84, Charing Cross Road (Hélène Hanff)

Je viens de lire La duchesse de Bloomsbury Street et j'ai passé un super moment!

Imaginez un croisement entre Madame de Sévigné et Woody Allen, et vous obtiendrez Helene Hanff (1918-1997). Un talent unique d’épistolière associé à une perfusion d’humour juif new-yorkais - hypocondrie comprise, comme il se doit. Grâce à 84 Charing Cross Road (Autrement, 2001), une infime partie de sa correspondance est devenue un best-seller planétaire, et des milliers de lecteurs français ont récemment succombé au « ton Hanff », tour à tour bougon et allègre, entre flirt et douche froide. On ne sait jamais vraiment si elle est une optimiste triste ou une pessimiste gaie - la clef de son charme, sans nul doute.
La Duchesse de Bloomsbury Street propose une suite à 84 Charing Cross Road : après toute une vie d’attente, Helene Hanff arrive enfin à Londres en juin 1971 : celle qui fut une Amélie Poulain avant l’heure est enfin récompensée. Son ami le libraire Frank Doel est décédé, mais sa veuve, sa fille et une foule de personnages hauts en couleur l’accueillent lors de ce séjour - ses premières vacances, à l’âge de cinquante-deux ans.
Dans ces pages, ses admirateurs la retrouveront fidèle à elle-même, incisive, hypersensible, coléreuse aussi, mais toujours magnifiquement lucide. S’adressant cette fois directement au lecteur, Miss Hanff nous offre un pèlerinage unique en son genre jalonné de points de vue savoureux sur des sujets aussi divers que l’architecture, un déplacement en bus, le fonctionnement des douches, la famille royale, la bonne santé des syndicats ou la littérature anglaise, son grand amour. Les fantômes de Shakespeare et de George Bernard Shaw sont d’ailleurs les guest-stars de ce journal intime.

J’ai adoré retrouver Helene et sa verve, même si je trouve son style un poil moins pétillant que dans « 84 Charing Cross Road.
J'ai apprécié le fait que tout n’est pas tout rose aux yeux d’Helene. Elle découvre pour la première fois Londres mais c’est agréable de lire un peu de critiques et pas que des phrases d’émerveillement.
J’ai beaucoup aimé ce livre, mais dans mon cœur de lectrice, « 84 Charing Cross Road » reste devant, car beaucoup plus axé sur l'amour des livres.

Déterrage de sujet ...
J'ai énormément apprécié 84 Charing Crossroad.
Dommage qu'il soit si court.
Ce qui m'a étonné c'est le temps qui peut s'écouler entre certaines des lettres...et on a parfois l'impression qu'il en manque. Bref, génial petit (tout petit) recueil.

Ca donne envie de lire "La duchesse de Bloomsbury Street"

grosse grosse déception à Londres, la bouquinerie mythique à Charing Cross Road a disparu, à la place il y a un "Korean Ginseng center"

Oh ben je croyais que c'était un Pizza hut ....

Le pizza hut c'est à peu près au niveau de l'emplacement du 84 en effet, mais au tout début (avant l'histoire avec H. Hanff) c'est à dire avant la deuxième guerre mondiale, la librairie était donc un peu plus haut, là où il y a ce fichu centre coréen maintenant... C'était une bouquinerie géniale, il y avait plein de livres d'histoire anglaise Gaëlle ça t'aurait plu...

J'imagine ... au Dieu BNP un peu moins je crois

ça y est, je l'ai lu!
ce matin, en 1h30, j'ai lu la correspondance entre Helen et cette petite librairie.
J'ai bien aimé (je dis "bien" car je ne suis pas trop fan des romans épistolaires!) et je compte visionner le DVD du film ce week end.
C'est une correspondance très touchante qui s'installe, un lien se tisse entre les 2 continents.
Au début, son ton très libre m'a surprise ( je n'oserais jamais parler comme ça à quelqu'un que je ne connais pas!) mais on comprend que c'est son style, sa personnalité!

L'adaptation est très réussie Willow, j'espère que ça va te plaire!

Je suis allée à la bibliothèque rendre quelques livres avec la ferme intention de ne pas en réemprunter.
Comme ma volonté est de fer mais mon amour des livres est plus fort encore je suis repartie avec trois livres dont un 84 charing cross road.
Titre que j'ai souvent lu sur le forum, je n'avais aucune idée de quoi cela parlait et j'ai été très déçue quand j'ai vu le peu de page qu'il y avait. Je l'ai commencé et fini le soir même.

J'ai beaucoup aimé. Le fait que cela soit une histoire vraie y a contribué.

Mais surtout, il n'y a aucune histoire d'amour homme/femme et cela fait du bien parfois. Ils sont devenus amis, mais chacun a sa vie de son côté et cette relation reste entièrement épistolaire.
Tout un circuit de lettres basée sur l'amour des livres, c'est quand même génial! Cela m'a donné envie d'écrire des lettres!

J'ai beaucoup apprécié comment petit à petit plusieurs libraires se sont mis à écrire, qu'il n'y ait plus de nouvelles de certains (ça c'est la vie réelle...) et avec une fin qui va de soi.

Spoiler:

On n'a pas du tout les mêmes lectures, donc j'ai noté très peu de titres qu'elle lit, mais entendre parler des livres est un véritable plaisir. Je suis d'ailleurs décidée à l'acheter (dès que je le trouve d'occasion parce que 12 euros pour 100 malheureuses pages c'est quand même dur )

J'ai lu 84 Charing Cross Road durant mon séjour londonien du week-end dernier (je ne l'avais pas choisi au hasard, j'ai pensé qu'il irait bien dans le décor ) et comment dire, je vais être obligé de la classer dans la catégorie "attentes extrêmement élevée entrainant nécessairement une déception". Eh bien oui, je n'ai encore lu aucune critique négative sur ce livre, et en plus le contexte ne peut que me plaire. Mais voilà, même si j'ai pris du plaisir à cette lecture, je n'ai pas ressenti le coup de coeur auquel je m'attendais.

Je vais paraphraser Accalia en disant que j'ai beaucoup aimé mais que j'ai été déçue par le fait que ce soit une histoire vraie, j'aurai été plus admirative si toute cette correspondance était sortie de l'imagination de l'auteur.

Et puis je n'ai pas pu m'empêcher de penser que cet auteur se faisait quand même pas mal mousser en étalant sa générosité. J'ai été gênée par le fait que les colis de nourriture envoyés prennent presque autant de place que les livres. Heureusement, les personnages anglais sont eux tous très attachants.

Mon impression mitigée de l'auteur s'est d'ailleurs confirmée à la lecture de The Duchess of Bloomsburry Street, le journal qu'Helene Hanff a écrit lorsqu'elle a enfin pu rendre visite à ses amis anglais et à la ville qui l'attirait tant, en 1971. Là encore, ce fut une lecture plaisante, mais j'en aurais retiré encore plus de plaisir si l'auteur s'en était tenu à une déclaration d'amour à la ville et à ses habitants (comment ne pas la suivre sur ce point ) et avait évité de faire étalage de tous les petits avantages que sa popularité lui apportaient durant son séjour et nous avait également évité les descriptions de sa garde-robe. Par contre la digression sur le chiens à Central Park, qui n'avait absolument rien à voir avec le reste du livre, m'a beaucoup plu. Tout comme j'ai adoré la visite d'Oxford et tout ce qui touche à l'amour de la langue anglaise.

Donc malgré mes légères réserves, je recommande cette lecture à tous les amoureux de vieux livres et de culture britannique.

Un article du Telegraph sur "84 Charing Cross Road"

cat47 a écrit:

Et puis je n'ai pas pu m'empêcher de penser que cet auteur se faisait quand même pas mal mousser en étalant sa générosité. J'ai été gênée par le fait que les colis de nourriture envoyés prennent presque autant de place que les livres. Heureusement, les personnages anglais sont eux tous très attachants.

Voilà un moment que je voulais rebondir sur ce point Cat, et je prends enfin le temps de le faire. Il y a un moment que j'ai lu ce livre maintenant et, si je suis assez d'accord avec le fait que l'auteure est assez contente d'elle-même (ça transparaît assez clairement dans ses lettres), je ne garde pas l'impression qu'elle se fait "mousser". J'ai plus le souvenir que ses correspondants la remercient en détaillant le contenu des colis qu'elle leur envoie. Il faut aussi tenir compte du fait qu'elle a peu de moyens et que sa "générosité" n'est pas tout à fait indolore pour elle, d'où peut-être la place accordée à ces envois dans sa correspondance. C'est peut-être aussi une façon de prévenir ses correspondants de l'imminence de l'arrivée des colis (après tout, c'est une vraie correspondance*)
Sur ce point, le fait que la nourriture occupe autant de place m'a plutôt paru un élément "documentaire" très intéressant. Avant ce livre, je n'avais qu'une idée assez floue (voire je ne m'étais pas posé la question) des privations de l'après-guerre au Royaume-Uni (on a toujours tendance à les imaginer plus privilégiés que la France - ou la Belgique ? - parce qu'ils n'ont pas été occupés). Et je dois dire que ce récit indirect du quotidien m'a beaucoup frappée et émue.
Comment la nourriture n'aurait-elle pas occupé une place prépondérante ? c'était la préoccupation quotidienne n°1 (trouver les filières, les bons plans, grapiller pendant des jours pour arriver à faire un gâteau avec des vrais oeufs, savoir quel magasin a reçu quoi, faire des heures de queue ou des km en tram...) avec les chaussures et le tissu. Le fait qu'elle soit à part égale avec les livre montre plutôt l'importance de ces derniers...
Le cercle des éplucheurs aborde aussi ce thème mais de façon plus distanciée (l'héroïne a surtout des problèmes de robe dans mon souvenir), c'est pour moi l'intérêt des "vraies lettres" de 84 Charing Cross Road.

@Serendipity: thank you pour l'article.

* on a de la chance qu'elle n'ait pas trop de cors aux pieds ni de douleurs intestinales...

Je suis tombée sur 84 Charing Cross Roas dans ma bibliothèque et vu que j'en avais pas mal entendu parlé (ou plutôt lu des allusions sur ce fourm ), je l'ai pris et lu d'une traite en une heure avant de me coucher.
Je ne dirais pas que j'ai adoré, mais j'ai trouvé ce livre bien sympa
C'était intéressant de voir l'état de la Grande Bretagne de cette époque, je n'en savais rien en fait...
Par contre, le 4è de couverture est assez mensonger en vantant une histoire d'amour alors que ce n'en est pas une (ce dont je suis contente en fait^^)
Et j'ai bien aimé le fait que l'auteur commence à apprécier les romans après sa lecture de P&P
Bref, un livre sympa mais qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire je pense.

Prêté par Accalia, je l'ai lu pendant mes vacances et une après-midi.
Un peu court, mais nécessaierement court puisque une plus grande correspondance aurait été moins crédible et moins logique, ils ne se conaissent pas. J'ai été touchée par la générosité de certains personnages (la nappe envoyée sans parler de tous les colis.)
J'ai deviné assez rapidement qu'elle n'allait pas visiter la librairie, qu'il y aurait toujours une excuse pour ne pas y aller.
Le ton des différents personnages était très interessant à suivre, voir les réactions aux différentes lettres, voir le côté historique aussi.

j'étais prêt à battre ma coulpe et avouer à ma grande honte que je n'ai pas vraiment aimé, puis je suis tombé sur le message de Cat47 qui m'a un peu rassuré.

Suivant les conseils de certaines ( ou certains ? ) je l'ai emprunté à la bibliothèque et lu rapidement - effectivement c'est court, mais pour moi c'est bien son seul mérite -
J'ai trouvé ce livre - comment dire? ce n'est pas pas un mauvais livre - complétement insignifiant, vite lu, vite oublié. Dans le genre je préfère lire une série noire ou un SAS.

En tout cas, rien à voir pour moi avec "The Guernsey and..." Je n'ai accroché sur aucun personnage, Helen très auto-satisfaite et confite dans sa marginalité, les autres inexistants, des symboles plus que des personnes-, le style pas si pétillant que ça, mais la traduction est ici peut-être en cause( j'exagère bien sur, mais c'est à l'image de ma déception !! )

C'est la premier conseil de lecture que je suis ici! J'espére que "The Last Ring Bearer"
https://the-inn-at-lambton.1fr1.net/t4641-vu-de-l-autre-cote-du-front-the-last-ring-bearer me décevra moins

PapiSido a écrit:

Je n'ai accroché sur aucun personnage, Helen très auto-satisfaite et confite dans sa marginalité, les autres inexistants, des symboles plus que des personnes

C'était intéressant de voir des personages si différents, se "rencontrer" par le biais des lettres. Comme ces lettres ont été envoyées, (ce n'est pas une histoire inventée), alors ce livre prend une autre dimension.
Je n'ai ni vraiment aimé, ni détesté, mais il était très intéressant à lire.

PapiSido a écrit:

Helen très auto-satisfaite et confite dans sa marginalité

Tu as su mettre les mots sur ce que j'ai ressenti par rapport à ce personnage (ou cet auteur, je devrais dire ) , PapiSido.


Mais comme Meha, j'ai trouvé la confrontation entre ces deux mondes intéressante, à défaut d'être vraiment touchante.

PS : j'espère que tu tomberas mieux la prochaine fois, PapiSido.

PapiSido a écrit:

C'est la premier conseil de lecture que je suis ici! J'espére que "The Last Ring Bearer"
https://the-inn-at-lambton.1fr1.net/t4641-vu-de-l-autre-cote-du-front-the-last-ring-bearer me décevra moins

A ben désolée, je crois bien que je suis responsable de ta déception .

C'est curieux les impressions. Je suis à l'inverse: emballée par 84 charing Cross Road (même si je reconnais que Helen est un peu antipathique) et un peu déçue par le Cercle... (que j'aime bien, faut pas croire) dans lequel la personnage principale m'a aussi un peu agacée par endroits et dont je regrette un peu la fin. Comme quoi...

J'ai bien aimé cette correspondance entre cette New-yorkaise comment dire libérée des conventions et ce libraire si anglais.
Même si je me demande encore comment il a pu rester si calme et si poli face à ses lettres (le flegme britannique surement) je les ai trouvées quand même très drôle et on en vient à espérer cette rencontre qui n'arrivera finalement jamais.
C'est à ce moment là que je me suis dit " Si ça avait été un moment ils se seraient rencontrés, il n'y aurait pas ce goût d'inachevé" mais peut-être que l'intérêt de ce recueil justement c'est que d'une manière ils se sont rencontrés ils se sont entraidés, ils se sont mieux compris que des personnes qui peuvent se voir en chair et en os.
J'ai rigolé, j'ai espéré et j'ai aussi ressenti beaucoup de tristesse à la fin.
D'un certain côté je me suis retrouvée en Helene, en cette passion des livres et de la culture anglaise et au final je suis jalouse d'elle car moi je n'ai pas rencontré quelqu'un comme Franck Doel.

J'ai lu "84, Chasing Cross Road" ce matin et ce court roman épistolaire est un véritable petit bijou ! C'est en fait une autobiographie puisque Hélène Hanff publie ici les nombreuses lettres qui témoignent de sa correspondance avec un libraire londonien, Franck Doel. En effet, c'est en commandant des livres rares que la narratrice débute sa série de lettres qui deviendront, par la suite, beaucoup plus intimes et familères et qui laisseront place à une grande amitié entre ces deux êtres si semblables et attachants. Même si la majorité de ces lettres sont adressées à Franck, nous trouvons également certains billets destinés à des amis d'Hélène mais aussi aux proches de Franck.

Cette intimité naissante ainsi que l'humour des nombreuses lettres contribuent à rendre ce livre tellement intéressant, extravagant et surtout passionnant ! Bien évidemment, la fin tragique du roman nous laisse perplexe quant à la suite de la vie de la romancière mais jamais je n'oublierai ces moments de plaisir passés soit à New York en compagnie d'Hélène, soit au 84, Chasing Cross Road, avec Franck et les autres libraires...Ansi, ce livre est un plaisir à dévorer et, bien entendu, un roman incontournable.
A lire !!

Lost Inn Milton a écrit:

Spoiler:

J'avoue, j'ai ressenti la même chose,

Spoiler:

Je viens de terminer 84 Charing Cross Road, une lecture à la fois facile et attachante en cette période de canicule.  Le titre m’était familier mais je n’en attendais pas autre chose qu’un divertissement.

Comme d’autres l’ont souligné ici, j’ai parfois été surprise de constater le temps écoulé entre deux lettres, et me demande si Helene Hanff les a toutes publiées.

J’ai beaucoup aimé le décalage initial entre la spontanéité américaine et la sobriété anglaise qui transparaît dans cette correspondance. Ce sont deux cultures qui se découvrent et dont les protagonistes finissent pas tisser des liens forts d’amitié.

Spoiler:

Concernant la place occupée par les échanges littéraires, les romans sont finalement peu présents (j’ai également apprécié que Jane Austen soit à l’origine de la réconciliation d’Helene avec les oeuvres de fiction   ) mais cela ne gâche rien au contenu des lettres et à l'humour qui s'en dégage.
La suite figure dans mon édition mais je ne vais pas poursuivre dans l'immédiat.

Tu peux aussi regarder l'adaptation, Tatiana, avec Anthony Hopkins et Anne Brancroft, très fidèle au roman

Merci pour ton retour, Tatiana !

Merci pour l'information Cassandre, elle m'intéresse (j'imagine tout à fait Anthony Hopkins dans le rôle de Franck).