Marilyn Monroe

J'ai regardé hier The misfits, ça faisait une éternité que je voulais le voir (un film avec Marylin ET Clark Gable, que demander de plus? ), j'ai bien aimé mais mon avis est quand même un peu mitigé...

Au niveau des acteurs, rien à redire, ils sont tous parfaits. Marylin porte en elle un côté naïf, enfantin, une grande fragilité mais en même temps une séduction incroyable; elle est resplendissante; on a du mal à croire que ce soit son dernier film. Clark Gable est génial, c'est un immense acteur, mais chez lui aussi on sent une certaine fragilité, c'est également son dernier film...

Le scénario est parfois décousu, j'ai trouvé le film un peu long par moments, on a du mal à voir où il veut en venir... Mais en même temps on se laisse prendre par cette histoire de "désaxés", qui part un peu dans tous les sens. La fin, tout le passage où ils partent attraper des chevaux, est superbe. Le personnage de Marylin est parfois agaçant, dans son refus de voir la réalité en face, on dirait qu'elle veut vivre dans un monde idéal. Mais elle est tellement touchante en même temps...

Enfin bref, c'est un film que j'ai trouvé déroutant mais qui laisse traîner son atmosphère après qu'on l'ait vu, et qui vaut surtout pour ses interprètes, magistraux...

J'aime beaucoup Les désaxés. Un noir et blanc somptueux, une excellente partition d'Alex North (à mon goût une de ses plus belles avec celle, sublime, du Tramway nommé désir). Un des meilleurs Huston pour moi, un de ses films qui me parlent le plus.

Côté interprètes, comme tu le dis Esperluette, que du bon.
En dehors de Marilyn, j'ai une préférence pour Montgomery Clift. D'habitude je suis loin d'être fan de Clark Gable, mais c'est vrai qu'il est parfait ici. Et puis il y a ces deux grands acteurs, Eli Wallach et Thelma Ritter.

A propos du scénario, le côté décousu est voulu, ou à défaut ça va parfaitement avec l'errance tant physique que psychologique des personnages, qui ne savent plus où ils en sont dans leur vie. Il faut se laisser porter, ne pas chercher une structure ferme, mais considérer le tout comme un bout de chemin qu'on fait en compagnie de ces êtres fragilisés. En tout cas, c'est ainsi que je le vois.

Je plussoie pour Montgomery Clift et Thelma Ritter (le personnage de celle ci est super, c'est bien qu'il y ait des notes d'humour dans ce film, mais j'ai regretté qu'on ne la voit pas plus).

Je comprends ce que tu dis sur le côté décousu du scénario, même si cela m'a parfois gênée, c'est aussi ce qui fait la beauté du film.

Tout à fait d'accord avec vous.
Etes-vous sûrs qu'il s'agisse de son dernier film? Il me semble que le dernier est celui où elle retrouve ses enfants qui ne la connaissent pas avec la célèbre scène de la piscine... Mais je peux me tromper...

Il est fort regretable que l'on ait cantonné cette merveille actrice dans des rôles de parfaite idiote, sexy, fragile, candide...et idiote.
Est-ce dont ainsi que les hommes/spectateurs de cette époque aimaient/voulaient les femmes?

Winter a écrit:

Etes-vous sûrs qu'il s'agisse de son dernier film? Il me semble que le dernier est celui où elle retrouve ses enfants qui ne la connaissent pas avec la célèbre scène de la piscine...

Oui, il s'agit de Something got to give (pas sûre de l'orthographe du titre, mais c'est à peu près ça ).

Ca devait être un film de George Cukor avec Dean Martin et Cyd Charisse. Mais le film étant resté inachevé, on considère quand même Les désaxés comme le dernier de Marilyn. Dans une édition dvd de Sept ans de réflexion, on peut voir 40mn de ce qui a été conservé. C'était à nouveau une comédie légère, en fait un remake d'un film de 1940 avec Cary Grant et Irene Dunne. Après le décès de Marilyn, le film a finalement été réalisé sous un autre titre avec Doris Day.

J'ai vu ce magnifique album de Christian de Metter (chez casterman) au Salon du livre