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Atonement
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeJeu 28 Jan - 22:03

Je me permets de réveiller ce topic pour parler rapidement de deux autres excellents westerns qui n'ont pas encore été cités. Je ne suis pas très fan du genre (je déteste d'ailleurs John Wayne, ce qui réduit un peu mes possibilités), mis à part quelques classiques comme Il était une fois dans l'Ouest. Mais j'ai adoré deux westerns qui ont en commun un personnage principal féminin... Johnny Guitar, de Nicholas Ray, tout d'abord. Joan Crawford y est absolument sublime ! cheers Le deuxième est L'Ange des maudits de Fritz Lang, où Marlene Dietrich (ainsi que les deux autres acteurs qui l'accompagnent) est tout aussi admirable ! Vos westerns préférés - Page 4 553975
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Marganne
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeMar 2 Fév - 15:51

J'adore Impitoyable, danse avec les loups, la rivière sans retour, Jeremiah Johnson avec Robert Redford. Mort ou vif avec Gene Hackman.

Parmi les pas connus du tout , la chevauchée sauvage avec Gene Hackman, Les charognards, encore avec Gene Hackman mais dans un rôle de méchant.

Record battu de noms de films avec Gene Hackman lol! c'est un acteur que j'adore, qui a pris sa retraite il y a une dizaine d'années et c'est bien dommage.
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Cassandre
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeVen 25 Mar - 19:14

Je partage ton avis sur Gene Hackman, un grand acteur drunken
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Rosalind
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeJeu 14 Déc - 12:52

Je regarde pour la énième fois La charge héroïque dont je préfère de loin le beau titre original She wore a yellow ribbon

Je cherchais où je pouvais poster pour faire part de mon enthousiasme toujours renouvelé pour ce superbe western.

Je suis particulièrement touchée par les scènes intimistes, celle où Nathan Brittles se recueille sur la tombe de sa femme, et Olivia qui approche avec son ombre qui apparaît sur la stèle. Et aussi celle de la montre offerte par la troupe, quand il chausse ses lunettes pour lire l’inscription.

Les scènes d’action sont très belles, mais c’est ce qu’on attend d’un western. Alors que ces moments de tendresse sont spécialement émouvants, et la marque d’un grand réalisateur, et d’un grand acteur. Vos westerns préférés - Page 4 553975
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clinchamps
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeJeu 14 Déc - 13:10

Rosalind , copine de moi !! cheers Vos westerns préférés - Page 4 64968

C'est aussi l'un de mon top 5 western ! particulièrement la scène où ils marchent dans le désert, à côté des chevaux qu'il faut faire reposer, sous un ciel d'orage dans le paysage incroyable de Monument Valley, et aussi la scène de l'opération du soldat dans le chariot, ou celle de l'enterrement de l'ancien officier confédéré... Sans parler bien sûr de la scène de bal de la fin, car John Ford adorait mettre ces scènes de bal dans ses westerns !!
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Rosalind
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeJeu 14 Déc - 14:09

Difficile de citer toutes les scènes Vos westerns préférés - Page 4 64968

Celle aussi dans le désert quand ils sont à cheval il lui tapote l’épaule pour la réconforter.

Sous ses dehors bourrus il éprouve beaucoup d’affection pour elle. Elle lui rappelle sa femme et il pressent qu’elle fera une bonne épouse de soldat. Primordial Razz
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Cassandre
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeJeu 14 Déc - 18:17

C'est aussi le top 5 de mes westerns préférés drunken  J'avais adoré l'histoire, l'humour, John Wayne même vieillissant, la BO et les magnifiques paysages Vos westerns préférés - Page 4 41810  Vos westerns préférés - Page 4 64968
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Zakath Nath
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Déc - 15:16

Depuis cet été et la énième rediffusion de La Trilogie du Dollar sur France 3, je me fais une cure de westerns, et en plus de quelques revisionnages, j'ai aussi regardé pas mal de classiques (et d'un peu moins classiques) du western, qu'ils soient américains ou italiens, donc quelques retours!

Je commence avec une collaboration importante, celle entre James Stewart et le réalisateur Anthony Mann (et occasionnellement Borden Chase au scénario). Avis dans l'ordre de visionnage et non de sorties des films.

L'Appât: Howard Kemp parvient à capturer Ben Vandergroat, recherché pour meurtre, mais pour toucher la prime, il va devoir faire le voyage avec les deux hommes qui l'ont aidé, un vieux prospecteur et un officier renvoyé de l'armée, et la fille d'un ami de Ben. Ce dernier va faire de son mieux pour semer la pagaille entre ses gardiens.

Je dois confesser que j'ai du mal avec James Stewart, dont je trouve le physique trop mollasson pour le prendre pour un gros dur du Far-West. Autant il passe bien dans L'Homme qui tua Liberty Valance, précisément parce qu'il y joue le pied-tendre dépassé, autant ici, dans les premières scènes, je n'ai pas vraiment acheté son personnage de chasseur de primes implacable.

Bien qu'au premier abord, Kemp apparaisse comme un personnage des plus antipathiques, on lui donnera de bonnes raisons d'agir, et la morale sera sauve à la fin. On sent que l'époque n'est pas encore au chasseur de primes qui assume sa cupidité, mais il est surtout dommage que le revirement final soit si brusque pour justifier un happy-end artificiel. Dommage, car avant d'arriver à ce dernier, on a droit à un sacré voyage au milieu des Rocheuses.

En seulement 1h30 et avec une distribution réduite, ni gras ni ennui. Robert Ryan campe un bandit qu'on trouverait presque sympathique au départ et qu'il est éminemment amusant de voir monter le reste du groupe les uns contre les autres. Janet Leigh est trop proprette pour être totalement crédible dans le rôle de sa compagne de voyage mais elle a néanmoins une place intéressante puisqu'elle va devoir ouvrir les yeux sur la vraie nature de l'ami de son père qu'elle voyait comme un protecteur, tandis que Millard Mitchell et Ralph Meeker sont solides respectivement en brave prospecteur que la perspective d'une belle somme rend corruptible et en officier faussement charmeur et authentiquement malsain.

L'équipée se termine de manière intense et avec une touche de violence pas forcément attendue pour un film sorti en 1953, avec un usage atypique d'un éperon. Il est regrettable donc que les toutes dernières minutes viennent tempérer l'enthousiasme et que l'on n'ose pas aller totalement au bout du propos, mais malgré cela le film n'a pas usurpé sa place de classique du western.

Les Affameurs: Glyn McLyntock, ancien hors-la-loi, escorte une petite famille, les Baile, venue s'établir en Oregon. Il se lie d'amitié avec Emerson Cole, à qui il a sauvé la vie. Lorsque les vivres achetés par les Baile n'arrivent pas, Glyn décide de mener une expédition pour aller les chercher.

Je ne sais plus qui disait qu'il n'y avait que deux sortes d'histoires: celles où quelqu'un partait en voyage et celles où un étranger arrivait en ville. Je soupçonne qu'on peut en trouver d'autres, mais quand on parle de westerns, ça se vérifie souvent. Les Affameurs appartient en tout cas à la première catégorie et Décision à Sundown (qui appartient à un autre cycle de collaboration fructueuse, celle entre Bdd Boetticher et Randolph Scott) indubitablement à la seconde.

Pour sa deuxième collaboration avec Mann après Winchester 73, James Stewart campe un ancien voyou bien décidé à rattraper ses errements passés. On n'a pas grand mal à croire à sa rédemption, James Stewart oblige, c'est plutôt le fait qu'il ait pu être un jour malhonnête qu'on a du mal à avaler. Arthur Kennedy écope d'un personnage plus ambigu et intéressant, qui sauve la vie du héros à plusieurs reprises mais qui contrairement à lui ne montre pas de remords au sujet de ses actions moins nobles. Ce qui en fait un allié précieux mais peu fiable. Pendant un bon moment, on ne sait pas sur quel pied danser avec lui, car il a un côté sympathique mais en même temps on se dit qu'il est une belle source d'ennuis potentiels.

Comme L'Appât, avec une durée réduite on va droit au but, ce qui fait que les péripéties s'enchaînent sans ennui et on peut admirer à quel point on pouvait écrire des scénarii synthétiques mais qui en disaient autant que les films en moyenne beaucoup plus longs que l'on a aujourd'hui qui ont l'air d'avoir perdu cette efficacité en route (ce n'est pas quelque chose qui touche uniquement les films, j'ai le même sentiment sur la série d'origine The Twilight Zone et la dernière version en date dont les épisodes sont deux fois plus longs pour en dire autant, sinon moins).

Néanmoins, certains développements n'auraient pas été malvenus pour autant, comme le personnage de Rock Hudson qui peine à vraiment exister: à la fois joueur professionnel mais jeunot sensible, capable de se laisser entraîner dans une vilaine entreprise mais finalement pas méchant, on ne s'attarde pas vraiment sur ce qu'il peut penser des événements ni sur ses véritables sentiments et il ne se révèle donc pas aussi intéressant qu'il pourrait l'être, tandis que Julia Adams hérite d'un rôle qui ne se cantonne heureusement pas à laver les chemises du protagoniste mais qui aurait pu faire un peu plus que donner un coup de pouce au moment opportun (ce qui est déjà plus que ce qu'on a refilé à certaines, il est vrai).

Winchester 73: Lin McAdam et son ami High-Spade arrivent à Dodge City, déterminés à retrouver un certain Dutch Henry Brown avec qui Lin a un compte à régler. Une fois sur place, les deux ennemis s'affrontent indirectement dans un tournois dont l'enjeu est une superbe carabine Winchester 73. Lin l'emporte, mais Dutch Henry Brown lui vole l'arme et s'enfuit avec des complices.

Première collaboration entre Anthony Mann et James Stewart, alors pas vraiment associé aux westerns, Winchester 73 tourne autour de la carabine du même nom, arme qui conquit l'Ouest, nous dit l'affiche du film. Réalisé même pas 80 ans après les événements qu'il décrit, le film se penche donc mine de rien sur une Histoire encore récente et on peut comprendre un peu mieux à travers lui d'où vient le rapport particulier aux armes d'une partie de la population des USA. La fameuse Winchester "une sur mille" (parce d'aussi bonne qualité, il n'en sortait qu'une sur mille) va passer de mains en mains et offrir un petit panorama des individus qui peuplent le Far-West: on commence par croiser Wyatt Earp à Dodge City, la victoire des Sioux sur les troupes de Custer est encore fraîche et permet également de souligner l'importance qu'aura le fusil à répétition par la suite, les Sioux ayant justement exploité le fait que les armes de leurs ennemis devaient être rechargées après chaque tir, on rencontre des trafiquants, des lâches et des bandits survoltés, le tout mêlé à une habituelle histoire de vengeance, qui va tout de même étonnamment loin.

Bien que le parcours de la Winchester donne un aspect de films à sketches à l'ensemble, on évite un côté inégal propre à ces derniers en enchevêtrant les scènes avec James Stewart et Shelley Winters, tout le monde se rencontrant et se séparant de manière fluide. Le casting est pas mal du tout, pour une fois je n'ai pas vraiment eu de temps d'adaptation avant d'accepter Stewart en homme de l'Ouest, Shelley Winters hérite d'un personnage fort peu distingué et qui finalement passe presque autant de mains en mains que la Winchester mais arrive à tirer son épingle du jeu en se montrant pleine de naturel et de répondant face aux autres personnages, John McIntire fait un petit tour mémorable en vendeur d'armes et Dan Duryea est également difficilement oubliable en hors-la-loi imprévisible et insouciant. Bon, Rock Hudson est aussi crédible en jeune chef sioux que moi en Calamity Jane, mais on a une apparition d'un jeune Tony Curtis (crédité au générique comme Anthony Curtis), on va dire que ça compense.

Sergio Leone plaçait ses duels dans des arènes, Anthony Mann pour sa part semble avoir un faible pour les éperons rocheux, puisqu'on les retrouvera notamment dans Les Affameurs et surtout L'Appât. Un choix tout à fait pertinent ici puisque les deux ennemis sont présentés au début comme de tels dieux de la gâchette que dans une grande rue classique, leur affrontement aurait été vite réglé. Il offre ici une belle intensité, mais il est pour le moins inattendu qu'avec les liens entre Lin et Dutch Henry, malgré la nature de son crime, il n'y ait pas un truc classique comme un dilemme de Lin au dernier moment et une action de Dutch Henry qui se retournerait contre lui pour que Lin ne se salisse pas les mains.

Même L'Appât, qui montrait un James Stewart fort antipathique au départ et motivé par une prime, finissait sur une note qui laissait la morale sauve, frein qu'on ne ressent pas ici sans que cela ait eu l'air de soulever plus d'interrogation que cela. Le rôle de la Winchester aurait également pu être plus ambigu: à en juger par le sort de la plupart de ses propriétaires, on pourrait presque la croire maudite ou en tout cas qu'en suscitant autant de convoitise elle fasse ressortir les aspects les moins glorieux de la nature des personnages, mais il faut plutôt comprendre qu'elle ne doit revenir qu'à son premier et légitime propriétaire, le seul à être digne de tirer sur des gens avec.

Sans doute qu'une dénonciation du culte des armes est une préoccupation trop contemporaine et qu'au début des années 50 on se posait moins la question de leur place dans la vie de l'Américain moyen. Winchester 73 s'emploie à montrer toute une galerie de personnages différents et le fait de manière dynamique avec des fusillades (c'est bien le moins!) et des chevauchées, il ne faut sans doute pas espérer y trouver un message qui n'y est pas et apprécier le spectacle pour ce qu'il est, fort bon.

L'Homme de la plaine: Will Lockhart convoie des marchandises de Laramie à Coronado, avec pour véritable motif, une fois à destination, de découvrir qui a vendu illégalement des armes aux Apaches. Sur place, il se heurte vite à Dave Waggoman, le fils du plus gros propriétaire terrien de la région, et tombe sous le charme de la nièce du même homme, Barbara.


Dernière collaboration entre James Stewart et Anthony Mann. Et première légère déception, puisqu'il s'agit à mon sens de leur film le plus faible, à cause de défauts dans le scénario qui plombent l'ensemble.

Est-ce parce que L'Homme de la Plaine est un peu plus long que ses prédécesseurs? Toujours est-il qu'il perd de la concision et de l'efficacité qui les caractérisaient. Prenons le personnage joué par Jack Elam, par exemple. Avoir Jack Elam dans un film, en principe, c'est toujours chouette. Et il n'y a rien à reprocher à son interprétation. L'ennui c'est que non seulement son personnage ne sert à rien (ce qui n'est pas forcément à gros problème en soi) mais il apporte quelques trous dans le scénario avec lui (ce qui l'est davantage): alors que Lockhart cherche des renseignements sur des trafiquants d'armes, Elam vient carrément le voir en lui disant peu ou prou "je suis une grosse balance, pose-moi des questions" et le héros l'envoie bouler sans vouloir rien entendre. Que le bonhomme soit louche et que Lockhart ne prenne pas tous ses dires pour argent comptant, très bien, mais ne pas du tout l'écouter? Et la suite n'a pas vraiment plus de sens.

Le personnage féminin principal est également décevant: on la découvre dirigeant une boutique, mais sur le point de mettre la clé sous la porte et le fait qu'elle soit cousine avec l'ennemi du héros ne provoque aucun dilemme, donc on se demande là encore pourquoi avoir introduit cet élément pour ne pas l'exploiter.

Heureusement, il y a aussi largement de quoi apprécier ce film: on y trouve un héros malmené, notamment avec une scène violente pour l'époque où on lui tire dans la main: hors-champs, certes, ce n'est pas Django, mais tout de même. Si le love-interest de Lockhart se révèle fade, Kate la vieille éleveuse de chevaux est un personnage féminin nettement plus haut-en-couleur et charismatique, on peut même dire que c'est elle qui vit la romance du film, ce qui est inhabituel. De plus, comme dans Les Affameurs, Arthur Kennedy est très bon en antagoniste avec qui on aimerait vraiment sympathiser au début mais qui rend la tâche difficile au fur et à mesure de ses actes. Les relations entre Waggoman, son fils et son contremaitre sont suffisamment complexes pour retenir l'attention aussi, et encore une fois, on a droit à un affrontement tendu au sommet d'un rocher, mais ce passage obligé dans les Mann/Stewart arrive à être toujours traité différemment.

Si L'Homme de la Plaine n'est pas aussi direct et convaincant que les autres films que James Stewart et Anthony Mann ont tournés ensemble, la faute à quelques absurdités dans l'histoire, on est néanmoins fort loin du navet et entre les relations compliquées de la famille Waggoman et un personnage principal qu'on n'hésite pas à bousculer, on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Je suis un aventurier: Jeff Webster, cow-boy solitaire, accepte d'accompagner son ami Ben jusqu'au Klondike, où des chercheurs d'or se sont établis. En chemin, il a maille à partir avec Gannon, un juge qui a une manière très personnelle de faire appliquer la loi.

Des cinq films du duo Anthony Mann/James Stewart Je suis un aventurier est le seul que je n'ai pas découvert récemment mais il y a des années, probablement lors d'une Dernière Séance, en tout cas j'ai un vague souvenir de visionnage en famille sur France 3 en fin de vacances scolaires. Peut-être est-ce pour cette raison, parce que ce que j'avais gardé gravé dans ma tête était succinct mais marquant, que le revoir m'a laissée sur ma faim, avec l'impression que tout cela aurait dû être plus grandiose ou poignant. Ce film fait tout de même partie du haut du panier et je le trouve également supérieur à L'Homme de la Plaine.

Il faut dire qu'il y a plein de qualités: les beaux paysages canadiens où le film a été tourné, des seconds rôles pour la plupart bien campés, avec notamment un Walter Brennan toujours attachant dans son personnage traditionnel de vieux débris ou Jack Elam en porte-flingue du méchant principal. Ce dernier est incarné par John McIntire, qui faisait déjà une bonne mais courte composition dans Winchester 73 et qui prend ici du galon: on le découvre en pseudo-juge Roy Bean, avec une conception du droit bien particulière. Il en devient si amusant qu'on perdrait presque de vue sa réelle dangerosité, qu'il rappellera de manière percutante dans le dernier tiers. Un antagoniste particulièrement réussi dont le manque de scrupules le rend aussi réjouissant que détestable.

James Stewart campe un personnage de misanthrope où on ne l'attendait pas forcément même s'il s'en tire avec les honneurs, mais on se demande parfois comment il arrive à n'avoir ne serait-ce qu'un ami et croiser une belle inconnue immédiatement prête à lui rendre service et à recommencer malgré son manque de grâce à la remercier. Son évolution est prévisible mais logiquement amenée.

Côté personnages féminins Ruth Roman hérite d'un joli rôle de tenancière de saloon séduisante et ambigüe, mais la française Corinne Calvet (cocorico) est moins bien servie: à presque trente ans elle incarne une jeune femme censée tout juste entrer dans l'âge adulte et qui parle comme une gamine de dix ans et pas des plus matures, ce qui la rend agaçante alors que par ailleurs, le personnage est loin d'être un boulet. Mais ce parti-pris, à lui seul, fait baisser l'appréciation générale même si le film est chouette (et le duel final n'est pas sur un éperon rocheux mais on tire un partie intéressant du décor convenu de la grande rue).

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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Déc - 15:25

Je n'en ai vu aucun, mais tu me donnes envie de tous les voir cheers Merci d'avoir pris le temps d'en parler Zak cheers
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Déc - 15:31

Merci pour ce post détaillé Smile

De ceux que tu cites, il me reste à voir L'appât (j'adore Robert Ryan, je conseille de se pencher sur sa filmographie, grand acteur).

Par contre j'apprécie beaucoup L'homme de la plaine, du moins quand j'avais découvert ces westerns d'Anthony Mann, c'était celui que j'avais préféré.
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Zakath Nath
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Déc - 15:56

cléopatre: je suis contente que ça t'ait donné envie de les voir, j'espère que tu les apprécieras quand tu trouveras l'occasion de le faire Very Happy

Dulcie: je ne connaissais pas vraiment Robert Ryan avant L'Appât mais je lui ai trouvé beaucoup de charisme. Je l'avais en fait déjà vu dans Les Professionnels il y a des années (j'ai revu le film avec plaisir), et j'ai aussi vu La Horde sauvage, mais il a une filmographie sacrément riche Shocked !
Pour L'Homme de la Plaine, même si c'est celui que j'ai le moins aimé, ça se joue à peu, je trouve que le niveau de ces films est très homogènes, pas de ratage, pas un qui écrase les autres, je ne pense pas qu'on puisse dégager lequel est le meilleur ou le moins bon, donc tout le monde doit avoir son petit préféré et celui qu'il trouve légèrement en deçà Smile

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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Déc - 16:10

Oui je suis bien d'accord, comme tu dis le niveau de qualité est homogène et c'est surtout une affaire de préférences ; ça peut même dépendre des fois en les revisionnant. Smile

Pour Ryan, c'est sûr, une filmographie riche. Je crois qu'il est un peu méconnu parce qu'il a tourné dans beaucoup de films un peu plus "confidentiels", des "films B", pas de grands classiques (= au sens d'extrêmement connus).
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Sethy
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Déc - 16:53

Merci de faire remonter ce topic. Les westerns d'époque, j'en ai probablement trop vu, étant jeune.

J'ai malgré tout un faible pour La prisonnière du désert.

Par contre, je trouve que parmi les westerns récents certains tirent leur épingle du jeu. J'aimerais citer Das Finstere Tal / The Dark Valley qui même si l'histoire se déroule en Autriche durant la fin du 19ème siècle, peut être qualifié de western.

Peut-être plus que l'aspect western, c'est aussi pour moi la preuve d'un certain renouveau du cinéma allemand. Je développerai certainement ce thème dans l'un ou l'autre topic plus adapté.
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Rosalind
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeSam 14 Déc - 17:30

Merci Zakath Nath pour ton avis détaillé sur ces films d'Anthony Mann avec James Stewart.

Contrairement à toi, il fait partie de mes acteurs préférés, même dans les westerns où il arrive à transcender son physique pour jouer des personnages ambigus et pas forcément sympathiques.

J'ai revu récemment Je suis un aventurier, et je te rejoins sur le personnage de la jeune fille jouée par Corinne Calvet, trop caricatural, dommage.
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Zakath Nath
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeDim 15 Déc - 18:17

@Sethy: c'est vrai que même si la production n'est plus aussi abondante qu'autrefois, on a régulièrement droit à de bons films, le genre est loin d'être mort, surtout si on prend en compte les films qui ne sont pas à proprement parler des westerns pour des raisons de géographie ou d'époques mais qui en utilisent les codes.

@Rosalind: oui, c'est dommage pour Corinne Calvet (qui en dehors de sa carrière d'actrice avait un CV intéressant, j'ai appris qu'elle avait notamment étudié le droit pénal à la Sorbonne par exemple).

Autre duo d'acteurs/réalisateurs avec la participation occasionnelle mais bénéfique d'un scénariste, je vais parler de Randolph Scott/Budd Boetticher et du scénariste Burt Kennedy. Scott et Boetticher ont fait sept westerns ensemble, cinq appartement à ce qu'on appelle le cycle de la Ranown, pour la société de production créée par Randolph Scott et Harry Joe Brown. Il s'agit de séries B d'une durée donc courte (1h20 à tout casser), les films ont été tournés en l'espace de moins de quatre ans donc gros rendement et on réutilise pas mal de décors, chevaux, et mêmes des éléments de scénario, du coup on a parfois l'impression d'assister à un exercice de style avec des variations sur un même thème. Encore une fois je livre mes impression dans l'ordre de visionnage et pas dans celui de fabrication des films.

Décision à Sundown: Bart Allison, accompagné de son ami Sam, arrive à Sundown où se trouve Tate Kinsbrough, qui règne sur la petite ville et dont Bart souhaite se venger. Alors que Tate est sur le point de se marier, la présence d'Allison va mettre le feu aux poudres.

Randolph Scott et moi ne sommes pas partis du bon pied. J'avais fait sa connaissance lors d'une Dernière Séance qui lui était consacrée, dans un film dont j'avais oublié le titre tant je m'y étais ennuyée et qui, après une petite recherche dans la liste des épisodes de la fameuse émission d'Eddy Mitchell, s'est révélé être Les Conquérants de Carson City d'André de Toth. Je l'avais trouvé aussi inexpressif que sans charisme avec une tête de Gary Cooper du pauvre. Mais tout le monde a droit à une deuxième chance et sa collaboration avec Budd Boetticher, tout comme celle entre James Stewart et Anthony Mann, a fort bonne réputation, donc allons-y gaiement avec Décision à Sundown, aussi vendu un temps dans nos contrées sous le titre Le Vengeur agit au crépuscule, titre assez inexact puisque notre vengeur met un point d'honneur à être bien pomponné pour midi, donc pourquoi le faire passer pour un lève-tard, je vous le demande. À moins que Sundown ait été mal compris ou qu'il y ait un jeu de mot dessus?

Décision à Sundown
est une série B, ce qu'il ne faut pas prendre dans un sens péjoratif mais juste pour donner une idée des moyens de production: peu de budget, donc un décor simple (une petite ville), une durée limitée (1h20) et en dehors de Scott, pas vraiment de têtes connues. Boetticher exploite tout cela au mieux, c'est carré, direct et sans fioriture, et le grand intérêt vient de la manière dont l'histoire va prendre le contrepied des attentes.

On démarre en terrain archi-connu, avec un protagoniste assisté de son meilleur ami qui débarque la vengeance au cœur, dans une ville où la population se divise entre les cire-pompes du roitelet local et ceux qui le désapprouvent mais pas au point d'agir contre lui. Notre héros est assuré, ombrageux mais pas non plus dénué d'une touche d'humour dans sa manière de remettre les gens à sa place, bref, le héros de western dans toute sa splendeur et même si je ne suis toujours pas une admiratrice de Scott, il fait le job correctement.

Et puis au premier quart du film, le plan d'Allison parait pour le moins sommaire et pas très réaliste. Pire, les raisons de sa vengeance deviennent plus ténues au fur et à mesure des révélations et le héros semble plus obstiné et pathétique qu'habile et dans son bon droit. Quant à son adversaire, ce n'est pas un ange mais il est loin d'être un monstre. La présence d'Allison va forcer tout le monde à se révéler, jusqu'au duel final. La maîtresse et la fiancée de Tate valent aussi le détour, ne perdent pas leur temps en crise de jalousie l'une envers l'autre et ont des réactions crédibles face à la situation (la fiancée en veut à Allison d'interrompre sa cérémonie de mariage, mais elle aimerait bien que Tate joue franc-jeu avec elle avant d'accepter de reprendre où ils s'en étaient arrêtés, la maîtresse joue un rôle décisif à la fin et on a l'impression qu'entre elle et Sam, Tate et Allison ont droit aux attentions de gens qui sont bien plus sympathiques et raisonnables qu'eux).

Dommage que pour un film aussi court, on sente parfois le temps passer avec un ventre mou lorsque Allison et Sam se planquent dans les écuries, ce qui fait baisser l'enthousiasme que l'on pouvait éprouver. Quoiqu'il en soit, et si cette baisse de régime empêche de classer Décision à Sundown dans la catégorie des petits chef-d’œuvre injustement éclipsés par des films plus conséquents, ce western n'en reste pas moins à voir pour sa relecture du thème du vengeur libérateur d'un patelin terrorisé par un petit tyran et qui va devenir de ce fait une légende locale.

L'Homme de l'Arizona: Pat Brennan, petit éleveur, perd son cheval à la suite d'un pari mais il est vite pris en stop par un ami cocher dont la diligence transporte un couple fraîchement marié. Hélas, au premier relai le groupe est la cible d'un trio de bandits.

Deuxième film de la fructueuse collaboration entre Budd Boetticher et Randolph Scott (ici avec un scénario de Burt Kennedy), et il s'agit encore une fois d'un très bon film. Pourtant, difficile de voir durant le premier quart d'heure où l'on nous mène: le héros promet des sucres d'orge à un chouette gamin fils d'un ami tenancier de relai, fait la causette avec un cocher de ses connaissances, puis se livre à un rodéo épique qui lui vaut de finir dans un abreuvoir et de devoir rentrer chez lui à pieds. Jusqu'à ce qu'on entre enfin dans le vif du sujet lors du retour au relai, et là le ton bon enfant s'efface brutalement
Spoiler:
.

Brennan et la fille d'un riche propriétaire de mine se retrouvent pris en otage tandis que le mari de la dame s'empresse d'aller négocier la rançon, histoire de mettre du champ entre lui et les hors-la-loi, incarnés chacun par trois habitués des mauvais rôles du genre: Richard Boone, Henry Silva et Skip Homeier. Encore une fois, avec une distribution réduite, peu de décors différents (le relai, un corral, une grande rue, mais surtout la pleine nature) Boetticher boucle en à peine plus d'1h15 une histoire extrêmement efficace et qui sans complication et sans gras propose sans en avoir l'air des pistes qui sortent du tout venant.

Le chef des bandits incarné par Richard Boone se révèle ainsi plus étoffé que prévu quand il évoque ses paisibles projets d'avenir, et on le respecte plus facilement que Willard Mims, l'"honnête" homme tout disposé à utiliser sa femme comme monnaie d'échange pour sauver sa peau. Néanmoins, il a beau faire mine de regretter de devoir s'associer à deux petits voyous psychopathes pour parvenir à ses fins, il se montre tout aussi dangereux et les utilise sans remord pour faire le plus sale du boulot à sa place. On a donc un antagoniste fort réussi, avec qui on arriverait presque à sympathiser jusqu'à ce qu'il nous rappelle brusquement que lui faire confiance serait une erreur fatale.

Mrs Mims, jouée par Maureen O'Sullivan (la Jane des Tarzan avec Johnny Weissmuller) n'est pas un personnage très gâté mais tout aussi inhabituel: dans les westerns, on a eu des potiches et des maîtresses-femmes, des jeunes femmes très comme il faut et des entraîneuses de saloon mais rarement des personnages féminins principaux ouvertement complexés, que tout le monde estime fades à mourir et qui ne sont plus de toute première jeunesse. Un petit speech du héros va évidemment la secouer un peu, et elle jouera son rôle dans l'affrontement final qui là aussi est plutôt violent pour l'époque. Certes, on aimerait sans doute voir des héroïnes plus badass mais sa vulnérabilité est somme-toute assez réaliste et ne tient pas à de la naïveté ou de la bêtise.

Peu de moyens, mais beaucoup de savoir-faire pour compenser, on ne s'éparpille pas dans toutes les directions et pourtant on arrive à instiller dans une histoire simple suffisamment d'idées pour sortir de la masse, et toute proportion gardée parce qu'on a vu pire depuis, la violence peut surprendre.

La Chevauchée de Vengeance: Ben Brigade arrête Billy John, un homme recherché pour meurtre et l'escorte vers la ville suivante. Entre ses compagnons de voyage tentés de s'emparer de sa prise pour profiter de la récompense, des Mescaleros, et Frank, le frère de Billy John qui entend bien le délivrer, le voyage n'est pas de tout repos.

Je vais finir par penser que "Frank" est le pendant méchant-de-western de François Pignon dans la comédie française. Car c'était déjà le prénom de l'antagoniste dans L'Homme de l'Arizona et évidemment, Sergio Leone en a livré un mémorable dans Il était une fois dans l'Ouest où il est aussi question d'une vengeance liée à une pendaison (et Leone était un admirateur de Boetticher).

Cette fois-ci Randolph Scott incarne un chasseur de primes dont les motivations ne sont pas liées à l'appât du gain, un peu comme le fera plus tard Lee Van Cleef dans ... Et pour quelques dollars de plus... Van Cleef qui joue ici le Frank du film, décidément le monde du western a beau s'étaler sur plusieurs continents, il est petit. L'acteur n'est cependant pas très présent. Sans totalement me réconcilier avec Randolph Scott, je l'avais trouvé très correct dans les deux précédentes collaborations avec Boetticher que j'ai vues, mais là il a toute l'expressivité d'une palourde et même s'il est censé jouer les types durs et impénétrables qui cachent une vieille blessure, j'ai vu nettement mieux dans ce registre (dans les deux Leone évoqués plus haut, déjà).

Heureusement, on lui donne quelques acolytes qui n'ont aucun mal à lui voler la vedette (ce que Randolph Scott laisse généreusement faire, on doit au moins lui accorder ce mérite). Pernell Roberts et James Coburn dans sa première apparition sur grand écran incarnent deux petites crapules en espoir d'amnistie, mais paradoxalement pour obtenir celle-ci ils sont fortement tentés par un dernier crime. Enfin, c'est surtout le personnage de Roberts qui a un choix à faire, puisque Coburn hérite d'un personnage sympathique mais singulièrement neuneu. À cela on ajoute un personnage féminin jouée par Karen Steele qui est l'antithèse de celui de L'Homme de l'Arizona, puisqu'elle montre dès sa première apparition un caractère déterminé pour finalement ne pas vraiment prendre part à l'action, même si elle sert de compas moral au groupe. James Best tire également son épingle du jeu en criminel plus inconscient que vraiment malfaisant.

En tout cas, pas le temps de s'ennuyer puisque les péripéties s'enchaînent entre l'attaque des Mescaleros et les hommes de Frank qui suivent les héros à la trace, jusqu'à un sinistre arbre au pendu où tout va se jouer. Il est toutefois décevant que le méchant, qu'on montre suffisamment intelligent pour être conscient du jeu auquel joue Brigade, finisse pas se jeter tête baissée dans son piège... Mais a-t-il vraiment le choix?

Pas le film le plus original du cycle (forcément puisque comme je l'ai dit en préambule, on tourne souvent autour des mêmes thèmes), mais l'intrigue y est rondement menée et encore une fois très efficace.

Sept Hommes à Abattre: Ben Stride poursuit sept hommes responsables d'un hold-up durant lequel ils ont tué sa femme. En chemin, il vient en aide à un couple en route vers la Californie et est rejoint par Bill Masters, un bandit qui veut également retrouver les voleurs, mais pour des motifs différents de ceux de Stride.

Quand je me suis lancée dans le cycle Scott/boetticher, ce n'était pas tant pour donner une deuxième chance à l'acteur des années après m'être barbée devant Les Conquérants de Carson City mais parce que j'avais depuis longtemps envie de voir Sept hommes à abattre qui a une très bonne réputation et que faute de pouvoir me le procurer je me suis rabattue sur les autres, plus facilement accessibles. Je n'y ai pas perdu au change mais imaginez quand même ma liesse quand, m'étant enfin souvenue qu'il y avait un vendeur de dvds d'occasion pas très loin de chez moi, j'y ai justement trouvé le tout premier film signé Scott/Boetticher/Kennedy.

On y trouve déjà des éléments récurrents dans les différents films de cette bande-là, notamment un protagoniste veuf épris de vengeance. En fait, Sept hommes à abattre et La Chevauchée de la Vengeance sont très proches: en plus du personnage de Scott, on a aussi une femme au mari incapable de la protéger (parce que mort ou considéré comme trop couard) et un aventurier en marge de la loi qui se greffe au groupe, convoite la femme et pourrait à tout moment faire faux bond au héros tout en l'aidant.

Dans ce rôle ambigu, Lee Marvin fait des merveilles. Arrogant, fourbe, semant volontiers la zizanie dans le groupe et à la fois enfantin dans sa manière de s'entraîner à dégainer ses pétoires (il fait même les bruitages, un vrai gamin Laughing ), il peut prendre un personnage en traitre pour quelques secondes après faire preuve d'un sens de l'honneur tout personnel. Il vole sans mal la vedette à Randolph Scott, moins robotique que dans La Chevauchée de la Vengeance mais trop hiératique pour qu'on s'attache à lui. Notons tout de même qu'il finit l'aventure à cloche-pied, ce qui est plutôt inhabituel pour un héros de western classique, en général rarement touché ailleurs qu'à l'épaule. Il y a aussi Gail Russell qui dégage quelque chose de très mélancolique.

Pour un film intitulé d'après les sept hommes traqués par Scott, ces derniers à part leur chef, et encore, ne sont pas du tout développés. Il ne faut donc pas s'attendre à un film de vengeance classique où Ben Stride affronterait chacun d'eux l'un après l'autre dans des séquences de plus en plus échevelées jusqu'à une confrontation avec le boss de fin. Ici, ils sont surtout un prétexte pour faire bouger les autres personnages, et la plupart d'entre eux resteront même anonymes, c'est clairement Marvin qui assure le spectacle, et le duel final est à la fois simple et génial (j'ai lu qu'à la première projection du film, le public a tellement aimé qu'ils ont du repasser la bobine et je peux comprendre).

Pour moi, c'est le meilleur du film et carrément un vrai coup de cœur, il s'est classé directement comme un de mes westerns favoris, je n'ai pas été déçue et encore moins étonnée qu'en dépit d'avoir été longtemps difficile à voir il ait si bonne réputation. Si vous ne devez en voir qu'un, c'est celui-là.

Comanche Station: À la recherche de son épouse enlevée des années plus tôt par des Comanches, Jeff Cody échange une autre femme kidnappée, Mrs Lowe, contre rançon et décide de la ramener chez elle. Ben Lane et ses deux complices se joint à eux avec comme objectif de toucher la prime promise par le mari de Mrs Lowe pour le retour de sa femme, morte ou vive.

Septième et dernière collaboration entre Randolph Scott et Budd Boetticher. Cinquième participation du scénariste Burt Kennedy. On pourrait presque en faire une grille de bingo: Randolph Scott joue un veuf. Randolph Scott veut se venger. Le personnage féminin est mariée à un tocard. Le méchant principal est loin d'être antipathique. Mais il n'hésite pas à poignarder un complice dans le dos. Il va quand même sauver la vie du héros pour mieux l'affronter à la fin. Un bandit s'appelle Frank. Randolph Scott est impassible. Non, attendez! il a souri, juste là! Attention, attaque éclair d'Apaches!

Ce serait facile de penser à un manque d'imagination, d'évoquer le générateur de scénario de bessoneries du sketch de Mozinor, si le résultat n'était pas si habilement ficelé et bien plus riche que prévu compte-tenu de la durée limitée de ces films et des points de départ basiques. En fait, Comanche Station fait effet de compilation de presque tous les films précédents.

Il n'est néanmoins pas le meilleur. Cette fois-ci, le mari incapable d'aider sa femme est traité différemment, et cela offre un joli twist, d'autant plus quand on a vu d'autres films du cycle, qu'on pense savoir à quel genre d'homme on a affaire et qu'on le juge d'avance en fonction de cela
Spoiler:
. Malheureusement, Claude Akins (que j'apprécie ne serait-ce que parce qu'il a été l'infâme Joe Burdette dans Rio Bravo) ne parvient pas à faire oublier, dans un rôle très voisin, parfois à la réplique près, Lee Marvin dans Sept hommes à abattre même s'il est bon et que les antagonistes sont encore un des bons points. Le personnage féminin n'est pas très bien loti non plus, sans le rôle décisif de celui de Décision à Sundown, sans être touchant comme celui de L'Homme de l'Arizona. De plus, il faut un petit temps pour rentrer dans le film, le temps de s'éloigner un peu du territoire comanche.

Il y a cependant toujours ces petits éléments qui retiennent l'attention. Mr Lowe était un exemple, mais alors que Randolph Scott livre la même performance monolithique qu'à l'accoutumée, il en profite soudain pour offrir un bon moment comique quand blessé et se faisant désinfecter, il ne réagit pas du tout avec le stoïcisme que l'on pouvait attendre de son personnage Laughing . Le film se conclut également sur une touche douce amère, avec un personnage qui a certes fait le bien mais qui n'a pas du tout résolu sa quête personnelle et est condamné à la poursuivre pour un temps indéterminé.

Comanche Station aura souffert d'avoir été visionné peu de temps après Sept hommes à abattre, mais on y retrouve toujours la même efficacité et la capacité à faire quelque chose de solide avec pas grand chose, avec des petites originalités ici et là dans un canevas bien établi.

L'Aventurier du Texas: Après s'être battu au Mexique, Tom Buchanan regagne les États-Unis et fait halte dans la petite ville frontalière d'Agry Town, ainsi nommée car elle vit sous la domination de la famille Agry: l'un est juge, l'autre shériff, le troisième hôtelier. Lorsque le rejeton bon à rien du juge est abattu par Juan de la Vega, fils de bonne famille mexicain désireux de venger sa sœur, Buchanan va se retrouver mêlé bien malgré lui à l'affaire.

Au sein du cycle de la Ranown et plus généralement de la collaboration entre Boetticher et Scott, L'Aventurier du Texas est atypique: en effet, l'acteur n'interprète pas un personnage remonté par la perte de sa femme, il n'y a d'ailleurs pas de personnage féminin un minimum développé (une actrice a deux lignes de dialogues au début sans aucun impact sur l'intrigue) et le ton est beaucoup plus léger (contrairement à L'Homme de l'Arizona dont le premier quart d'heure l'était aussi avant de prendre un tour très sombre). On se croirait presque dans un Lucky Luke avec cette ville sous la coupe de frères corrompus mais pas forcément très doués.

Cela sert pas mal l'acteur principal, que je préfère décidément quand on lui permet de montrer de l'humour et de la décontraction, ce qu'il fait tout au long de ce film. Les événements se succèdent, pendaison avortée, évasion, une oraison funèbre totalement surréaliste, et Scott traverse quasiment tout un petit sourire au lèvre et l'air ironique, comme si son personnage pensait qu'il était tombé dans une ville de fous mais ne s'en inquiétait pas plus que ça, sûr de trouver une solution pour se sortir de là.

Les frères Agry sont hauts en couleurs, le juge est le seul à donner l'impression d'être une vraie menace, et il est accompagné d'un homme de main tout de noir vêtu avec une impressionnante pétoire à la hanche, interprété par Craig Stevens, le type même de personnage qu'on pense d'emblée être là pour assurer le duel final contre le héros au chapeau blanc
Spoiler:

Il est dur de résumer l'intrigue tellement les rebondissements s'enchaînent au point de perdre le fil parfois. Du coup, le film est assez étrange, car il donne l'impression d'être à la fois statique (comme Décision à Sundown, on quitte peu la ville) et de partir dans tous les sens, on sort de prison, on retourne en prison, les frangins Agry ont tous leur petit plan, Scott a aussi deux objectifs, sauver Juan et récupérer son argent, ça fait beaucoup pour un film d'1h20. Notons que Juan a un très beau cheval, entre celui-ci et le cheval de Scott dans Sept Hommes à Abattre et Comanche Station, le palomino est à l'honneur.

On s'amuse donc bien mais le résultat est tout de même un peu décousu et n'a pas la limpidité des précédents films.

Le Courrier de l'Or: Pendant la Guerre de Sécession, John Hayes, capitaine de l'Union, est envoyé dans une petite ville du Colorado pour prendre en main la ligne de diligence, afin d'assurer le transport d'or entre la Californie et l'armée nordiste. Sur place, des sympathisants de la Confédération vont lui mettre des bâtons dans les roues.

Last but not least... ah, si malheureusement, least.

Le Courrier de l'Or est avec Sept Hommes à abattre, un des deux films sur les sept concoctés par Scott et Boetticher à ne pas être une coproduction Ranown mais contrairement au premier film du duo, particulièrement inspiré et qui allait mettre sur les rails de belle manière leur collaboration, Le Courrier de l'Or doit davantage son existence à une obligation contractuelle avec la Warner qu'un désir de porter à l'écran un script prometteur. Ce qui ne suffit pas à en faire d'emblée un navet, on ne va pas compter le nombre d’œuvres de commande de grande valeur, mais dans le cas présent cela pourrait expliquer pourquoi il fait pale figure à côté de ses six compères.

La mise en place est pourtant efficace, avec un enjeu clair, des conflits bien définis: notre brave Randy va cette fois-ci faire face à un ancien associé devenu le mari de la femme qu'il aimait, son acolyte, manchot, est en butte aux moqueries des hommes de main du méchant et va n'avoir de cesse de prouver qu'il n'a perdu qu'un bras mais que le reste est toujours en place. Pas de Burt Kennedy au scénario mais des visages familiers du cycle, puisque Karen Steele assure un des deux rôles féminins (l'autre est tenu par Virginia Mayo) et Andrew Duggan, le vilain shériff de Décision à Sundown est cette fois-ci l'ancien ami tombé du côté obscur.

Seulement voilà, malgré la courte durée du film, l'intérêt décroit rapidement. Le point fort du cycle a toujours était les antagonistes qu'on pouvait prendre en sympathie ou trouver amusants malgré leurs turpitudes, ici les deux principaux sont bien trop fades pour retenir l'attention. Celui interprété par Duggan a droit à son petit tourment intérieur d'en dedans son cœur, mais trop tard, quant à Michael Pate, son pistolero ganté de noir ne fait pas bien peur, n'est pas Jack Palance qui veut.

Il y a un fond assez dur (un enfant meurt - bien que ce soit hors-champs) et le héros s'en repart solitaire mais on ne parvient pas non plus à toucher à la tristesse ou l'amertume de Décision à Sundown ou Comanche Station. Le personnage de Norma n'est de toute manière pas assez développé pour qu'on se soucie vraiment du triangle amoureux et de sa résolution. Le tout est néanmoins bien emballé, Boetticher oblige, mais sans plus et sans qu'un acteur ou une actrice s'illustre.

On peut y voir une série B bien fichue à défaut d'être géniale mais pour ma part, le plus grand intérêt de ce film était de découvrir, puisqu'il appartient au catalogue de la Warner, qu'une de ses scènes a été utilisée par Michel Hazanavicious dans La Classe Américaine.


(Vous pouvez là-aussi admirer le cheval de Scott dont je parlais dans la critique de L'Aventurier du Texas. Je me demande si le cheval n'appartenait pas carrément à l'acteur pour qu'il le réutilise d'un film à l'autre).




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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeLun 16 Déc - 10:20

Merci pour tes avis Smile

Bon je sais que j'ai vu environ 4 westerns de Boetticher, que je les plutôt bien aimés, mais je suis incapable de différencier les titres et les histoires Laughing (à part justement Le traitre du Texas, qui est celui qui m'avait le moins plu). Mais en fait, c'est L'aventurier du Texas que tu as vu, nuance Razz
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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeLun 16 Déc - 11:01

C'est vrai qu'on finit par s'y perdre avec ces titres, surtout en français! Par exemple avant Sept Hommes à abattre, Randolph Scott a joué dans Dix Hommes à abattre, qui est apparemment bien plus anecdotique. Sans parler de toutes ces charges et chevauchées fantastiques ou héroïques Laughing

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MessageSujet: Re: Vos westerns préférés   Vos westerns préférés - Page 4 Icon_minitimeJeu 26 Déc - 13:45

Je reprend pour parler un peu de westerns italiens.J'ai revu les Leone, bien entendu, on ne les présente plus, mais j'ai aussi eu envie d'en découvrir un peu plus et les Terence Hill/Bud Spencer n'étant pas du tout ma tasse de thé, voici la petite poignée que j'ai sélectionné:

Le Dernier face à face
de Sergio Sollima: Brett Fletcher, timide et souffreteux professeur d'Histoire, quitte Boston pour le Texas afin de soigner ses poumons. Là-bas, il devient brièvement l'otage du bandit Solomon "Beauregard" Bennett, et à son contact se montre de plus en plus séduit par son mode de vie.

Un de mes albums de Lucky Luke préférés, La Guérison des Dalton, raconte l'histoire d'un précurseur de Freud qui se targue de pouvoir, en explorant l'enfance des Dalton, comprendre ce qui les a poussés à une carrière criminelle et les ramener sur le droit chemin. Évidemment, cela ne se passe pas comme prévu et c'est le brave psychanalyste qui finit par devenir un bandit, se servant de son intellect et de sa connaissance de l'âme humaine pour cambrioler des banques bien plus efficacement que ses anciens patients, tandis que sa thérapie aura eu un impact, le temps de l'aventure, sur Averell.

Le Dernier Face à face pourrait en être une version sombre et sérieuse. En effet, on suit le parcours croisé de Brett Fletcher (Gian Maria Volontè), "mauviette" de la Côte Est qui, tout d'abord pétri de grands principes et malade à l'idée de tuer (il ne peut tirer sur un lapin même s'il en mange), va goûter à la violence au contact de Beauregard (Tomás Milián). Ce dernier, bandit inculte qui ne pense pas au-delà de sa simple survie dans un monde impitoyable, va commencer à remettre l'existence qu'il connait en question. S'ajoute un troisième personnage, au rôle que l'on penserait plus secondaire mais qui se révèle décisif, celui de Charley Siringo (William Berger), un agent Pinkerton à la recherche de Beauregard et qui va lui aussi devoir s'interroger sur les notions de justice.

Le film n'est pas sans défauts. Tout d'abord, la perruque dont est affublé le pauvre Tomas Milian n'aide pas à prendre ce dangereux outlaw au sérieux (bien que cette coiffure très particulière ait une petite raison d'être in fine). Ensuite, il faut un petit moment pour s'adapter à ces États-Unis très européens (un décalage que je n'ai jamais connu sur les Leone où je marchais tout de suite. Je pense que l'architecture de la salle de cours dans la première scène faisait si peu bostonienne même pour quelqu'un qui n'y connait pas grand chose comme moi que ça m'a un peu bloquée). Enfin, Sollima avait tourné environ 2h30 de film, qui fut ramené à 1h50 (et 1h30 lors de sa sortie en France, je n'ose imaginer le massacre. ). On sent parfois les coupes dans un enchaînement parfois saccadé des séquences, surtout au début.

Mais peu à peu, on entre dans le film, guidé au départ par le personnage de Fletcher, attiré par l'existence de Beauregard, pas tant pour la liberté et la force qu'elle suppose (même si cela joue un rôle: Fletcher semble miraculeusement guéri de sa fragilité aux poumons quand il embrasse sa vie de hors-la-loi) mais pour le pouvoir qu'elle procure: un de ses premiers actes pour s'affirmer dans la bande est d'ailleurs de commettre un viol, puis il tyrannise la petite ville libre de Pierres de Feu et il apparait vite qu'il ne sombre pas moralement mais lâche la bride à des traits présents chez lui dès le début mais qu'il était trop inhibé pour extérioriser dans l'Est civilisé, le tout en justifiant ses actes par de beaux discours. Alors qu'il devient de plus en plus monstrueux, et d'autant plus dangereux qu'il met son intelligence au service de sa violence, l'évolution de Beauregard est un peu moins limpide et peut paraître brutale, trop idéale (il est sans doute plus facile de croire que monsieur-tout-le-monde puisse se révéler un sale type quand on lui donne les moyens de l'être que l'inverse). Elle conduit néanmoins à un dernier quart d'heure de haute volée, où l'affrontement des trois personnages prend tout son sens, au terme d'une dernière inversion des attentes (la fameuse horde sauvage qu'on évoque très tôt ne sera finalement pas celle vue à l'écran).

Le Dernier Face à face
est moins accrocheur et immédiatement jouissif que les westerns de Sergio Leone, mais la trajectoire des personnages est aussi fascinante que mémorable.

La Mort était au rendez-vous de Guilio Petroni: Enfant, Bill Meceita a vu sa famille massacrée sous ses yeux par un bande d'hommes masqués, mais dotés chacun d'un signe distinctif. Quelques années plus tard, devenu un as de la gâchette, Bill tient enfin une piste qui peut le mener aux meurtriers. Sa route croise celle de Ryan, ancien bagnard décidé lui aussi à se venger des mêmes hommes, responsables de son emprisonnement.

Avec plusieurs centaines de films produits à la chaîne en une décennie suite au succès d'Une Poignée de Dollars, on peut logiquement supposer que le western italien aura proposé un nombre conséquent de bouses. On ne peut pas non plus résumer les réussites aux seuls long-métrages de Leone et La Mort était au rendez-vous de Giulio Petroni fait partie de ceux qui se taillent une bonne petite réputation, aidé par Quentin Tarantino dont c'est l'une des influences revendiquées pour Kill Bill (il piochera d'ailleurs dans la BO de Morricone pour ce film et Inglourious Basterds).

La Mort était au rendez-vous est une histoire de vengeance tout ce qu'il y a de plus classique, réutilisant pas mal de ficelles (le coup du chapeau qui incite les méchants à tirer dessus mais c'était une ruse du héros qui se trouvait juste à côté!), surfant notamment sur le succès d'...Et pour quelques dollars de plus dont on reprend certains éléments, devant et derrière la caméra, mais le scénario sur la fin fait également de petits emprunts express aux Sept Mercenaires ou à Alamo. Dans ce cas de figure, on peut donc se retrouver avec un empilement ennuyeux de clichés ou obtenir la parfaite synthèse d'un genre, et le film se rattache fort heureusement de la deuxième catégorie.

Malgré un John Philip Law lisse et sans grand charisme ni expressions (mais pas aussi plombant qu'on pourrait le craindre), le duo formé avec Lee Van Cleef fonctionne, ce dernier ayant suffisamment de présence pour deux et se révèle parfaitement à l'aise dans le genre de rôles taillés sur mesure que les westerns italiens lui réservaient souvent. Les coups en douce qu'ils se font pour passer devant l'autre dans leur quête de vengeance réservent quelques moments très amusants. Au rang des méchants, on reconnaitra Luigi Pistilli, un des membres de la bande d'El Indio dans Et pour quelques dollars de plus et frère de Tuco dans Le Bon, la Brute et le Truand, qui prend du galon dans le rôle de l'ancien bandit devenu banquier, et qui prouvera que la différence entre les deux n'est pas forcément très grande; Mario Brega, habitué aux rôles de bras droit costaud chez Leone et qui fait ici la même chose, mais avec un costume plus élégant, ou encore Anthony Dawson (celui qui se prend des ciseaux dans le dos dans Le Crime était presque parfait!) en tenancier de saloon.

La subtilité n'est pas forcément au rendez-vous que ce soit dans les dialogues qui explicitent trop la relation père-fils entre les deux protagonistes ou dans la réalisation qui insiste beaucoup sur les signes distinctifs des différents vilains avec flashbacks à l'appui pour qu'on comprenne bien que le héros fait le lien, mais Giulio Petroni sait également offrir de belles séquences, notamment en tirant parti des éléments déchaînés, dans la scène d'ouverture orageuse ou lors de la fusillade finale en pleine tempête de sable. Le style l'emporte souvent sur un scénario correct mais sans surprise (qui n'aura pas vu venir le petit twist?). Contrairement au Dernier Face à face évoqué plus haut, il n'est pas question ici de se poser de grandes questions sur l'humanité, la réflexion sur la vengeance n'est pas poussée aussi loin qu'elle aurait pu (quand Bill tue l'un des agresseurs de sa famille, le frère de sa victime réclame aussitôt vengeance dans ce qui pourrait être montré comme un cercle vicieux où la violence engendre la violence. Mais le frère encore en vie étant aussi coupable que celui exécuté, on n'attend que de le voir subir le même sort) mais il y a comme souvent dans le western italien une bonne dose irrévérence pour les figures d'autorité (deux des membres de la bande ont prospéré et occupent des positions importantes dans leur ville respective) et on a surtout choisi de mettre en avant la relation entre Bill et Ryan, ce qui se comprend.

La Mort était au rendez-vous est donc un cru parfaitement recommandable, avec tous les ingrédients du genre même s'il y manque une touche de génie, mais on passe un très bon moment devant.


Django de Sergio Corbucci: Django arrive dans une petite ville à la frontière mexicaine, traînant un cercueil derrière lui. Son contenu lui sera fort utile pour régler un conflit qui déchire la région, entre les hommes du major Jackson, un ancien officier sudiste, et ceux du général Hugo Rodriguez, un révolutionnaire.


Des trois Sergio qui ont marqué de leur empreinte le western italien (et le western tout court) Corbucci est le plus prolifique et peut-être pour cette raison, le plus inégal. Ainsi, Django n'est pas son premier western, mais c'est le premier à être remarquable et qui porte vraiment sa patte. On remarque vite les similitudes dans le scénario avec Pour une Poignée de Dollars: la ville perdue qui vit dans la terreur de deux clans ennemis, un héros mystérieux et mutique qui vient donner un grand coup de pieds dans la fourmilière, une femme retenue de force, un tenancier de taverne qui aide en traînant plus ou moins les pieds... En fait, les grands esprits se rencontrant, Leone et Corbucci avaient tous les deux flairé le potentiel d'une transposition au Far-West du Yojimbo de Kurozawa, et le premier a simplement coiffé le second au poteau. Néanmoins, Corbucci s'éloigne suffisamment de cette histoire pour ne pas avoir été accusé de plagiat par Kurosawa, contrairement à son estimé collègue.

Si en VF Franco Nero, dans le rôle-titre, bénéficie du même doubleur que l'Homme sans Nom d'Eastwood, renforçant la ressemblance entre les deux pistoleros mal-rasés au regard clair, Django se distingue par un passé qui va conditionner ses relations avec les deux chefs de bandes: il a sauvé la vie du général mexicain, ce qui fait de ce dernier un allié potentiel, et on devine que Jackson a tué sa femme, ce qui lui donne une raison supplémentaire de vouloir le liquider. Mais surtout, ce qui rend Django si mémorable, c'est sa violence.

À la sortie des Leone, on leur a notamment reproché cet aspect, mais Corbucci prend un malin plaisir à pousser les potards à fond: on commence avec une femme qui se fait fouetter, Jackson et ses hommes s'amusent à tirer sur des péons, on coupe l'oreille d'un personnage et on la lui fait manger, et à la moitié du film, le nombre de morts doit allégrement dépasser la cinquantaine... Tout le monde patauge dans la boue, que ce soit pour souligner la perdition générale ou pour une bonne grosse scène racoleuse de prostituées se crêpant le chignon dans la gadoue. Django lui-même n'est pas épargné: Eastwood se faisait esquinter une main dans Pour une Poignée de Dollars? Ici, ce sont les deux qui seront réduites en bouillie, avec une guérison beaucoup moins rapide!

Si les outrances prêtent par moment à rire, le fond reste tout de même bien sombre avec un personnage principal tourmenté et un méchant parfaitement odieux (très bon Eduardo Fajardo) puisqu'il ne se contente pas d'être un tyran, c'est également un gros raciste à le tête d'une milice qui évoque évidemment le Ku Klux Klan, bien que leurs capuchons soient différents. La réalisation manque sans doute d'ampleur même si on a quelques idées (une bagarre avec de la vue subjective, notamment) et une jolie musique de Luis Bacalov qui est une très bonne alternative à Ennio Morricone. Dommage en revanche que la VF, sortie des personnages principaux, soit plutôt médiocre avec à quelques exceptions près des répliques peu marquantes ou trop basiques.

Sale, outrancier, compensant son petit budget par ses excès de violence et un personnage immédiatement iconique avec son cercueil qui l'accompagne partout, Django a su s'imposer comme un des fleurons du genre, ce qui lui a valu pas mal de suites non officielles de qualité très variable, mais c'est une autre histoire. D'ailleurs...:

Avec Django ça va saigner de Paolo Bianchini: Alors que Richard Gatling vient de proposer sa mitrailleuse révolutionnaire aux Nordistes, lui et son invention sont enlevés. Le capitaine Tanner, seule personne au courant de l'existence de l'arme à ne pas avoir été tuée lors du rapt, est accusé par le gouvernement d'avoir fait le coup. Pour se disculper, il va devoir récupérer Gatling et découvrir qui a manigancé l'opération.

Avant d'entrer dans la critique du film proprement dite, je pense qu'il est nécessaire de crever directement l'abcès: le titre. Ou plutôt, le titre français, qui est quand même un véritable cas d'école. Le titre italien Quel caldo maledetto giorno di fuoco pourrait se traduire par Cette foutue journée de feu et le titre anglais s'est contenté d'un sobre Gatling Gun. Avec Django ça va saigner annonce un divertissement beaucoup plus bas du front que ce qu'on a, mais surtout il promet un Django, ce que n'est pas le film, à la base. Après le succès du film de Corbucci, beaucoup de suites non-officielles ont vu le jour, mais même quand ce n'en était pas, il est arrivé de rebaptiser le personnage principal Django dans la VF pour attirer les spectateurs (ou inversement: Terence Hill a joué Django dans un film mais comme en France il était alors avant tout Trinita, le film a été vendu sous ce nom-là). Enfin, jusqu'au dernier quart d'heure on pouvait également se dire qu'il n'y avait rien de vraiment sanglant à l'écran, mais on se rattrape, c'est un western italien, après tout.

Les premières minutes sont assez foutraques et laissent craindre le pire: violents zooms, montage haché, cadrages qui se veulent originaux mais se révèlent surtout perturbants, on a un peu de mal à entrer dans l'histoire. Quand Chris "Django" Tanner se lance enfin dans son enquête pour retrouver Gatling et démasquer le vrai traitre, cela se pose et devient vraiment appréciable. Un des grands atouts de ce western est d'être avant tout une histoire d'espionnage avec un petit volet policier également. Le traitre est facilement identifiable, mais on ne fait pas durer le suspense outre-mesure, et peut-être parce que James Bond cartonnait à l'époque, on peut voir une volonté de mélanger deux styles populaires pour rallier les fans: Tanner séduit toutes les femmes, il a peu de gadgets mais utilise tout de même des fléchettes à un moment, le grand méchant assis à son bureau a le visage caché pendant une partie du métrage tandis que seules ses mains apparaissent... En dépit de la gatling, de l'appartenance au camp nordiste et de la main réduite en hachis avant la fin, on est bien plus proche de 007 que de Django.

La mise en scène de Paolo Bianchini, une fois qu'il se calme niveau zoom, est assez sobre, correcte sans être marquante en dehors de quelques effets (comme la terre tombant sur l'objectif de la camera lors de "l'enterrement" du héros) et de fusillades efficaces. Le personnage principal est interprété par un Robert Woods pas franchement mauvais mais insipide, tout le monde ne pouvait pas être Clint Eastwood. John Ireland se démarque nettement plus dans le rôle de Tarpas, l'homme de main de service (bien qu'il pousse un peu trop sur le rimmel) tandis que Roberto Camardiel en dentiste/accoucheur/chirurgien/agent secret est un bon comic-relief.

Les personnages féminins sont un peu plus nombreux que d'habitude, sans doute grâce au côté jamesbondien de ce western, mais à cause également de ce dernier, elles sont surtout là pour être séduites par le héros, notamment Belle la sudiste qui aurait pu être une antagoniste de taille mais se révèle finalement trop inoffensive, avec un revirement assez peu explicable (en dehors de ne pas vouloir finir prisonnière des geôles nordistes, ce qui se comprend, mais on a plutôt l'air de suggérer un début de romance et ça ne colle pas trop). Comme je l'ai mentionné plus haut, ce western est, pendant un bon moment du moins, peu violent graphiquement, jusqu'au dernier quart d'heure où on se lâche un peu, notamment sur le héros (le protagoniste qui prend cher au point de finir en steak-haché dans une scène semble être décidément un passage obligé du western à l'italienne).

Avec Django ça va saigner
(non, mais franchement...) n'a pas la maîtrise et la beauté des Leone, ce n'est pas ce qui s'est fait de plus outrancier, ou de plus profond, le film ne joue pas non plus la carte de l'humour qui finira par enterrer le genre et la musique n'est même pas notable mais il se démarque intelligemment grâce à son intrigue lorgnant vers le film d'espionnage. Pas de quoi se relever la nuit, mais c'est suffisant pour susciter la curiosité et le résultat est tout à fait honorable.

El Chuncho de Damiano Damiani: Tate, un jeune américain, se rend au Mexique et se joint à la bande d'El Chuncho, un desperado volant des armes pour les revendre aux révolutionnaires. Chuncho se prend d'affection pour celui qu'il surnomme El Niño, sans se douter que ce dernier a un plan précis en tête.

Sorti en 1954, Vera Cruz de Robert Aldrich préfigurait déjà le western à l'italienne, avec ses deux personnages principaux peu recommandables et motivés avant tout par l'appât du gain, même si l'un des deux revenait à des valeurs plus nobles en cours de route. Il annonçait aussi un sous-genre du western italien, le western-Zapata (ou western zapatiste), traitant des révolutions mexicaines, et dont El Cuncho est considéré comme le premier d'entre eux. Il y a néanmoins une différence notable entre Vera Cruz et ces westerns-Zapata: le premier est un film américain qui reste centré sur des Américains, qui vont choisir d'aider ou non le peuple mexicain à lutter contre ses oppresseurs. El Chuncho est un bon exemple de l'optique inverse: le héros (ou tout du moins l'anti-héros) est mexicain, et l'Américain n'a pas des motifs altruistes en tête quand il se joint à lui.

Rien d'étonnant à cela. L'équipe derrière le film était en grande partie étiquetée à gauche (le scénariste, Franco Solinas, et Gian Maria Volontè étaient membres de parti communiste italien) et sous des airs d'aventures picaresques il y avait une volonté de dénoncer l'interventionnisme des USA et notamment de la CIA dans les affaires des pays d'Amérique latine.

La relation entre Chuncho et Niño est donc le moteur du film. Le premier (Gian Maria Volontè, donc) est un bandit qui s'est autrefois battu pour un idéal, a même été décoré par un général révolutionnaire, mais est depuis tombé dans le cynisme et s'il agit toujours en faveur des révolutionnaires, il entend bien s'enrichir en passant. C'est un bon vivant fruste et extraverti mais plus rusé qu'il en a l'air. Le second (Lou Castel) est un blondinet dont le visage de bébé et l'élégance cache une froideur et un machiavélisme de première classe. Chuncho se prend d'affection pour le "gamin" dont il admire la débrouillardise et le sang-froid, Niño s'attache malgré lui à Chuncho au point de lui sauver la vie même quand il n'y est pas obligé, tout en l'utilisant pour arriver à ses fins. Le duo est complémentaire et en même temps, cela ne peut bien finir. La prise de conscience de Chuncho des conséquences de ses actions, de la véritable nature de son camarade est la grande force du film qui conduit à un final à la fois amer, libérateur et ambigu.

Dans le rôle de Chuncho, Gian Maria Volontè est en roue libre totale (comme quoi Sergio Leone avait vraiment réussi à le canaliser un peu sur ... Et pour quelques dollars de plus) mais arrive à ne pas être agaçant ou ridicule et à convaincre des dilemmes traversés par son personnage dans les dernières minutes. Lou Castel en face peut paraître bien fade et lisse, mais son physique et son jeu collent en fait parfaitement à un tueur sans scrupules se cachant sous un masque particulièrement inoffensif. Klaus Kinski joue un prêtre-révolutionnaire-bandit par moment totalement illuminé mais à d'autres inhabituellement normal compte tenu de qui l'incarne. Une fois n'est pas coutume, on a droit à un personnage de femme d'action un peu consistant en la personne d'Adelita (Martine Beswick) et on reconnaîtra dans de petits rôles des figures courantes du western-spaghetti (notamment le petit garçon d'... Et pour quelques dollars de plus et de Le Bon, la Brute et le Truand qui fait deux petites apparitions ici).

Notons que comme beaucoup de westerns transalpins, le film est sorti en France dans une version tronçonnée pour ne pas dépasser 1h30. J'ai mis la main sur le dvd présentant une version "intégrale" d'1h53 (avec passages sous-titrés au milieu d'autres avec le doublage d'époques pour le prouver) mais j'ai vu que d'autres éditions annonçaient une durée de 2h15 donc je me demande ce que j'ai pu rater (certaines transitions sont un peu abruptes, mais de là à cacher 20 minutes de coupes, j'ai un doute et si une bonne âme pouvait m'éclairer en attendant que je mette la main sur une de ces éditions, difficiles à trouver avec un prix raisonnable...)

Imparfait et parfois maladroit mais doté de moyens plus conséquents que d'habitude avec donc de jolis décors (et pour une fois, des cactus même s'ils ne sont pas très convaincants), El Chuncho est néanmoins une des réussites majeures du genre.



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