Tennessee Williams

Cela m'étonne que personne n'ai encore parlé de Tennessee Williams.


Thomas Lanier Williams, dit Tennessee Williams, né le 26 mars 1911 à Colombus dans le Mississippi aux États-Unis, mort le 25 février 1983 à New York, est un écrivain américain (que j'aime wikipédia! )

Parmi ses oeuvres les plus célèbres il y a en 1947 A Streetcar Named Desire (Un tramway nommé Désir) en 1955 a Cat on a Hot Tin Roof (La Chatte sur un toit brûlant ) et en 1958 Suddenly Last Summer (Soudain l'été dernier).



celui que j'ai lu dernièrement est La chatte sur un toit brûlant


court résumé:

Réunion familiale pour l'anniversaire de Big Daddy... Le patriarche a-t-il oui ou non un cancer? Et si oui qui va hériter du domaine?
Ils sont deux fils...le premier Gooper exemplaire qui a toujours fait tout ce que son père voulait...le deuxième Brick devenu alcoolique et marié à la magnifique Maggie. Mais Brick a toujours été le préféré...
Le couple Brick et Margaret semble avoir touché le fond: Brick éteint ses angoisses à coups de whisky. et refuse de toucher Margaret. Le fantôme de Skipper, ami défunt de Brick persiste à semer la discorde entre eux.
Et Margaret telle une chatte sur un toit brûlant, tente de ranimer leur couple alors que l'équilibre est douloureux et précaire... Mais il est dit qu'un chat quoi qu'il arrive retombe toujours sur ces pattes.







C'est une pièce sur une histoire d'héritage, d'autodestruction par l'alcool et surtout d'homosexualité refoulée...
Une histoire dans laquelle combat avec passion Maggie the cat, son mari qui est l'exemple même de l'homme faible et merveilleux, toujours tenté de se retirer du jeu avec grâce.

Son argument est qu'il " est des sentiments que rien ne peut toucher sous peine de corruption "... et cette corruption c'est lui même qui la cause...ce n'est pas vraiment de Maggie qu'il a honte....ce n'est pas contre Maggie que Brick est en colère. C'est contre lui-même. Contre sa lâcheté.
Tennessee touche un thème particulièrement délicat pour l'époque: L'homosexualité.
Brick est incapable de se l'avouer à lui-même. Il est conscient qu'il a aimé Skipper et que Skipper l'a aimé, mais cela lui fait honte et le dégoûte. D'ou le " est des sentiments que rien ne peut toucher sous peine de corruption ". Il essaye de convaincre son père (et lui même par l'occasion) que c'était juste une amitié virile et pure...jusqu'au détail...le coup de téléphone de Skipper qui lui a tout avoué...ce coup de téléphone ou Brick n'a pas assumé et ou il y raccroché sans mot....ce coup de téléphone qui a tué Skipper en fin de compte.

C'est très délicatement que Tennessee parle de ce thème, sans jamais laisser Brick avouer son amour sans même jamais usé le mot homosexuel...tout est simplement sous-entendu de manière très chaste.


Ce livre est un Classique incontournable du théâtre américain de l’après Seconde Guerre Mondiale, une pièce aussi sur la décrépitude d’un couple raconté avec une passion peu commune.
La façon dont l’intrigue est présentée, les multiples tiroirs ouverts puis refermés au fil de la pièce sont une bonne représentation littérale de la difficulté d’aborder les relations tumultueuses entre les personnes. Les personnages de Brick et Margaret regorgent d’intérêt:
Brick, ancien athlète accro au Whisky, est un monstre d’indifférence, et même de cruauté par moments. Mais, malgré son caractère fougueux, violent et têtu, est attachant. Quant à Margaret, débordante de passion, la métaphore de la chatte lui convient tout à fait : elle est douce, câline et machiavélique quand elle s’adresse à Tom pour le reconquérir, agressive et sortant les griffes quand il s’agit de Gooper…Tennessee a réussi à faire une excellente métaphore à propos de cette femme.







La chatte sur un toit brûlant fut couronné par un Prix Pulitzer et adapté au cinéma avec Elizabeth Taylor dans le rôle de Margaret et Paul Newman dans celui de Brick.
"Etrangement" l'adaptation cinématographique a pris quelques "libertés" par rapport à la pièce : le réalisateur a tenu à édulcorer l'intrigue en supprimant l'homosexualité de Brick, au profit du renforcement du conflit familial et de la relation père-fils. Ils ont tout de même enlevé l'élément le plus important de la pièce. Mais j'adore quand même ce film pour la réunion des deux plus beaux yuex du cinéma Hollywoodien de l'époque!

Cette pièce se lit très facilement et passionnément. Tennessee arrive à nous accrocher à ses personnages et à leur histoire et même si on n'aime pas les caractéres de ceux-ci (la lacheté d'un homme est certainement un défaut que très peu de gens pardonne et la bestialité d'une femme qui souvent la fait passer aux yeux des autres pour une garce et une femme facile) on espère qu'à la fin Brick arrivera à y croire aux mensonges de Maggie et à oublier Skipper.


extrait de la pièce:

Citation :

Grand-Père: Ta femme est rudement mieux que celle de Gooper.
Brick: Ah! Oui? Je trouve qu'elles se ressemblent.
Grand-Père: Maggie est autrement mieux balancée que l'autre
Brick: Je parle d'une ressemblance profonde, essentielle, celle qu'il y a, par exemple, entre deux animaux de même espèces.
Grand-Père: Peut-être....Alors c'est drôle!
Brick: Qu'est ce qui est drôle?
Grand-Père: Que deux types aussi différents que toi et Gooper ayez pris en mariage deux filles de la même espece.
Brick: C'est que nous les avons prises toutes deux dans le même monde.

Accalia!! Voilà des jours que j'y pensais aussi!!

J'apprécie également beaucoup cet auteur de théâtre qui se lit comme un romancier, ses personnages sont à chaque fois fascinants, déroutants, terriblement humains.
Je te rejoins dans ton analyse de La Chatte sur un toît brûlant, le film, même s'il est réussi, occulte le point principal! (Ah la censure!!) Le texte est puissant, je n'ai jamais lu en VO, il me semble que les traductions sont assez bonnes, mais j'y penserai la prochaine fois que j'irai à Londres.
J'ai eu l'occasion de voir l'adaptation cinématographique de La Nuit de l'Iguane (gros coup de coeur), Un tramway nommé désir (on ne peut pas passer à côté si on veut connaître l'oeuvre de Williams), Baby Doll, Soudain l'été dernier (qui m'a laissé un souvenir très fort).
J'ajoute qu'actuellement à Paris se joue une adaptation de Baby Doll avec Mélanie Thierry dans le rôle titre.

lady Clare a écrit:

Accalia!! Voilà des jours que j'y pensais aussi!!

Bah les grands esprits se rencontrent!

Moi le seul que j'ai lu c'est la chatte sur un toit brulant.
j'ai adoré et des que j'en aurai l'occasion je lirais d'autre de ses pieces.

Je n'ai jamais rien lu de lui, mais je rajoute La Chatte sur un toit brulant à ma liste (et j'ai déjà un Tramway nommé Désir que j'ai très envie de lire aussi!)

Moi aussi je mets Un tramway nommé desir sur ma PAL, avec Soudain l'ete dernier

J'ai fini hier soir La descente d'Orphée....donc voilà ma petite critique:

Ce roman dont le titre original est Orpheus descending a été écrit en 1957


court résumé:
La pièce se déroule dans un magasin d'une petite ville du sud, dans le Mississippi.
Le magasin est tenu par Lady et son mari, Job, qui atteint d'une maladie incurable est mourant.
Ils vivent ensemble depuis la mort du père de Lady. quand celui-ci est mort brûlé vif par des habitants du village...
Lady vit donc entouré des gens qui on participé a la mort de son père et au coté d'un homme qui la mépris se demandant toujours dés qu'elle voit un habitant si il a participé à l'assassinat.
Val, un très beau garçon, vient chercher du travail dans le magasin et tenter de mettre fin a sa vie d'autrefois emplie de fête te de fille facile. Sa présence offre très vite à Lady un alternative à son enfer personnel.






Cette pièce est une métaphore du mythe grec d'Orphée et Eurydice.
Lady qui est Eurydice se trouve en enfer et Val Orphée qui ( avec comme seul bien une guitare, sorte de « talisman » constellée de signatures de musiciens illustres, qui, à l'en croire, le purifie qui représente la lyre ) pendant un court moment arrive à l'en sortir. Mais finalement Val se "retourne" et perd Lady qui retourne en enfer.

L'arrivée de Val va perturber la "paix" de cette ville par son magnétisme désabusé qu'il exerce sur les femmes. Une fois de plus on voit le lien avec Orphée qui partout ou il allait était aimé à cause de sa beauté et sa musique.
En tant qu'ange charnel, Val a le pouvoir de mettre au jour l'élément vital, la sincérité émouvante qui sommeille en chacun, mais aussi la violence et l'intolérance enracinées dans l'homme.

Après s'être attaqué à l'homosexualité et son tabou Tennessee nous parle d'un autre tabou dans cette difficile région du Mississippi: le racisme.

Si le père de Lady a été tué par les habitants de la ville même c'est parce qu'il avait vendu de l'alcool aux nègres....quand on voit des nègres approcher on s'enfuit en criant, et le shérif pour faire comprendre à Val qu'il est indésirable dans la ville lui donne une métaphore "nègre ne laisse pas le soleil se coucher tant que tu es dans cette ville" Il est devenu comme un nègre, il est devenu excommunié. Tout comme cette femme Carol Cutrere, mal vue par les villageois, qui veut séduire cet individu charismatique et mystérieux) a été excommunier de la ville puisque les mégères font en sorte que personne dans la ville ne lui parle ni ne la serve...
Le lecteur arrive en même temps que Val dans cette ville sans en avoir conscience ,dans un enfer à l’atmosphère étouffante et au racisme violent…

Les personnages du théâtre de Williams on une profondeur et une force peu commune. Il pratique un franc-parler surprenant et porte leurs sentiments à fleur de peau.
C'est donc une histoire envoûtante et passionnée avec un cadre dur et inquiétant.
On sent dés le début que les personnages du drame vont être poussé vers une issue fatale.
Les seules alternatives à cet enfer sont ou la folie de Carol qui quoi qu'il arrive reste jusqu'au bout mais est finalement la seule personne lucide ou Val qui essaye qui va essayer de fuir cet abominable endroit.



La pièce fut mal accueillie par des critiques lors des premières représentations, notamment en raison du mélange entre religion et symboles sexuels.
Pour apprécier cette pièce il faut être amateur de drame avec un grand goût pour une profondeur psychologique avant d'être amateur de théâtre.
J'ai été attirée par cette pièce à cause de son nom (j'adore le prénom Orphée! )


extrait de la pièce:

Citation :

Carol:
[...] Et quand a éclaté l'affaire Mac-Gee- c'était le nègre condamné à la chaise électrique pour avoir eu des rapports immoraux avec une putain blanche...(sa voix devient une sorte d'incantation passionnée) j'ai commencé à faire des histoires...Je me suis affublée d'un sac de pomme de terre, et je me suis mise en marche vers le palais du Gouverneur de l'état...pour réclamer sa grâce. C'était l'hiver. J'ai marché pieds nus, vêtue seulement de ce sac, pour remettre ma supplique au Gouverneur en personne. Bien sûr, c'était en grande partie de l'exhibitionnisme. Mais pas complètement de l'exhibitionnisme. Il y avait....autre chose...Je ne suis pas allée loin! Six kilométres sous les huées, les sarcasme, même les crachats! A chaque pas...et puis on m'a arrêtée. Vous devinez pourquoi? Attentat à la pudeur sur la voie publique! Oui. C'était ça le délit: attentat à la pudeur sur la voie publique, parce que d'après eux un sac à pomme de terre. c'est un vêtement impudique!
Tout ça, c'est vieux maintenant...Maintenant je ne suis plus une réformatrice. Je ne suis plus qu'une femme impudique. Et je leur montre, à cette bande de salauds, à quel point une femme impudique peut être impudique, si elle se met au travail de tout son coeur, comme je le fais!

De cet auteur, je n'ai lu qu'Un tramway nommé désir et La ménagerie de verre, mais j'en garde de très bon souvenirs. Il faudrait que j'en lise d'autres

En te lisant Accalia, je me souviens que j'ai vu aussi celui-ci avec Anna Magnani, Williams avait écrit la pièce en pensant à elle :

La Rose tatouée

Citation :

La Rose tatouée (en anglais The Rose Tattoo) est une pièce de théâtre de Tennessee Williams jouée pour la première fois en février 1951 à Broadway.


Une femme violente (Serafina Delle Rose) vit dans le souvenir morbide de son ancien amant, Rosario, dans un petit village d'immigrants italiens situé dans le golfe du Mexique. Retirée du monde après la mort de son mari, elle s'attend à ce que sa fille Rosa fasse de même.
Dans sa croisade contre le puritanisme américain et ses tabous, l'auteur trouve dans le personnage de Serafina, la veuve généreuse, les éléments qui lui permettent, selon ses propres paroles, de célébrer le culte de Dionysos. De cette œuvre, l'une des seules qui se terminent sur une note optimiste, Tennessee Williams disait : "La Rose tatouée est mon chant d'amour pour le monde".
(Wikipédia)

The Rose Tattoo, tourné en 1955 est réalisé par Daniel Mann.
Un film très fort, très passionnel. J'avais adoré.

Elle a l'air pas mal non plus cette piece . Ca tombe bien j'ai emprunté a la bibliotheque un recueil de 5 de ses pieces et elle est dedans !
Allez Hop! Sur ma PAL.

Aujourd'hui j'ai lu Soudain l'ete dernier.
C'est une piece assez derangeante , qui ne dapayse pas vraiment du dernier livre que j'ai lu ( Marilyn dernieres seances)et qui a pour theme principale la folie .


Voici un resumé:

Citation :

Violet Venable fait venir dans sa demeure exotique de la Nouvelle-Orléans le docteur Cukrowicz, neuro-chirurgien. Son fils Sebastian est mort mystérieusement en Europe, l'été dernier. Sa cousine Catherine, qui a assisté à sa mort, est devenue folle. Violet Venable pense qu'une lobotomie (opération délicate à l'époque) pourrait l'aider à retrouver la raison. Elle laisse entendre à Cukrowicz que, s'il opère Catherine, elle fera une donation importante à son hôpital.

Se méfiant des motivations de Mrs. Venable, le docteur examine Catherine. Il la trouve saine d'esprit, sauf lorsque l'on aborde le sujet de la mort de Sebastian. Elle est alors la proie d'hallucinations hystériques, à caractère obscène.

Sous l'effet d'un sérum de vérité, et en présence de Mrs. Venable, le délire de Catherine devient plus cohérent et la vérité éclate au grand jour. Sebastian, poète, était un homosexuel qui, pendant des années, s'est servi de sa mère comme « appât ». Lorsqu'elle est devenue trop vieille, Catherine, involontairement, a pris sa place. Lors des dernières vacances, Sebastian a été entouré, poursuivi, mis en pièces et dévoré vivant par une bande de jeunes mendiants affamés, dans les ruines d'un temple païen. Le choc de cet horrible récit fait retrouver sa raison à Catherine, mais amène Mrs. Venable à se réfugier dans un monde imaginaire.

Voici le lien Wikipedia avec une analyse( tres interessant je trouve)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soudain_l%27%C3%A9t%C3%A9_dernier


J'aimerais beaucoup voir le film ( en plus le casting est prestigieux), meme si Williams a , parait il, detesté cette adaptation.

Merci Accalia, encore un Grand auteur nord-américain qui rejoint notre galerie intérieure.

De lui, j'ai lu un (gros) recueil de nouvelles que j'avais beaucoup aimé malgré ou à cause de leur pessimisme, d'une certaine noirceur ambiante et intense et de ses personnages prenants.

J'ai bien sûr vu un certain nombre d'adaptations cinématographiques mythiques. Un tramway nommé Désir (qui n'a pas succombé au charme vénéneux de Stanley Kowalski, et qui n'est pas resté bluffé par le talent de Vivian Leigh), la chatte sur un toi brûlant (il me semble que le thème de l'homosexualité y est perceptible même si occulté, mais tu m'as donné envie de lire la pièce, cette réunion de famille est absolument atroce), la nuit de l'iguane (mais je ne m'en souviens plus), l'homme à la peau de serpent (magnifique Anna Magnani... et j'ai déjà parlé de Marlon Brando...)

Citation :

la chatte sur un toi brûlant (il me semble que le thème de l'homosexualité y est perceptible même si occulté, mais tu m'as donné envie de lire la pièce, cette réunion de famille est absolument atroce)

ce theme est largement moins present dans le film ( a peine sous entendu) que dans la piece.
J'ai lu sur wiki que c'etait pour empecher la polemique ...

Je ne dis pas le contraire. Je n'ai pas lu la pièce (partie remise), mais j'ai tout de même ressenti le caractère homosexuel de la relation entre Bricks et Skipper dans le film, malgré l'atténuation due à la censure. Ce n'est pas explicite mais le sous-entendu reste perceptible.
En tous les cas c'est un très bon film (du moins j'ai trouvé) et ce que vous dites de la pièce m'a donné bien envie de relire Tennessee Williams...

Oui, c'est vrai, on le percoit quand meme, mais ce n'est rien a coté de la piece.
j'ai adoré le film ( et je dois avouer que Paul Newman n'y est pas pour rien )
J'ai finit la Rose tatouée, que j'ai vraiment apprecié et qui est tres facile a lire . Et je vais commencer la Menagerie de Verre ( apres j'ai plus de pieces de lui , sniff)

j'ai entendu ce matin sur RFI que cette année est l'année "Tennesse Williams", il y a donc cette reprise de Baby Doll au théâtre de l'Atelier, La Nuit de l'Iguane à Bobigny et en tournée en France et enfin, une rumeur qui vient de se confirmer, Isabelle Huppert bientôt dans le mythique rôle de Blanche Dubois dans Un tramway nommé désir...

Citation :

C'est un écho du Nouvel Observateur qui nous l'apprend: Isabelle Huppert va jouer, sous la direction du metteur en scène polonais Krzysztof Warlikovski, dans "Un tramway nommé désir" de Tennessee Williams.

Cela devrait se passer au théâtre de l'Odéon l'an prochain, et c'est un projet pour le moins passionnant...

Rien que ca en 2009 ?

Baby Doll est nommé sept fois aux Molière ce soir...

Deux actualités concernant cet auteur :

Soudain l'été dernier à la Cartoucherie de Vincennes du 13 novembre au 13 décembre 2009

Que s’est-il passé à Cabeza de Lobo, pittoresque cité "balnéaire" ? Sébastien Venable, héritier d’une riche famille de la Nouvelle-Orléans y meurt dans des conditions mystérieuses. Le seul témoin de l’événement, sa cousine Catherine, en fait un récit si effroyable qu’elle est déclarée folle...

Sud profond, ambiance tropicale suffocante, famille patricienne toute-puissante, société marquée par l’injustice et le racisme : dans sa dimension à la fois réaliste et onirique, Soudain l’été dernier est une pièce sur la peur, de l’étranger, de l’homosexuel, du fou...

Elle n’a rien perdu d’une actualité que l’on percevra mieux dans cette nouvelle traduction. La relation avec l’ « homme de couleur » y déploie son ambivalence : désir et répulsion, arrogance et culpabilité face à un tiers-monde inquiétant.

The Wooster Group - Vieux Carré au Centre Georges Pompidou du 19 au 23 Novembre 2009
Spectacle en anglais non surtitré (un synopsis vous sera remis en début de spectacle).

Tout comme La Ménagerie de verre (1944), premier grand succès de Tennessee Williams (1911-1983), Vieux Carré (1977) « se passe dans la mémoire » et l’auteur-narrateur se penche sur ses souvenirs. Il se revoit pendant la dépression des années 1930 dans le meublé sordide de la Nouvelle-Orléans où il a connu l’éveil artistique et sexuel. Les autres locataires de l’immeuble se bousculent dans sa mémoire, archétypes de ses futurs personnages, maladivement sensibles et obsédés par leurs désirs de libération et leurs rêves contrariés.

Dans sa mise en scène de Vieux Carré, le Wooster Group puise à certaines abstractions formelles du Nô japonais – en particulier les pièces de fantômes – et emprunte, d’un point de vue stylistique, à l’univers trouble des films improvisés de Paul Morrissey, réalisés avec Andy Warhol au début des années 1970.

Le Vieux Carré du Wooster Group exprime ainsi à sa manière le lyrisme de Tennessee Williams, en réfractant un passé de brume à la lumière précise et crue du présent.

J'ai terminé Un tramway nommé désir il y a plusieurs jours...et j'ai du mal à savoir qu'en penser...

Je ne serais pas assez objective à cause de Marlon Bando qui me donne envie de baver dés que je le vois dans ce film, même si c'est vraiment une grosse brute par excellence.
Je commence à croire que l'homosexualité est un théme récurant chez cet auteur. Il est toujours présent, même si pas au milieu de la scène.

Blanche Dubois est un personnage assez particulier. Il serait trop simple de dire tout simplement que c'est une trainée.
Elle a fait ce que beaucoup d'homme de cette époque faisait sans qu'on leur reproche rien. Mais pour une femme....naaaaaan. Une femme qui se fait beaucoup de mecs sera toujours une femme facile alors que l'homme est un Don Juan.
Sa folie est perceptible dés le début...comment a-t-elle pu croire que personne n'apprendrait jamais rien? Les nouvelles comme ca vont toujours trés vite. Elle est tellement nerveuse et hautaine.
Je comprends tout à fait le malaise de Stanley...être en permanence prés d'une femme qui le prend pour au mieux un sauvage au pire un singe et qui le méprise tout en ne pouvant pas se défendre d'un certain désir animal, ya de quoi être furieux au bout d'un moment. Le fait de se faire traiter de Polac à bout de champs n'arrange pas les choses...je l'avais trouvé trés classe à ce moment là quand il répond que les polacs c'est des polonais et alors? Et de plus il est américain, c'est sa nationalité.

Stella est le lien entre les deux....pauvre Stella, déchirée entre deux mondes... Il est évident qu'elle choisit son mari. Elle choisit le futur c'est normal au lieu du passé et de sa soeur.

J'ai en tout cas préféré l'adaptation au livre...mais ce n'est pas objectif...c'est lui qui hurle "Stellaaaaaaaaa!"dans son T-shirt blanc déchiré et le talent de Janet Leigh qui motive mon choix...

Merci pour cet avis pertinent Accalia! je suis d'accord avec toi, cette adaptation est une merveille...

je viens de voir ceci sur le site de TCM :

Citation :

The Loss of a Teardrop Diamond : un scénario tardif de Tennessee Williams devenu un film qui aura tardé à trouver le chemin des écrans. Sortie américaine fin 2009. Et pour nous, le trailer.


Tennessee Williams, ça vous dit quelques chose ? Evidemment : Un Tramway nommé Désir (Elia Kazan, 1952), Baby Doll (id, 1956), La Chatte sur un toit brûlant (Richard Brooks, 1958) ou Soudain, l’été dernier (Joseph L. Mankiewicz, 1959), c’est lui ! Ou du moins en a-t-il écrit les matériaux d’origine, ainsi que The Loss of a Teardrop Diamond. Ce scénario rédigé en 1980, donc trois ans avant la disparition du dramaturge, conte la relation compliquée de Fisher et Jimmy, elle fille d’une riche famille de planteurs, lui ouvrier issu d’un père alcoolique et d’une mère folle, tous les deux devant convaincre sa tante à elle, gérante de la fortune du clan, de sa légitimité à lui. Ce film, première réalisation de l’actrice Jodie Markell - aperçue entre autres dans Hollywood Ending (2002), de Woody Allen - a été mis en boîte il y a deux ans déjà, mais n’a depuis jamais été divulgué. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir comme acteurs principaux Bryce Dallas Howard et Chris Evans, elle fille de Ron et révélée au cinéma depuis son double passage par Le Village de M. Night Shyamalan (2004) et Manderlay (2005) de Lars von Trier, lui ayant l’habitude d’enflammer les écrans que ce soit pour son rôle de Torche humaine dans Les Quatre Fantastiques (Tim Story, 2005) ou pour sa participation au Sunshine (2007) de Danny Boyle. En outre, le casting compte avec la présence d’Ellen Burstyn, qu’on ne présente plus depuis La dernière séance (Peter Bogdanovich, 1971) ou L’Exorciste (William Friedkin, 1973). Il n’empêche que la sortie de The Loss… vient seulement d’être décidée outre-Atlantique, et ce pour la fin de cette année 2009. Quant à nous, pauvres spectateurs de l’Hexagone, il faudra patienter qu’un distributeur veuille bien se décider, et se contenter en attendant de la bande-annonce :