Bandes dessinées : des petites bulles pas si bêtes...

Merci pour ton avis, Serendipity. Nous sommes plusieurs à avoir lu cette BD, mon avis et celui de Vavyala au moins sont à la page 20 du topic, et a priori Esperluette en avait déjà fait la présentation page 19.

serendipity a écrit:

Je ne connaissais pas du tout l'histoire des radium girls, une histoire poignante

J'avais aussi trouvé cette histoire très touchante, notamment quand ces jeunes femmes glissent de l'insouciance de la jeunesse et l'indépendance vers les effets secondaires néfastes (et cachés) de leur activité professionnelle.
Un beau travail de promotion des employés de la médiathèque !

Annwvyn a écrit:

Merci pour ton avis, Serendipity. Nous sommes plusieurs à avoir lu cette BD, mon avis et celui de Vavyala au moins sont à la page 20 du topic, et a priori Esperluette en avait déjà fait la présentation page 19.

Merci pour l'info Annwvynn et Vavyala, j'étais certainement passée à côté de vos avis !
Au moins, je n'a pas été influencée

J'ai lu la bande dessinée Blanc autour, publiée chez Dargaud, et signée Wilfrid Lupano et Stéphane Fert.

Dargaud a écrit:

1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l'institutrice Prudence Crandall s'occupe d'une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah.

La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l'esclavage n'est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l'Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d'une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l'école si la jeune Sarah reste admise.

Prudence Crandall les prend au mot et l'école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l'abolition de l'esclavage.

Les images sont très belles, j'ai beaucoup aimé le dessins de toutes ces jeunes filles, les couleurs douces et les contours naïfs de l'ensemble de l'ouvrage, c'est assez chaleureux, et cela contraste avec la violence du propos, puisqu'on y parle de racisme et de haine envers ces jeunes écolières et leur institutrice.

Je n'ai pas pour autant adoré ma lecture. Le livre a le mérite d'aborder ce sujet (je ne savais pas que des écoles pour jeunes filles noires avaient existé si tôt dans l'histoire américaine, et sur cette période j'avais plutôt étudié en classe le récit de l'esclave Frederick Douglass qui était parvenu à fuir). Mais je regrette finalement un manque de consistance historique. C'est certainement un parti pris pour laisser la place à d'autres choses (des discours sur la place des noirs, et des femmes dans la société en général, des questions sur la légitimité de la violence). Finalement, la BD cherche surtout à faire ressentir les émotions et principes qui font l'humanité, et elle n'est pas dénuée d'un peu d'humour ou de poésie.

Il reste que je me suis sentie un peu frustrée. A l'exception de l'institutrice Prudence Crandall et de sa première élève Sarah, les autres personnages du livre sont seulement inspirées des vraies élèves. De même, le contexte de l'époque est abordé de manière imprécise. C'est seulement dans la postface, signée par la directrice du musée Prudence Crandall, qu'on énumère personne par personne tout ce qu'on sait du destin de ces femmes (plusieurs d'entre elles étaient de bonne famille, et plusieurs d'entre elles se sont impliquées dans la cause abolitionniste, et mariées avec des militants abolitionnistes, des Etats-Unis ou du Canada). C'est surtout en voyant toutes ces informations inexplorées   dans la bande dessinée, que je me suis sentie frustrée.

Enfin voilà, il s'agit quand même une bande dessinée délicate et intéressante qui pourrait plaire aux lambtoniennes.

Merci Annwvyn pour ton retour sur cette lecture. C'est en effet très intéressant. Je comprends ta frustration par rapport au traitement du sujet, mais je pense que l'auteur voulait exploiter l'ambiance de l'époque, tout en restant fidèle à l'Histoire?
Le graphisme semble très beau. En tout cas, la couverture est très belle

Je l’ai lue et beaucoup appréciée Annwyn, mais tu as raison pour le côté un peu superficiel. C'est la forme qui veut ça je pense.

Akira Toriyama, père de Dragon Ball est décédé le 1er mars; à l'âge de 68 ans. Il a des fans innombrables à travers le monde. Je n'ai pas lu les mangas, mais il m'arrivait de suivre la série animée à il y a qqs années;

Je ne me souviens plus si d'autres membres ont lu cette bande-dessinée, mais j'ai dévoré Suzette ou le grand amour de Fabien Toulmé (dont j'avais déjà été touchée par Ce n'est pas toi que j'attendais ).

Spoiler:

En partant d'un sujet dramatique (ici, Suzette, l'héroïne se retrouve veuve après 60 ans de mariage), Fabien Toulmé nous offre une histoire touchante, drôle et pleine d'espoir !
Alors que sa petite-fille Noémie (dont elle est très proche) l'interroge sur ses sentiments, Suzette lui avoue qu'elle n'a jamais vraiment été amoureuse de son mari. Elle lui révèle alors qu'elle a jadis été amoureuse d'un italien, Francesco, rencontré alors qu'elle était jeune fille au pair dans une riche famille de Portofino.
Noémie lui expose alors une idée folle : passer une semaine sur les côtes italiennes et tenter de retrouver le premier amour de Suzette...
Cette bande-dessinée explore des thèmes universels, comme la féminité, la vieillesse, en confrontant l'ancienne et la nouvelle génération (chacune tirant des leçons de l'autre) leur permettant de grandir et de s'enrichir
J'ai été charmée par les dessins qui, sans être exceptionnels, sont envoûtants et agréables à suivre !
Une œuvre d'une incroyable humanité que je recommande chaudement !

Je note cette BD Juliette, merci pour la présentation

Juliette2a a écrit:

Je ne me souviens plus si d'autres membres ont lu cette bande-dessinée, mais j'ai dévoré Suzette ou le grand amour de Fabien Toulmé (dont j'avais déjà été touchée par Ce n'est pas toi que j'attendais ).

Je l'ai lue récemment et, comme toi, j'ai beaucoup aimé encore une belle trouvaille en médiathèque. Je me souviens avoir aimé l'échange final entre la jeune fille et son compagnon sur la vision du couple
Je note l'autre titre de l'auteur, merci Juliette

Cléo, avec plaisir ! J'espère qu'il te plaira aussi

Serendipity,
Ce n'est pas toi que j'attendais est encore plus poignant !

Merci Juliette pour cette belle présentation ! J'irai voir si ma médiathèque l'a...

Je lis l'adaptation BD de l'Assassin Royal (10 tomes), qui ne me donne qu'une envie : celle de relire les romans, ce qui n'était pas le but !

Marganne a écrit:

qui ne me donne qu'une envie : celle de relire les romans, ce qui n'était pas le but !

Bonne lecture de cette adaptation !

Merci Vavyala

Je ne trouve pas que cette BD rende bien la beauté de la plume ni l'alchimie entre le héros et son loup