Billy Wilder, perfection hollywoodienne

Ce titre, je l'ai pompé sans honte au très intéressant documentaire passé sur Arte la semaine dernière, et qui m'a donné 2 envies urgentes : revoir "la garçonnière" et venir ici parler de ce maître de l'âge d'or hollywoodien !


Wikipedia :

Citation :

Billy Wilder est l'une des figures les plus importantes du cinéma américain du XXe siècle, notamment des années 1950 et 1960.
Quatre de ses films sont présents dans le Top 100 de l'American Film Institute, tout comme pour Alfred Hitchcock et Stanley Kubrick. Il a dirigé quatorze acteurs différents ayant été nommés aux Oscars. Dans le classement du magazine Sight & Sound, il figure à la septième place des plus grands réalisateurs1. Billy Wilder a obtenu l'AFI Life Achievement Award en 1986, prix remis par l'American Film Institute une fois par an à un acteur ou réalisateur ayant une carrière remarquable.
Maître incontesté de la comédie américaine des années 1950 et 1960, Billy Wilder a su imposer un style moraliste et caustique. Il a abordé des thèmes polémiques dans ses films comiques et tenté de s’opposer à l'opinion dominante ainsi qu’au puritanisme anglo-saxon. Il a exercé ses talents non seulement dans des comédies, mais aussi dans des films noirs ou historiques.

La veine essentielle du talent de Wilder, c’est l’écriture  ! Il était encore à Vienne et travaillait déjà pour un journal, écrivant des articles des histoires et même des romans feuilletons ancrés dans la vie populaire et l’étude des milieux différents, ce qui marquera à jamais son style de cinéaste.
Il doit s’exiler, comme nombre de Juifs allemands, et lors de son passage à Paris il réussit à coréaliser un film avec Danielle Darieux : Mauvaise graine.

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Le metteur en scène allemand Joe May réussit à placer un de ses scénarios à Hollywood et lui demande de venir. Billy Wilder part , bien que sachant à peine parler anglais, et il s’installe à Hollywood.
Wilder commence à bien réussir comme scénariste, et en 1938 il s’associe avec Charles Bracket, et ce duo va parfaitement fonctionner et donner des scénarios dont on parle encore aujourd’hui comme ceux des films de Lubitsh(  « Dieu sur Terre » pour Wilder !) « la huitième femme de Barbe-bleue »

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et « Ninotchka » .

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Ce dernier connut un énorme succès avec la publicité «  Garbo rit ! »
Je conseille fortement ces deux merveilles à celles ou ceux qui ne les auraient pas vues !  

Mais Wilder voudrait réaliser aussi, et les histoires de syndicats à Hollywood empêchent le scénariste de passer derrière la caméra ! Il finira par y arriver, la Paramount l’autorise à tourner « Uniformes et jupons courts »...

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et « Les cinq secrets du désert » .

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Wilder a toujours su jongler avec le code Hays, choisissant des sujets border line (relation fillette=adulte dans « Uniformes et jupons courts ») mais en faisant jouer la fillette par une adulte déguisée qui ne laisse aucun doute, la censure reste muette !  On retrouvera ce trait de caractère tout au long de ses réalisations, car il a toujours choisi  les thèmes réalistes, tout en les habillant des costumes de la comédie, mais la réalité est très facile à deviner derrière le rire !

Dès 1942 ses films vont commencer à collectionner les Oscars : Le Poison (1945), récompensé par quatre Oscars dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario adapté, qui traite de l'alcoolisme...

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...et   Boulevard du crépuscule (1950) Oscar du meilleur scénario original avec Gloria Swanson

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La collaboration avec Bracket cesse et il s’associe à I.A.L Diamond, et ensemble ils écriront, réaliseront et produiront des chefs-d’œuvres inoubliables.
On citera entre autres  Certains l’aiment chaud,

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Sept ans de réflexion,  

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La garçonnière,....

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... films qui, encore une fois, jouent avec des thèmes détestés par le puritanisme américain : l’adultère, le travestissement et ça passe à chaque fois sans le moindre souci !

A la fin de sa carrière Wilder tourna en Europe puis pris sa retraite en 1981.  Son décès eut lieu le 27 mars 2002 à Beverley Hills.

A la mort d’Ernst Lubitsch, Wilder a déclaré ; « Il n’y a plus Ernst Lubitsch mais surtout il n’y a plus les films d’Est Lubitsch , on peut dire aujourd’hui « Il n’y a plus Billy Wilder, mais surtout il n’y a plus les films de Bill Wilder . » (citation du documentaire du 29 mai sur Arte « Billy Wilder, la perfection hollywoodienne »)

La liste d'ici est loin d'être exhaustive, et vraiemnt replonger dans son œuvre est une garantie de moments de cinéma magiques !

Merci pour l'ouverture de ce topic, Clinchamps !
Billy Wilder est l'un de mes réalisateurs hollywoodiens préférés ; parmi ses chefs d'œuvre, mes favoris sont incontestablement : La Garçonnière Témoin à charge Ariane Irma la Douce
J'ai également beaucoup aimé des classiques comme Certains l'aiment chaud ou encore Boulevard du Crépuscule !

Je n'ai vu que deux films de lui, Boulevard du Crépuscule il y a très longtemps et que je dois donc revoir (surtout que je l'avais vu en anglais sans sous-titres à une époque où je comprenais très mal, heureusement il y avait mes parents à côté pour commenter) et Certains l'aiment chaud. Je l'avais vu une fois ado et je l'avais trouvé sympa sans plus, je l'ai revu il y a deux ans à l'occasion d'une ressortie cinéma et je l'ai bien plus aimé, notamment les dialogues pétillants qui m'étaient un peu passé au dessus la première fois.

Merci pour l'ouverture du topic clinchamps.

J'avoue peu connaitre ce réalisateur, je n'en ai vu que Certains l'aiment chaud qui m'avait laissé un souvenir agréable, mais sans me donner envie de le revoir urgemment, même si ce serait avec plaisir. Comme le visionnage avait été dans le cadre d'une série de diffusion de films autour de Marilyn Monroe, il y a 15-20 ans sur Arte, cela m'avait surtout permis de découvrir l'actrice derrière la réputation.

Je viens de revoir "la garçonnière", exemple parfait de la façon dont Wilder se sert du cadre de la comédie pour faire une satire au vitriol de l'esprit petit-bourgeois et de l'hypocrisie bien-pensante de l'Amérique de 1960 ! Le malheur est que l'Amérique d'aujourd'hui n'a pas beaucoup changé ! Je te le conseille, Vavyala, parce que, passé le côté un peu daté de la rééalisation, la peinture de l'humain avec ses grandeurs et ses petitesses, sa lâcheté et sa bonté généreuse est remarquable. J'espère que ta médiathèque le possède !

Merci pour la recommandation clinchamps que je note.

Je viens de voir sur Arte le film Ariane avec Audrey Hepburn et Gary Cooper, une très jolie comédie romantique et comédie de boulevard en même temps j' ai l' air de "Fascination" dans la tête maintenant !

Je rejoins vos avis, Clinchamps et Scarlett !

Vavyala, si Certains l'aiment chaud est sans doute le plus connu de Billy Wilder, je te recommande chaudement La Garçonnière, une pépite, ou Témoin à charge, passionnant !

Merci pour tes recommandations Juliette!

J'ai presque honte d'avouer que je n'ai jamais vu un seul de ses films, mais il n'est jamais trop tard pour commencer surtout depuis que j'ai lu Mr Wilder et moi de Jonathan Coe. Je compte emprunter au minimum Certains l'aiment chaud à la bibliothèque, et La vie privée de Sherlock Holmes ainsi que Témoin à charge m'intéressent aussi.

Grâce à Petit Faucon qui l'a mentionné dans le topic de Jonathan Coe j'ai visionné le documentaire d'Arte. Même sans connaître ses films j'ai trouvé intéressant de découvrir son parcours, sa manière de travailler les scénarios (en particulier son tandem avec I.A.L. Diamond, personnage important du roman de J. Coe) et de voir un aperçu de ses films. Malgré son obtention de la nationalité américaine, il revenait volontiers à l'allemand de son Autriche natale, comme on l'entend dans les extraits de l'interview diffusés.

C'est ce documentaire d'Arte qui m'a poussée à venir parler de Billy Wilder, et je m'aperçois que je n'ai pas lu le livre de Jonathan Coe, et il faudra que je répare cette erreur, car le personnage de Wilder est un scénario de film en lui-même !!

Merci merci merci pour cette très belle ouverture de topic à Billy Wilder, qui est un des grands réalisateurs dont j'aime à peu près tous les films   et dont les sujets sont d'une remarquable actualité.

J'en profite pour mettre le lien vers le documentaire d'Arte qui lui est consacré : Billy Wilder ou la perfection hollywoodienne disponible en replay jusqu'à la fin de l'année.

De lui j'ai revu très récemment Ariane (Love in the afternoon), et Avanti ! grâce à Arte et mes préférés de lui sont :
- Sunset Boulevard, avec Gloria Swanson dans un rôle
- Le gouffre aux chimères, une satire du journalisme à sensation, avec Kirk Douglas
- La vie privée de Sherlock Holmes
- Sept ans de réflexion
- Certains l'aiment chaud

Et enfin Tatiana a parlé de lui dans le topic de Jonathan Coe suite à sa lecture de Billy Wilder et moi, c'est ICI ; je suis contente que tu aies vu le documentaire !

Petit Faucon a écrit:

Le gouffre aux chimères, une satire du journalisme à sensation, avec Kirk Douglas

Celui-ci m'intéresse beaucoup !

J'ai vu mon premier Billy Wilder, son adaptation de Témoin à charge (1957). Un film jubilatoire, qui m'a fait penser à un Hitchcock. Mes souvenirs de l'adaptation récente de la télévision anglaise ayant complètement disparu, j'ai été captivée par l'histoire policière (je n'ai absolument pas vu venir le rebondissement final), les scènes du tribunal comme celles dans le cabinet de Sir Wilfrid. Ce personnage a des allures de Churchill, je me demande si c'est un hasard ou si la référence est voulue. L'histoire sombre, intense même, se trouve allégée par un humour très présent et des dialogues amusants, touches distillées tout au long du film, par exemple les joutes entre Sir Wilfrid et son infirmière et certains échanges pendant le procès. La distribution, irréprochable, permet de retrouver à la fois de grands noms comme Charles Laughton qui s'en donne à cœur joie et Marlene Dietrich dont la beauté froide va comme un gant à Christine (peut-être qu'elle force un peu le trait dans la scène finale, mais je pinaille), et des rôles secondaires comme Una O'Connor qui a incarné 20 ans plus tôt la dame de compagnie de Lady Marian dans le fameux Robin des Bois avec Errol Flynn.

Oh oui, c'est un super film de prétoire !!! Et Wilder était un dialoguiste génial, tous ses films ont de ces répliques à l'emporte-pièce souvent jubilatoires !! Tu l'as vu où ?

Je l'ai loué en ligne, tout simplement . Oui on voit qu'il avait le sens du dialogue, et je me réjouis de continuer sur ma lancée avec j'espère d'autres de ses films.

Je suis ravie que tu te sois lancée avec B Wilder, Tatiana ! Témoin à charge est excellent, et en effet le twist final est magistral.

Petit Faucon a écrit:

Je suis ravie que tu te sois lancée avec B Wilder, Tatiana ! Témoin à charge est excellent,  et en effet le twist final est magistral.

Tout pareil !
Et tu me donnes envie de le revoir

Merci pour l'ouverture du topic Clinchamps Billy Wilder mérite une chambre grand luxe  

J'ai malheureusement raté le documentaire sur Arte   et pas encore lu le livre de Jonathan Coe, mais il est dans ma PAL.

Je ne me lasse pas de Certains l'aiment chaud    et mes autres préférés sont La garçonnière   et Avanti !   je me rends compte que les trois sont avec Jack Lemmon  

C'est vrai que Jack Lemmon a ce charme un peu décalé / nonchalant qui convient parfaitement à ces 3 films

Rosalind a écrit:

Je ne me lasse pas de Certains l'aiment chaud    

Moi non plus : la tête de Jack Lemmon dans ce film me fait pleurer de rire à chaque fois

Je note les deux autres films que je ne me souviens pas avoir vus

J'ai vu Sabrina ce week-end, et je poste ici puisque mon visionnage s'inscrit dans une sorte de "projet Wilder" mais cela aurait évidemment toute sa place chez Audrey Hepburn (j'irai lire les avis qui doivent s'y trouver). J'ai beaucoup aimé ce film, et admiré une nouvelle fois la maîtrise de l'écriture et de la réalisation. Le comique qui se trouve dans cette comédie romantique s'apparente parfois à du burlesque, et provient entre autres de personnages secondaires à qui est donnée, à l'image de M. Larrabee père (et ses cocktails même si j'ai moins aimé le gag des verres cassés), une place spécifique. On sent que Wilder et ses co-scénaristes ont travaillé chaque personnage.

Audrey Hepburn m'a beaucoup plu dans le rôle de cette jeune fille transformée par deux ans à Paris. Elle est vraiment resplendissante à son retour aux Etats-Unis, et le coup de coeur de David pour une jeune fille qu'il n'avait jamais remarquée auparavant est tout à fait crédible. Ma seule déception (et n'est pas un détail) concerne le personnage de Linus joué par Humphrey Bogart. Le remake de 1995 ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs, mais il me semble que le rôle est incarné par Harrisson Ford. Linus incarne le sérieux et la réserve dont est totalement dépourvu son cadet. Toutefois, Bogart en fait un personnage éteint, mélancolique, voire inexpressif. Ce n'est pas un acteur que je connais bien, mais je n'ai pas goûté son interprétation qui rend Linus assez inintéressant (désolée s'il y a des admiratrices ). Peut-être qu'un côté "mystérieux" est censé le caractériser, toujours est-il que je suis passée à côté de ce personnage . La différence d'âge entre les deux héros est aussi marquée, l'acteur ayant une cinquantaine d'années face à la vingtaine de sa partenaire. Mais globalement, un film très sympathique et plein de charme.

Merci pour ce joli retour ! Je n'ai vu ce film qu'une seule fois (et mon visionnage commence à dater), mais je n'avais pas été particulièrement déçue par l'interprétation d'Humphrey Bogart, dont le personnage m'avait au contraire séduite

Merci pour ton retour Tatiana ! Il faudrait que je revoie Sabrina un de ces jours, mais il fait partie des films d'Audrey Hepburn que je revois volontiers. J'ai personnellement de la sympathie pour Humphrey Bogart, et je me souviens (dans mon jeune temps ) avoir complètement accroché à leur histoire d'amour. J'ignorais d'ailleurs qu'il y avait eu un remake, ça me donne envie de jeter un oeil.

Si je ne me trompe pas, ce film marque aussi la première collaboration d'Audrey Hepburn, et du couturier français Givenchy. La très belle robe blanche, avec les broderies noires (en tout cas ce sont ses couleurs en noir et blanc) est de lui. Cette scène m'a marquée durablement.

Oui, cette robe est magnifique, et je ne la savais pas signée Givenchy. Et je crois que je ne verrai plus un cour de tennis du même oeil désormais . J'aurais sûrement mieux apprécié l'histoire d'amour étant plus jeune, dans le genre conte de fées .

Le remake est plutôt sympathique, dans mon souvenir. Le rôle principal est tenu par Julia Ormond.