Carin Gerardsen ou les puzzles à la suédoise

Voilà plusieurs semaines que je voulais vous parler de Carin Gerhardsen, mais entre les obligations diverses, j’ai peiné à préparer ce topic. Mais le voilà et laissez-moi vous présenter


J’ai découvert cette auteure tout à fait par hasard, et ce fut une vraie surprise. Je suis amatrice de polars et j’aime une intrigue qui tient la route et qui s’explique à la fin.

Carin Gerhardsen est une auteure suédoise de roman policier née le 6 décembre 1962 (c’est ma conscrite). Mathématicienne de formation, elle a stoppé sa carrière pour se consacrer à l’écriture de polars. Mariée et mère de deux enfants, elle vit à Stockholm. Ces romans sont très très addictifs. Ce que j’aime : dans chaque roman, il y a plusieurs histoires qui se croisent, se coupent ... et se rejoignent toutes à la fin. Elle construit ses intrigues avec une logique rigoureuse de mathématicienne, comme un puzzle. Attention cependant, les intrigues sont si bien menées qu'il est difficile d'interrompre la lecture avant la fin.

Les enquêtes sont menées par l'équipe de la police d'Hammarby près de Stockholm, dirigée par le commissaire Conny Sjöberg, débonnaire, père de famille nombreuse,  rêve souvent d’une pulpeuse infirmière rousse. Il mène les enquêtes en se disant que chaque chose doit être à sa place.

Les inspecteurs :
Jens Sanden, ami du commissaire, essaie toujours de l’entraîner à faire des activités physiques. Il a une fille légèrement handicapée, comme l'auteure.
Einar Eriksson mène les recherches depuis son bureau, ne pratique pas trop le terrain, mais cela arrange les autres qui lui confient souvent l’administratif.

Les inspecteurs adjoints :
Petra Westman, brillante inspectrice, toujours partante pour l’action. Elle a un gros souci personnel : son viol recent a été filmé.
Jamal Hamad, très gentil et un peu lisse à mon goût. Il est aussi compétent et accepte avec beaucoup de patience, toutes les blagues plus ou moins amusantes sur ses origines arabes, alors qu’il se sent suédois et qu’il est né en Suède.  

Ils restent tous professionnels et déploient tous leurs efforts pour venir à bout de toutes les enquêtes.

Pour l’instant, Carin Gerhardsen a écrit cinq romans :
La maison en pain d'épices
Hanna était seule à la maison
La Comptine des coupables
La dernière carte
Dissonances

La maison en pain d'épices

Spoiler:

4ème de couv : La Suède est frappée par une série de meurtres. Toutes les victimes ont 44 ans. A première vue ces personnes ne se connaissaient pas, mais à mieux y regarder, leurs chemins se sont bel et bien croisés, il y a longtemps. A l’époque, tous fréquentaient la même école. Et le souffre-douleur de la classe s’appelait Thomas Karlsson. Ils l’ont roué de coups, humilié, insulté, tyrannisé… Ils ont brisé sa vie. Aujourd’hui, Thomas est un homme effacé et asocial. Autant dire le coupable idéal.

La maison en pain d'épices plante le décor d'une série de romans : ce premier roman n'est pas le plus captivant, on se laisse malgré tout, surprendre, tellement la fin  semble évidente, voire trop évidente.. C’est surtout l’occasion de découvrir l’équipe du commissaire Conny. L'intrigue repose  sur le thème de la cruauté des enfants. La psychologie des intervenants est bien développée, notamment l’institutrice indifférente et glaçante.  

Hanna était seule à la maison

Spoiler:

C’est le premier que j’ai lu et ce fut un véritable coup de cœur.

4ème de couv : Deux affaires de meurtre échouent sur le bureau du commissaire Sjöberg. Une jeune fille, issue d'une famille à problèmes, est étranglée sur un ferry. Sa petite soeur de 14 ans se retrouve seule, confrontée à une situation qu'aucune adolescente ne devrait connaître. Dans le même temps, Petra découvre dans des buissons un nourrisson dans un état d'épuisement avancé, près du cadavre d'une femme sans papier d'identité. Au même moment, une petite fille de 3 ans se réveille et découvre qu'elle est seule chez elle. Son papa est en voyage à l'étranger et sa maman est sortie avec son petit frère. Hanna se retrouve sans personne, enfermée à clé dans l'appartement familial. Et le temps s'écoule...

Je suis restée scotchée à ce thriller haletant qui, non content de nous faire suivre deux enquêtes passionnantes, nous attache aussi à cette équipe de policiers. Conny Sjöberg dirige bien son équipe. La fille de son ami Jens, légèrement handicapée, est manipulée par un homme sans scrupule. Petra soupçonne un des membres de l'équipe, d'avoir provoqué son viol.

La comptine des coupables  

Spoiler:

4ème de couv : La police de Hammarby est sous le choc : une mère philippine et ses deux enfants sont retrouvés assassinés chez eux, la gorge tranchée. Aucun indice sur le meurtrier, mais des questions en pagaille : comment une femme de ménage aux revenus modestes peut-elle vivre dans une maison aussi luxueuse ? Pourquoi le père des enfants, un Suédois, vit-il isolé, presque sans contact avec le monde extérieur ? Le commissaire Conny Sjöberg peine à mener l'enquête, à la tête d'une équipe mal en point : Jen Sandén se remet difficilement d'une crise cardiaque, Petra Westman s’est lancée sur la piste de l’homme qui a abusé d’elle et Einar Eriksson manque bizarrement à l’appel. Tourmenté par son passé, Sjöberg va découvrir que la clef de l’énigme est peut-être dans la culpabilité qui ronge les hommes jusqu’à leur dernier souffle, à commencer par lui-même.

Cette lecture a été passionnante, des innocents deviennent les victimes collatérales.

La dernière carte

Spoiler:

4ème de couv : Sven-Gunnar Erlandsson est un homme ordinaire : entraîneur de football apprécié de tous, il mène une existence paisible entouré de sa femme Adrianti, une Singapourienne rencontrée lors d'un voyage en Asie, et de leurs deux enfants. Jusqu'à ce fameux soir où il se rend à une partie de poker et se fait abattre sur le chemin du retour. Dans sa poche, quarte cartes à jouer ainsi qu'un étrange code. Qui les y a mis et pourquoi ? Le charmant Sandén et l'extravagante Gerdin, du commissariat de Hammarby, sont en charge de l'enquête. Leur instinct les pousse à interroger les partenaires de jeu de la victime, Wiklund, Siem et Jenner, qui ont chacun une bonne raison d'en vouloir à Erlandsson. Car au fur et à mesure des recherches, il s'avère que le père de famille bien sous tous rapports se révèle être un bluffeur invétéré qui trempe dans des affaires louches...

Dissonances

Spoiler:

4ème de couv : Une jeune femme nue, traumatisée, mutique est retrouvée sur un palier d’immeuble. Si elle refuse de parler, le voisinage, lui, est plus bavard. Et accuse sans hésitation le propriétaire de l’appartement devant lequel elle se trouvait. Le réparateur de piano John Gideon doit, selon eux, au mieux être un pervers, au pire un pédophile. Comment expliquer sinon les va-et-vient incessants de demoiselles chez lui ? Difficile de faire la part des choses et de progresser quand pistes, témoignages et instincts de flics prennent des voies aussi…dissonantes.


Je n’ai pas lu ces deux derniers, ils sont sur ma PAL mais je fais durer l'attente   D'une manière générale, pour être bien imprégnée par cette équipe de policiers qui sont les acteurs récurrents des romans de Carin Gerhardsen, il faut suivre la chronologie et commencer par La maison en pain d'épices...

Merci Cassandre pour cette belle présentation et cette découverte qui bien intéressante. J'aime bien l'équipe d’enquêteurs et les résumés sont très tentant. La couverture de Hanna était seule à la maison me semble familière. L'histoire est fort tentante.

La couverture te semble familière car lors de la parution du livre, il était mis en tête de colonne dans les librairies. C'est là qu'il m'avait happée

Oh, Cassandre, que tu me mets l'eau à la bouche !