Le théâtre

Ju a écrit:

(surtout que là je n’ai pas le temps )

Yes, ce n'est pas du tout raisonnable de ma part de faire ça du boulot... mais je sature tellement que j'avais besoin de me défouler ce matin. Le théâtre me fait voyager au moins, ça me change les idées (même si c'est pour voir des russes se saouler ! ).

Merci pour votre retour sur cette pièce. Je connais très peu les dramaturges russes et espère avoir l'occasion de m'y plonger un jour. A choisir, j'aimerais bien commencer par Tchekhov.

Je suis épatée que Loïc Corbery figure aussi dans cette distribution : avec le Marivaux et Don Juan, le voici dans 3 pièces différentes

Oui, Loïc Corbery a un emploi du temps bien chargé ! Mais en ce moment ce n'est plus Dom Juan mais Le Misanthrope Tatiana.

En ce qui concerne le théâtre russe, je t'invite effectivement à commencer par Tchekhov ! (en même temps, je ne connais pas tellement d'autres auteurs de théâtre russe ). Je sais qu'Ivanov est joué en ce moment à l'Odéon avec beaucoup de succès, et j'espère pouvoir y aller avec Ju. J'ai moins aimé La Mouette en revanche (on y parle de l'art et du théâtre, autant que de la vie, et je me suis sentie moins concernée). J'adore Les Trois sœurs.

Merci à vous toutes pour vos avis sur ces belles pièces, ça nous fait voyager dans l'espace et dans le temps.

J'ai trouvé ce lien vers de courtes interviews par Télérama des comédiens qui sont passés par la Comédie française, avant de la quitter de leur propre chef. On y trouve Marina Hands, Grégory Gadebois, Julie-Marie Parmentier (extraordinaire dans le rôle de Agnès de L'Ecole des femmes ).

C'est assez intéressant de voir que leurs expériences sont très semblables, ils disent que la Comédie française est un endroit très protecteur, très sécurisant... mais beaucoup trop contraignant pour certains artistes qui ont besoin de se sentir en danger pour créer, et qui demande énormément de travail, parfois trop. Mais dans l'ensemble, ils n'avaient pas l'air malheureux.

C'est très intéressant, merci Annwvyn.

Ce qu'on peut en conclure, c'est que la Comédie Française fonctionne comme une sorte d'école, fermée, et que les pensionnaires n'ont pas réellement le temps de se consacrer à des activités externes ; ce que le terme de "pensionnaire" représente bien.
Les pensionnaires peuvent techniquement avoir d'autres activités, mais ils sont occupés à 100% de leur temps par les représentations et les répétitions.
Donc, soit on s'y consacre à 100% pendant quelque temps, pour se former, acquérir de nouvelles façons de travailler, travailler l'esprit de troupe ou d'équipe, soit on sort assez vite : 2 à 3 ans, pour les comédiens interviewés par Télérama.

A propos de théâtre, pourrais-je avoir votre coopération ?

Je prépare le dossier pédagogique pour la visite du Globe (on part dans 3 semaines) et histoire d'accrocher un peu nos boulets de 5e, je cherche des acteurs qu'ils pourraient éventuellement connaître (sachant qu'ils ont une culture générale proche du néant, à tel point que des fois on n'ose pas s'approcher de certains de peur d'être aspiré par le trou noir qu'ils abritent ) et qui aurait un jour joué au Globe... Pour l'instant je n'en ai que 3 et je ne suis même pas sûre qu'ils les connaissent : Judi Dench (ils ont peut-être vu James Bond, Ben Kinsley, ils ont peut-être vu la nuit au musée et Tom Burke... (si, si, lui, ils connaissent...)
J'ai fait la même chose pour le National Theater (on va faire une comparaison des deux théâtres du point de vue architectural) et là, c'était beaucoup plus facile de trouver des gens connus d'eux...

Merci de votre aide !

Je suppose que, de par ton métier et ton projet de voyage, tu as déjà beaucoup ratissé le sujet  

Le seul que j'ai trouvé, c'est Mark Rylance, qui était vraiment bien dans Intimacy de Patrice Chéreau ... mais ce n'est ni un acteur connu, ni un film très connu . Mais grâce à toi j'ai appris qu'il avait dirigé le Globe Theater pendant quelques années !!

Merci, Je vais continuer à fouiller, mais bon, 3 acteurs c'est déjà bien. Pour le National Theater j'ai trouvé Alan Rickman, Dan Stevens, Ian Mac Kellen, Benedict Cumberbatch, Jonny Lee Miller...

Merci pour le lien Annwvyn, il semble effectivement que le Français soit une maison où les comédiens se sentent bien, mais où certains se sentent aussi trop contraints, et dans l'impossibilité de travailler sur d'autres projets. Pierre Niney a dit qu'il espérait qu'une réflexion de fond soit menée pour que le statut de pensionnaire - celui de sociétaire étant plus souple d'après ses propos dans une récente émission télé - change et permette ainsi une plus grande flexibilité.

Lily, j'ai cherché mais je ne vois pas trop pour le Globe... à part Sam Troughton, Much dans le série Robin Hood de la BBC. En revanche, tes élèves devraient connaître ceux du National que tu cites.

J'ai été hier soir au théâtre du Vieux colombier (le deuxième théâtre de la Comédie française) pour y assister à La tête des autres, pièces de Marcel Aymé écrite dans les années 50.

Cette pièce est une comédie noire, un peu cynique (on y critique la peine de mort, la corruption de la France au lendemain de la seconde guerre mondiale), mais jamais le discours engagé ne prend le dessus sur l'histoire qui est racontée. C'est donc avant tout un excellent divertissement, un peu grinçant certes, mais fort drôle, et non sans suspense.

J'avais repéré la pièce l'année dernière, parce que les critiques était excellentes, et en effet, c'est une excellente pièce, que je vous recommande vivement. J'ai passé un très très bon moment. J'ai beaucoup ri, et comme j'étais au premier rang, j'ai profité du jeu des comédiens comme rarement. C'était extra ! Le texte et la pièce ne sont pas dénués de défauts ou de longueurs, mais la troupe vient à son secours avec une homogénéité remarquable (et pas systématique, même à la Comédie française). C'est pour cette raison que je recommanderais surtout la pièce.

Les comédiens sont fabuleux, et pour une fois, presqu'à contre-emploi, ce qui fait très plaisir. Véronique Vella notamment (elle était la dame au chapeau du Chapeau de paille) est bouleversante en épouse modèle, sensible, intègre. Florence Viala (Lucette Gautier du Fil à la patte) est une femme fatale (à l'accent improbable), teinte en blonde, provocatrice et libérée. Serge Bagdassarian est époustouflant, excentrique, diabolique, en patron de la mafia. Et les autres ne sont pas en reste : j'ai bien aimé la souplesse physique de Laurent Laffite, très à l'aise, devant la rigidité des deux procureurs, Alain Lenglet et Nicolas Lormeau. Restent enfin à mentionner Clément Hervieu-Léger et Benjamin Jungers que j'étais très heureuse de revoir (le premier a mis en scène à l'opéra l'année dernière, s'éloignant un peu de la scène). Même Jenifer Decker m'a semblée supportable.

Bref, une réussite. Le public était enthousiaste, et a chaleureusement applaudi les comédiens. La pièce souffre quelques faiblesses, et la mise en scène n'est pas d'une originalité folle (on est bien dans les années 50). Mais les comédiens sont au diapason, et c'est remarquable.

Quelle chance d'habiter la grande ville !

Bon, mardi soir j'ai quand même eu droit à L'Avare avec Jacques Weber (pas au mieux de sa forme car apparemment légèrement enrhumé... disons qu'il y a deux ans il m'avait semblé plus performant sur un autre spectacle). L'ensemble était très bien joué. Avec notamment une excellente Christine Citti et un très beau (et quelle voix), Rémi Bichet. La mise en scène était contemporaine mais Molière colle à toutes les époques... Bref, une belle soirée en famille !

Merci pour ton avis Annwvyn!

Je ne savais pas que Marcel Aymé avait aussi été dramaturge. Annwvyn, tes impressions me font une fois de plus regretter de ne pas pouvoir aller au Français plus souvent... que serait cette grande maison sans ses formidables pensionnaires et sociétaires ? M'enfin, je n'ai pas le droit de trop me plaindre car j'ai deux sorties théâtrales programmées dans les semaines à venir    : Le souper du regretté Jean-Claude Brisville avec Niels Arestrup et Patrick Chesnais et Ivanov de Tchekhov.

Lily, tu as de la chance, Jacques Weber fait partie de ces acteurs que j'aimerais beaucoup voir sur scène, même si pour moi il restera toujours associé au Cyrano de Bergerac de Rappeneau.

J'ai aussi eu la chance de voir Jacques Weber au théâtre. C'était pour la trilogie César-Fanny-Marius au théâtre Antoine, il y a quelques années. Il y interprétait César, et était excellent dans ce rôle. Son fils Stanley Weber jouait Marius, Hafsia Herzi jouait Fanny, et Francis Huster Panisse. Ils étaient tous excellents... à un gros bémol près, Francis Huster, qui avait choisi de jouer sans accent marseillais (et c'est de la triche ! ).

Annwvyn a écrit:

Son fils Stanley Weber jouait Marius,.

Alors là, je suis carrément jalouse ! Qu'est-ce qu'il est beau et qu'est-ce qu'il joue bien ce "gamin" !!!

Après quelques mésaventures - nous devions aller voir la pièce en matinée mais l'horaire a été avancé d'une heure et n'avons pas été prévenus par le théâtre    qui en a pourtant informé tous les spectateurs - j'ai vu Le souper de Jean-Claude Brisville au Théâtre de la Madeleine ce week-end. J'attendais beaucoup de cette représentation mettant en scène deux grands personnages de l'Histoire de France, Talleyrand et Fouché, au lendemain de Waterloo lorsque l'avenir politique du pays est incertain. Ils ont quelques heures pour tomber d'accord sur un régime, Talleyrand soutenant un retour de Louis XVIII alors que Fouché, qui a de bonnes raisons de croire que le monarque l'écarterait du pouvoir, penche pour un régime républicain. L'adaptation d'Edouard Molinaro avec les excellents Claude Rich et Claude Brasseur m'a laissé un très bon souvenir, et je me réjouissais de retrouver ce beau dialogue plein d'esprit et de finesse.

Les rôles étaient ici tenus par Niels Arestrup (immense acteur que je voyais sur scène pour la première fois) et Patrick Chesnais (que j'aime moins). Les deux comédiens réalisent une prouesse, étant quasi seuls en scène pendant 1h40. Ils donnent une vision personnelle de leurs personnages. Le premier joue beaucoup, et à juste titre, sur la prestance et le charisme du "diable boîteux", grand seigneur avant tout, imperturbable et maniant la langue française avec élégance (avec toutefois une voix très forte que je ne m'explique pas, et contrastant avec celle moins facilement audible de son partenaire). Ce dernier fait de Fouché un homme rusé et intelligent mais aux antipodes de son hôte quant aux manières : il n'a pas son éducation ni sa maîtrise de soi. Policier avant tout, sa connaissance de ses dossiers est impressionnante, et il fait bon usage des informations qu'il détient sur Talleyrand   .

C'est un face-à-face passionnant entre deux hommes fascinants qui ont laissé une trace indélébile dans l'Histoire. J'ai déjà lu deux biographies à leur sujet mais compte me plonger bientôt dans le nouveau Fouché de l'historien Emmanuel de Waresquiel.

Hier soir, nous sommes allées voir Le cercle des illusionnistes avec Annwvyn. Et je crois que le mot pour désigner cette pièce est « magique ». La mise en scène et le jeu d’acteurs sont vraiment excellents : seulement 6 personnes pour jouer une vingtaine de personnages (même si on en reconnait certains dans des rôles différents, j’étais vraiment étonnée à la fin de voir qu’ils n’étaient que 6 en tout et pour tout !), avec des décors en perpétuel mouvement et sans temps mort.
L’histoire est intéressante, elle nous fait remonter le temps dans une atmosphère de magie, de théâtre et de cinéma ! On découvre les origines du cinéma avec Georges Meliès, la magie ave Houdin etc…
J’ai vraiment passé un très bon moment devant cette pièce que je conseille vivement si vous avez l’occasion de la voir !
Et j’espère pour ma part trouver l’occasion d’aller voir Le porteur d’Histoire, la première pièce d’Alexis Michalik (Le cercle étant sa deuxième).
Je laisse Annwvyn commenter un peu plus si elle a le temps, elle saura sûrement trouver les mots mieux que moi

J'ai donc vu hier soir Le cercle des illusionnistes. Comme l'a dit Ju, c'est la deuxième pièce d'Alexis Michalik (il en est l'auteur et le metteur en scène) après Le Porteur d'histoire. J'avais très envie de découvrir son travail, parce qu'Alexis Michalik est présenté comme un jeune créateur (il a juste 32 ans), promis à un bel avenir, avec une identité artistique propre.

Je n'ai pas été bouleversée par cette pièce, mais on peut dire qu'elle aura été une excellente découverte. C'est un morceau de théâtre étonnant, original et raffiné, mais finalement simple, sincère, modeste, et instructif (pas malsain, pas prétentieux, contrairement à ce qu'on peut trouver dans les créations). Le texte est bien écrit (ce qui n'est pas systématique dans les pièces contemporaines). C'est très adroit, on saute d'une époque à l'autre (du présent, au passé, à nouveau un saut dans le passé - c'est une sorte de pièce gigogne). C'est vraiment à la manière dont on raconterai une histoire, avec les histoires dans l'histoire, et j'ai trouvé ça habile et sympathique.

J'ai beaucoup aimé la mise en scène. Elle contribue à récréer cette "magie" dont la pièce parle. Elle est vraiment très originale, utilise différents outils (utilisation mesurée et cohérente de la vidéo, rideaux transparents, fumée...), mais sans fioritures, c'est parfaitement bien dosé. Cela forme un ensemble unique, qui ne ressemble à rien de ce que j'ai vu, et j'ai été assez impressionnée.

Reste enfin le jeu des acteurs. Alexis Michalik ne joue pas (il est excellent comédien pourtant), mais la troupe est exceptionnelle. Pour une pièce comme celle-ci qui multiplie les tableaux très courts, c'est vraiment remarquable. Il n'y a pas un temps mort, on enchaine à grande vitesse, et les comédiens ne semblent pas s'essouffler. Ils jouent de très nombreux rôles avec une facilité et un rythme déconcertants (et comme Ju, je pensais au départ qu'ils étaient beaucoup plus nombreux ! ).

La pièce a eu plusieurs récompenses aux Molière l'année dernière.

Citation :

2014 : Molière de l'auteur (Alexis Michalik) - pour le Cercle et le Porteur
2014 : Molière du metteur en scène (Alexis Michalik) - pour le Cercle et le Porteur
2014 : Molière de la révélation théâtrale (Jeanne Arènes)  - pour info Ju, c'est la brune (mérité ! )

En bref, je suis très heureuse de cette découverte, et je veux croire aussi qu'Alexis Michalik est promis à un bel avenir. Je ne pense pas garder un souvenir impérissable de cette pièce, parce qu'elle ne m'a pas émue. Mais je reconnais qu'il s'agit là d'un beau morceau de théâtre, assez unique, et intéressant par son originalité et sa simplicité. La pièce fait vivre une époque, comme un conte, et ça c'est une belle histoire.

Je veux donc voir Le Porteur d'histoire, qui a priori est encore meilleure.

Double post pour la bonne cause (je reprends ici mon post du topic "Bon films à la télé", je ne savais pas vraiment où poster ! ). En prévision de la cérémonie des Molière, France télévision renouvelle cette semaine son opération Coups de théâtre. Des différentes pièces qui seront diffusées, je retiens ces deux-là.

Citation :

Un chapeau de paille d'Italie sur France 3 et Culturebox, samedi 25 avril à 22h50

A ne manquer sous aucun prétexte. Cette pièce est une vraie réussite. La mise en scène est originale, en apparence décousue mais formant un tout d'une unité implacable. Le rythme est enlevé, les comédiens (Pierre Niney et Christian Hecq en tête) sont exceptionnels, la musique et les décors sont rock/pop/années 70. C'est une relecture intelligente de la pièce de Labiche, qui respecte l'esprit du texte. Je recommande très chaudement !

Citation :

Lucrèce Borgia sur France 3 Rhône-Alpes et Auvergne, mercredi 22 avril à 0h10 et sur France O, dimanche 26 avril à 23h35

Je n'ai pas vu cette mise en scène. Je sais simplement qu'elle a été très applaudie, et que Béatrice Dalle a été encensée dans le rôle de Lucrèce Borgia... bien davantage que Guillaume Gallienne qui jouait le rôle au même moment. Je pense essayer de regarder.

Lucrèce Borgia a eu énormément de succès dans le théâtre auquel je suis abonnée. Mais je ne supporte pas Béatrice Dalle alors je ne l'avais pas choisi...

J'ai vu aussi Lucrèce Borgia à Grignan avec la mise en scène de David Bobée. Il avait installé des tréteaux sur de l'eau devant le château, c'était très innovant. Je vous mets le lien pour que vous ayez une idée : http://culturebox.francetvinfo.fr/live/theatre/theatre-contemporain/lucrece-borgia-par-david-bobee-au-chateau-de-grignan-189405

Béatrice Dalle s'en est plutôt bien sortie, elle était très sobre mais je ne l'ai pas trouvée très bonne actrice et je peux bien le dire, ce n'est pas ma pièce préférée de Victor Hugo. Je préfère Hernani, "vous êtes mon lion superbe et généreux"

J'ai vu aussi il y a deux ans Hamlet avec Philippe Torreton mais je n'ai pas aimé non plus la mise en scène qui s'apparentait plus au Capitaine Fracasse qu'à Hamlet. Leur meilleure réussite dans ce que j'ai vu, c'est "Les fourberies de Scapin", les acteurs se mêlaient au public et le faisaient participer. C'était d'une drôlerie

Si vous avez l'occasion de passer par la Drôme, allez voir les Fêtes nocturnes de Grignan. Déjà le château constitue un merveilleux décor et toutes les années, est présentée une pièce de théâtre en extérieur. Cette année, c'est une pièce de Feydeau "Quand le diable s'en mêle" que je ne connais pas, mais tu connais certainement Annwyn ?

Merci pour ton avis Cassandre. C'est intéressant de lire que tu n'as pas trouvé Béatrice Dalle extraordinaire, j'avais lu des avis totalement contraires sur internet. Si j'ai un moment, je regarderai quand même la pièce (j'espère qu'elle sera en replay ) mais je ne garantis rien. J'aimerais juste voir une autre mise en scène. J'avais apprécié la mise en scène de Podalydès à la Comédie française l'année dernière, mais j'avais été vraiment déçue par Guillaume Gallienne qui ne m'avait pas du tout convaincue dans ce rôle de femme.

De Victor Hugo, j'aime beaucoup Le Roi s'amuse (mais sans doute parce que quand j'ai lu la pièce, j'avais dans la tête les airs fabuleux et poignants de Rigoletto de Verdi, opéra basé sur la pièce). Pour le reste, je ne suis pas certaine d'être folle de l'auteur !

J'ai déjà entendu parler du festival de Grignan, mais absolument pas de la pièce de Feydeau que tu mentionnes Cassandre. Ce que tu dis du festival me donne bien envie. De toute façon, musique, théâtre, opéra, dès que c'est en plein air, c'est une ambiance particulière, et c'est un grand plaisir !

Sinon, j'en profite ici pour annoncer l'entrée de Dominique Blanc à la Comédie française. Je la connais peu, mais je l'avais adorée dans La Locandiera. Je suis donc vraiment contente d'avoir plus d'occasions de la revoir, maintenant qu'elle entre au Français.

En fait, Béatrice Dalle s'en sortait bien mais je n'ai pas accroché à sa façon de jouer. Il faut dire que je ne l'aime pas, cela a dû influer mon jugement

A Grignan, Didier Bezace va mettre en scène trois œuvres de Feydeau : « Léonie est en avance », « Feu la mère de Madame » et « On purge bébé ».

Annwvyn a écrit:

Sinon, j'en profite ici pour annoncer l'entrée de Dominique Blanc à la Comédie française.

Pour une bonne nouvelle, c'en est une merci Annwvyn. J'adore cette comédienne (une de mes préférées), aussi vue dans La Locondiera, où elle était, comme d'habitude, parfaite. Je crois que j'irais la voir dans à peu près n'importe quel rôle, peut-être même, qui sait, aux côtés de mon cher Didier Sandra. Ce serait le nec plus ultra .

Par contre, elle n'y entrera qu'en mars 2016, il va donc falloir patienter . Nul doute que d'autres engagements d'ici là empêchent son entrée plus tôt.

Dans un article du Monde dont voici un extrait, elle explique les raisons de son choix d'entrer enfin dans cette grande maison.

Le Monde a écrit:

Qu’Eric Ruf ait choisi de faire entrer à la Comédie-Française cette actrice rare, aussi excellente dans la comédie que dans la tragédie, montre bien la volonté du nouvel administrateur de redonner tout son lustre artistique à la maison. Dominique Blanc, qui s’était déjà vu proposer le Français sous le mandat de Jacques Lassalle, a cette fois accepté. « D’abord parce qu’Eric Ruf [qui a joué avec elle dans Phèdre] sera mon Hippolyte jusqu’au bout de la vie », dit-elle avec humour. Ensuite parce qu’elle avait envie d’accompagner la belle ambition artistique du nouveau patron du Français, qui lui a proposé dans un premier temps de rejoindre les terres raciniennes, sous la direction de Stéphane Braunschweig, qui mettra en scène Britannicus.