Winifred Holtby (1898-1935): South Riding et autres

Est ce que l'une d'entre vous a vu l'adaptation de South Riding de 1974 ?
Certains avis sur le net déclarent préférer cette version....

Je vais faire court : non !
Mais après avoir vu cette version, je serais heureuse de la voir pour faire la comparaison

Cat47 et Fred m'ont parlée de cette adaptation , je la mets sur ma PAL et PAV.

Je viens de voir le premier épisode, et j'ai beaucoup aimé. Les couleurs sont sombres, les personnages sont tous des gens blessés, les choses ne s'annoncent pas très bien (certaines scènes sont marquantes,

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), mais le peps de Sarah m'accroche bien.
Pour le moment, je me demande comment Carne va s'en sortir, ainsi que sa fille

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Pas de grosses actions,

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mais l'épisode pose des jalons prometteurs.

EDIT: Copetan a fait une remarque très juste, Anna Maxwell Martin fait un peu jeune, mais elle est convaincante en femme déterminée.

Contente que tu ais apprécié ce premier épisode Miss Honeychurch. Je dirais que des trois, c'est celui que j'ai le moins aimé (à mon sens, la série s'améliore d'épisode en épisode).
Et ravie de voir que tu es intriguée par la série Darcy. Je pense moi aussi lire le roman... un jour

J'ai moi aussi commencé à regarder cette minisérie! J'en suis à l'épisode 3!
Pour l'instant, mon avis est assez partagé.
Les acteurs me plaisent beaucoup, en particulier Anna Maxwell Martin, Penelope Wilton, et David Morrissey et je regarde avec un certain intérêt, mais l'histoire ne me "transporte" pas vraiment! Je sais que ce n'est pas du tout la même période ni le même genre d'histoire, mais en terme de "feeling", je préfère de loin Downton Abbey où je pouvais ressentir l'attirance entre les différents personnages, entre Mary et Matthew mais aussi entre Anna et le personnage joué par Brandon Coyle...pour moi, la "tension" ou l'attirance entre l'héroine et le personnage de David Morrissey n'est pas assez palpable dans South Riding...
Cela dit, l'héroine est très intéressante! un bon point pour cette minisérie. On n'a pas l'occasion de voir ce genre d'héroine.

toxicangel a écrit:

Et ravie de voir que tu es intriguée par la série Darcy. Je pense moi aussi lire le roman... un jour

Haaa la Bibliothèque de Paris et sa réserve centrale impitoyable . Je l'ai emprunté en français sous le nom de Province anglaise.

Aussitôt reçue aussi vue, j'ai regardé hier les trois épisodes de le récente adaptation de South Riding et je me suis régalée. Une fois de plus la BBC ne m'a pas déçue.

Ça devient presque un lieu commun de souligner les très bonnes interprétations des acteurs, mais elles méritent de l'être J'ai été heureuse de revoir la très talentueuse Anna Maxwell Martin dans un premier rôle, celui d'une femme moderne à la forte personnalité mais terriblement humaine. La scène de son entretien d'embauche m'a beaucoup plu, parce qu'il met tout de suite dans l'ambiance, avec d'un côté ceux qui comme Carnie se montrent prudents envers l'avenir et d'autres qui comme Sarah se montrent très enthousiastes et appellent à des changements. David Morrissey m'avait laissée indifférente dans S&S 2008, mais je l'ai trouvé très swoonant en propriétaire terrien mystérieux, tourmenté et assez désagréable au premier abord . Comme d'autres je n'ai pas pu m'empêcher de penser à un certain Rochester. Il y a en plus une réelle alchimie entre les deux acteurs. J'ai été aussi ravie de retrouver Penelope Wilton après Downton Abbey.

Le contexte économique et historique difficile est bien dépeint. Les personnages sont ancrés dans un monde difficile en plein changement, avec la grande dépression, le spectre de la Grande Guerre en filigrane et celui de la prochaine qui s'annonce. Chacun le subit d'une manière ou d'une autre, même dans une petite ville campagnarde. Le rôle de directrice d'école de Sarah m'a fortement rappelée le personnage d'Anne Shirley parce qu'elle est décidée à soutenir les élèves douées comme Lydia.

Si je devais émettre une critique, ce serait au niveau du dernier épisode dans lequel les événements sont traités un peu vite et les scènes sont rapides. Mais c'est sûrement aussi parce qu'au fond de moi, ne connaissant pas l'histoire,

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En tout cas cette adaptation très réussie m'a donné envie de lire le roman que je rajoute dès à présent sur ma PAL virtuelle.

Ravie que tu ais aimé cette adaptation Tatiana
Comment ça, David Morrissey t'avait laissé indifférente dans S&S 2008 ? Comment est-ce possible ?

toxicangel a écrit:

Comment ça, David Morrissey t'avait laissé indifférente dans S&S 2008 ? Comment est-ce possible ?

Bah c'est la faute à Alan Rickman et à son colonel Brandon, pas la sienne Non je l'ai trouvé bon, mais pas assez charismatique

J'ai passé la soirée d'hier dans le Nord de l'Angleterre, et c'était bien. Je ne peux pas dire que c'est une surprise, car je m'y attendais après avoir lu vos posts, mais en tout cas j'ai eu un vrai coup de coeur pour South Riding, qui va immédiatement rejoindre le top ten de mes adaptations préférées.

J'étais partie pour un épisode et finalement je suis restée scotchée toute la soirée, tant l'ambiance, le contexte et les personnages m'ont plu. Je mettrais peut-être même cette série devant Downton, contrairement à toi, Marie, c'est tout dire! Déjà parce que l'histoire est extrêmement bien construite mais aussi et surtout parce qu'elle nous plonge dans une communauté plus proche de nous. Ne serait-ce déjà que par le personnage de Sarah. Sa détermination, sa sincérité, son intérêt pour les autres la rendent particulièrement attachante, une vraie bouffée d'oxygène. C'est un beau personnage de femme, très moderne pour l'époque (j'adore la voiture et les verres au pub où elle est la seule femme ) , qui ne mâche pas ses mots et parle vrai. Et puis son autorité douce sur les filles, j'adore.

Carne est aussi captivant (comme vous j'ai pensé à Rochester

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et vous savez que j'adore Rochester depuis toujours. Mais il a quelque chose de plus, un côté "victime du naufrage de sa caste" que je trouve particulièrement intéressant. Il faut dire que tout ce qui a rapport aux bouleversements vécus entre les deux guerres par cette Angleterre auparavant si sûre de sa puissance me passionne, et là c'est très bien illustré. Les riches ne sont plus les propriétaires terriens qui ont un attachement viscéral à leurs terres mais des spéculateurs sans morale. Carne est réfractaire au changement, mais pour de bonnes raisons (moi qui suis pourtant keynésienne en diable, je comprends sa méfiance, c'est quelqu'un qui a les pieds sur terre et déteste dépenser de l'argent qu'il n'a pas). On ne peut que compatir à sa destinée si sombre.

J'ai beaucoup aimé également les deux jeunes filles, avec une préférence pour Lydia bien sûr. Pas difficile d'avoir un coup de coeur pour un personnage qui a un livre à la main dès la première de ses scènes. La dure vie de la famille Holy est montrée avec réalisme, mais on ne donne pas non plus dans le misérabilisme. Même le père, qu'on a pourtant souvent envie de boxer , est racheté par l'amour qu'il porte à ses enfants.

Mrs Beddows est personnage exceptionnel, rien que pour elle, j'ai envie de lire le roman. Je suis sûre qu'elle était suffragette dans sa jeunesse.

Astell aussi est super, et pas seulement parce qu'il est joué par Douglas Henshall. J'ai beaucoup aimé l'évolution de la relation entre Sarah et lui.

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Contrairement à toi, Tatianaa, j'ai beaucoup aimé la fin. Je m'aurais pas pu concevoir

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D'ailleurs il y a eu bien d'autres scènes poignantes, j'avoue que j'ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois mais j'aime ça.

Je voulais encore souligner la perfection des dialogues écrits par Andrew Davies. Cet homme est décidément un génie. Je ne sais pas si le style de Winifred Holtby est aussi parfait* mais en tout cas je suis à chaque fois emportée par la langue fabuleuse de Davies.

* Je pense me faire une idée sur pièce, car évidemment la mini-série m'a donnée une envie folle de lire le bouquin.

Un bémol quand même : il y a trop d'animaux qui souffrent.

Vos commentaires m'ont donné envie de voir la mini-série South Riding (et qui sait, maybe de lire un jour le roman).

Ah cat, comme je suis contente que tu ais aimé cette adaptation
Pas grand chose d'autre à rajouter après un tel commentaire, à part : Elisabeth, tu n'as plus qu'à plonger !

@ toxicangel, yep! ça va je sais nager je commence la série juste après Downton Abbey, la 1ere saison.

Je suis ravie tu aies autant aimé, Cat, c'est vrai que cette adaptation est parfaitement réussite.

Je plussoie sur la qualité des dialogues d'Andrew Davies, il est vraiment le maître incontesté dans ce domaine . Le côté historique est très intéressant. Je connais peu cette période dans l'histoire britannique, et encore moins comment elle était vécue dans les petites villes de province. Cette adaptation ma donnée envie d'en savoir plus.

Le roman a rejoint ma PAL il y a peu, j'ai hâte de m'y mettre.

@Elizabeth : je t'attendrai avec impatience sur ce topic.

@Toxic : je pensais aimer, mais pas à ce point. D'ailleurs je me rends compte qu'emportée dans mon élan, j'ai oublié de dire tout le bien que je pensais du casting. Mais j'imagine que ça tombe sous le sens, en fait. Et j'ai aussi oublié de te remercie pour les caps, qui me permettent et me permettront rapidement dans le futur de me prendre une petite dose d'ambiance South Riding.

@Tatiana : j'ai hâte de lire ton avis sur le livre.

Premières impressions après avoir vu le 1er épisode : je suis sous le charme !
La directrice d'école, Sarah Burton, est incroyablement vivante et passionnée, c'est comme si elle apportait en plus de ses idées de changements, des couleurs à South Riding et également qu'elle pourrait faire fuir la grisaille qui entoure comme un voile Robert Carne (David Morrissey), elle a déjà réussi à toucher sa fille.
Cette époque d'après guerre et de dépression est bien décrite, les personnages pour l'instant sont tous intéressants et vraiment bien interprétés.
Je regarderais la suite avec plaisir, déjà pour suivre le parcours de Miss Burton et aussi pour en savoir plus sur cette histoire de terrain afin de reloger ceux qui vivent dans les baraquements (j'aime beaucoup la jeune Lydia Holly, elle a un don pour l'écriture).

Contente que tu aimes Elisabeth. C'est vrai que Sarah Burton semble être un rayon de soleil lorsqu'elle arrive à South Riding, grâce à son dynamisme. Rien que ses tenues vestimentaires la démarquent des femmes de ce coin.

Chouette, Elisabeth aime aussi
Je suis vraiment contente que cette adaptation plaise car elle un peu moins "grand public" que d'autres. J'attends avec impatience la suite de tes commentaires, Elisabeth

Merci les filles J'adore l'allure de Sarah, si fraîche que les autres femmes paraissent fades.

Je viens de regarder l'épisode 2, il est dans l'ensemble beaucoup plus triste.
Il est dit quelque part qu'un mauvais évênement n'arrive pas seul, c'est souvent vrai :

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J'apprécie beaucoup la relation entre Sarah Burton et Joe Astell (l'acteur Douglas Henshall a un super accent ! Normal ! c'est un Ecossais !), j'ai également apprécié le 1er dialogue entre Robert Carne (chez lui) et Miss Burton ainsi que certains petits gestes anodins avant son départ, leur rencontre à Manchester avec les confidences, les sous-entendus, oh ! et lorsqu'ils dansent ensemble à un moment il y a cette impression bien retranscrite à l'écran qu'ils sont seuls, roh et la suite ! le cadeau de noël de sa soeur lui sert finalement ! enfin... presque... très beau moment de tendresse même s'il est rapide après la crise.
C'est vrai que cette série mérite vraiment d'être vue.
Prochain et dernier épisode : ce week-end !

Je me réjouis de lire tes commentaires sur ce dernier épisode, Elizabeth. Je suis ravie que cette série te plaise.

Je dois dire que j'en garde une profonde impression, j'ai une folle envie de la regarder à nouveau le plus vite possible. C'est grave, docteur?

Là je viens de recevoir le livre et j'ai lu la préface (c'est cool de connaître l'histoire et de pouvoir lire la préface sans avoir peur des spoilers ). J'ai appris deux ou trois choses intéressantes sur Winifred Holtby. Entre autres, pour la petite histoire, que Virginia Woolf lui avait écrit pour lui demander d'écrire son autobiographie. Pas nécessairement à cause de ses talents d'écrivain, d'ailleurs, plutôt à cause de son engagement pour la cause pacifiste ainsi qu'en faveur des mouvements féministes. J'ai appris aussi que le personnage de Mrs Beddows était directement inspiré par la mère de la romancière. South Riding a été publié de manière posthume par l'amie de W. Holtby, Vera Brittain (elle-même écrivain), qui a dû batailler ferme contre l'opposition de la famille. Les réticences de Mrs Holtby mère tenait d'une part aux thèmes traités (pauvretés, désir, etc) et d'autre part au fait que sa fille n'avait pas hésité à mettre en lumière certaines manigances, directement inspirées de sa propre expérience en matière de politique. Non pas qu'elle même ait trempé dans les magouilles, mais toujours est-il qu'elle s'est retirée de la vie publique après la publication du livre et le succès qu'il a connu, car elle se sentait en porte-à-faux avec ses anciens collègues.

C'est très intéressant Cat, voilà un roman dont la publication a été difficile. Je me réjouis vraiment de le lire. Et ça m'apprendra à lire les préfaces de livres, moi qui ne les lis jamais .

Cela me fait penser que j'ai dû rendre le livre alors que je n'en étais qu'à la moitié. J'ai été frustrée parce que le livre se lit très bien. Les personnages sont attachants, la construction du roman (un chapitre par personnage) tient en haleine car on a envie de savoir ce qui leur arrive. Malgré cela, l'ensemble n'est pas du tout décousu, j'ai pris le pli depuis Middlemarch.

J'ai remarqué en lisant le commentaire d'Elisabeth que contrairement à l'adaptation, dans le livre,

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Je vais trouver un moyen d'avoir la suite avec le DVD. Je crois que le livre n'est pas vendu en français. J'avais emprunté une vieille édition à la couverture rébarbative qui ne réflétait pas du tout son passionnant contenu.

Tatiana a écrit:

Je me réjouis vraiment de le lire.

Moi aussi. J'ai beaucoup de peine à ne pas l'entamer dès maintenant, mais il faut savoir raison garder et sa PAL gérer. Rien que la table des matières est un régal. La romancière a donné des titres très savoureux au différents chapitres et les a regroupé en huit livres dont les titres évoquent les divers aspects de la gestion d'une communauté. Par exemple : book 1 = Education, book 2 = Highways and Bridges, book 3 = Agriculture and Small Holdings, book 4 = Public Health, etc. On voit encore mieux que c'était vraiment l'expérience de sa mère qu'elle souhaitait illustrer.

@Darcy : dans l'adaptation, le père

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C'est vrai que malheureusement le livre n'existe en français que dans de vieilles éditions (sur Price Minister il y a en une datant de 1946), sous le titre de Province anglaise. C'est vraiment dommage. Il faudrait souffler à Phébus une idée de ré-édition, je trouve que ça irait parfaitement dans leurs collections.

En tout cas tu fais bien de te lancer dans l'adaptation, Darcy, je suis sûre que tu vas te régaler.

cat47 a écrit:

J'ai passé la soirée d'hier dans le Nord de l'Angleterre, et c'était bien. Je ne peux pas dire que c'est une surprise, car je m'y attendais après avoir lu vos posts, mais en tout cas j'ai eu un vrai coup de coeur pour South Riding, qui va immédiatement rejoindre le top ten de mes adaptations préférées.

Voilà, j'ai enfin pu regarder la série et je plussoie completely Cat, c'est un gros coup de coeur tout comme le livre que j'ai pu finir. Pour l'un ou l'autre, je suis restée scotchée.
Il y a de très beaux portraits de femme: celui de Sarah Burton, de Mrs Beddows, de la mère de Lydie Holly ou des deux adolescentes.
Je ne peux que conseiller la lecture du livre (qui n'est pas encore trouvable, si Herne passe par ici) qui complète à merveille l'adaptation par ses introspections de ses personnages.

Un petit bémol sur le dernier chapitre qui achève la lecture sur une longue reflexion de Sarah Burton sur la vie qui traînait en longueur. L'écrivain souhaitait peut-être ne pas nous laisser sur un goût d'inachevé.
L'adaptation nous a proposé un épilogue avec un bond dans le futur de quelques années seulement mais qui montre une évolution très rapide vers la modernité. Cet épilogue a illustré en quelques images tout ce que le livre, à travers le personnage de Sarah Burton et de quelques membres du conseil de la Ville, démontrait.