Les souffrances du jeune Werther, Goethe.

Le jeune Werther a fini de souffrir... Bon c'est une boutade et ce roman épistolaire n'est pas inintéressant, mais quand même... Je vais citer Gide avec qui je suis assez d'accord:

Spoiler:

Sinon d'un point de vue littéraire, tout le romantisme est contenu dans ce petit roman paru en 1774, toutes les bases sont là: l'importance du paysage, les tempêtes, la nuit, les ruines, l'exaltation des sentiments... Je suis certaine que Lamartine a du lire Werther!

Et les tranches de pain du goûter, ne les oublie pas, c'était mon passage préféré.

Je l'ai très jeune et je crois que je n'ai pas tout compris.

Je l'ai lu et n'ai pas bien compris le but de ce livre : ce mec se plaint tout le long qu'il ne peut pas se mettre avec un fille car elle est déja mariée. ET?

Moi je trouve que c'est un beau livre. Je l'ai lu il y a quelques années maintenant et j'en garde un bon souvenir. C'est un roman initiatique (exemple à ne pas suivre certes lol) et pilier dans la littérature allemande je crois. Je pense que l'histoire d'amour n'est pas le coeur du roman en réalité, elle n'est qu'un prétexte pour ce jeune homme trop fragile, trop sensible, immature, écorché et dépressif... x)

Je déterre ce topic pour dire que j'ai relu l'oeuvre.

A ma première lecture, quand j'étais très jeune adulte, j'avais trouvé ça extrêmement romantique, j'avais même versé une larme pour la fin de Werther.

Autre temps, autres moeurs. Presque 40 ans plus tard, même si j'ai apprécié cette relecture tant le style de Goethe est magnifique (superbe traduction), le héros m'a passablement énervée. Werther aurait du prendre une profession (je ne parle pas de son passage avorté dans la diplomatie), ou même voyager, au lieu de pleurer (bêler) après sa Charlotte. Le seul moment où il s'anime un peu, c'est quand il est occupé dans son début de profession, la preuve est donc bien que c'est ça qui lui fallait.  Quoi de plus triste qu'une vie gâchée à ne rien faire. C'est plutôt sur ça que maintenant je verserais une larme

Par contre, je n'ai pas trouvé le roman long. Il ne fait même pas 200 pages, et je l'ai lu dans la journée. Mais comme le héros ne fait qu'y mourir, je comprends que ça puisse paraître trop long

Tu es courageuse Marganne d'avoir non seulement lu mais aussi relu ce livre . Il me fait peur depuis que ma maman m'a dit avoir ressenti un ennui abyssal lors de sa lecture . Je ne le savais pas si court, je tenterai peut-être, un jour... Je connais surtout l'opéra de Massenet en fait.

@Tatiana : si tu n'es pas hermétique aux romans épistolaires, il y a pas de raison qu'il te fasse peur car il est agréable à lire, il y a de très belles lettres, et il est court J'ai lu dans ma jeunesse René de Châteaubriant et Adolphe de Benjamin Constant : ces deux ouvrages sont inspirés par Werther et honnêtement, j'avais préféré l'original

Merci Marganne, d'avoir déterré ce topic ! 
Comme toi je l'ai lu très jeune, et si j'avais aimé le côté échevelé du personnage, je l'avais trouvé également assez énervant 

Marganne a écrit:

Werther aurait du prendre une profession (je ne parle pas de son passage avorté dans la diplomatie), ou même voyager, au lieu de pleurer (bêler) après sa Charlotte. Le seul moment où il s'anime un peu, c'est quand il est occupé dans son début de profession, la preuve est donc bien que c'est ça qui lui fallait.  Quoi de plus triste qu'une vie gâchée à ne rien faire. 

Je ne peux que plussoyer ! cependant, ce faisant, la moitié des livres écrits au XVIIIe et XIXe n'auraient plus lieu d'être (Madame Bovary, Les liaisons dangereuses, ...) 

Et cependant, j'écoute aussi avec plaisir l'opéra de Massenet, mentionné par Tatiana 

D'ailleurs Massenet a adapté également Manon Lescaut , qui date à peu près de la même époque que Werther, et que j'écoute également régulièrement   . (parenthèse qui n'a rien à voir  )

Merci pour ton retour et bravo de t'être lancée dans cette relecture, Marganne !
J'ai également lu Les Souffrances du jeune Werther au début de mon adolescence et j'avais été envoûtée par la plume de Goethe ainsi que par le destin de Werther !