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 Sense and Sensibility : le dernier chapitre

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Miss Bell
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Miss Bell


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MessageSujet: Sense and Sensibility : le dernier chapitre   Sense and Sensibility : le dernier chapitre Icon_minitimeMar 22 Jan 2008, 15:37

J'ouvre mon premier topic... et je verse une larme d'émotion en même temps... Voilà de quoi continuer la discussion entamée sur le topic de la série. J'ai fait une petite (tout est relatif) explication linéaire des passages concernant Marianne dans le dernier chapitre. Mon point de vue et subjectif et je ne suis ni une spécialiste de la période, ni une spécialiste du roman anglais. cependant j'espère ainsi éclairer mon point de vue de manièe argumentée.Bon j'arrête avec ma "captatio benevolentiae" et je me lance.
Je me suis appuyée sur la traduction 10/18 et sur le texte anglais de la collection oxford world's classics. Mon explication va de "le mariage d'Elinor la sépara de sa famille aussi peu que possible" à "comme il l'avait d'abord été à Willoughby" (p 372-373 en 10/18 et p 287-288 en Oxford). Je met l'ensemble en spoiler car c'est vraiment long... et je rappelle que :immo

Voilà le texte

Spoiler:

pargraphe 1

Spoiler:

Paragraphe 2

Spoiler:
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Miss Bell
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MessageSujet: Re: Sense and Sensibility : le dernier chapitre   Sense and Sensibility : le dernier chapitre Icon_minitimeMar 22 Jan 2008, 15:43

Je continue...

Paragraphe 3

Spoiler:

Pargraphe 4


Spoiler:

Paragraphe 5 et conclusion

Spoiler:

Voilà qui est fait... J'attends vos réactions ! Razz

edit: j'ai fait une faute dans le titre du sujet... Est ce qu'il y a une gentille modératrice dans le coin qui voudrait bien la corriger... je ne sais pas comment on fait... Embarassed
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Mr Damien Tilney
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MessageSujet: Re: Sense and Sensibility : le dernier chapitre   Sense and Sensibility : le dernier chapitre Icon_minitimeMar 22 Jan 2008, 23:17

Merci pour ce long travail Miss Bell. Je te promets de le lire à tête reposée. Je réagirai quand je l'aurai lu. Razz
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Master of Thornfield
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MessageSujet: Re: Sense and Sensibility : le dernier chapitre   Sense and Sensibility : le dernier chapitre Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 01:04

Merci pour cette analyse détaillée, MissBell, c'est très intéressant. Je ne pourrai bien évidemment faire que quelques réflexions triviales après un travail aussi fouillé.

Je voudrais d’abord dire qu’être aussi près des mot peut parfois être dangereux, en particulier lorsqu’on travaille avec une traduction. Heureusement nous avons ici affaire à des paragraphes qui sont traduits assez fidèlement mais je relèverai tout de même pour la phrase suivante
Citation :
Mrs. Dashwood was acting on motives of policy as well as pleasure in the frequency of her visits at Delaford;
le problème de traduire policy par politesse, ce qui est clairement faux. Policy signifie ici une sorte de règle de conduite, une attitude que je trouve mieux traduite dans l’édition de la Pléiade
Citation :
Mme Dashwood agissait par calcul autant que par plaisir en multipliant ses visite à Delaford
Mais attention là encore, traduire policy par calcul est audacieux et doit être pris avec prudence, car ce n’est pas un calcul mathématique (donc financier) mais politique ou même mieux, stratégique. Une analyse au plus près des mots de la traduction de la Pléiade pourrait donc facillement nous égarer aussi. Vous comprendrez pourquoi je me méfie des traductions.

Autre point concernant un mot en particulier, « bénéfice » est dans le texte original « enjoyment », mot qui peut avoir une connotation pécunaire également en anglais (au sens de jouissance, comme la jouissance d’un bien), mais dont le sens premier est tout de même le plaisir. Je trouve que préter à Mrs Dashwood des velléités de traiter Marianne comme un bien à donner en jouissance à Brandon est en totale contradiction avec son caractère tel qu’il ressort du reste du livre. Du coup j’ai un peu de peine à voir la critique sous-jacente.

Voilà pour ce qui de la traduction. Je ferai encore une autre réflexion générale en disant que qu'avec des analyses aussi détaillées, je me demande si on ne perd pas un peu de la distance nécessaire à juger la portée d'un texte. Il est clair que l'on peut prêter un sens précis à chaque mot mais n'oublions pas que tous ces mots intéragissent dans un ensemble et qu'un peu de hauteur donne un angle intéressant également.

Pour la suite, je me contenterai d’émettre quelques commentaires sur certaines de tes affirmations.

Citation :
D’une certaine manière la structure de la phrase semble symboliser la situation dans laquelle se trouve Marianne. Face à tant d’arguments elle ne peut qu’obtempérer.
On pourrait y voir aussi tout simplement la force de la raison: au lieu d’être impulsif, le choix de Marianne devient raisonné. Cela devient du coup nettement moins dramatique que de penser à des jeux déjà joués.

Citation :
L’hypothèse d’une certaine manipulation de Marianne par sa famille (faite dans les meilleures intentions du monde et dans la certitude de son bonheur, bien entendu) n’est donc pas à exclure totalement.
On admettra tout de même que tout est une question de point de vue: si on veut voir cela sous un angle négatif, on parlera de manipulation, si on reste plus neutre, on n’y verra qu’une alliance, faite comme tu l’as dit, dans les meilleures intentions du monde

Citation :
Ceux-ci sont encore passés à la trappe.
Le sont-ils vraiment? Ne sont-ils pas plutôt explicités? Elle ne sait pas pouquoi elle aime Willoughby, elles a de bonnes raisons d’aimer Brandon.

Citation :
Marianne est, en revanche, en position de faiblesse. Elle est celle qui n’a pas su voir, ou qui du moins a vu avec du retard .
Elle est bien celle qui a vu avec du retard mais je ne vois pas pourquoi elle est en position de faiblesse. Elle était faible avant, lorsqu’elle se laissait emporter par ses rêves romantiques, elle a maintenant évolué et est capable de faire appel à sa raison, comme sa sœur, et devient donc peu à peu aussi forte que sa sœur.

Citation :
La décision de Marianne semble donc être jouée d’avance.
Encore une fois, je trouve que c’est une dramatisation de la situation. Elle est sans doute influencée par son entourage mais je ne vois pas en quoi elle n’a pas le choix.

Citation :
Or c’est justement à ce moment précis que le narrateur choisit d’aborder le sujet jusque là évité des sentiments de Marianne. Et il le fait sur le mode négatif : « with no sentiment superior to »/ « sans un sentiment plus fort que ». Le cœur de Marianne est désormais envisagé sur le plan du manque. Bien sûr la touche ironique demeure. Il s’agit de tourner en dérision les croyances précédentes de Marianne en l’amour passionné qui est nécessaire au mariage. Celles-ci sont désormais disqualifiées par ses agissements. En effet, la jeune fille épouse le colonel n’ayant dans le cœur qu’ « une profonde estime et une vive amitié », deux sentiments qui si ils forment les bases de l’amour, ne sont pas suffisant à le constituer.
Pas suffisants pour des âmes foncièrement romantiques mais peut-être suffisants pour le commun des mortels. Tu as très bien parlé de roman d’apprentissage. Alors qu’apprend Marianne? Elle apprend que les sentiments ne sont pas un simple élan du cœur, qu’ils peuvent également être raisonnés. C’est exactement ce point que j’ai soulevé lors de mon premier message en réponse à tes commentaires dans l’autre sujet, car je suis convaincue que notre propre perception de l’amour a une influence sur notre interpétation de ces mots. A ton avis ces sentiments ne sont pas suffisants pour constituer de l’amour, mais je ne peux pas trouver dans le texte l’affirmation que c’est le cas, que ces sentiments ne sont pas de l'amour. Je pense quant à moi que Jane Austen veut dire par là que cette estime et cette amitié constituent la base même de l’amour, je n’ai de ce fait aucun mal à croire que Marianne éprouve des sentiments pour Brandon dès ce moment.

Citation :
La trivialité de l’expression « tout juste bon à soigner ses rhumatismes », formulée d’ailleurs de manière prosaïque (on note ainsi l’emploi adverbial de tout qui témoigne d’une certaine familiarité de lexique), associée à la modalité exclamative, montre avec éclat le revirement total de Marianne en réduisant à néant par le comique ses objections d’autrefois. Cette présentation humoristique est renforcée par la notation temporelle « deux ans auparavant ». Il n’a pas fallu longtemps à Marianne la romantique qui ne jurait que par l’éternité des sentiments pour changer radicalement de point de vue.
Et pour apprendre qu’ils ne faut pas se fier aux apparences et qu’avoir des préjugés, c’est mal! Une constante dans l’oeuvre de Jane, tout de même.

Citation :
La suite du texte continue à tourner en dérision les clichés romanesques et particulièrement les lieux communs qui envahissent les épilogues de roman (sentimentaux et moraux) et la tête de la Marianne d’autrefois. (…)Le libre-arbitre est anéanti comme le montre l’emploi de l’épithète de nature « irrésistible ».
Très intéressant que tu reviennes ici au libre-arbitre car plus haut, tu as affirmé que Marianne perdait son libre arbitre en obéissant à la raison, or c’est justement l’amour romantique qui devrait faire perdre son libre-arbitre au personnage.

Citation :
Elle a cependant progressé puisqu’elle passe du romanesque complet au raisonnable.
Eh oui!

Citation :
Ou tombe-t-elle vraiment amoureuse (comme elle avait pu l’être de son premier soupirant) du colonel après son mariage ? Il est difficile de trancher.
Pouquoi est-il difficile de trancher, le texte est pourtant limpide. Il est clair que je serais plus portée à trouver cette fin en demi-teinte si comme toi je doutais de l’amour de Marianne pour Brandon (avant ou après le mariage). Mais pourquoi Jane Austen a-t-elle pris la peine de de faire la comparaison avec les sentiments portés à Willoughby si elle souhaitait faire une fin ambiguë?

Citation :
Cependant, elle fait le deuil partiel de son romantisme en épousant un homme du double de son âge, longtemps dédaigné par elle et qu’elle n’aimera complètement qu’après son mariage. Cette fin en demi teinte paraît appropriée aux exigences de la vie réelle dont Austen dresse le tableau dans toute son oeuvre.
Est-ce parce que Marianne a fait le deuil de son romantisme que la fin est en demi-teinte? Si l’on estime qu’une passion romantique est nécessaire pour être heureux, peut-être, si on estime au contraire qu’en murissant et en sachant reconnaître ses erreurs, Marianne de plus grandes chances de réussir sa vie et d’être heureuse, pas nécessairement. Mais comme je l’ai dit ailleurs, je ne suis peut-être pas suffisamment romantique, là.

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MessageSujet: Re: Sense and Sensibility : le dernier chapitre   Sense and Sensibility : le dernier chapitre Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 03:04

Tout d'abord félicitation d'avoir lu tout ce message... Je sais que cela peut-être particulièrement fastidieux !Je suis consciente des problèmes causés par le fait de travailler sur une traduction. Mais je suis moins à l'aise à commenter l'anglais. Je saisis moins les subtilités de la langue... Merci donc pour tes remarques sur la traduction. Les termes de "policy" et d'"enjoyment" me paraissent aller dans mon sens (comme ils peuvent aller dans le tien d'ailleurs), même si, je le reconnais, ils sont nettement moins connotés que leur traduction française !



Citation :
Citation:
Ceux-ci sont encore passés à la trappe.
Le sont-ils vraiment? Ne sont-ils pas plutôt explicités? Elle ne sait pas pouquoi elle aime Willoughby, elles a de bonnes raisons d’aimer Brandon.

Intéressant point de vue auquel je n'avais pas pensé. Mais quelle raisons a-t-elle ? je suis d'ordinaire une Elinor dans l'âme, partisane d'un amour raisonnable. Toutefois, là, il me semble qu'il y a trop de bonnes raisons et de motifs sérieux face à un grand vide au niveau des émotions. Du moins dans cette phrase.

Citation :
On pourrait y voir aussi tout simplement la force de la raison: au lieu d’être impulsif, le choix de Marianne devient raisonné. Cela devient du coup nettement moins dramatique que de penser à des jeux déjà joués.

Néanmoins, les arguments présentés ne relèvent pas de l'opinion de Marianne, sauf peut-être la connaissance de la bonté du colonel. Mais encore une fois c'est une question d'interprétation.

Citation :
Elle est bien celle qui a vu avec du retard mais je ne vois pas pourquoi elle est en position de faiblesse. Elle était faible avant, lorsqu’elle se laissait emporter par ses rêves romantiques, elle a maintenant évolué et est capable de faire appel à sa raison, comme sa sœur, et devient donc peu à peu aussi forte que sa sœur.

Le fait de ne pas posséder une connaissance que les autres, ont place à mon avis dans une position de faiblesse, et facilite le fait bde pouvoir être influençable par ceux qui savent. Cependant, tu as raison, Marianne était déjà dans une position de faiblesse avant. Elle a donc évolué mais pas au point de maîtriser totalement ses interactions avec les autres.

Citation :
Pas suffisants pour des âmes foncièrement romantiques mais peut-être suffisants pour le commun des mortels. Tu as très bien parlé de roman d’apprentissage. Alors qu’apprend Marianne? Elle apprend que les sentiments ne sont pas un simple élan du cœur, qu’ils peuvent également être raisonnés. C’est exactement ce point que j’ai soulevé lors de mon premier message en réponse à tes commentaires dans l’autre sujet, car je suis convaincue que notre propre perception de l’amour a une influence sur notre interpétation de ces mots. A ton avis ces sentiments ne sont pas suffisants pour constituer de l’amour, mais je ne peux pas trouver dans le texte l’affirmation que c’est le cas, que ces sentiments ne sont pas de l'amour. Je pense quant à moi que Jane Austen veut dire par là que cette estime et cette amitié constituent la base même de l’amour, je n’ai de ce fait aucun mal à croire que Marianne éprouve des sentiments pour Brandon dès ce moment.

Je ne suis pas du tout une Marianne et sa conception première de l'amour n'est absolument pas la mienne. D'ailleurs, le personnage m'a longtemps exaspéré. Je suis entièrement d'accord quand tu dit que ces deux sentiments constituent la base même de l'amour. Là où je diverge c'est que pour moi ils ne constituent pas entièrement l'amour. L'amour a un "je ne sais quoi" en plus, comme dirait Marivaux, un "je ne sais quoi" qui ne relève pas non plus de la passion romantique. Nos interprétations sont différentes mais toute la différence repose sur une question de degré. Pour moi quand Marianne épouse Brandon elle est prête à tomber amoureuse, mais elle ne l'aime pas encore. Ce sont des nuances infinitésimales je te l'accorde, mais chez Austen à mon avis tout est dans la nuance...

Citation :
Très intéressant que tu reviennes ici au libre-arbitre car plus haut, tu as affirmé que Marianne perdait son libre arbitre en obéissant à la raison, or c’est justement l’amour romantique qui devrait faire perdre son libre-arbitre au personnage.

J'attendais cette remarque sur le libre-arbitre ! A mon avis Marianne n'est jamais vraiment libre dans l'ensemble du roman. Elle est d'abord prisonnière de ses clichés. Elle fini par s'en émanciper. Mais elle est le personnage qui a "erré" le plus gravement. D'ordinaire, ce type de personnage ne s'en sort pas si bien, du moins pas avec un mariage et un "happily ever after"... Sa "punition" est de se retrouver à nouveau entravée. Dire qu'elle est à la fin du roman une fois encore un peu prisonnière de la raison ne me semble pas une aberration totale. Dans l'épilogue, Marianne oscille entre les clichés de la fin de roman sentimental et ceux de la fin de roman moraux. Les deux écueils sont montrés et il me semble qu'elle ne sera jamais vraiment libre des lieux communs quels qu'ils soient. Mais c'est discutable je te l'accorde !

Citation :
Est-ce parce que Marianne a fait le deuil de son romantisme que la fin est en demi-teinte? Si l’on estime qu’une passion romantique est nécessaire pour être heureux, peut-être, si on estime au contraire qu’en murissant et en sachant reconnaître ses erreurs, Marianne de plus grandes chances de réussir sa vie et d’être heureuse, pas nécessairement. Mais comme je l’ai dit ailleurs, je ne suis peut-être pas suffisamment romantique, là.

Marianne a, à mon avis, plus que de grandes chances d'être heureuse. Je te l'ai dit je ne suis pas romantique (je désespère mes amies à cause de ça, d'ailleurs...). La seule chose que j'affirme c'est que Marianne n'a pas pris ses décisions elle-même ou que du moins elle a été plus que "grandement aidée" dans sa prise de décison. La demi-teinte selon moi ne réside pas dans l'amour porté ou non à Brandon mais justement dans cette abdication de liberté. C'est, à nouveau, encore et toujours discutable. Mais c'est ma perception des choses

Je voudrais maintenant répondre à ton objection qu'à être trop près des mots, on perd de la hauteur. Je suis d'accord, c'est d'ailleurs l'écueil principal des explications linéaires. Il est probable que j'ai cédé aux sirènes de la lecture aveugle en m'attachant trop aux détails. Cependant, il faut bien partir des détails pour construire une lecture cohérente. Et tu m'avais fait la remarque que ma lecture était "hâtive" dans un post précédent. J'avoue que par contre-coup j'ai collé mon nez un maximum au texte... J'ai tenté de prendre de la hauteur, mais j'y suis surtout parvenue au niveau des analyses métatextuelles. Car c'était ce qui était le plus évident. Malgré la controverse que la situation finale de Marianne a suscité, ce mariage reste cependant une goutte d'eau dans l'océan du dernier chapitre. Ce n'est pas forcément l'essentiel. Enfin, il est possible que je sois allée trop loin dans mes analyses. Toutefois, il faut garder en mémoire que ma volonté à la base était de montrer que la fin de ce livre n'est pas du tout idyllique mais justement tout en nuances. J'ai peut-être un peu trop schématisé pour démontrer.... Quand les démons du didactisme me ratrappent, je leur cède un peu trop facilement c'est vrai !

En tous les cas merci de ta réponse qui m'a permis de préciser ma pensée ! tu es sacrément coriace dans les débats ! En tous les cas bravo de m'avoir suivie jusque là !
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MessageSujet: Re: Sense and Sensibility : le dernier chapitre   Sense and Sensibility : le dernier chapitre Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 14:32

Merci à toi aussi de continuer à supporter mes pinailleries continuelles et d'accepter la discussion. Je me permets donc de continuer. Very Happy

Citation :
Toutefois, là, il me semble qu'il y a trop de bonnes raisons et de motifs sérieux face à un grand vide au niveau des émotions.
N’est-ce pas justement la primauté des émotions sur la raison dont Jane Austen a fait la critique?

Citation :
Néanmoins, les arguments présentés ne relèvent pas de l'opinion de Marianne, sauf peut-être la connaissance de la bonté du colonel. Mais encore une fois c'est une question d'interprétation.
C’est pourtant bien Marianne qui reconnaît la bonté du colonel et qui constate son attachement, non? Elle le fait après les autres, parce qu’elle a muri, mais c’est tout de même sa vision des choses.

Citation :
Et tu m'avais fait la remarque que ma lecture était "hâtive" dans un post précédent. J'avoue que par contre-coup j'ai collé mon nez un maximum au texte...
Petite rectification: je ne t’ai pas fait la remarque que ta lecture était hâtive, ni même que tes conclusions en général étaient hâtives (ce qui aurait été non seulement impoli mais faux, d’ailleurs) mais que tu avais hâtivement parlé de gratitude la part de Marianne alors que la gratitude mentionnée dans le livre était celle d’Elinor et Edward. Wink Tu avais reproché à Andrew Davies de contredire les propos du dernier chapitre en glissant une réplique dans laquelle Elinor affirme qu’on ne se marie pas par gratitude. Je peux très bien comprendre que tu n’approuves pas toutes les options prises par Davies mais ici je ne vois pas de contradiction avec la phrase en question (celle relative à Edward et Elinor).

Je trouve que tu es plus percutante quand tu dis que le fait que Marianne tombe trop rapidement dans les bras de Brandon ne laisse pas assez de place à des interprétations diverses, même si je trouve que les éléments de critique du romantisme sont suffisamment mis en évidence ailleurs pour que la fin un peu ratée de cette adaptation ne masque pas entièrement le message de Jane Austen.

Sur la question de la distance à prendre ou non pour une analyse, je voudrais aussi te dire que ce n'était pas un reproche, au contraire, je trouve qu'une vision au microscope apporte infiniment de matière, tu l'as d'ailleurs prouvé brillamment. Simplement lorsqu'on est très près du texte, il me semble que l'on prend le risque de ne pas prendre en compte des éléments qui se trouvent ailleurs, comme tu l'as précisé en parlant du mariage comme une goutte d'eau. Ainsi l'opposition entre Marianne considérée comme une récompense lorsque l'on analyse le texte de près et les caractères d'Elinor et de Mrs Dashwood tels qu'ils appraissent dans le reste du livre.

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