Longbourne, Jo Baker

Merci pour ton avis Tatiana , j'y retrouve un certain nombre de points communs avec mes impressions de lecture.

Je viens à mon tour de finir ce livre.
Je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture, j'ai eu du mal à le finir et je me suis même demandé une ou deux fois si je n'allais pas l'arrêter.    
Je rejoins certains points des avis plus haut, l'auteur en fait bien trop.

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Cela dit je le concède, j'en attendais trop du point de vue histoire Lizzie/Darcy - Bingley/Jane, le fait qu'ils soient si peu mentionnés a surement beaucoup entaché mont point de vue.

Merci pour cet avis, Smelinou

Merci pour ton avis Smelinou. Un des objectifs de l'auteure semble effectivement être de présenter l'envers du décor de P&P, à savoir le monde des domestiques indispensables au fonctionnement des demeures, relativement modeste pour celle des Bennet ou grandiose comme Pemberley. D'un côté elle a réussi puisqu'on saisit parfaitement le quotidien parfois laborieux et les tâches diverses de Sarah et de ses collègues. De l'autre, il est vrai que certains points auraient mérité d'être allégés.

Je viens de terminer la lecture d'Une saison à Longbourn et j'ai bien aimé.

Quand j'ai lu et regardé Orgueil et préjugés, j'avoue que je n'ai pas pensé une seconde, à la vie difficile des serviteurs. Notamment chez les Bennet, qui ne sont pas riches, donc leurs serviteurs sont multitâches.  La pauvre Sarah passe ses journées à la lessive et doit ensuite avec ses pauvres mains gercées, coiffer les demoiselles au fer brûlant. Ce travail ingrat et pénible  leur permettait d'avoir un toit sur la tête et de manger à leur faim, mais leur vie paraît bien austère. D'ailleurs Sarah est réaliste, elle sait que ce qui arrive aux demoiselles, ne lui arrivera jamais.  

J'ai trouvé amusant de connaître la vie de Mrs Hill qu'on aperçoit dans la série, je ne me souviens pas d'un valet. Par contre, j'ai aimé le caractère glauque de Wichkam

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C'est certes un peu cliché mais cela cadre bien avec le personnage.

Comme vous, j'ai trouvé l'épisode espagnol

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De temps à autre, Jo Baker a des tournures de phrases à la JA, j'ai aimé particulièrement :

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Bref, une lecture intéressante qui permet de continuer l'aventure austenienne en passant par les communs !!

J'ai terminé Longbourn, après avoir failli l'abandonner... Il faut dire qu'en ce moment j'ai du mal à lire et que j'ai eu du mal à rentrer vraiment dedans... J'ai dû attendre la moitié du livre et un long week end sur la plage pour réussir à entrer dedans et le finir.

L'idée est originale et j'ai bien aimé entrer dans l'envers du décor mais à partir du moment où l'auteur transpose plus ou moins l'intrigue de P&P downstairs, ça m'a saoulé et je me suis mise à déplorer son manque d'originalité (même si finalement ça s'avère ne pas être un simple copié collé)

Le passage sur l'Espagne (que j'ai allègrement sauté :S) était bien long... Et d'autres passages aussi. Et la fin trop facile et même assez incongrue.
Bref, passé l'idée originale de départ, rien de bien mémorable et je suis contente de ne l'avoir acheté que d'occasion

Je suis désolée que tu n'aies pas plus apprécié ta lecture Ju.

Pour moi le seul bémol est l'épisode espagnol, d'une longueur presque interminable. Je comprends que, déjà peu enthousiaste, tu l'aies sauté.

C'est dommage que ce livre ne t'ait pas plu Je voudrais vraiment le lire !

En me relisant, ma critique est vraiment mauvaise en effet^^
Rassures toi Juliette, je traverse une période difficile au boulot et mes lectures s'en ressentent. Je pense que j'aurais plus apprécié en étant dans un meilleur état d'esprit donc ça peut te plaire je pense

Oups, j'avais pas vu...

MissAcacia a écrit:

@Selenh:

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Ben... ouais, t'as pas tort!

Je comprends, Ju !

J'ai lu ce livre le week-end dernier et j'ai bien aimé (l'avis de MissAcacia m'a bien amusée aussi ).

J'ai apprécié ce côté envers du décor assez peu glamour (c'est vrai que quand Elizabeth va voir sa sœur chez les Bingley en traversant la cambrousse à pied, on admire son dévouement pour Jane mais on ne pense pas forcément à la pauvre fille qui va devoir se taper la lessive) même si c'est vrai qu'à ne nous épargner aucun détail, ça peut paraitre lourd. Mais j'ai trouvé que l'auteure arrivait tout de même à aborder plusieurs sujets graves de l'époque sans que ça ne paraisse trop bourratif (mis à part la partie un peu longuette en Espagne, encore qu'à lire vos avis, je m'attendais à pire).

Pour Wickham, c'est vrai qu'elle a chargé la barque (en même temps avec lui, c'est un peu l'un ou l'autre dans les œuvres dérivées, soit on l'enfonce encore plus, soit on cherche un nouvel éclairage pour le rendre plus sympa). J'ai été surprise en revanche par le traitement de Collins, généralement un bon client quand on cherche un punching-ball dans les livres de ce genre, là j'ai trouvé le regard sur lui plutôt indulgent, ça changeait. Et Baker n'exploite pas trop Darcy, ce qui est logique (il n'a pas trop l'occasion de croiser les domestiques des Bennet) alors qu'en tant que personnage le plus populaire, elle aurait pu davantage le mettre à contribution.

À part ça ce n'est pas inoubliable, et comme à la limite, le côté downstairs est ce qui prend la majeure partie du roman, le fait que ce soit basé sur Orgueil et Préjugés est presque secondaire (ça sert de fil directeur global et ça attire plus facilement le lecteur qu'un roman totalement original mais bon).

Par contre, il y a un truc qui m'a intriguée, quand Ptolémée parle de Londres à Sarah, il évoque un mendiant qui se balade avec une maquette de navire sur la tête. Dans Jonathan Strange & Mr Norrell, il y a une scène où Stephen croise aussi un mendiant coiffé de la sorte à Londres. Comme il ne me semble pas que c'était une coutume particulière, des anciens matelots réduits à la mendicité par exemple, je me demandais si les deux romans évoquaient une personne ayant réellement existé ou si Baker faisait une allusion au livre de Clarke (surtout que Ptolémée et Stephen ont un background assez comparable)?

J'ai terminé ce roman hier (je l'ai bien trainé...). C'était une chouette lecture mais sans plus.

Comme vous l'avez dit, l'idée downstairs est bonne. Cela met en lumière un côté très intéressant. L'auteure s'est bien documentée et n'a pas, je trouve, choisi la facilité. Ce n'est pas du tout une réécriture de O&P, après tout, si elle l'avait voulu cela aurait pu être O&P vu /raconté par les serviteurs avec quelques détails des downstairs. J'ai donc été agréablement surprise en voyant que chaque personnage avait une histoire qui lui était propre! Cependant, j'avoue qu'O&P m'a un peu manqué, si on ne connaissait pas l'histoire on passerait complètement à côté: " Elizabeth se marie avec Mr Darcy, c’est bien si elle est heureuse"...sans plus de réflexions sur ce retournement de situation. Je n'en blâme pas Jo Baker car le livre aurait des longueurs inutiles. C'est déjà assez long d'ailleurs!
En ce qui concerne Wickham et Polly, c'était un peu trop: les personnages en parlent et en reparlent, Wickham est pourri mais pas diabolique tout de même...

Miss Maureen, je pourrais citer intégralement ton avis !
J'ai moi aussi mis du temps pour finir le roman Je n'ai pas été transportée, même s'il y avait de bonnes idées que tu as énoncé
La partie en Espagne m'a ennuyée par contre Pour le reste, je suis entièrement d'accord avec toi

J'ai commencé ce roman hier, donc je suis contente de voir qu'il a sa place à l'auberge J'ai lu avec attention les 3 pages et je vois que les avis sont très mitigés ; certains sont positifs, d'autres négatifs... Je dois dire que pour le moment, j'aime beaucoup, mais je n'en suis pas encore très loin dans ma lecture. Je reviendrai quand je l'aurai terminé

Bonne lecture Mylène ! J'ai hâte de lire ton avis, car je me souviens que j'avais été déçue par ce roman

Je l'ai lu cet eté, et j'ai passé un bon moment, même s'il y a quelques faiblesses. Je vous rejoins pour les longueurs (en Espagne) et quelques exagérations (mains gercées, et Wickham )

J'ai aimé la vision de l'envers du décor, l'histoire qui se déroule en parallèle de celle d'Elizabeth et de ses soeurs. Bien sûr c'est fait pour accrocher les lecteurs d'Orgueil et Préjugés, mais c'est fait intelligemment. D'ailleurs je pense qu'il faut avoir lu et aimé le roman pour apprécier celui-ci. Je voulais le recommander à une amie, et j'ai changé d'avis quand elle m'a dit qu'elle n'avait pas aimé P&P  

Une bonne lecture pour les vacances  

Je viens de terminer ce roman et il m'a vmt beaucoup plu Je trouve l'histoire originale et intéressante, j'aime la manière dont elle est écrite. J'ai trouvé les personnages (domestiques) intéressants et tous vmt attachants, et j'ai aimé retrouver également les personnages de O&P, fidèles à l'image que j'avais d'eux. J'ai bcq apprécié les thématiques abordés par ce roman, pour la plupart très émouvantes et touchantes Contrairement à la plupart d'entre vous, j'ai bien aimé aussi le passage en Espagne. Au vu de vos commentaires, je m'attendais à qqch de très long et j'ai été surprise de voir qu'au final, ça n'était qu'une toute petite partie du livre, à peine quelques chapitres Moi j'ai trouvé ça intéressant car c'était toutes des choses que je ne connaissais pas et car cela permet de mieux connaître et comprendre le personnage de James. Ce passage m'a autant plu que le reste du roman.

Une bonne surprise et une belle découverte

Pour ma part, j'ai tout simplement adoré ce roman.
J'ai été très agréablement surprise de le trouver aussi bien écrit, je m'en suis d'ailleurs fait la réflexion à plusieurs reprises, et c'est un point d'autant plus fort que je n'en attendais pas énormément. Je pensais qu'il s'agirait d'une austenerie sympathique, que j'ai eu envie de découvrir en raison de mon amour pour la série Downton Abbey et la perspective des domestiques, mais au-delà de ça, ce roman est une oeuvre à part entière, qui peut plaire à d'autres lecteurs que les fans de P&P.
Le lien avec le roman original est la cerise sur la gâteau, qui offre un rappel et un suivi du scénario de Jane Austen par touches, ce qui a ajouté de l'intérêt à une lecture qui n'en manquait pas. D'ailleurs, l'autrice est particulièrement attentive à rendre son propre scénario crédible par-rapport au roman d'origine, qu'il s'agisse des domestiques déjà existants, des laps de temps, ou d'aspects moins glamours. Elle propose un éclairage nouveau mais plausible au vu des us et coutumes de l'époque (à mon goût), tant sur M.Bennet (ni mauvais ni parfait, seulement égoïste comme beaucoup d'hommes de sa classe), que sur Wickham (je ne trouve pas son goût pour les très jeunes filles improbables, même si cela noircit le personnage) ou sur M.Hill : personnellement j'ai été touchée par le traitement de sa problématique délicate à l'époque, et même émue par son personnage et sa fin.
Les personnages principaux de P&P gardent bien leur essence ici, que ce soit Darcy, qui garde son aspect hautain avec les domestiques (je ne pourrais l'imaginer autrement), la charmante Lizzie ou encore M.Collins, que j'ai eu la surprise de trouver plutôt attendrissant ici : l'autrice se permet d'apporter un contrepoids à la plume délicieuse mais féroce de Jane Austen.
La plongée dans les guerres napoléoniennes m'a beaucoup plu aussi. Même si elle vient interrompre de façon frustrante le cours du scénario, c'est un élément souvent évoqué dans les romans d'Austen mais seulement de façon lointaine, aseptisée et héroïque. Ce n'est pas étonnant pour une fille de pasteur et une sœur de marins, mais l'encensement de la Marine dans Persuasion peut sembler quelque peu naïf quand on pense à la citation attribuée à Churchill, selon laquelle la Marine "n'est que rhum, sodomie et fouet". Évidemment un roman de Jane Austen ne serait quoi qu'il en soit pas l'endroit idéal pour découvrir les coulisses de l'armée, ce que fait ce roman. Je ne suis pas assez versée en histoire pour déterminer la véracité des éléments rapportés, mais du peu que je connais des horreurs en temps de guerre, celles rapportées par le roman ne me paraissent pas exagérées et je trouve que cette image plus sombre des soldats s'insère bien dans l'ensemble qui décrit les dessous des romans austeniens.
Pour en revenir à des choses plus gaies, j'ai craqué pour James, le nouveau valet/cocher des Bennet. Le personnage est particulièrement touchant et attrayant, entre les mystères de son passé et ses qualités morales. Je ne sais pas pourquoi mais je l'ai imaginé sous les traits de l'acteur Grant Lawrens, peut-être parce que dans La Petite Histoire de France il interprète un jeune homme du XIXème siècle.
En tout cas j'étais en pour lui et j'étais bien prise par l'histoire d'amour, bien racontée et pas niaise pour un sou.

Le roman regorge de multiples détails et anecdotes sur la marche d'une maison à cette époque, et suit patiemment le fil des saisons comme le roman original. J'ai particulièrement apprécié que les domestiques aient leur propre vie et leurs propres soucis qui ne tournent pas seulement autour de leurs employeurs, voire même qui éclipsent complètement ces derniers, comme lorsque Sarah se soucie peu des fiançailles de Lizzie en comparaison de ses propres peines. C'est aussi ce qui fait que nous ne sommes pas du tout dans une redite de P&P : cette histoire a assez de valeur pour se suffire à elle-même car l'autrice a fourni un véritable effort et ne s'est pas contentée d'apposer une pastiller "austenerie" sur son oeuvre pour faire vendre.
Son travail est particulièrement bon, réaliste et très bien documenté, construit sur une intrigue captivante et j'ai personnellement eu du mal à lâcher le livre ; c'est un savant mélange entre pédagogie et scénario.
Le seul défaut que je lui vois est la présence de plusieurs coquilles, mais c'est un défaut qui incombe à l'éditeur.

Merci Mellana pour ce retour fort enthousiaste sur Longbourne. Je l'ai lu en deux phases, lors de sa sortie. J'ai lu près de la moitié puis, je l'ai laissé en stand by, je ne sais pour quelle raison. Je l'ai repris et fini ensuite. D'ailleurs, il me semble que je n'ai pas fait de commentaire pour cette raison. Je l'ai trouvé très bien écrit, même si je ne me souviens plus des détails. C'est l'un des meilleurs romans "extension" de l'œuvre de Jane Austen.
Je plussoie pour James. D'abord c'est le côté mystérieux qui environne sa vie qui le rend au début attractif. Ensuite on finit par s'y attacher. L'histoire d'amour est très touchante.
J'ai aimé retrouver les Bennett, et apprécié qu'ils n'accaparent pas le roman. Comme tu le soulignes si bien, il peut être lu pour lui même, en tant que roman à part entière. Un lecteur n'a pas besoin de connaitre P&P pour cela. Certes, pour les lecteurs de J.A, c'est une occasion de retrouver les personnages, même en lisière, question de prolonger le plaisir.

Nous avons des avis similaires ^^

Merci pour ton retour, Mellana
Je n'ai aucun souvenir de ce roman, mais j'en suis ressortie assez mitigée