Le théâtre

serendipity a écrit:

Petit Faucon a écrit:

j'ai regardé à la place les 2 premiers épisodes de Romance avec Pierre Deladonchamps

Désolée pour le HS, je suis très preneuse de ton avis Petit Faucon. On ne parle dans que Regardez-vous ? ou dans le topic de cet acteur s'il existe (si tel n'est pas le cas, c'est bien dommage, il le mériterait )

pour ton avis Petit Faucon et pour un topic à Pierre Deladonchamps

Merci pour vos retours, les filles

Et pour Pierre Deladonchamps

J'ai regardé Le jeu de l'amour et du hasard mis en scène par Catherine Hiegel au Théâtre de la Porte St Martin en 2018.
Je crois bien que c’est la première mise en scène que je vois et j’ai très envie d’en découvrir d’autres comme par exemple le film de Benoît Jacquot repéré à la médiathèque.

Décors - un jardin intérieur - et costumes sont superbes. En plus de goûter le texte pétillant de Marivaux (comme beaucoup de monde j'ai dû en lire quelques extraits à l'école) j'ai beaucoup aimé le duo Lisette/Arlequin, Laure Calamy et Vincent Dedienne sont très drôles et ce sont vraiment eux les héros de la pièce (en particulier Lisette ). Le deuxième couple, Sylvia/Dorante fonctionne un peu moins bien, non pas à cause de Clotilde Hesme mais son partenaire Nicolas Maury est trop raide. Son personnage est sans doute le moins intéressant du quatuor mais, s’il arrive à être émouvant je l’ai trouvé trop sur la réserve. Alain Pralon est très bien également, à la fois affectueux et drôle en père très attaché à sa fille. Un beau moment de théâtre que j’aurais aimé voir en salle il y a deux ans.

Contente que tu aies aimé, Tatiana. J'avais pu assister à ce spectacle (de mémoire, c'était la première d'ailleurs) et j'avais beaucoup aimé également le duo Laure Calamy/Vincent Dedienne. Je te rejoins aussi sur Nicolas Maury, qui m'avait un peu déçue. Et le décor était charmant.

Attention opinion à l'encontre de tout le monde J'ai tenté de regarder Le misanthrope par la comédie française avec Loïc Corbery, et je l'ai trouvé vraiment mauvais dans le rôle Du coup j'ai fini par abandonner mon visionnage au 2ème acte Il hurle trop et a un côté gamin pleurnichant, et si je peux comprendre qu'il ait choisi de l'interpréter comme ça, pour ma part je ne voyais pas du tout le personnage de cette manière (enfin disons que Molière peut lui donner ce côté mais de manière plus subtile et là, il en fait trop). En fait la pièce comprend pas mal de défauts que je trouve au théâtre contemporain   Par contre j'ai bien aimé l'acteur qui joue Philinte, dommage qu'il soit parfois tiré vers le bas par le jeu de Corbery.
J'ai trouvé une version de 1958 avec Jacques Dumesnil dans le rôle titre, et pour l'instant, je le trouve bien meilleur! Il joue juste, lui. (et celui qui joue Philinte, aussi).

Merci Cléo pour ton avis J'avais aussi remarqué que dans le théâtre contemporain, les acteurs ne savent pas placer leur voix et crient, ce qui est désagréable Je vais essayer de trouver cette version de 1958

Cassandre a écrit:

J'avais aussi remarqué que dans le théâtre contemporain, les acteurs ne savent pas placer leur voix et crient, ce qui est désagréable   Je vais essayer de trouver cette version de 1958

Pour son cas je pense que c'est plutôt un choix d'interprétation Je trouve pour ma part qu'ils ne savent plus dire du Molière "naturellement" et qu'on sent que c'est un texte ancien, du coup on ne rentre jamais dedans, on les entend déclamer au lieu d'entrer dans l'histoire

C'est tout un art d'interpréter un beau texte, qu'il soit ancien ou pas  

J'ai entendu dire qu'il était question de moderniser Molière, Shakespeare et d'autres auteurs anciens

cléopatre a écrit:

Attention opinion à l'encontre de tout le monde J'ai tenté de regarder Le misanthrope par la comédie française avec Loïc Corbery, et je l'ai trouvé vraiment mauvais dans le rôle Du coup j'ai fini par abandonner mon visionnage au 2ème acte Il hurle trop et a un côté gamin pleurnichant, et si je peux comprendre qu'il ait choisi de l'interpréter comme ça, pour ma part je ne voyais pas du tout le personnage de cette manière (enfin disons que Molière peut lui donner ce côté mais de manière plus subtile et là, il en fait trop). En fait la pièce comprend pas mal de défauts que je trouve au théâtre contemporain   Par contre j'ai bien aimé l'acteur qui joue Philinte, dommage qu'il soit parfois tiré vers le bas par le jeu de Corbery.

Je viens de tomber totalement par hasard sur ton commentaire et je comprends totalement ce que tu veux dire. J'ai vu cette version moi aussi récemment et sur le coup j'ai été un peu déstabilisée par le jeu de Loic Corbery. J'ai eu l'impression de voir un personnage très (trop) lunatique, passant trop vite d'un état à l'autre. Comme toi, je n'ai jamais imaginé Alceste comme cela. Mais en temps normal, j'aime beaucoup cet acteur du coup j'ai vu la pièce en entier.

Au final, je la trouve réussie mais surtout grâce aux autres acteurs. J'ai notamment beaucoup aimé Adeline D'Hermy dans le rôle de Célimène qui apporte une certaine humanité à un personnage que j'ai toujours trouvé frivole. J'ai aussi beaucoup aimé Eric Genovèse dans le rôle de Philinte qui joue un Philinte protecteur vis à vis d'Alceste, un vrai ami (bon après j'avoue j'aime beaucoup cet acteur).

Les personnages secondaires sont aussi très réussis et perso le côté contemporain ne m'a pas du tout gêné. Mais j'ai préféré voir Loic Corbery dans d'autres rôles.

Merci pour ton avis Rose Bleue Je suis un peu rassurée de voir que tu comprends le mien, j'avais un peu peur, Loïc a une grosse fanbase quand même (dont moi ) Pour ce que j'en ai vu je suis d'accord avec toi sur les autres acteurs!

Je profite de mon passage ici pour dire que j'ai vu Dom Juan version Piccoli, et j'ai aussi été déstabilisée par mon visionnage  (mais pour le coup j'ai bien aimé). En fait Dom Juan est ma pièce préférée et c'est un personnage pour lequel j'ai toujours eu beaucoup de sympathie. Et là, Piccoli nous propose un jeu qui exclue toute sympathie, il fait vraiment en sorte qu'à aucun moment tu ne te mettes de son côté (en tout cas moi ça m'a fait cet effet). Et du coup ça m'a permis de relativiser ce personnage, de le voir sous une autre lumière, et franchement j'ai trouvé ça hyper intéressant!

Le Don Juan de Piccoli est un sommet   ; je me souviens l'avoir vu assez jeune (avant 15 ans je pense) et il m'avait fait froid dans le dos ; et en même temps quelle maîtrise du personnage !!! Je l'ai revu plus tard et mieux apprécié.

J'ai improvisé aujourd'hui une sortie à la Comédie française (le fameux petit bureau et ses places à 5 euros !) pour aller voir la pièce Angels in America de Tony Kushner, mise en scène par Arnaud Desplechin. C'était bien, mais assez dur (mais moins que cela aurait pu l'être cependant, avec une mise en scène moins "ronflante").

Résumé by Annwvyn a écrit:

La pièce raconte les destins croisés et tragiques de 5 personnages principaux, dans les années Reagan aux Etats-Unis. Il y a un couple d'homosexuels marxistes, dont l'un est juif, et l'autre descendant des premiers "settlers" américains et atteint du Sida ; un couple de mormons qui se déchire (le mari a refoulé son homosexualité et sa femme est condamnée à la solitude), et enfin l'avocat Républicain, raciste, homophobe et homosexuel Roy Cohn qui a réellement existé et est mort du Sida (ce-dernier s'est fait connaître lors des grands procès anti-communistes de McCarthy, avec un aveu déterminant qui conduira à l'exécution d'Ethel Rosenberg, il a aussi été l'avocat de Donald Trump).

C'est un portrait je pense fidèle de la société américaine de l'époque (fin des années 80), et de la situation des homosexuels, avec des drames humains (le VIH, mais aussi les effets néfastes de la religion), et puis du discours politique, avec un propos très cynique sur les Républicains, la corruption des juges (comme le moyen pour les Républicains de verrouiller pour longtemps les progrès qui pourraient être mis en place par les Démocrates, sur les droits des homosexuels, l'avortement, totalement d'ailleurs la stratégie mise en place par Trump avec la Cour Suprême).

La mise en scène n'avait rien de particulièrement remarquable.   C'est sobre, sans avoir de style, le rythme est lent de bout en bout, de sorte qu'on ne se sent pas aussi impliqué qu'on aurait pu l'être. Je retiendrai donc une pièce de théâtre intéressante, à laquelle la mise en scène ne rend pas hommage, et prive en partie le spectateur d'un véritable souffle émotionnel.

Ceci étant, comme la pièce porte des sujets forts et émouvants, et que les comédiens du Français, sont épatants comme d'habitude (une éternité que je ne les avais pas vus, ça m'avait manqué ), je me suis quand même sentie très touchée à plusieurs reprises. Le discours final de Clément Hervieu-Léger est poignant, et j'ai trouvé les comédiens Hervieu-Léger, Jérémy Lopez et Julien Frison à fleur de peau (disons qu'entre eux, on ressent autant les choses qui les séparent, comme les opinions politiques inconciliables, que leur affection mutuelle). Le texte pourrait parfois virer à la naïveté, grâce aux comédiens, on penche vers quelque chose de gracieux et sincère.

Le personnage de Cohn quant à lui est joué avec un ton un peu burlesque, que j'avais déjà vu chez Michel Vuillermoz (je pense que c'était son avant-dernier jour sur les planches de la Comédie française). Son personnage aurait pu être froid et abject, et finalement, il fait plutôt pitié dans le dégoût. Jennifer Decker également est excessive dans le rôle de l'épouse mormone addict aux médicaments. Ces deux personnages viennent étonnamment plutôt apporter des moments d'humour noir bienvenus.

Je suis ressortie émue tout de même de cette pièce, et je suis sûre de n'être pas la seule. La salle a fait une standing ovation à la fin, je pense qu'en dépit de la platitude de la mise en scène, nous avons tous été sensibles à la gravité du sujet, et nous sommes tous sentis en empathie pour les personnages et leurs souffrances.

Merci pour ton retour sur cette pièce Annwvyn. Il est surprenant qu'Arnaud Desplechin n'ait pas créé une mise en scène intéressante, lui qui est un excellent réalisateur au cinéma.

Je suis aussi retournée à la Comédie-Française, fin avril pour La Mort de Danton. Une pièce de l'Allemand Georg Büchner, écrite en 1835, et mise en scène ici par Simon Delétang. J'ai beaucoup aimé la mise en scène, les décors et les costumes. Le metteur en scène a travaillé l'esthétisme du XVIIIe siècle, avec notamment un salon parisien magnifiquement meublé et éclairé, et cela fonctionne parfaitement. Sans surprise compte tenu du niveau de la troupe, les comédiens sont excellents. Danton est joué par Loïc Corbery, un choix plutôt surprenant car cet éternel "jeune premier" ne ressemble en rien au personnage historique. Simon Delétang explique son choix dans le livret du spectacle. Le propos de la pièce met l'accent sur la vie dissolue de Danton, à l'opposé de celle menée par l'ascétique Robespierre, et peut en cela se rapprocher de Don Juan, rôle déjà tenu par le comédien. La pièce s'ouvre d'ailleurs sur les premières mesures de l'ouverture du Don Giovanni de Mozart. Ce parallèle est intéressant. Danton et Robespierre s'opposent à la fois sur leurs idées politiques, le premier rejetant farouchement le régime de terreur soutenu par le second, et sur leurs modes de vie. Aux côtés de Danton on trouvent évidemment Robespierre (Clément Hervieu-Léger, remarquable), Saint-Just (Guillaume Gallienne le jour où j'y étais, mais il est en alternance avec Julien Frison dans ce rôle), Camille Desmoulins (Gaël Kamilindi), d'autres Révolutionnaires comme Collot-d'Herbois (Jean Chevalier) et quelques figures féminines.

Je ne connaissais pas du tout la pièce auparavant, et ne m'attendais pas à un contenu aussi philosophique. Je pensais assister à une grande fresque historique composée en plein Romantisme. Les évènements révolutionnaires, bel et bien présents, et pour cause, laissent souvent la place à des considérations sur la condition humaine. D'où une certaine déception, une certaine lassitude aussi au bout des deux heures trente de spectacle  . Impressions mitigées donc pour cette pièce qui fait son entrée au répertoire de la maison.

Suite à un heureux concours de circonstances, j'ai pu assister à une représentation du Petit maître corrigé à la Comédie Française hier, et j'en suis ressortie tout à fait conquise par cette pièce et par le talent de ses interprètes
J'ai adoré la mise en scène (une dune d'herbes folles sur fond de ciel bleu ou de nuages d'orages selon les actes ), les costumes faisant partie intégrante de l'intrigue (simples et pratiques chez les "provinciales" aussi bien maîtresse que suivante, et assez tape-à-l’œil chez les "pârisiens" de tout rang ), les courts intermèdes musicaux signifiant les transitions entre les actes, et bien sûr la finesse des dialogues, interprétés de façon magistrale par l'ensemble de la troupe sur scène
Loïc Corbery est bluffant dans ce rôle d'abord comique de jeune homme prétendant ne rien ressentir envers sa promise, puis de plus en plus émouvant et pathétique à mesure que son imposture est révélée ; et mon autre coup de cœur va à Adeline d'Hermy pour sa Marton tout en franchise et espièglerie (un tout petit bémol pour sa diction parfois un peu noyée dans la gouaille du rôle) et moins bécasse qu'il n'y paraît, corrigeant à tour de rôle valet et maître pour leur arrogance et leur fatuité Et le reste du "casting" est plus qu'à la hauteur, j'ai trouvé Julie Sicard très bien en Hortense à la fois digne et vexée par le snobisme de son promis, Christophe Montenez parfait en valet influencé par son maître mais qui retrouve son libre-arbitre et son bon sens, Clément Hervieu-Léger impeccable dans le rôle de l'amant éconduit, et Didier Sandre et Sylvia Bergé (point de Dominique Blanc dans "ma" version ) royaux dans les rôles "parentaux". Seule Florence Viala en Dorimène m'a paru un peu plus faible que les autres, ses intonations parfois trop "vaudevillesques", mais je n'ai pas boudé mon plaisir pour autant.
Côté intrigue, j'ai été assez surprise par ce "happy ending" très retenu : si le "petit maître" a bien été corrigé de ses grands airs, on peine à croire qu'il sera heureux en ménage avec la droite Hortense (qu'il passe la majeure partie de ses scènes à éviter), et j'ai d'ailleurs trouvé une certaine ambiguïté dans ses rapports avec Doriante, confirmée par le livret de la pièce L'intrigue amoureuse entre Marton et Frontin est d'ailleurs plus développée et "satisfaisante" que celle du couple principal !
Un excellent moment de théâtre donc, d'autant plus que j'étais assise au 2e rang du parterre donc à deux pas de la scène et du foin des acteurs

Quelle chance Fauvette !! ça donne envie !! je n'ai pas lu la pièce depuis des siècles, mais ce que tu dis du couple "domestique" me rappelle que j'ai toujours trouvé les valets et servantes de Molière très intéressants et proches de nous, mon préféré restant pour toujours le Sganarelle de Don Juan !

Contente que tu aies aimé cette pièce, Fauvette ! J'étais presque sûre de l'avoir vue, il y a quelques années (est-ce au début de cette pièce que Loïc Corbery prend un bain tout nu ? ), mais je n'en ai gardé aucun souvenir, je ne retrouve pas mon avis ici. Si ça se trouve, je confonds, vu que j'ai vu tous ces comédiens dans un paquet de rôles un paquet de fois... J'aurais sûrement aimé si je l'avais vue, j'aime généralement l'écriture de Marivaux !

@Annwvyn : pas de scène de bain dans cette pièce, tout le monde reste vêtu même si certains sont plus débraillés que d'autres à force de se jeter dans les herbes hautes
Et je te conseille cette pièce si tu ne l'as pas déjà vue en effet, je ne connaissais pas Marivaux de mon côté et j'en suis ressortie avec l'envie d'en savoir plus sur ses autres œuvres

Je me souviens d'avoir vu au temps de l'ORTF, la version de Marcel Bluwal des "jeux de l'amour et du hasard" délicieuse pièce !! On doit le trouver sur l'INA je suppose ! C'était avec Claude Brasseur, J-P Cassel, Danièle Lebrun. Marivaux qui a donné naissance au marivaudage, tout aussi délicieux !

C'est donc que je confonds Fauvette, avec La double inconstance, aussi de Marivaux, et aussi vue à la Comédie française. On y retrouvait sûrement Loïc dans sa baignoire, et Adeline d'Hermy !

J'aime beaucoup la plume de Marivaux, c'est toujours précis, vif et moderne, avec un regard assez fin sur les psychologies et les comportements. Et aussi si littéraire à l'oreille ! J'avais adoré Le jeu de l'amour et du hasard, mis en scène par Galin Stoev à la Comédie française (avec à l'époque, tout jeune et dans un second rôle, Pierre Niney). C'était joué admirablement (Galin Stoev étant connu pour sa bonne direction d'acteurs), c'était à la fois une comédie romantique un peu noire, à la fois une critique acérée de la frivolité des nobles de l'époque.

Merci pour ce compte-rendu Fauvette, quel bon moment tu as dû passer !

Contente que tu aies apprécié ce spectacle, Fauvette, dont je garde un très bon souvenir. Placée comme tu l'étais, l'expérience a dû être encore plus riche   . C'est une pièce qui reste certainement assez méconnue dans l'oeuvre de Marivaux, et on peut remercier la troupe de la Comédie-Française de l'avoir remise au goût du jour. J'avais moins aimé La Double Inconstance (aucun souvenir d'une baignoire   , j'ai vite oublié ce spectacle et me souviens à peine des interprètes par exemple).

L'absence de Dominique Blanc de cette distribution s'explique par la tournée qu'elle mène actuellement avec La Douleur d'après Marguerite Duras, spectacle que j'ai vu le mois dernier au festival d'Anjou. La mise en scène, signée Patrice Chereau, date de 2008 si je me souviens bien du livret, et c'est un spectacle que la comédienne a repris régulièrement depuis. Je l'ai bien apprécié, cela dit j'ai davantage aimé la prestation de Dominique Blanc que le texte lui-même. J'aime et j'admire beaucoup cette comédienne irréprochable dans son jeu qui s'empare ici du texte avec un mélange de sensibilité et de poigne. J'ai beaucoup regretté d'être placée très loin de la scène (au 3e balcon), les places de cette unique représentation étant parties en quelques heures. J'aurais souhaité mieux voir ses expressions, sa gestuelle, et la mise en scène en général. Le décor est réduit au minimum, et si l'actrice reste souvent assise, en particulier dans les débuts, ses mouvements s'accentuent au fur et à mesure que le texte gagne en intensité. Ce dernier, justement, dans lequel l'écrivaine raconte l'interminable attente du retour de son compagnon, revenu de déportation, est marquant, mais je dois avouer que le style m'a paru sec. Je n'avais pas d'attentes particulières, mais j'aurais sûrement été réceptive à un peu plus de lyrisme. Cela dit, je suis heureuse d'avoir vu ce spectacle dont j'avais beaucoup entendu parler, de surcroît avec une de mes comédiennes préférées.

Merci beaucoup pour ton avis, Tatiana ! Il rejoint en partie le mien. J'étais également assez loin quand j'avais vu la pièce au théâtre de l'Athénée à Paris, et à moi aussi, le texte de Marguerite Duras (auteure que je découvrais) m'avait paru âpre. J'étais contente de cette découverte pour ma culture, mais indéniablement, j'ai été tenue à distance de mes émotions (malgré le sujet ! et malgré la performance de Dominique Blanc) par le texte clinique.

Merci pour ton avis sur La Douleur, Tatiana ! Ce doit effectivement être une pièce très impressionnante, que ce soit par sa thématique ou son interprétation par l'excellente Dominique Blanc

Je reviens poster une courte vidéo des coulisses du Petit-maître corrigé avec Florence Viala (Dorimène) qui explique l'intrigue et surtout le fonctionnement du décor de "plein-air" !

Spoiler:

J'ai finalement reçu des invitations pour aller voir Le Petit Maître corrigé (reste du partenariat de mon association d'université avec la Comédie française, je suis restée sur une mailing list apparemment ). J'attends encore la confirmation, mais si tout va bien, je vais moi aussi pouvoir voir cette pièce !

Je m'en réjouis pour toi Annwyn  
Le petit Maitre corrigé est une très jolie pièce, et la vidéo de présentation par Florence Viala fait vraiment envie