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| George Bernard Shaw (1856-1950) | |
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cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Juil 2008 - 17:59 | |
| Il y a bien longtemps que je voulais ouvrir un sujet dédié à George Bernard Shaw, dramaturge, essayiste et critique irlandais. Et puisque Popila me rappelle à mon devoir dans le topic de Keira Knightley, c'est l'occasion ou jamais. Et pourquoi Keira? Tout simplement parce que l'actualité cinématographique permet à Shaw de voir une de ses oeuvres mise à nouveau sous les feux de la rampe avec la future nouvelle version de My Fair Lady dans laquelle jouera l'actrice. Le film de George Cukor avec Audrey Hepburn a déjà pas mal fait couler d'encre à l'auberge mais nous n'avons pas vraiment parlé de l'auteur de Pygmalion, la pièce dont est tirée la célèbre comédie musicale, qui rafla, rappelons-le, 8 oscars en 1965, dont celui de la meilleure adaptation. Pour faire simple, voici sa bio tirée de wiki : - Citation :
- Né à Dublin dans une petite famille de la noblesse protestante, George Bernard Shaw acquiert une culture littéraire et musicale étendue. À l'âge de vingt ans, il rejoint à Londres sa mère, séparée de son père alcoolique, et s'intéresse à l'économie politique et au socialisme. La lecture de Karl Marx est pour lui une véritable révélation. À côté de son activité de militant politique, il devient critique d'art et de musique, puis critique dramatique et écrit de nombreux essais.
Après avoir tenté en vain de publier cinq romans, George Bernard Shaw s'intéresse à partir de 1892 au théâtre pour lequel il écrit plus de cinquante pièces. Il développe alors un style où sa verve humoristique, mieux mise en valeur, va de lui faire un maître incontesté du théâtre anglophone. Dans ses premières pièces, très engagées mais peu jouées, George Bernard Shaw s'attaque aux abus sociaux. La pièce "Le Héros et le Soldat", produite en 1894 aux États-Unis, marque le début de sa notoriété internationale.
George Bernard Shaw fréquente la Fabian Society, où il rencontre Charlotte Payne Townshend qu'il épouse en 1898. Atteint de maladie et de surmenage, il réduit son activité politique. Ses succès et son mariage, la même année, mettent fin à sa vie de bohème. Sans jamais cesser de s'intéresser à la politique et aux questions sociales, il se consacre désormais entièrement à ses œuvres, pièces à thèse, où il tourne en ridicule le conformisme social. Son talent et sa renommée sont récompensés par le prix Nobel de littérature en 1925. Il remporte en 1939 un Oscar pour le scénario adapté de sa pièce Pygmalion au cinéma, mais il n'aurait jamais beaucoup estimé cet honneur: on raconte que, chez lui, il se servait de la statuette pour bloquer les portes. Resté toujours très actif tout au long de sa vie, il meurt des suites d'une chute à l'âge de 94 ans. Shaw a donc trouvé le succès au théâtre après l'échec de ses premier romans, à l'inverse de la trajectoire d'Henry James (David Lodge évoque la jalousie de ce dernier envers Shaw dans L'auteur, L'auteur). Je n'ai lu que deux oeuvres de Shaw: Pygmalion et Saint Joan. Je n'ai plus vraiment de souvenir de la deuxième, si ce n'est qu'elle n'est pas caractéristique de l'humour mordant qui a fait la réputation de Shaw. Mais la première a marqué ma jeunesse, j'ai eu la chance de l'étudier en classe d'anglais avec beaucoup de plaisir. Il faudrait maintenant que je la relise pour profiter à nouveau des excentricités du professeur Higgins et des répliques bien senties d'Eliza Doolittle, ce sera une bonne occasion, tiens. Je ne parviens plus vraiment à me rappeler si j'avais vu le film de Cukor avant d'étudier la pièce mais je suppose que oui, c'était un grand classique de la télévision de mon enfance. Grand classique que je n'ai tout de même plus vu depuis pas mal d'années, je crois que ce sera également l'occasion de replonger de ce côté-là. Il me semble que Clélie aime beaucoup Shaw, j'espère la retrouver sur ce topic. Et parmi les autres convives, y a-t-il des amateurs de Pygmalion ou d'autres oeuvres de George Bernard Shaw? _________________
Dernière édition par cat47 le Mer 9 Juil 2008 - 23:38, édité 1 fois |
| | | archi Doc Martians Spirit
Nombre de messages : 2849 Age : 38 Localisation : in Bleak House Date d'inscription : 28/02/2008
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Juil 2008 - 18:21 | |
| Je n'ai encore rien lu de Shaw mais je sens que ce défaut devra très vite être comblé (au grand désespoir de ma PAL qui grandit de plus en plus... ) en tout cas lire Pygmalion pour commencer me semble tout à fait indiqué!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Juil 2008 - 20:27 | |
| J'avoue ma méconnaissance totale de l'œuvre de Shaw. Tout ce que je sais de lui c'est qu'il est né à Dublin :doddy: |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Juil 2008 - 20:45 | |
| Merci, Cat, d'avoir ouvert ce topic! Après avoir revu le film de Cukor il y a quelques mois, j'ai eu envie d'en savoir plus sur George Bernard Shaw et de lire la pièce dont le film s'inspire, mais pour l'instant, je n'ai pas réussi à mettre la main sur sa traduction en français. George Bernard Shaw avait un humour ravageur, une misogynie viscérale - le personnage du professeur Higgins lui doit beaucoup - et des idées avancées, tant sur le plan politique que sur le plan esthétique : il avait lu les écrits de Karl Marx, était socialiste, et avait su reconnaître le talent de Wagner et d'Ibsen à une époque ou leur oeuvre faisait débat. Voici un descriptif que j'ai trouvé sur ses pièces les plus importantes : - Citation :
- La première pièce de Shaw, L'argent n'a pas d'odeur (1892), est une critique du capitalisme qui utilise des procédés et des objectifs ibséniens. Cette pièce ne fut publiée que tardivement, dans le recueil Pièces plaisantes et déplaisantes (1898-1912). La Profession de Mme Warren (1898), qui traite de la prostitution, fut interdite par la censure pour obscénité.
Dans Trois Pièces pour Puritains (1912), Shaw réunit des pièces, historiques ou satiriques, rédigées plusieurs années auparavant : le Disciple du Diable (1896), César et Cléopâtre (1901) et la Conversion du Capitaine Brassbound (1899). Le Disciple du Diable, parodie du mélodrame sentimental du XIXe siècle, eut un certain succès, notamment aux États-Unis. Dans la pièce suivante, l'Homme et le Surhomme (1903), Shaw adapta la légende de Don Juan. Cette pièce, comme la Seconde Île de John Bull (1904), était à l'origine destinée à l'Abbey Theatre de Dublin, qui les refusa pour leur ironie, mais elles furent jouées avec succès à Londres, où elles établirent la réputation de Shaw en tant que dramaturge. Avec le Dilemme du docteur (1906), Shaw poursuivit, à travers la comédie, son investigation des maux de la société et sa recherche de leurs origines. L'auteur s'y livre avec beaucoup de verve à une satire du milieu artistique. Citons encore ses pièces à thèse, Mariage (1908), Mésalliance (1910) et la Première Pièce de Fanny (1911). Le penchant mystique de Shaw s'exprima dans une pièce historique, Androclès et le Lion (1913), qui traite de l'exaltation religieuse en conjuguant les traditions du miracle médiéval avec la pantomime victorienne de Noël. Shaw prétendait que son chef-d'œuvre comique, Pygmalion (1914), était une pièce didactique sur la phonétique. L'adaptation cinématographique de cette pièce, bien des années plus tard, fut un triomphe et inspira la comédie musicale My Fair Lady. Il s'agit, en réalité, d'une diatribe sur l'amour et sur les difficiles rapports entre les différentes classes sociales. Tout aussi flamboyante dans sa forme que Pygmalion, la Maison des cœurs brisés (1919), autre pièce d'importance, était néanmoins sombre dans son propos puisqu'elle montrait la faillite spirituelle de la génération de l'auteur. Le tournant intellectuel représenté par la Première Guerre mondiale (1914-1918) explique sans doute cette différence de point de vue. Pour tenter d'échapper au pessimisme ambiant, Shaw écrivit une suite de cinq pièces en forme de paraboles, sous le nom générique d'En Remontant à Mathusalem (1920), retraçant la progression humaine depuis l'Éden jusqu'à un avenir de science-fiction. C'est après la publication de Sainte Jeanne (1923) que Shaw reçut le prix Nobel de littérature (1925). Dans cette pièce où le lyrisme l'emporte sur la satire, Shaw faisait de Jeanne d'Arc un mélange de mystique pragmatique, de sainte hérétique et de génie inspiré. Shaw écrivait encore à plus de quatre-vingt-dix ans. Alors que l'Europe plongeait dans des crises successives, ses dernières pièces, parmi lesquelles la Charrette de pommes (1929), s'intéressaient à l'individu et aux moyens dont chacun dispose pour mener au mieux sa vie en donnant le meilleur de lui-même. Ces thèmes étaient déjà familiers à l'auteur, mais son approche, à la fois tragi-comique et onirique, était nouvelle.
Parmi ses autres ouvrages, citons le court roman les Aventures d'une jeune Négresse à la recherche de Dieu (1932) et son essai le Guide de la femme intelligente en présence du socialisme et du capitalisme (1928). Sa correspondance brillante a également fait l'objet d'une volumineuse publication. George Bernard Shaw est très souvent cité aux Grosses Têtes, et pour cause! Voici un échantillon de son humour : *J'avais un ami qui hésitait entre les diverses formes de suicide. Finalement, c'est le mariage qu'il a choisi. *Je possède ce don d'observation appelé vulgairement cynisme par ceux qui en sont dépourvus. *La mort ne m'impressionne pas, j'ai moi-même, en effet, l'intention bien arrêtée de mourir un jour. *La vie est trop courte pour être prise au sérieux. *Le mariage, c’est l’histoire d’un jeune homme et d’une jeune fille qui cueillent une fleur et reçoivent une avalanche sur la tête. *Le premier amour réclame seulement un peu de sottise et beaucoup de curiosité. *Les animaux sont mes amis... et je ne mange pas mes amis. *Lorsque Dieu a créé l'homme et la femme, il a bêtement oublié d'en déposer le brevet si bien que maintenant, le premier imbécile venu peut en faire autant. *On compare souvent le mariage à une loterie. C'est une erreur, car à la loterie, on peut parfois gagner. *Quand une femme du monde dit non, cela veut dire peut-être ; quand elle dit peut-être, cela veut dire oui ; et quand elle dit oui, ce n'est pas une femme du monde. |
| | | Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Juil 2008 - 22:48 | |
| J'ai au moins appris quelque chose aujourd'hui : My Fair Lady est une pièce écrite par George Bernard Shaw. A part ça, je ne connais pas du tout son oeuvre, mais il y au moins une pièce que je compte lire de lui: Geneva (si j'arrive à la trouver). :doddy: |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Juil 2008 - 23:52 | |
| Sans la comédie musicale de George Cukor interprétée par Audrey Hepburn et Rex Harrison, je crois que George Bernard Shaw et sa pièce Pygmalion, représentée pour la première fois en 1912, seraient quelque peu tombés dans l'oubli! De son vivant, George Bernard Shaw s'est toujours farouchement opposé à ce qu'on transforme sa pièce en "opérette". La transformation de la pièce en comédie musicale ne put se faire qu'après sa mort : My fair Lady fut jouée à Broadway en 1952, avec Julie Christie dans le rôle d'Eliza Doolittle et Rex Harrison dans le rôle du professeur Higgins. Le succès de la pièce a alors incité Hollywood à en faire un film, avec Audrey Hepburn dans le rôle principal. Le film sortit sur les écrans en 1964 et fut un grand succès, tant près du public que de la critique. Voici d'ailleurs un site qui retrace la genèse de ce film qui est devenu un grand classique (attention, on y dévoile la fin de l'intrigue) : http://audrey.hepburn.free.fr/filmographie/my_fair_lady/my_fair_lady.htmLa pièce de George Bernard Shaw est une version moderne du mythe de Pygmalion, ce sculpteur grec qui tomba amoureux de la statue qu'il avait créée. L'idée défendue dans la pièce comme dans le film, c'est que c'est l'acquisition du langage et de la culture qui permet de franchir les barrières sociales. Cependant, le dénouement du film diffère sensiblement de celui de la pièce, et c'est d'ailleurs pour cela que j'aimerais la lire. @ Copetan : De quoi parle exactement Geneva? Je n'ai pas réussi à trouver d'infos. EDIT : Pour ceux que la traduction en français de la pièce Pygmalion intéresserait, j'ai (enfin) trouvé comment s'en procurer une édition!On peut l'avoir pour neuf euros environ sur alapage .com aux éditions de l'Arche ; on peut également la commander pour un prix dérisoire sur priceminister ainsi que sur cette page. Sinon, je suis tombée par hasard sur la revue de Clélie sur la pièce et le film ; je la trouve intéressante et bien faite ; vous pouvez la lire en cliquant ICI. |
| | | Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Jeu 10 Juil 2008 - 23:39 | |
| Je ne connais pas grand-chose sur Geneva; c'est le titre qui m'a en fait attiré. Tout ce que je sais, c'est que la pièce se déroule à Genève dans le cadre de la Société des Nations (elle a été écrite en 1938). D'après le peu d'informations que j'ai dessus, ce serait une satire sur les régimes fascistes et sur l'inutilité des organisations internationales. |
| | | Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Ven 11 Juil 2008 - 9:26 | |
| De mon côté, j'ai en VHS la version ciné de "Pygmalion" avec Lesley Howard et Wendy Hiller. Et je l'ai toujours préférée à "My fair lady" que je trouve très long et assez ennuyeux finalement. Je sais c'est mal En revanche, je n'ai jamais comparé le film "Pygmalion" avec le texte original de Shaw... A revoir et à faire donc |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Ven 11 Juil 2008 - 10:25 | |
| Merci d'avoir ouvert ce topic sur Shaw, Cat ! Justement, il n'y a pas si longtemps, je me demandais s'il ne fallait pas ouvrir un topic ici, car c'est un dramaturge vraiment incontournable. En effet, j'aime beaucoup Shaw, même si j'avoue ne pas avoir lu énormément de ces oeuvres. Tout comme toi, Cat, je n'ai lu que Saint-Joan et Pygmalion. Le premier je l'ai lu il y a environ 10 ans, et je ne m'en souviens pas suffisamment pour en parler Par contre, j'ai lu Pygmalion il y a quelques mois et je m'étais vraiment régalée de la première à la dernière ligne... J'avais posté un petit article sur mon blog et je me permets d'en recopier l'extrait ici : - Citation :
- Le récit est vivant, terriblement drôle et piquant. Le professeur Higgins, l’archétype du célibataire endurci, misogyne, cynique, est certainement le personnage à la fois le plus détestable et le plus drôle de la pièce. On ne peut pas s’empêcher de rire ou de sourire devant ses considérations peu flatteuses sur la femme, ou encore sur les rapports conflictuels qu’il entretient avec Eliza, qui devient une véritable martyre, sacrifiée sur l’autel de la toute-puissante linguistique…
Le rapport entre les deux personnages est aussi touchant, puisque tout comme Pygmalion, Higgins se prend à son propre jeu, et sous ses apparences rigides et insensibles, un peu de son cœur et de son âme ont fini par parler.
http://litteranet.blogspot.com/2008/01/pygmalion-de-gb-shaw.html
A noter que c'est Mara, de ce forum, entre autres, qui m'avait conseillée de lire la pièce. Les rapports entre les deux personnages principaux sont extrêmement jubilatoires et on se régale des remarques acides d'Higgins tout au long de l'oeuvre. My Fair Lady n'est certainement pas la meilleure adaptation que l'on ait vue. Il s'agit d'une comédie musicale avant tout, et de ce fait, il y a énormément de longueurs, de passages à vide, ce qui est un peu dommage. J'avais beaucoup aimé le jeu d'Audrey Hepburn, tour à tour charmante et peste... et vraiment très drôle quand elle a des envies de meurtre sur Higgins J'ai eu beaucoup plus de mal avec Rex Harrison, auquel je n'ai pas adhéré immédiatement. Un tout petit peu trop âgé peut-être. Mais globalement, le film est amusant, frais et agréable. Et il y a quelques scènes qui me font toujours pleurer de rire... A noter que le tout jeune Jeremy Brett (alias Sherlock Holmes) y interprète le rôle de Freddy, l'amoureux d'Eliza. J'ai commandé sur amazon la version avec Leslie Howard, on la dit bien meilleure, comme le souligne Muezza. J'ai hâte de la voir pour comparer avec la pièce. |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mar 5 Aoû 2008 - 10:27 | |
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| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Jeu 14 Aoû 2008 - 23:52 | |
| Muezza & Clélie, vous m'avez donné très envie de voir le film de 1938. Clélie, c'est vrai que Rex Harrison n'a pas l'air très amoureux d'Audrey Hepburn dans ce film, il faut lui redonner sa chance avec L'Aventure de Mrs Muir, avec Gene Tierney et George Sanders : on en parle ICI sur le forum, et voici une photo du film : Voilà bien un mois que j'ai fini de lire Pygmalion, et je n'ai toujours pas posté mon avis... je vais essayer de vous expliquer pourquoi. J'ai trouvé la pièce très bonne, abordant des problèmes sérieux avec un humour dévastateur. Les personnages m'ont paru beaucoup plus entiers que dans le film de Cukor, et il y a un véritable crescendo narratif/comique qui culmine avec la scène mondaine dans le salon de Mrs Higgins. Mais... (oui, il y a un mais) : - Spoiler:
j'ai été très déconcertée par la fin, qui m'a laissée sur un goût d'inachevé. Je ne sais pas trop quoi penser des propos et des sentiments des personnages, j'ai eu l'impression que Shaw n'avait pas réussi à trouver un dénouement à sa pièce. Et la postface de l'auteur m'a complètement interloquée (j'aurais préféré qu'il ne l'eût point écrite, que le spectateur soit au moins libre d'imaginer la fin qui lui convienne).
Bref, j'ai reposé mon livre sur son étagère, en me disant qu'en le relisant dans deux ou trois mois, l'illumination me viendrait peut-être, car j'ai le sentiment que quelque chose m'a échappé. Clélie, si tu passes par là, j'aurais bien besoin de tes lumières... |
| | | lilougeri Beautiful pianoforte
Nombre de messages : 659 Age : 38 Localisation : Levallois Date d'inscription : 19/05/2009
| Sujet: My fair Lady nouvelle version. Mer 20 Mai 2009 - 22:19 | |
| En juin 2008 Il avait été annoncé que la columbia allait tourner une nouvelle version de My fair Lady avec Keirra knightley dans le role d'Eliza. Le producteurs est Duncan Kenworthy Selon l'article que je vais poster Emma thompson pourrait être la scénariste. Bon point vu ce qu'elle a fait de S&S. Après le nom du réalisateur change Danny boy ou Stephen Daldry .
Il semble que les deux vraiment sure soit Emma et Keira.
Personellement j'adorerai voir Colin Firth en Henry surtout après l'avoir vu si sinique dans easy virtue |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 20 Mai 2009 - 22:31 | |
| On a déjà parlé de cette nouvelle adaptation dans les topics consacrés à George Bernard Shaw ( ) et à Keira Knightley ( ). Pour éviter la dispersion des informations, je déplacerai ton message dans ce dernier topic, une fois que tu auras lu mon message _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | lilougeri Beautiful pianoforte
Nombre de messages : 659 Age : 38 Localisation : Levallois Date d'inscription : 19/05/2009
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Jeu 21 Mai 2009 - 0:22 | |
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| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Jeu 25 Juin 2009 - 13:55 | |
| Info également postée sur le topic d'Audrey Hepburn. Juste pour vous dire qu'en ce moment, le DVD de My Fair Lady zone 2 avec version anglaise et française est à £ 2.98 sur amazon.uk. S'il y en a qui sont intéressés, c'est par ici. _________________ |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Jeu 25 Juin 2009 - 15:53 | |
| Ce n'est vraiment pas cher du tout, mais je l'ai déjà en version deluxe OMG, je viens de voir que Popila m'avait posée une question l'année dernière, et je n'y ai même pas répondu Désolée, popila, si tu repasses par ici. Je voulais juste dire qu'en effet la postface est assez déconcertante. Je crois que le message que Shaw a voulu faire passer est que bien qu'Eliza soit résolue à épouser Freddy (ce dont je n'ai jamais douté en lisant la pièce), il est certain qu'Higgins et elle n'ont pas fini pour autant d'être tiraillés par les sentiments contradictoires qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Tout cela pour dire que la fin est incertaine parce que leurs sentiments sont incertains. Dans les conditions qui sont les leurs, la pièce ne peut se terminer que sur une interrogation générale. Je ne dois pas t'être d'un grand secours... surtout après 1 an... je suis vraiment gênée... |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Jeu 25 Juin 2009 - 23:10 | |
| Non, non, ne te sens pas gênée, Clélie, j'avais parcouru il y a un an tout ce que tu as écrit sur le sujet sur ton blog, et ça m'avait beaucoup apporté. Je suis soulagée (pour ma santé mentale) d'apprendre que toi aussi tu as trouvé la postface déconcertante. Edit : j'ai acheté il y a un mois ou deux la version avec Leslie Howard, j'espère trouver un jour le temps de la visionner. |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Ven 26 Juin 2009 - 10:41 | |
| Merci Popila, tu me rassures Concernant l'adaptation avec Leslie Howard, elle est vraiment, vraiment très bien. Elle bien plus proche de la pièce de Shaw que l'adaptation musicale. L'acteur principal est parfois un peu théâtral, mais il est assez proche de l'image que je m'étais faite d'Henry Higgins. Et puis la relation entre Higgins et Eliza est bien plus piquante dans ce film, un vrai régal. |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Dim 5 Juil 2009 - 23:15 | |
| J'ai vu il y a quelques jours Pygmalion, l'adaptation de la pièce de G. B. Shaw qui date de 1938, et je l'ai trouvée d'excellente facture. Leslie Howard campe un très bon professeur Higgins et rend bien la complexité de ce personnage d'intellectuel qui a su se forger la carapace d'un homme froid et odieux, très fier de son savoir et particulièrement misogyne. Quant à Wendy Hiller, même si elle n'est pas aussi élégante qu'Audrey Hepburn, elle incarne à merveille la fille issue du peuple qui parvient à s'élever grâce à l'éducation qu'on veut bien lui dispenser. Elle s'en tire plus qu'honorablement pour ce qui est l'un de ses premiers rôles au cinéma : comédienne de formation, j'ai appris en faisant quelques recherches qu'elle était la muse de George Bernard Shaw. Une autre qualité de l'adaptation, c'est l'absence de temps mort : là où le film de Cukor comportait quelques longueurs ; ici, les répliques écrites par George Bernard Shaw fusent, donnant lieu à des scènes toutes plus réjouissantes que les autres. Enfin, concernant la mise en scène, si elle n'est pas à proprement parler originale, on peut noter toutefois que Georges Cukor lui doit beaucoup, puisqu'il lui a emprunté énormément de plans, en particulier ceux du début, devant le théâtre, et ceux qui se déroulent dans des intérieurs domestiques. Bref, une jolie petite pépite que l'adaptation de 1963 a eu tendance à éclipser, et que les amateurs cinéphiles ne manqueront pas de redécouvrir. Merci, Muezza et Clélie, pour cette belle découverte. |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Lun 6 Juil 2009 - 16:48 | |
| Merci pour ton avis, Popila ! Je suis ravie que tu aies aimé à ce point Il est vrai que dans ce film, il n'y a aucun temps mort, c'est indéniablement très vivant, et on ne s'ennuie pas une seconde. J'ignorais complètement que Wendy Hiller avait été la muse de GB Shaw, merci pour l'info Comment as-tu trouvé la relation Higgins/Eliza par rapport à celle présentée dans le film de Cukor ? |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Lun 6 Juil 2009 - 17:42 | |
| Très différente, Clélie : la relation Higgins/Eliza dans la version de 1938 est plus fidèle à la pièce, il me semble, que la version ultérieure. Leslie Howard et Wendy Hiller incarnent peut-être aussi un couple plus crédible. En effet, conformément au personnage de la pièce, Leslie Howard est un très bel homme, dans le genre Apollon. Habituellement on confiait à Leslie Howard le rôle du chéri de ces dames. Ce rôle d'intellectuel parfaitement misogyne a dû détonner dans sa filmographie ! Dans ce film, il incarne un Higgins très égoïste, véritable monstre de froideur et d'insensibilité, mais qui croit en la capacité de la jeune femme à acquérir la distinction qui lui fait défaut. Et à la fin, on voit bien qu'elle lui est devenue indispensable, même s'il lui tient des propos très cruels : - Spoiler:
on sent aussi que la vie de ce couple, si véritablement les deux protagonistes restent ensemble, laisse entrevoir de belles scènes de ménage en perspective !
Rex Harrisson, dans la version de Cukor, joue dans un registre complètement différent ; il est beaucoup plus âgé que Leslie Howard, et il met davantage l'accent sur la dimension comique du personnage. Le lien qui est censé l'unir à Audrey Hepburn est également moins visible, à cause de la différence d'âge, je pense, et puis je crois que dans la vie, Rex Harrisson n'avait pas beaucoup d'estime pour Audrey Hepburn en tant qu'actrice, comme beaucoup de gens à l'époque, d'ailleurs, et peut-être que le film pâtit de ce manque de complicité. Il n'y a qu'une scène où il y a une véritable alchimie entre les deux personnages dans le film de Cukor, c'est celle où il revient sur ses pas pour lui prendre le bras et l'emmener au bal de l'ambassade. C'est une très belle scène. |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Lun 6 Juil 2009 - 17:51 | |
| Popila, tu as fait une analyse parfaite, je n'ai absolument rien à ajouter Je trouvais en effet Rex Harrison trop vieux pour faire un couple crédible avec Audrey Hepburn, du moins si l'on peut considérer Higgins et Eliza comme un couple potentiel Comme tu l'as souligne, le film est trèèèès proche de la pièce écrite par Shaw (je n'ai jamais vérifié si tout y était à la ligne près, mais en tout cas, c'est la chose qui m'a frappée le plus en voyant cette adaptation de 38). Et Higgins est joyeusement agaçant, insupportablement misogyne... Il est en effet piquant, cynique, voire méchant à certains moments... La scène qui me donne un petit pincement au coeur, est - Spoiler:
lorsqu'il brise tous les enregistrements de la voix d'Eliza, après que celle-ci soit partie avec Freddy. Il faut voir l'expression de son visage, lorsqu'elle finit par rentrer... On se dit justement qu'il va enfin être aimable, ou reconnaître un tant soit peu qu'il tient à elle à sa façon, mais non,... la frustration extrême ! Il est insupportable jusqu'à la dernière seconde... La seule chose qu'il trouve à lui demander, c'est si elle peut lui apporter ses pantoufles...
En dehors de cela, l'aspect "vaudevilesques" de certaines scènes est absolument irrésistible. Je me suis beaucoup amusée en voyant ce film, comme je me suis beaucoup amusée en lisant la pièce, qui au-delà de la comédie, a une jolie profondeur psychologique, un aspect brillant et piquant typiquement so british... |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Lun 6 Juil 2009 - 18:03 | |
| - Clelie a écrit:
- Je trouvais en effet Rex Harrison trop vieux pour faire un couple crédible avec Audrey Hepburn, du moins si l'on peut considérer Higgins et Eliza comme un couple potentiel.
La première fois que j'ai vu ce film (j'étais petite), j'ai été très désappointée - Spoiler:
qu'elle ne finisse pas avec Freddy ; je ne voyais pas comment elle pouvait être tombée amoureuse de ce vieux machin. - Clélie a écrit:
- Comme tu l'as souligne, le film est trèèèès proche de la pièce écrite par Shaw (je n'ai jamais vérifié si tout y était à la ligne près, mais en tout cas, c'est la chose qui m'a frappée le plus en voyant cette adaptation de 38).
Très proche, voire trop proche, peut-être ? Toutefois, la fin "positive" a été réécrite par Shaw, de même que la scène du bal, qui ne figure pas dans la pièce, sauf de manière indirecte : le spectateur de théâtre, pour des raisons de contraintes scénique, n'assiste qu'à l'après. - Clélie a écrit:
- La scène qui me donne un petit pincement au coeur, est
- Spoiler:
lorsqu'il brise tous les enregistrements de la voix d'Eliza, après que celle-ci soit partie avec Freddy. Il faut voir l'expression de son visage, lorsqu'elle finit par rentrer... On se dit justement qu'il va enfin être aimable, ou reconnaître un tant soit peu qu'il tient à elle à sa façon, mais non,... la frustration extrême ! Il est insupportable jusqu'à la dernière seconde... La seule chose qu'il trouve à lui demander, c'est si elle peut lui apporter ses pantoufles...
Cette scène me fait le même effet qu'à toi. Quel , cet Higgins ! Mais G.B. Shaw voulait sans doute éviter la mièvrerie. On en revient toujours au même problème, - Spoiler:
celui de la fin : la première qu'il avait écrite n'avait pas plu aux spectateurs ; il en a donc réécrit une deuxième, celle des deux films, qui n'est pas plu satisfaisante à mes yeux.
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| | | imonjo Ready for a strike!
Nombre de messages : 1373 Age : 51 Localisation : près de Paris Date d'inscription : 15/09/2008
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Sep 2009 - 16:51 | |
| Je peine à finir Pygmalion Bon en fait rien de bien méchant : j'ai fini la pièce, mais je bloque sur les toutes dernières pages du chapitre rajouté par l'auteur après la fin de la pièce. H.G. Wells vient de débarquer dans la vie de Clara, et franchement ça plus les considérations du pourquoi du comment c'est la bonne fin... je sature. Par contre, j'ai beaucoup aimé la partie pièce de théâtre. La satire sociale m'a plu. La description du vieux garçon dans toute sa splendeur m'a faire rire à de nombreuses occasions. Mais plus encore que la relation entre Higgins et Liza, ce sont les rapports qu'il entretient avec sa mère et sa gouvernante qui m'ont enthousiasmée. J'adore comment ces deux femmes, qui savent si bien à quel hurluberlu elles ont affaire, ne s'en laissent pas compter avec lui et le rabroue régulièrement. Je n'ai guère de souvenir de My Fair Lady, mais je crois que j'avais aimé le film à l'époque. |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) Mer 9 Sep 2009 - 17:45 | |
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| Sujet: Re: George Bernard Shaw (1856-1950) | |
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| | | | George Bernard Shaw (1856-1950) | |
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