Vous n'aimez pas la fin, changez-là!

Dans la série inventée par Jasper Fforde, l'héroïne Thursday Next se plonge dans Jane Eyre, le roman culte de chez culte dont la fin est cependant un peu faiblarde : Jane part aux Indes avec Saint-John. Thursday intervient pour sauver les personnages, sauvera-t-elle la fin?

Si j'étais Thursday, je bouleverserai Avril Enchanté de cette façon :
-Rose prise d'inspiration et soûle (elle a accompagné Caroline mais n'a pas l'habitude) s'installe dans le petit salon (au grand dam de Mrs Fisher) et écrit à Frederic une lettre exaltée ; in vino veritas. Fin du séjour, il n'a pas répondu, mais alors que Domenico installe les bagages du retour dans la carriole, Frederic arrive et ils séjournent à Rome pour faire le point. Ca crie, ça pleure, ça parle, elle le tape, il lui retient les poignets et lui fait passionnément l'amour. Un an plus tard Mrs Fisher tient sur les fonts baptismaux une petite créature prénommée April Lily Wisteria Jane Seymour (une idée de son père) Arbuthnot.

-Venu attiré par les beaux yeux de Rose, Briggs la voit repartir avec son mari. Mrs Fisher l'entoure d'une sollicitude toute maternelle à laquelle s'ajoute l'affection fraternelle de Lottie. Elles repoussent leur départ pour rester encore un peu ; ils forment une sorte de famille reconstituée.

-D'ailleurs Lottie dans une illumination s'est vue parcourir toute l'Italie à la recherche de la beauté ; elle va accompagner Kate Lumley, venue à la demande de Mrs Fisher. Kate Lumley doit ensuite rejoindre en Grèce miss Lavish, auteur de roman. Celle-ci n'est plus toute jeune et aurait bien besoin d'une gentille demoiselle de compagnie qui lui fasse un peu de secrétariat.
Elle fait part de cette décision à Mr Mellersh-Wilkins, esq. Gna gna gna Hampstead , dans une lettre qu'il lit au petit déjeuner, fou de rage, il s'étrangle avec son filet de hareng, tousse, toute, tousse, étouffe, sonne, agrippe la nappe, titube, tombe. Il MEUUURT. La cuisinière, qui était partie loin chercher la sole de midi, le découvre à terre dans les débris de vaisselle, le visage congestionné et la serviette nouée autour du cou.

-Lady Caroline vagabonde pieds nus et les cheveux sales, rencontre un invalide (il a été gazé sur le front, ou bien c'est une gueule cassée) sur la plage, ils s'engueulent pour une raison que j'ignore encore mais apprennentà se connaître et s'apprécier. Caroline voit qu'il y a pire souci que celui d'être magnifiquement belle, et qu'il faut voir au-delà des apparences, en l'occurrence l'âme. Et lui, il s'appellerait Walter fils du Dr Blythe et Anne Shirley, soldat canadien blessé à Courcelette et depuis en convalescence en Italie. Mais ça c'est dans mes rêves…

pouchkinet a écrit:

-D'ailleurs Rose dans une illumination

Tu voulais dire Lottie, ou dans ta fin, Rose se met aussi à avoir des visions? Ca la décoincerait peut-être...Ah ben non pas besoin, chuis bête, elle a déja fait passionément l'amour avec son mari

En tous cas, tu y vas fort pouchkinet, il est certain qu'Elizabeth Von Arnim aurait eu du mal à envisager une telle fin.

Quoi qu'il en soit, chapeau pour l'imagination!

Bravo Pouchkinet!

Moi je verrais bien Lottie rester avec un bel Italien plûtot qu'accompagner une vieille fille aigrie demoiselle!
Quand à Lady Caroline, elle pourrait, comme Claudel avoir une illumination lors d'une visite de Notre Dame . Elle partirait ensuite en Inde dans une mission.

Tu as raison les yeux noirs, je m'ai trompé de prénom, je modifie de ce pas.

Le destin de Caroline, propre à démarrer un second volume sur cette histoire, me paraît très inspirant Pouchkinet. ... Et là on aurait un véritable parcours de ce drôle de personnage.Drôlement bien vu.