Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Le cinéma asiatique | |
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Auteur | Message |
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ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Jeu 17 Nov 2011 - 15:01 | |
| - clinchamps a écrit:
- mais je ne me souviens pas d'une présentation, car je n'avais aucune idée de ce dont il s'agissait !
Si si par moi Pour une fois que j'en fais une à quoi ça sert que ducros se décarcasse Mais l'affiche que j'avais mise est complètement différente de la tienne, beaucoup plus soft. Dans les tons rouge, blanc et noir. Je suis d'accord sur beaucoup de points de ta critique. Un thriller avec des côtés assez angoissant, à la limitedu gore. Un Mr Playmobil méconnaissable. Et toujours comme c'est souvent le cas dans les films historiques coréens, un grand soin apporté aux costumes et aux décors. _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Jeu 17 Nov 2011 - 18:33 | |
| Toutes mes excuses, Ekat !!! C'est encore la faute du poisson rouge qui me sert de mémoire !! |
| | | Scarlett Unnie Lost in hangeul melody
Nombre de messages : 52594 Age : 78 Localisation : In the land of the morning calm Date d'inscription : 03/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Jeu 17 Nov 2011 - 19:03 | |
| En parlant de Mr. Playmobil et en cherchant la filmo de Han Seok Kyu (le Roi Sejong vieux dans Deep Rooted Tree), je viens de voir qu' ils ont tournés un film ensemble en 2008 intitulé Eye for an Eye (tout un programme ) ça n' a pas l' air triste non plus Quelqu' un connait??? |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Jeu 17 Nov 2011 - 19:41 | |
| je ne connais pas du tout mais cela m'intéresse à cause des deux acteurs !! D'ailleurs il faudrait que je voie " Into the fire" dans lequel MrP. joue ainsi que deux autres d'IRIS. |
| | | Scarlett Unnie Lost in hangeul melody
Nombre de messages : 52594 Age : 78 Localisation : In the land of the morning calm Date d'inscription : 03/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Jeu 17 Nov 2011 - 20:00 | |
| C' est une histoire plus ou moins policière Synopsis: - Spoiler:
- Citation :
Sung-chan is a top detective of the special crime squad. He is notorious for punishing the opponent who hurts his pride. When Hyun-min impersonates as Sung-chan and robs a cash transport car under the daylight, and seizes $10 billion worth of smuggled gold right before the cop’s eyes, Sung-chan is outraged. He cannot let this criminal slip through. Sung-chan goes after Hyun-min like a wild beast going after its prey, but Hyun-min cunningly threads through the investigation, even leaving traces in the crime scenes on purpose to allure and provoke Sung-chan. Into the fire, c' est un film de guerre... |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Jeu 17 Nov 2011 - 20:07 | |
| - Scarlett a écrit:
Into the fire, c' est un film de guerre...
Ouais !! ce pourquoi il dort sur ma PàL !! |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 22 Nov 2011 - 14:08 | |
| Désolée pour les doubles posts !! (ben y a que moi, hein ??? )Bon, alors j'ai vu hier Ashita no Joe, pour la raison essentielle qui est : Yamapi !! Cela faisait un bon moment que je ne l'avais pas vu en action, et c'est sûr que ce ne sera pas encore dans ce film qu'il nous fera rigoler !! ce film est tiré d'un manga d'Asao Takamori (célèbre d'après wiki) : Donc, comme vous le voyez, c'est un film sur la boxe, ce qui n'est pas du tout ma tasse de thé mais Yamapi, hein ? Le réalisateur, Fumihiko Sori, tout ce que je peux en dire c'est qu'il est d'Osaka, c'est déjà une qualité pour certaines !! À part Yamapi - Spoiler:
nous avons Yusiuke Yiesia vu dans Honey and clover mais surtout dans Ningen Shikaku- Spoiler:
Karina ( Love shuffle et Freeter) - Spoiler:
et quelques rôles secondaires tout à fait bien campés et hauts en couleur ! Yabuki Joe est un clodo, qui se bat pour un oui pour un non jusqu'au jour où il rencontre un ancien boxeur alcolo qui voit en lui une future vedette du ring, et après un passage en tôle, il va effectivement entrer dans l'univers de la boxe professionnelle. La réalisation est soignée, frôlant presque le maniérisme parfois car le réalisateur, pour faire passer les combats abuse un tantinet du ralenti, mais dans l'ensemble c'est plutôt bien fait. Yamapi tire très bien son épingle du jeu, ainsi que son rival Yusiuke Yiesia. Le rôle féminin est à sa place, c'est à dire à l'arrière plan, nous sommes chez les mâles, n'est-ce pas ? Yamapi a certainement travaillé dur physiquement pour ce rôle (très jolis petits pecs et mignonnes tablettes de chocolat) mais il prendrait un kilo ou deux ce ne serait pas mal, son visage (dont c'est criminel de le soumettre à un match de boxe )est presque émacié tant il est mince ! C'est plutôt un bon film, la musique est belle et la chanson pas mal (chantée par Itada Ikaru, voir le topic des chansons) mais si vous n'aimez ni la boxe ni Yamapi, passez votre chemin !! - Spoiler:
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| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Dim 27 Nov 2011 - 19:20 | |
| Désolée, c'est encore moi : jai vu " Crows zero 2" que j'ai trouvé meilleur que le 1, mieux construit, les personnages plus intéressants, et Shun au mieux de sa forme ! J'ai vu aussi un film Taiwanais " brotherhood of légio" un truc fantastico-horrifiant avec Ethan Ruan, le héros de Fated to love you, et c'est juste quand je croyais que l'histoire aller commencer que le film s'est terminé !! Vous pouvez, à mon avis, l'éviter, et il ne restera pas dans mes stocks !! |
| | | ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Dim 27 Nov 2011 - 23:47 | |
| Je vais devoir attendre pour voir le 2, je tout prêté à MissA - clinchamps a écrit:
- Vous pouvez, à mon avis, l'éviter, et il ne restera pas dans mes stocks !!
Je l'ai vu il y a longtemps, pour l'acteur de fated love to you. j'avais rien compris et je m'étais endormie devant _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Lun 28 Nov 2011 - 0:17 | |
| Et oui, c'est moi qui l'ai (et je ne le rendrai que contre l'adoubement de... damned, lequel déjà ? il y en a tant... ) Bon, aux choses sérieuses: j'ai vu Hero hier. Très esthétique, très très esthétique. Je l'ai trouvé un peu lent, même si ça ne m'a pas déplu. Et j'ai bien aimé les récits enchâssés les uns dans les autres, qui font qu'au bout du bout on ne sait plus qui a tort, qui a raison et où se cache la vérité. Trop tard pour en dire plus |
| | | ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Lun 28 Nov 2011 - 0:29 | |
| oui oui je sais - MissAcacia a écrit:
- Très esthétique, très très esthétique.
Certe sur ce point je suis d'accord. Visuellement très beau, mais je me suis aussi endormie devant celui-là _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Lun 28 Nov 2011 - 0:39 | |
| J'ai trouvé l'histoire et la narration très passionnante, au contraire, avec cette façon de voir à chaque fois une autre façon de raconter l'histoire, - Spoiler:
en partant du narrateur, puis reprise par le roi, avec l'assassin qui s'approche toujours, le Roi qui sait pourquoi il s'approche mais qui laisse faire, puis l'assassin qui comprend le but du roi , renonce à le tuer , mais le roi doit faire un exemple , il le condamne, mais l'assassin marche librement vers sa mort et le roi lui rend un hommage magnifique.
C'est une histoire de renoncements et de sacrifices portée par la beauté éblouissante des images, les harmoniques de couleurs, les chorégraphies superbes et oniriques des combats. Enfin, pour moi c'est LE film de sabre par excellence ... et il ne dure qu'une heure 40 !! |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 29 Nov 2011 - 0:15 | |
| LE film de sabre, je n'irai pas jusque là (j'avoue un petit passage à vide dans le dernier quart, sans aller jusqu'à m'endormir), mais j'aurai sans doute du mal à définir ce qu'est un film de sabre. J'ai quand même préféré Tigre et Dragon (en est-ce un ?). Enfin, j'ai bien aimé et apprécié (presque) chaque image. Sinon je viens de voir Crows Zero Ben voilà un film que Vin Diesel n'aurait pas renié. Bouillon de testostérone en ébullition en lycée déglingué ( je ne veux pas savoir le montant du budget "mobilier scolaire"). Le degré supérieur de conscience en prend un coup, au propre comme au figuré, mais j'ai trouvé Oguri Shun bon. Il arrive à donner une certaine épaisseur à son personnage et ce n'était pas tout à fait gagné car le scénario doit tenir sur un A6 recto verso. Sinon, il a toujours la classe (je suis tout à fait objective n'en doutez pas ). J'ai aussi bien aimé Serizawa et sa dangereuse tristesse. Il y a des moments assez rigolos si on les regarde au second degré, une belle collection de coupe de cheveux de l'espaaaace (d'ailleurs Schwarzkopf est crédité au générique) et de cris de bêtes. L'ambiance crépusculaire, notamment sur le port, est un point positif du film, IMO. Enfin quoi, un bon vieux film de baston avec des petits morceaux de truc en plus et un combat dans la boue (je suppose qu'on peut y voir une référence aux Sept samouraïs sans trop tordre le cou à la vérité). Et je conclurai en remarquant qu'il est très très difficile d'avoir la classe en marchant sous un parapluie par temps de déluge mais que c'est tout de même plus facile qu'en portant des lunettes noires et des tresses de sioux. Ja ne... |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 29 Nov 2011 - 11:19 | |
| Essaie le second, à mon avis il est meilleur, (et le degré supérieur de conscience revient très bien ! )et j'aime beaucoup ce que tu dis sur " la dangereuse tristesse" de Serizawa, cette formule est superbe et parfaitement juste !! |
| | | Natacha Rostov Hungry Bookwolf
Nombre de messages : 3029 Age : 44 Localisation : Au fond des bois Date d'inscription : 14/02/2006
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 29 Nov 2011 - 16:38 | |
| Je ne crois pas que l'on en ai parlé ici : demain sort au cinéma un film (historique, ça se passe au XVIIe siècle) japonais avec EITA Hara Kiri : mort d'un samouraï L'affiche : Le synopsis : - Citation :
- Voulant mourir dignement, Hanshiro, un samouraï sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel dans la résidence du clan Li, dirigé par le chef Kageyu. Essayant de décourager Hanshiro, Kageyu lui conte l’histoire tragique d’un jeune ronin, Motome, venu récemment avec la même requête. Hanshiro est traumatisé par les détails horrifiants du sort qui fut réservé à Motome mais il persévère dans sa décision de mourir dans l’honneur. Au moment de se faire hara-kiri, il présente une ultime requête : il désire être assisté dans son acte par trois lieutenants de Kageyu, qui sont absents tous les trois, par une étrange coïncidence. Méfiant et furieux, Kageyu demande à Hanshiro de s’expliquer. Ce dernier révèle ses liens avec Motome et livre le récit doux-amer de leurs vies. Kageyu comprendra bientôt que Hanshiro s’est lancé dans une épreuve de force. Les codes de la chevalerie des samouraïs s’en trouveront bousculés dans leurs certitudes, pour mieux réapparaître dans leur humanité.
l'histoire paraît très sombre. Pour info, il s'agit d'un remake d'un film de 1962. Il a été présenté à Cannes mais est reparti sans récompense. Les avis sont cependant plutôt bons. Voici la critique du Monde : - Spoiler:
- Citation :
- Nous reprenons l'article de Jean-Luc Douin, publié lors de la présentation du long métrage de Takeshi Miike au Festival de Cannes. Entre temps, le film a perdu une dimension, puisqu'il ne sera distribué qu'en projection classique.
Prière de mettre des lunettes ! Plus qu'une obligation pour quiconque entrait dans la salle où était projeté, jeudi 19 mai, Hara-kiri, de Takashi Miike : d'abord parce qu'il s'agit du premier film réalisé en 3D en compétition (Là-haut, des studios Pixar, ouvrit le Festival en 2009, mais hors compétition) ; ensuite, parce que tout spectateur bardé d'a priori sur le réalisateur avait intérêt à y regarder à deux fois.
Car tout ce que l'on croyait savoir de Takashi Miike est ici remis en question. Hara-kiri ne ressemble en rien à la caricature que l'on a pu faire des oeuvres de ce cinéaste japonais prolifique, auteur d'une cinquantaine de films oscillant du polar noir au film de yakuza hyperviolent, de la satire au réalisme magique, du fantastique ivre d'effets au loufoque provocant. Miike est survendu comme un transgresseur de tabous déjanté. En 2001, on distribua aux spectateurs du Festival de Toronto, en guise de cadeaux promotionnels, des sacs pour vomir afin d'accompagner la projection d'Ichi the Killer, son adaptation d'un manga consacré à un yakuza sadomasochiste.
Rien de tel dans Hara-kiri, qui se rapproche plutôt de sa veine contemplative, voire poétique (Bird People in China en 1998, Visitor Q en 2001), et qui contredit sa (fausse) réputation d'auteur misogyne. Au départ, il y a un roman de Yasuhiko Takiguchi, dont le cinéaste Masaki Kobayashi (l'auteur de Kwaidan en 1965) réalisa en 1962 une superbe adaptation. Il fallait oser signer un remake de ce classique du cinéma japonais : Miike a relevé ce défi, et plus qu'agréablement surpris le Festival de Cannes.
L'histoire est celle d'un samouraï déchu, Hanshiro, qui, en 1617, vient frapper à la porte d'un chef de clan pour lui demander le droit d'accomplir devant lui et ses guerriers un suicide rituel. Le chef Kageyu se méfie : il a fait l'objet, quelque temps plus tôt, d'une requête analogue de la part d'un usurpateur, un jeune ronin (un samouraï sans maître) famélique nommé Motome.
L'une des forces d'Hara-kiri réside dans une virtuosité scénaristique qui joue de la mise en abyme et du flash-back. Dans un premier temps, le film retrace l'insoutenable épreuve endurée par Motome, en qui les fiers-à-bras du clan Li ont cru reconnaître un "hara-kiri pantomime", c'est-à-dire un imposteur venu dans l'espoir d'être embauché, auquel on impose le suicide rituel qu'il prétendait vouloir exécuter en guise de punition. Le malheureux a dû s'ouvrir le ventre avec le sabre en bois de bambou qui lui servait d'arme-leurre. Réalisée de main de maître, avec un dosage subtil de suspense et de cruauté, cette séquence entretient le trouble chez le spectateur, effaré par ce que Kageyu et ses lieutenants font subir au simulateur.
Dans un second temps, Hanshiro, nouveau candidat au suicide rituel, revient à son tour sur l'histoire de Motome et son récit renverse totalement la perspective du film. Cocktail de film historique, de chanbara (film de sabre) et de mélo, Hara-kiri bascule alors dans un genre intimiste - avant un retournement de situation et un finale vengeur, moment d'anthologie pour amateur d'exploits d'un Scaramouche nippon.
Cette longue parenthèse contemplative nous plonge dans une atmosphère plus proche de Kenji Mizoguchi ou de Mikio Naruse que de Kurosawa ou de Tsui Hark, avec la peinture de la misère d'une famille pour laquelle Motome va se sacrifier. Entre paysages de feuilles rouges, de flocons de neige et intérieurs délabrés, avec fenêtres comblées par des papiers déchirés et voiles de lin, cette évocation de la vie quotidienne de l'époque est admirable.
Le propos n'est pas moins stupéfiant, qui atomise la culture traditionnelle des codes chevaleresques. Hara-kiri ridiculise toute la hiérarchie militaire, sa prétendue vaillance et ces pratiques périmées du XVIIe siècle. Ici, l'honneur des pauvres gens prend le pas sur celui de samouraïs figés dans des carcans moraux absurdes et inhumains. Le plan montrant un chat blanc qui contemple la déconfiture des héros factices illustre l'ironie magnifique de Miike face à ces pratiques féodales dont le cinéma japonais fit son miel.
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| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 29 Nov 2011 - 16:52 | |
| Natacha copine de moi !!!! Il sort en France ??? Je n'ai pas encore ouvert mon Télérama !!! Je veux le voir, tu penses ! avec Eita !!!! C'est en partie grâce à ce film qu'il a été intrônisé dans les Goldenshrimps !!! Si c'est le mêmme Miike qui l'a réalisé que les deux Crows zero, ce sera certainement dur, mais tant pis !! Il FAUT que je le voie !!! Et sur grand écran ce serait génial !! Merci de l'annonce, au fait !! On n'en avait pas parlé ici ! |
| | | Natacha Rostov Hungry Bookwolf
Nombre de messages : 3029 Age : 44 Localisation : Au fond des bois Date d'inscription : 14/02/2006
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 29 Nov 2011 - 17:05 | |
| Ouiiiii, il sort en France! Depuis la semaine dernière, je zieute cette belle affiche en attendant mon tram le matin! |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 29 Nov 2011 - 21:27 | |
| C'est le même Takashi Miike, auteur des deux Crows Zero et de Sukiyaki Western Django. Il y a donc de fortes chances qu'il y ait du sang et des molaires dans ce film. Je ne suis pas sûre d'aller le voir au ciné, plus tard peut-être. Pour Crows Zero, j'ai passé un bon moment (d'autant que Oguri Shun occupe 80% des écrans ou peu s'en faut), notamment en raison de l'espèce d'ambiance crépusculaire et délétère. La suite ce soir mais Mr.Acacia m'a donné envie de voir Battle Royale, qu'il juge plus abouti dans le genre et qui contient de véritables morceaux (au sens propre apparemment) de Takeshi Kitano. A l'époque je n'avais pas voulu le voir. On est loin de Mr Darcy là... |
| | | Kusanagi Scottish Jedi Sensei
Nombre de messages : 8847 Age : 47 Localisation : lost in the wired, something better than the matrix Date d'inscription : 20/11/2008
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 29 Nov 2011 - 23:53 | |
| Pour Crows Zero ou Battle Royale je ne pourrais pas trancher je n'ai vu ni l'un ni l'autre, mais c'est un thème courant au Japon, l'incompréhension qui règne entre les jeunes et les adultes et l'aliénation qu'il peut en découler ^^ (et à tout prendre je préfère regarder Crows Zero ^^)
Mais je pense que Hara-Kiri doit être "un peu" moins violent toutefois que les autres œuvres de Miike (je pense qu'Ichii the Killer les bat tous très largement sinon ^^) |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 30 Nov 2011 - 0:34 | |
| - Kusanagi a écrit:
- mais c'est un thème courant au Japon, l'incompréhension qui règne entre les jeunes et les adultes et l'aliénation qu'il peut en découler ^^ (et à tout prendre je préfère regarder Crows Zero ^^)
Je vois ce que tu veux dire. Il y a une espèce d'atmosphère no future, post apocalyptique (décors très soignés dans le genre l'entropie a gagné, vive la théorie du chaos, le lycée Suzuran est assez impressionant). On retrouve ça au début d' Akira aussi, dans l'horrible institution où survivent Kaneda et Tetsuo. Il n'y a pas beaucoup d'adultes dans Crows Zero. Vu Crow Zero II. Effectivement, c'est un peu plus étoffé mais quand même pas de beaucoup. J'ai de nouveau passé un bon moment, apprécié le degré supérieur de conscience qui est un peu moins malmené par les crochets du droit, et le traitement du personnage de Serizawa. ça foisonne un peu, comme si le réalisateur avait lancé plein d'hameçons avant de se décider pour une histoire parmi toutes les possibles, ce qui fait un peu saupoudrage. J'imagine que c'est la conséquence logique de l'adaptation d'un manga qui doit prendre le temps de digresser parmi ses personnages secondaires. Je l'ai trouvé plus sombre que le premier (donc plus intéressant pour moi) mais j'imagine les ravages de ce genre de film sur certains publics. Tout s'y règle par la violence, c'est quand même terrible. MrA reste sur Battle Royale, ma curiosité est donc éveillée. Je vais passer mon tour pour Ichii the Killer, si tu n'y vois pas d'inconvénient Kusa Je retourne dans Persuasion, voir si le Capitaine Wentworth n'étalerait pas Mr Elliot pour le compte dans un scénario repris par Takashi Miike... Ja ne.
Dernière édition par MissAcacia le Mer 30 Nov 2011 - 0:44, édité 1 fois |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 30 Nov 2011 - 0:40 | |
| Il y a une certaine morale, enfin, si l'on peut appeler ça comme ça : Serizawa interdit l'usage du couteau, et déclare qu "un homme ne se bat qu'avec ses poings" c'est déjà ça !! Il devrait aller dire ça à nos champions de la kalachnikov !! mais les derniers plans des diplomes accrochés sur le mur (on se demande comment ils ont pu les obtenir )sont assez amers !! |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 30 Nov 2011 - 0:48 | |
| C'est vrai, et on respecte les dames aussi (enfin à peu près, ou du moins on vole à leur secours). C'est finalement un genre de guerre des boutons apocalyptique post-moderne . - Spoiler:
Par contre que faut-il penser de la peine de deux ans de maison de correction pour un meurtre avec préméditation. Et les policiers ne risquent pas de prendre un mauvais coup, on ne voit pas l'ombre d'un képi
|
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 30 Nov 2011 - 0:59 | |
| Pour ton spoiler, je pense que le fait qu'il était mineur a dû jouer, mais c'est un fait qu'il n'y a ni policier, ni professeur, et les adiltes sont uniquement des yakusas !! Il est évident que cela tient du même parti pris de l'auteur que celui des décors et des tons gris bleutés noirs de l'ensemble ! Cependant, il se dégage une certaine fascination de ces affrontements, et de cette acharnement à pousser l'affrontement jusqu'au bout (le combat sur la terrasse). Pour ce qui est de "la mort d'un samourai" la critique de Télérama est très mauvaise, je me demande si, même pour Eita, je ferais le déplacement !! |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 30 Nov 2011 - 12:17 | |
| - clinchamps a écrit:
- Il est évident que cela tient du même parti pris de l'auteur que celui des décors et des tons gris bleutés noirs de l'ensemble ! Cependant, il se dégage une certaine fascination de ces affrontements, et de cette acharnement à pousser l'affrontement jusqu'au bout (le combat sur la terrasse).
Tout à fait d'accord . A noter que les yakuzas offrent un portrait très désenchanté du monde des adultes, - Spoiler:
ils sont pleins d'amertume et de regret, prisonniers d'un système ce qui accentue le côté amer de la scène des diplômes, où l'on sent la bande de copains basculer dans un monde encore plus déprimant que le leur, dans lequel ils avaient au moins pu créer cette camaraderie, où les problèmes pouvaient se résoudre sereinement à grand coups de ramponneaux et où l'on allait au bout de ses rêves, si violents fussent-ils.
. Bref, on arrive à trouver une dimension existentielle dans ces deux films, contrairement aux films de baston classiques à l'américaine . Au petit jeu de kijoudankoi, j'ai relevé que Yamada Takayuki (Serizawa) joue dans The Seaside motel et noté les apparitions assez décoratives de Miura Haruma (Tatsuya) vu dans Kimi ni Todoke et de Daito Shunsuke (nom ?) vu dans Hana Kimi et Ouran High School... |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72649 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 30 Nov 2011 - 12:37 | |
| - MissAcacia a écrit:
- .
A noter que les yakuzas offrent un portrait très désenchanté du monde des adultes, - Spoiler:
ils sont pleins d'amertume et de regret, prisonniers d'un système ce qui accentue le côté amer de la scène des diplômes, où l'on sent la bande de copains basculer dans un monde encore plus déprimant que le leur, dans lequel ils avaient au moins pu créer cette camaraderie, où les problèmes pouvaient se résoudre sereinement à grand coups de ramponneaux et où l'on allait au bout de ses rêves, si violents fussent-ils. . Bref, on arrive à trouver une dimension existentielle dans ces deux films, contrairement aux films de baston classiques à l'américaine .
Je pense exactement la même chose !! c'est pourquoi ces films sont supportables, ils sont sous-tendus par autre chose que la simple baston, bien qu'ils soient vendus avec cet argument. J'avais fait le jeu du kijoudanskoi aussi et trouvé les mêmes relations ... |
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