John Williams, Butcher's Crossing

Pour les amateur(trice)s de grands espaces, j'ouvre une soupente à John Willams (1922 - 1994), auteur originaire du Texas, poète et qui publia trois romans : Butcher's Crossing (1960), Stoner (1965) et Augustus (1972).
Je suis tombée sur Butcher's Crossing totalement par hasard, dans une razzia quelconque dans une librairie. Je ne sais même plus pourquoi je l'ai choisi (la couverture peut-être : un bison sur fond de forêt enneigée). Et bien, je ne regrette pas une seconde cet achat plutôt impulsif tant le roman est marquant.

En deux mots :

Citation :

Dans les années 1870, persuadé que seule la nature peut donner un sens à sa vie, le jeune Will décide de quitter le confort de Harvard pour tenter la grande aventure dans l'Ouest sauvage. Parvenu à Butcher's Crossing, une bourgade du Kansas, il se lie d'amitié avec un chasseur qui lui confie son secret : il est le seul à savoir où se trouve l'un des derniers troupeaux de bisons, caché dans une vallée inexplorée des montagnes du Colorado. Will accepte de participer à l'expédition, convaincu de toucher au but de sa quête. (extrait de la 4ème de couv).

John Williams n'a pas écrit un Nième roman sur le mythe de l'ouest américain. A l'époque où débute le roman, c'est la fin des grandes chasses au bison, portées par une demande complètement folle pour les peaux de ces animaux. Butcher's crossing est une ville champignon sur le déclin, faute de proies car les grands troupeaux ont été décimés, que l'auteur décrit sans complaisance. L'arrivée de Will, pétri de rêves, va lancer une aventure insolite, que nous allons suivre pas à pas, dans ses réussites et ses difficultés. Je préfère ne pas dévoiler ce qui se passe mais l'intensité augmente, le récit est sans fard, l'apprentissage de Will est l'occasion de nous faire découvrir ce qu'est vraiment une chasse au bison et, sans y toucher, l'auteur amène son lecteur à réfléchir sur ce qu'a été la fameuse "conquête de l'ouest" dont les western donnent une image très idéalisée, voire à s'interroger sur la relation de ces hommes partis chercher la fortune avec le pays qu'ils occupent et qui peu à peu se "civilise" (ou pas).
Je le mets, avec la Captive aux yeux clairs, de A.B. Guthrie, dans mes romans préférés sur la petite histoire de l'Ouest américain.

Merci pour avoir ouvert ce topic Miss Acacia. Tes références me vont toujours tellement bien au teint...
Et as-tu lu au fait La Prisonnière du désert (que tu l'aies vu ça ne compte pas, j'insiste : le livre) que je m'étonne de ne pas voir au nombre de tes préférences sur la conquête de l'Ouest ? Si ce n'est pas le cas, je t'enverrai l'e-book, communique-moi juste une adresse courriel.

Merci pour cette présentation, Miss A ! Je ne connais pas cet auteur et j'avoue avoir des lacunes en culture américaine, donc je me le note !

Merci pour vos retours SelenH et Juliette. Et non, je n'ai pas (encore) lu la prisonnière du désert (Alan Le May, donc mais c'est bien noté dans mes intentions de lecture Je t'envoie un mp.

Je découvre cette soupente ! Je me suis déjà laissée avoir par MissA pour aller visiter le Montana et y apprendre la pêche à la mouche, je sens que ça va continuer avec ce Butcher's crossing qui me tente beaucoup ! Du cous je découvre que la prisonnière du désert est un roman ? ça m'intéresse aussi, étant une fan inconditionnelle et éternelle du film !

Merci Clinchamps, bon voyage dans le Kansas et le Colorado si tu te lances !