[Lecture] Semaine 2 : chapitres 16 à 24

Semaine 2 : chapitres 16 à 24

Tant de choses se passent dans ces chapitres ! On découvre le nord industriel, et la famille Thornton, mais aussi la famille Higgins ...

Qu'avez-vous pensé de cette partie ? Quels sont les passages ou les personnages qui vous ont marqués ?

Désolée pour le retard, j'ai des problèmes d'internet en ce moment... Je reviendrai dès que possible pour discuter plus longuement

Je n'ai pas pu poster avant à cause de mon week end chargé!
Pour moi, les 3 sujets interessants dans cette partie:
- la nouvelle de la maladie de Mrs Hale
- L'émeute à Marlborough Street
- Le tête-à-tête de Mrs Thornton et son fils, la veille de la demande en mariage
- Et evidemment la demande en mariage

Personnellement, je trouve Margaret un peu dure lors de la demande en mariage mais en même temps elle est prise au dépourvue. Et cette demande tombe plutôt mal vu le contexte (maladie de Mrs Hale). (j'ai l'impression de me répéter mais ce n'est pas facile de suivre le marathon série et livre en même temps ).

J'aime bien aussi la discussion de Mrs Thornton avec son fils, il lui parle à coeur ouvert, je ne pense pas que ce genre de discussion soit récurrente dans leur vie. Et enfin, Mrs Thornton perce sa carapace

Citation :

"lorsqu'elle arriva dans sa chambre, elle ferma la porte à clé et s'assit pour donner libre cours à des larmes inhabituelles".

L'émeute où Margaret reçoit une pierre sur la tête est un moment fort aussi. Mr Thornton laisse quelques mots lui échappaient lorsqu'elle est évanouie "

Citation :

Ma Margaret, personne ne peut savoir ce que vous êtes pour moi..."

il y a beaucoup d'émotion à ce moment là.

Désolée de ne pas être plus explicite mais je suis préssée, l'appel du travail! Mais c'est déjà un début pour lancer la discussion!! Je reviendrai plus tard!!

Je sais que ce n'est pas fondamental dans l'histoire, mais il y a un détail que je comprends pas : à la page 174 (édition Fayard), il est écrit que Margaret a passé un an chez la tata Shaw et il me semble que dans les chapitres précédents, Margaret avait passé 10 ans à Harley Street. Mais je n'ai pas retrouvé le passage en question. Quelqu'un aurait-il la réponse ?

Sinon, encore merci Artémis ! Quel plaisir de relire ce livre. J'ai peine à ne pas continuer après le chapitre 24.

je suis d'accord avec toi, il me semble aussi qu'elle a passé 10 ans à Harley Street!! encore un mystère à éclaircir!!

cassandre a écrit:

à la page 174 (édition Fayard), il est écrit que Margaret a passé un an chez la tata Shaw et il me semble que dans les chapitres précédents, Margaret avait passé 10 ans à Harley Street. Mais je n'ai pas retrouvé le passage en question.

Oui, tu as raison, tout à fait au début (deuxième page, au pif ?) il y a : " ...in the country parsonage, where her father and mother lived; and where her bright holidays had always been passed, though for the last ten years her aunt Shaw's house had been considered as her home. (...dans le presbytère de campagne, où son père et sa mère vivaient et où elle avait toujours passé ses vacances enchantées, bien que ces dix dernières années la maison de sa tante Shaw ait été considérée comme son domicile). Plus loin est évoquée la nursery où elle sanglote lors de sa première nuit à Harley Street : son père l'y a amenée à neuf ans.

Dans quel chapitre est évoquée la durée d'un an seulement, j'aimerais bien vérifier dans mon édition ?

Selen . Je sais que je suis parfois exigeante mais j'aime comprendre.

Dans le chapitre XIX "Visites d'un ange" page 174 du volume 1 :

Citation :

elle se réjouissait à l'idée de voir Margaret élégamment habillée pour sortir, et parla de sa toilette de soirée avec une agitation inquiète qui amusa sa fille, plus habituée aux mondanités après un an passé à Harley Street que sa mère en vingt-cinq ans d'Helstone"

cassandre a écrit:

Je sais que je suis parfois exigeante mais j'aime comprendre.

Oh, mais c'est ça qui est bon, non ? J'adore ces petites recherches, et je suis ravie que tu aies lancé celle-là, car je crois avoir trouvé, TATAM !
Je précise une bonne fois pour toutes que je n'ai pas l'édition française. Que cela ne t'empêche pas de me donner la page, cela va m'aider à étalonner mon propre livre par rapport au Fayard, mais cela m'aide bien aussi d'avoir le titre du chapitre. Je suis donc équipée de l'édition Wordsworth classics pour le papier, et je pioche mes copiés/collés dans la bibliothèque libre de Google.
Revenons à ces "un an à Harley Street".
Ce n'est pas une coquille ; texte original :

Citation :

she liked to think of seeing Margaret dressed for a party, and discussed what she should wear, with an unsettled anxiety that amused Margaret, who had been more accustomed to society in her one year in Harley Street than her mother in five and twenty years of Helstone.

Et c'est là que je traduirais un poil différemment : "...Margaret, qui avait été plus habituée à la vie mondaine en un an d'Harley Street que sa mère en vingt-cinq ans d'Helstone." Et que je fais l'hypothèse, appuyée sur la connaissance des moeurs de l'époque acquise auprès de ma chère JA*, que Margaret a fait son "entrée dans le monde" un an seulement avant de quitter Harley Street. C'est à dire vers ses 17 ans, ce qui est tout à fait plausible. Les huit premières années, elle devait avoir seulement le droit de descendre présenter ses respects aux invités les soirs de réception juste avant d'aller au lit ! Et ne sortait pas au bal ni au théâtre ou à l'opéra, of course... Are you satisfied, Dear Cassandre ? Do you agree ? * voir les remarques de Lady de Bourgh à Elisabeth sur le fait que toutes ses soeurs "sortent" alors que les plus âgées ne sont même pas casées.

Selen a écrit:

Margaret a fait son "entrée dans le monde" un an seulement avant de quitter Harley Street

tout à fait, avant elles restaient confinées dans le gynécée le jour de leur entrée dans le monde, elles avaient le droit de relever leurs cheveux en chignon, alors qu'auparavant, elles devaient les laisser couler dans le dos et n'avaient pas le droit de prendre part à un bal et surtout pas avant d'avoir la soeur aînée mariée.... à tour de rôle sur le marché nuptial les petites cocotes pas comme chez les Bennet c'était chacune à son tour, d'autant que si la cadette ou la benjamine était plus jolie que ses soeurs, il fallait la cacher, pour donner leur chance aux premières

Je vous rejoins enfin ...

Alors quelques pistes, rédigées très très vite par manque de temps.

Je continue à ne pas "voir" les acteurs sauf (et je ne sais pas pourquoi) dans le cas de Mrs Thornton (j'ai commencé à revisionner la série et j'ai visionné le premier épisode) pour ce personnage, j'avoue que l'actrice s'impose à moi.

Quelques différences entre le roman et la série (d'après mes souvenirs de la série) : une plus grande part est accordée à l'engagement syndical de Nicholas Higgins dans l'adaptation (par contre, dans le roman, son penchant pour la bouteille est évoqué, chose qui ne m'a pas frappée dans la série).

Bessy Higgins est très pieuse dans le roman (elle me paraît plus légère dans la série et plaisante plus volontiers).

Dans le roman, Mr Hale m'agace toujours un peu, cet homme qui est capable dune certaine force de caractère (dans son choix de démissionner de son sacerdoce pour des raisons idéologiques) me paraît faible dans sa vie domestique et familiale et fait reposer un poids énorme sur les épaules de sa fille.

Je reviendrai ultérieurement avec d'autres commentaires, mais pour le moment je dois laisser tout cela décanter

A la relecture, la réception chez T. finit par me paraître cruciale. EG montre ses héros comme des êtres faits l'un pour l'autre, parfaits, le prince et la princesse de légende !

Elle, elle est aux yeux de JT

Citation :

great beauty. He had never seen her in such dress before; and yet now it appeared as if such elegance of attire was so befitting her noble figure and lofty serenity of countenance, that she ought to go always thus apparelled.
(...) the large soft eyes that looked forth steadily at one object, as if from
out their light beamed some gentle influence of repose: the curving
lines of the red lips, just parted in the interest of listening to what
her companion said — the head a little bent forwards, so as to make a
long sweeping line from the summit, where the light caught on the
glossy raven hair, to the smooth ivory tip of the shoulder; the round
white arms, and taper hands, laid lightly across each other, but
perfectly motionless in their pretty attitude. (et plus loin) — so quiet, so stately, and so beautiful

et lui, lui apparaît soudain à elle, pour la première fois peut-être comme un homme "désirable", hautement valorisé pour le moins :

Citation :

Some dispute arose, which was warmly contested; it was referred to Mr. Thornton, who had hardly spoken before; but who now gave an opinion, the grounds of which were so clearly stated that even the opponents yielded. Margaret's attention was thus called to her host; his whole manner, as master of the house, and entertainer of his friends, was so straightforward, yet simple and modest, as to be thoroughly dignified.
Margaret thought she had never seen him to so much advantage. When he
had come to their house, there had been always something, either of
over-eagerness or of that kind of vexed annoyance which seemed ready to
pre-suppose that he was unjustly judged, and yet felt too proud to try
and make himself better understood. But now, among his fellows, there
was no uncertainty as to his position. He was regarded by them as a man
of great force of character; of power in many ways. There was no need
to struggle for their respect. He had it, and he knew it; and the
security of this gave a fine grand quietness to his voice and ways,
which Margaret had missed before.

Bref... n'ont-ils pas l'air juste à point pour tomber (mais noblement!) dans les bras l'un de l'autre ? Sauf qu'avec la grève et l'émeute cela va se passer de façon bien inattendue, avec un manque total de décorum et les "gossip" de Fanny et sa servante pour enfoncer le clou, ruinant un rapprochement qui semblait le destin même, si évident et qui ce soir-là s'annonçait si bien ...