Bill Bryson

keisha a écrit:

Les passages que je cite sont plutôt en fin de livre ...mais j'ai bien ri ou souri une fois par page !

Moi aussi !

Bon, je n'ai pas les idées très claires aujourd'hui, j'ai passé la journée dans les analyses de stats mensuelles et en plus il commence à être tard (insomniaque, moi ? jamais ! ). Je tiens néanmoins à poster un avis avant que la substantifique moelle ne se fasse la malle et que j'oublie tout ce que j'ai d'intéressant (<- ha ha ha) à dire.


Je plussoie Keisha, on n'a qu'une envie en refermant Down Under/Nos Voisins du dessous, c'est de partir en Australie.


Down Under est un récit de voyage qui se lit comme un roman. Non seulement Bill Bryson n'a pas son pareil pour nous raconter l'Australie, mais il a également le talent d'arriver à introduire sans arrêt des tas d'anecdotes savoureuses, sans pour autant perdre le fil de son récit ni nous perdre en chemin. Il a de plus une prose pleine d'humour et extrêmement agréable à lire. Remarque tout à fait personnelle, je trouve son humour tellement délicieusement so british que j'ai vraiment eu du mal à me faire à l'idée qu'il était américain !

Oz, dans le message d'intro au topic a écrit:

Pas de la grande littérature mais des livres de voyage désopilants et pleins d'humanité.

C'est exactement ça


Le livre m'a véritablement transportée, dans tous les sens du terme ! On y apprend en outre une foultitude de choses fort intéressantes sur ce pays de superlatifs (comment un premier ministre s'est noyé dans l'exercice de ses fonctions, pourquoi la citoyenneté australienne n'a été établie qu'en 1949, ...), notamment, comme l'a souligné Keisha, pas mal de détails sur ces tas de bébêtes mortelles endogènes sur lesquelles Bill Bryson semble nous faire une petite fixette. En revanche, n'y espérez pas ENFIN y comprendre les règles du cricket. Les passages à ce sujet sont d'ailleurs particulièrement drôles.


Quelques petits extraits pour vous donner envie de rallonger votre PAL ? Désolée, c'est en anglais uniquement, et vu l'heure tardive je préfère ne pas vous infliger une traduction qui risquerait d'être quelque peu hum... folklorique. Pour ceux/celles qui hésiteraient, Bill Bryson est étonamment accessible en VO: il utilise des tournures parfois très idiomatiques, mais fort heureusement, son style étant assez imagé, on arrive tout de même à suivre, avec peut-être un petit dico de temps à autre pour quelques plantes/animaux (pour lesquels, je pense, j'aurais de toute façon également eu recours au dico en français ! )

petit extrait sur l'outback a écrit:

I believe I first realized I was going to like the Australian outback when I read that the Simpson desert, an area bigger than some European countries, was named in 1932 after a manufacturer of washing machines. (...) It wasn't so much the pleasingly unheroic nature of the name as the knowledge than an expense of Australia more than 100,000 miles square didn't even have a name until less than seventy years ago. I have near relatives who have had names longer than that.

But then that's the thing about the outback - it's so vast and forbidding that much of it is still scarcely charted. Even Uluru was unseen by abyone but its Aboriginal caretakers until only a little over a century ago. It's not even possible to say quite where the outback is. To Australians anything vaguely rural is 'the bush'. At some point 'the bush' becomes 'the outback'. Push on for another 2,000 miles or so and eventually you come to bush again, and then a city, and then the sea. And that's Australia.

petite définition de l'Australie a écrit:

It is a lame and obvious conclusion to draw, but Australia truly does exist on a unique scale. It's not just a question of brute distance - though goodness knows, there is plenty enough of that - but of the incredible emptiness that lies within all that distance. Five hundred miles in Australia is not like 500 miles elsewhere, and the only way to appreciate that is to cross the country at ground level.

petit extrait sur Canberra a écrit:

In 1996 the Prime Minister, John Howard, caused a stir after his election by declining to live in Canberra. He would, he announce, continue to reside in Sydney and commute to Canberra as duties required. As you can imagine, this caused an uproar among Canberra's citizens, presumably because thay hadn't thought of it themselves. What made this particularly interesting is that John Howard is by far the dullest man in Australia. Imagine a very commited funeral home director -someone whose burning ambition from the age of eleven was to be a funeral home director, whose proudest achievement in adulthood as to be elected president of the Queanbeyan and District Funeral Home Director's Association -then halve its personality and halve it again, and you have pretty well got John Howard. When a man as outstandingly colourless as John Howard turns his nose up at a place you know it must be worth a look. I couldn't wait to see it.

petit extrait sur le Queensland a écrit:

On the table someone had left a copy of the local paper, the Port Douglas and Mossman Gazette. Allan started to move it to get at the ashtray, then something caught his eye. He read for a minute, with increasing absorption, then passed the paper to me, tapping the article he wished me to see. It was a small story at the bottom of the front page noting that the dengue fever epidemic in Port Douglas had slowed at last. The article said that since the epidemic had started 485 cases had been reported in the area. Although the pace was slowing, this was not grounds for complacency, a spokeswoman for the Tropical Public Health Unit warned.
'It's at the bottom of the page !' he said, his eyes just a trifle wild.
'That's where we're going tomorrow.' I noted with idle interest.
'Do you have any idea what a dengue epidemic would be like in Britain ? People would be nailing boards over their windows. Ferries would have people hanging off the sides trying to get out of the country. The police would have to shoot people in the streets to restore order. Herethey get 485 cases in a single community and it's two bloody inches on the bottom of the page ! Where have you brought me, Bryson ? What kind of country is this ?'
'Oh, it's a wonderful country, Allan.'
'Yeah, right.'

C'est bien les remontages de topic. J'étais passé à côté de Bill Bryson, mais alors totalement à côté. Vous m'avez donné envie. Dès mon prochain congé, je file chez "Payot". Bien mieux que la FNAC, avec des vendeurs sympas et cultivés.( du moins à Lausanne)
Je suis allée 2 fois en Australie et suis impatiente de lire son récit.( j'étais terrorisée à l'idée de rencontrer une "red back" et vérifiais l'intérieur de mes chaussures tous les matins.)
Je viens de passer un moment très agréable sur son site officiel.

http://www.randomhouse.com/features/billbryson/flat/about.php

Félicité a écrit:

Je suis allée 2 fois en Australie et suis impatiente de lire son récit.( j'étais terrorisée à l'idée de rencontrer une "red back" et vérifiais l'intérieur de mes chaussures tous les matins.)
Je viens de passer un moment très agréable sur son site officiel.

http://www.randomhouse.com/features/billbryson/flat/about.php

Il parle également des redbacks dans son livre

Merci beaucoup pour le lien , le site a l'air effectivement plutôt bien fait, je m'y attarderai avec plaisir ce soir

Je plussoie Félicité, j'étais totalement passée à côté et maintenant je n'ai qu'une envie c'est de lire ces bouquins ! M'enfin je vais essayer d'être raisonnable et de me contenter de noter le monsieur quelque part pour ne pas l'oublier, parce qu'il faut absolument que je fasse baisser cette maudite Pàl avant.

serendipity a écrit:

Sinon Cat, tu avais également envie de te plonger dans cet auteur, as-tu eu le temps de le faire ? ou bien les vicissitudes de ta PAL t'en ont-elles empêchée ?

A Short History of Nearly Everything est toujours dans ma PAL; mais il remonte tout doucement, je pense l'attaquer dans quelques semaines.

En tout cas, merci d'avoir fait remonter le topic, vous m'avez donné très envie de lire Down Under.

Serendipity, si je vois Oz, qui est un de mes amis (mais les vicissitudes de la vie nous ont un peu éloignés ces derniers temps), je lui ferai part de ta remarque sur Neither Here not There.

Merci Cat et merci à Liewen d'avoir pris le temps de nous livrer ses impressions de lecture.

En ce qui me concerne, j'ai fait une petite pause (il doit me rester 5/6 chapitres) pour faire durer la lecture

serendipity a écrit:

En ce qui me concerne, j'ai fait une petite pause (il doit me rester 5/6 chapitres) pour faire durer la lecture

Comme je te comprends ! Je pense en programmer un autre sur ma PAL plus vite que prévu, en revanche je ne sais pas encore si ça sera Notes from a small island, Neither here nor there ou A short story of nearly everything . Enfin, me connaissant la question risque plutôt d'être dans quel ordre je vais les lire...

"Notes from a small island" me fait de l'oeil également

J'ai lu Motel Blues, que j'ai complètement adoré. La combinaison Etats-Unis + road-trip + anecdotes rigolotes + humour m'a fait craquer ! J'ai beaucoup, beaucoup ri.

Maintenant, je me tâte pour le prochain bouquin que je lirai de ce brave Bill... J'aurai bien lu "A short story of nearly everything", mais je préfèrerais le lire en français, et il n'est pas sorti en poche
Je vais sans doute me rabattre sur "Nos voisins du dessous", amis ce ne sera pas pour tout de suite (une importante opération de diminution de Pal est en cours )

J'ai acheté aujourd'hui "Nos voisins de dessous" ainsi que "American rigolos" et j'ai déja commencé à lire dans le métro qui me ramenait chez moi (et oui, à Lausanne nous avons depuis peu un métro, le même que celui de la ligne 14 à Paris ) "nos voisins de dessous". Déja la première page m'a fait rire avec cette carte de la grande Australie et le panneau en bas à droite indiquant Des Moines: 14100 kms...... Je pense que je vais bien apprécier.
A plus tard pour d'autres nouvelles.

Félicité a écrit:

Déja la première page m'a fait rire avec cette carte de la grande Australie et le panneau en bas à droite indiquant Des Moines: 14100 kms...... Je pense que je vais bien apprécier.

J'avais oublié ce détail

J'ai hâte de connaître ton avis !

Petit avis de mi-parcours sur "Nos voisins du dessous": Je suis conquise par le style et l'humour de Bill Bryson.
Etant allée déja deux fois en Australie, j'ai retrouvé avec délice des impressions de "déja vu"que BB restituent de façon savoureuse:les bestioles, le parler, la décontraction australienne,etc....Son ironie n'est jamais méchante.
Venant de finir de lire le récit de sa visite à ses amis dans le bush à l'est du Victoria, je ne peux m'empêcher de penser à eux en ce moment....Déja plus de 170 morts dans cette région ,du fait de gigantesques incendies.
BB parle justement de ces risques dans ce chapitre:
-

Citation :

Ces feux dans le bush ne sont pas un gros souci?
-Evidemment, quand ça se produit, on a un vrai problème. ces fameux feux peuvent atteindre des proportions colossales, Les eucalyptus sont une espèce programmée pour brûler. cela fait partie de leur stratégie naturelle: C'est leur manière de triompher des autres espèces végétales. Ils sont bourrés d'une essence huileuse et, une fois qu'ils brûlent, on a une peine du diable à les éteindre. Ici un incendie peut progresser à quatre-vingts kilomètres à l'heure, avec des flammes qui dèpassent les cinquante mètres de haut. Vachement impressionnant, tu peux me croire !........
Donc, ici, tu cours un risque ?.......
A la grâce de Dieu ! cela peur arriver la semaine prochaine. Peut être dans dix ans. Peut être jamais.......
Mais tu veux que je te dise un truc ? On apprécie encore davantage son bonheur d'être dans un coin pareil lorsqu'on sait que tout cela risque un jour de partir en fumée.

Quelle ironie du sort quand on pense qu'au début du livre BB parle du fait que ce qui se passe en Australie n'intéresse pas grand monde et qu'il s'amuse à recenser dans les médias américains le nombre d'articles parus sur ce pays en 1997.
Je saurai maintenant qu' un certain "Mr Wenworth" a réussi le premier avec ses deux compagnons la percée vers l'ouest à travers les "blue mountains" . Passionnant, vous dis-je.
Je retourne maintenant à ma lecture.

Félicité a écrit:

Venant de finir de lire le récit de sa visite à ses amis dans le bush à l'est du Victoria, je ne peux m'empêcher de penser à eux en ce moment....Déja plus de 170 morts dans cette région ,du fait de gigantesques incendies.
BB parle justement de ces risques dans ce chapitre:
-

Citation :

Ces feux dans le bush ne sont pas un gros souci?
-Evidemment, quand ça se produit, on a un vrai problème. ces fameux feux peuvent atteindre des proportions colossales, Les eucalyptus sont une espèce programmée pour brûler. cela fait partie de leur stratégie naturelle: C'est leur manière de triompher des autres espèces végétales. Ils sont bourrés d'une essence huileuse et, une fois qu'ils brûlent, on a une peine du diable à les éteindre. Ici un incendie peut progresser à quatre-vingts kilomètres à l'heure, avec des flammes qui dèpassent les cinquante mètres de haut. Vachement impressionnant, tu peux me croire !........
Donc, ici, tu cours un risque ?.......
A la grâce de Dieu ! cela peur arriver la semaine prochaine. Peut être dans dix ans. Peut être jamais.......
Mais tu veux que je te dise un truc ? On apprécie encore davantage son bonheur d'être dans un coin pareil lorsqu'on sait que tout cela risque un jour de partir en fumée.

Quelle ironie du sort quand on pense qu'au début du livre BB parle du fait que ce qui se passe en Australie n'intéresse pas grand monde et qu'il s'amuse à recenser dans les médias américains le nombre d'articles parus sur ce pays en 1997.

Je me suis faite un peu les mêmes réflexions en regardant le JT tout à l'heure. En plus les incendies sont d'origine criminelle apparemment, ce qui est encore pire. J'ai pensé également aux nombreuses évocations par Bill Bryson de l'incroyable richesse de la faune et de la flore australienne, dont un pourcentage très important vient du sud-est du pays. En plus des victimes humaines, c'est tout un écosystème qui encaisse.

Citation :

A la grâce de Dieu ! cela peur arriver la semaine prochaine. Peut être dans dix ans. Peut être jamais.......

Dix ans après, le livre datant de 99, on est en plein dedans... Malheureux hasard


Contente de voir que le livre te plaît, quoi qu'il en soit !

Eh bien je suis contente que le livre vous plaise! Il y aurait trop à citer, il faut le lire!

Effectivement, il y aurait tellement à citer !!

Vous m'avez très fortement convaincue et je pense me procurer dès le mois prochain Nos voisins du dessous (je rêve d'aller en Australie, c'est très récent, d'ailleurs). Et j'aime bien ce type de chronique de voyages...
Et puis j'ai vu que peu de ses livres avait été traduit... Trois seulement si je ne m'abuse... C'est dommage.

Je viens de terminer "Nos voisins du dessous". J'en connais un peu plus maintenant sur l'Australie et son histoire, sa langoustine géante, ses horribles bestioles en tous genre, ses héros hors-la-loi, son ministre noyé etc...Et tout cela s'apprend en s'amusant.

J'ai toutefois trouvé l'humour de Bill Bryson un peu "lourd" quand il parle de lui: La description de ses "apnées du sommeil" au début du livre, et, le nombre de fois où il parle de ses "beuveries" à la bière par exemple...Je trouve qu'il en fait un peu trop alors que son humour génial passe si bien quand il parle du reste.
Bon ce ne sont que des détails car j'ai beaucoup aimé et "American rigolos" est dans ma PAL.

J'ai enfin terminé "Neither here nor there".

Mon sentiment est assez mitigé. J'ai bien aimé les 2/3 du livre et puis, sur la fin, je me suis un peu lassée, je dois avouer que je ne voyais plus vraiment l'humour mais un côté anglo-saxon parfois condescendant (j'ai eu du mal avec le chapitre consacré à la Suisse, d'ailleurs je serais curieuse de savoir ce que nos amis helvètes du forum ressentiront à la lecture de ce chapitre ... ).

En ce qui concerne les charges anti-allemands, je confirme ne pas les avoir trop ressenties. J'ai effectivement mis cela sur le compte d'un humour piquant de baby-boomer.

Par contre, la charge contre les autrichiens était à mon sens très violente (en fin de livre). Peut-être est-ce ce passage qui a marqué certains d'entre vous ?

Bref en dépit de ce sentiment plutôt mitigé, je trouve que Bill Bryson est un auteur facile à lire en VO et donc idéal pour les transports en commun ou les week-ends de détente. Donc la porte reste ouverte et je pense lire "Notes from a small island" un de ces jours.

serendipity a écrit:

(j'ai eu du mal avec le chapitre consacré à la Suisse, d'ailleurs je serais curieuse de savoir ce que nos amis helvètes du forum ressentiront à la lecture de ce chapitre ... ).

L'ami Oz, qui a créé le topic, est lui-même suisse, et il n'a pas semblé être dérangé par ce chapitre alors que c'est lui qui avait relevé certaines autres lourdeurs.

Quoiqu'il en soit, contente de lire ton avis, Serendipity. J'ai eu le livre entre les mains à la Fnac pas plus tard que mercredi dernier et je l'ai reposé (un accès de lucidité assez inattendu ). Ce n'est donc pas de sitôt que tu auras un autre avis helvète. Mais d'un autre côté, tu as piqué ma curiosité.

Pour rebondir sur tes propos Cat, je sais que j'ai parfois eu du mal avec un certain excès de caricature sur la France que j'ai trouvé outrancier (je pense pourtant avoir pas mal de recul sur mon propre pays et je suis loin d'être cocardière).

J'avais pensé reprendre ce chapitre ce WE pour me le remettre en mémoire et vous citer quelques exemples, mais je n'en ai pas eu le temps. J'essaierai de le faire ce WE

Mais comme je vous l'ai dit, je ne suis pas fâchée avec Bryson car ce midi j'étais en librairie en train d'hésiter ("to buy or not to buy another Bill Bryson book" ) j'avais "Notes from a Small Island" en main et je dois être atteinte du même mal que toi Cat (la raisonnite aigue) car je l'ai reposé (pas le temps en ce moment et la croissance de ma PAL n'a pas besoin d'être encouragée )

Je fais remonter ce topic, qui en a bien besoin, pour venir faire étalage de mon enthousiasme au sujet de A Short History of Nearly Everything, que j'ai eu un énorme plaisir à lire. Comme je n'arrêtais pas d'en livrer des extraits choisis à ma petite famille lors de chaque repas, j'ai d'ailleurs convaincu mon caro sposo d'en faire l'acquisition en français.

Ce premier essai avec Bryson ne sera sans aucun doute pour moi pas le dernier, même si je peux imaginer que cette histoire rapide et universelle des sciences épicées d'anecdotes hilarante sur les bizarreries et rivalités des génies qui les ont fait progresser doit être assez différente de ses livres de voyage, par exemple. En tout cas, je me suis bien amusée tout en révisant pas mal de notions scientifiques et en mettant mes connaissances à jour pour tout ce qui a progressé depuis que j'ai quitté l'école, et ça fait pas mal de matière. Bryson parvient à faire d'un panorama très complet des connaissances scientifiques actuelles un livre aussi divertissant qu'un bon David Lodge (je cite Lodge à dessein car l'humour des deux auteurs est assez comparable). On passe de la physique des quanta à la découverte des supernovae, de l'exploration des océans au décorticage des mystères de la vie, on rencontre des passionnés qui ont consacré leur vie aux trilobites ou à une espèce d'escargot nain (pas helix lambtonia mais presque!), en passant par Darwin ou un Cavendish qui n'avait pas les même aptitudes sociales que sa lointaine parente la future duchesse de Devonshire. On voit des savants qui collaborent mais plus souvent qui se mettent des bâtons dans les roues par esprit de rivalité, des génies oubliés dont les intuitions géniales n'ont été reconnues que bien après leur mort, des courses au résultat plus palpitantes qu'un vrai roman policier.

Et tout cela en trouvant toujours la comparaison juste, la proportion imagée qui permet facilement de saisir les échelles de valeur. Bref un travail de vulgarisation intelligent et passionnant, apte à émerveiller les blasés et à dérider les mélancoliques.

J'ai repéré ce WE en librairie "Mother Tongue" de Bill Bryson et il me fait doucement de l'oeil

Quelqu'un m'a déjà lu ? (à part Oz qui en parle dans le post d'ouverture du topic ?)

Double post pour vous signaler deux articles du Times concernant le dernier Bill Bryson, intitulé "At Home : A Short History of Private Life" : ici et ici

Edit : et la critique du Guardian peut se lire ici

Merci pour les liens, Serendipity. Après avoir été totalement conquise par A Short History of Nearly Everything, j'ai bien entendu très envie de découvrir les autres livres de Bryson. Je ne suis pourtant pas trop convaincue par le choix du thème de ce nouvel opus, les commentaires du Times et du Guardian vont d'ailleurs dans le même sens : la description des habitudes domestiques donne-t-elle vraiment matière à 500 pages passionnantes?

Premier bilan à mi-parcours de ma lecture des "Notes from a small island".
Je fais durer cette lecture car :
- en dépit d'un démarrage très prometteur (une introduction qui m'avait fait glousser 2 ou 3 fois), la suite s'est avérée moins dense au niveau des gloussements ;
- cette lecture n'est pas des plus évidentes en VO (il me faut être attentive pour ne pas passer à côté d'un bon mot).
A ce stade, cette lecture est agréable souvent, un peu ennuyeuse parfois (quand Bryson fait du name-dropping et s'étend sur des patelins inconnus de la froggy que je suis) mais également intrigante et frustrante à la fois (quand Bryson cite une personnalité britannique qui m'est inconnue, que je n'ai rien sur moi pour en noter le nom afin de vérifier par la suite de qui il s'agit ).

J'ai bien aimé le passage où Bill Bryson explique pourquoi les anglais auraient été de bons communistes (trs drôle) et j'y ai appris qui était ce monsieur Selfridge qui a laissé son nom à une chaîne d'habillement bien connue de celles et ceux qui voyagent outre-manche