui fait rêver tant de Lambtoniens.

Mais l'avantage, c'est que l'angle est très personnel, très humain, et que l'aspect social est abordé avec sensibilité. Bryson parle souvent de décrépitude, mais sous les regrets, on sent battre encore l'âme de ceux qui ont fait la grandeur de l'Angleterre, que ce soit au niveau de la presse, de l'industrie ou de la marine. L'auteur voyage à travers le pays en touriste, mais en touriste qui cherche à comprendre, qui approfondit, qui se sent concerné. Tellement concerné qu'il et bien normal qu'il peste plus souvent qu'à son tour contre les déconvenues rencontrées, que ce soit un B&B mal tenu ou une compagnie de chemin de fer historique aux horaires fantaisistes.

Et puis lorsque Bryson évoque des lieux, on s'y croit vraiment. Dans le parc de Windsor, dans une ancienne cité modèle, en Ecosse, sur la côte sud, dans l'ancien coeur industriel des Midlands ou à Blackpool, on s'y croit, on s'enchante ou s'énerve ou s'étonne avec l'auteur. Le pouvoir évocateurs des endroits visités s'enrichit par ailleurs souvent d'anecdotes sur son propre parcours anglais, ce qui fait qu'on est aussi face à une mini-autobiographie, ce qui n'est pas pour me déplaire. Et lorsqu'il parle des Anglais, on sent également une grande tendresse et un grand respect, même s'il n'est pas toujours politiquement correct.

Voilà, c'est tout ce qui me vient à l'esprit pour l'instant. Mais si par hasard je retrouve mes notes, j'essaierai d'être un peu plus exhaustive.

Merci pour cet avis, Cat. Je croise les doigts pour que tu retrouves ces notes
J'ai "Motel Blues" dans ma PAL, mais ce n'est pas pour tout de suite

J’ai beaucoup aimé son Shakespeare, mon premier ouvrage de cet auteur réputé drôle. Découvrir la vie et les innombrables mystères entourant la vie du Barde était une envie de longue date, mais j’espérais lire un ouvrage concis et compréhensible sans risquer de me perdre dans trop d’hypothèses. C’est exactement ce qu’est cette biographie de moins de 200 pages. Bill Bryson commence par exposer, avec de savoureuses touches d’humour    également très présentes par la suite, les démarches entreprises par nombre de chercheurs qui ont remué ciel et terre et se sont épuisés à dénicher le moindre petit indice sur la vie – on pourrait presque dire les faits et gestes – de Shakespeare. Le grand incendie de Londres en 1666 ayant détruit quantité de documents, les archives les plus intéressantes et importantes n'existent plus depuis longtemps   . Il poursuit avec une démarche chronologique qui mène le lecteur d’un bout à l’autre de sa vie en passant par un chapitre entier dédié à ses pièces. Pour finir sont exposées les théories, plausibles ou carrément effarantes, sur la paternité desdites pièces. J’ai ainsi appris que Derek Jacobi, acteur bien connu ici, penche pour la thèse du comte d’Oxford Edward de Vere. Mais pour l’auteur les choses sont claires, Shakespeare est bien l’auteur des pièces qu’on lui attribue, ce qu’il démontre par des arguments tout à fait logiques et convaincants.

Une lecture aussi instructive que divertissante, à recommander, qui va au-delà d’un simple exposé biographique en présentant la vie théâtre de l’époque élisabéthaine.

Merci pour ton avis Tatiana, je suis plus attirée par ses récits de voyages mais je note
(je suppose que tu l'as lu en VO ? je ne crois pas qu'il soit traduit en français celui-ci..)

Cela fait un bail que je n'ai pas lu un Bill Bryson et j'ai "Mother Tongue" dans ma PAL, il faudrait que je m'y mette cet été
(toujours pas lu "Motel Blues" que j'évoquais ci-dessus, je l'ai prêté il y a bien 2 ans et on ne me l'a pas rendu )

Je l'ai lu en VO oui, mais il est paru en français chez Payot .

Ses récits de voyage m'attirent aussi, surtout Down Under (Nos voisins du dessous : Chroniques australiennes) que ma maman m'a prêté et que je n'ai toujours pas lu.

Tatiana j'avais moi aussi beaucoup apprécié ce livre, que j'avais découvert lors d'un challenge Shakespeare il y a quelques années je crois.
Il me semblait avoir donné mon avis quelque part, mais où ??? un avis moins détaillé que le tien, c'est sûr

Tu avais bien donné ton avis dans "Que lisez-vous en ce moment ?" en novembre 2012, je copie tes deux posts ici (tu avais échangé avec Miss Margaret).

Rosalind a écrit:

Shakespeare, antibiographie de Bill Bryson. Confirme que l'on ne sait décidément pas grand chose sur le Barde, et donne une irrésistible envie de se replonger dans son oeuvre  et de progresser au quizz littéraire  

Rosalind a écrit:

Miss Margaret a écrit:

Est-ce que c'est un livre qui avance aussi une théorie genre "Shakespeare n'est pas l'auteur de ses oeuvres"? Parce que ce genre de chose a le don de me gonfler.    

Non ne t'inquiète pas  
L'auteur se contente de récapituler ce que l'on sait (peu de chose !) et surtout ce qu'on ne sait pas sur William Shakespeare, et de souligner malicieusement les contre-vérités avancées par certains historiens un peu imaginatifs.

C'est très documenté, et même temps raconté avec assez de verve. Un bon ouvrage de vulgarisation pour les non spécialistes comme moi, qui sont rebutés par un pavé trop érudit  

Je te rejoins en tous points, c'est un ouvrage à la fois sérieux, abordable et divertissant, bref parfait pour ce genre de sujet .

Tatiana a écrit:

Tu avais bien donné ton avis dans "Que lisez-vous en ce moment ?" en novembre 2012

Tatiana chapeau bas et un grand merci d'avoir redynamisé ce topic

J'ajoute que Bill Bryson a publié en 2015 "The Road to Little Dribbling", un nouveau recueil de chroniques de voyages consacré au Royaume-Uni il vient d'être publié en français sous le titre "Des cornflakes dans le porridge. Un Américain chez les Anglais" chez Payot

Le mérite revient à la performance du moteur de recherche Google   .

Ses chroniques sur le Royaume-Uni doivent être sympa aussi, je les note comme idée de lecture future.