Tony Hillerman (1925 - 2008)

esperluette a écrit:

(...)



(...)  Je ne savais pas qu'on y croisait la communauté basque en revanche.

Ce ne sera pas pour te déplaire

Selenh a écrit:

J'ai les ebooks de tous ceux de Tony, et les trois premiers traduits en français d'Anne.  À vos MP si vous êtes intéressés par un «prêt».

Merci Selenh pour cette offre ! Pour l'instant j'en ai trouvé 6 en papier à la médiathèque et quelques autres en format epub. Si j'arrive à tout lire et qu'il me manque un titre, je te contacterai 

Pâtit faucon Lis les bien dans l'ordre. La vie privée des protagonistes étant importante pour la compréhension.

D'accord Uly, merci 

Je double-poste pour la bonne cause, j'ai commencé mon compagnonnage avec l'univers des mesas du pays navajo.

J'ai lu donc en premier : Porteurs de peau, qui doit être le 8e de la série, avec Jim Chee et Joe Leaphorn.
J'ai ensuite pris le cycle dans l'ordre, avec :
La voie de l'ennemi 
Là où dansent les morts - c'est celui qui m'a le plus marqué
Femme qui écoute

Après cette immersion, je peux dire que j'aime beaucoup les description des ciels, des odeurs, du vent et de l'eau ; j'aime aussi la façon patiente et tenace avec laquelle Leaphorn mène ses enquêtes.
Sur les 3 premiers livres j'ai moins aimé le côté "armes de guerre" et "masculin" des protagonistes, les rares personnages féminins manquant de profondeur, je trouve.
J'ai préféré l'ambiance de l'enquête de Porteurs de peau, avec un sujet moins militaire, et des personnages plus fouillés et plus variés.

Je vais faire une pause et je reprendrai le cycle dans quelques mois 

J'ai lu donc les 7 premiers livres de Hillerman, avec les 3 consacrés à Jim Chee en enquêteur de la Police Tribale Navajo, plus jeune et plus enthousiaste que Joe Leaphorn, mais aussi coriace et persévérant, fidèle à son nom de Celui-qui-pense-lentement. 

Le peuple des Ténèbres : un cambriolage qui n'en est pas un, les membres d'une même équipe qui meurent les uns après les autres pour conserver un secret lucratif.
le vent sombre : une histoire de livraison de drogue sur la mesa, et qui se termine dans un village hopi devenu fantôme.
La voie du fantôme : un trafic de voitures volées qui vient depuis Los Angeles semer des cadavres dans les monts Chuskas, et dans lequel une jeune fille n'a pas froid aux yeux. 

Je suis maintenant familiarisée avec la voix de l'auteur, et ses descriptions des paysages et des couleurs de ces terres semi désertiques, les longues balades en pickup dans les arroyos secs, et les ciels changeants et colorés.
Les crimes sont en quasi-totalité le fait des blancs, ou de Navajos déracinés.
Un seul bémol : j'ai un mal fou à mémoriser les titres, qui se ressemblent tous, je n'associe pas les histoires aux titres des livres 

Mémoriser le rapport entre les titres et les récits ? Je n'essaie même pas ! Ou alors il faut que la liaison soit évidente, comme Le premier aigle, que j'aime beaucoup.

Pour des personnages féminins plus intéressants, je te conseille de continuer une fois finis les romans du père par ceux de la fille (Anne) qui tiennent la route et font la part belle au sexe, euh ? faible ?

Merci Selenh, je note le conseil.
Ma critique s'est estompée après quelques opus, il y a plus de femmes dans les livres suivants !

Je double-poste pour parler de mes deux derniers Hillerman :

Le voleur de temps 
Autrement dit, le pilleur de tombes ; celles des  Anasazi, ce peuple ayant précédé les Zunis, les Hopis et les Navajos, qui contiennent des poteries et des restes momifiés, et qui alimentent l'économie parallèle des riches collectionneurs privés. Le milieu de l'archéologie et de l'anthropologie est bien décrit et intéressant, ainsi que les lois américaines sur les sites de fouilles ; comme souvent, l'histoire se mélange à une autre histoire, très touchante.
Enquête menée par Leaphorn, devenu veuf très récemment, et qui tente de combattre la dépression par le travail, et par Jim Chee ; ils se rejoindront finalement pour la scène finale, toujours haletante 


Dieu qui parle : 
J'ai trouvé celui-ci très intéressant, car il fait se rencontrer deux groupes qui n'ont a priori rien à voir :
- l'activisme pro-Indien par le personnage de Highhawk (conservateur au Smithsonian Institute de Washington, et militant pour que les squelettes des indiens du Sud Ouest soient rendus à leurs clans familiaux)
- l'opposition chilienne à Pinochet en exil, par le biais des personnages de Santero et Santillanes
Cet écho à l'histoire et à des thèmes devenus actuels (la restitution de pièces de musée aux pays d'origine) est finement analysé.
En prime nous avons un tueur à gages, à qui l'auteur réussit à donner une part d'humanité touchante.

C'est d'ailleurs une des caractéristiques de Hillerman, ses personnages les plus odieux conservent une part d'humanité, et il réussit à susciter en nous de l'empathie pour chacun.

Merci pour tes retours Petit faucon, le voleur de temps est, je crois, l'un de mes préférés (bien que je mélange les titres moi aussi...).

J'ai lu Dieu qui parle, il n'y a pas si longtemps (quelque part cet hiver) et effectivement, il est très intéressant, tant dans les personnages, les coutumes et les paysages que la complexité de l'intrigue, effectivement.

Je suis ravie que les romans de Tony Hillerman te plaisent autant   .

@Esperluette et Uly : merci pour la référence à Graig Johnson, je ne suis pas contre un petit voyage livresque au Wyoming.