Les Vestiges du Jour et autres romans, de Kazuo Ishiguro

A la demande de Cat, j'ouvre donc ce sujet sur le magnifique roman de Kazuo Ishiguro, mais aussi l'excellent film de James Ivory, Les Vestiges du Jour (The Remains of the Day).

Commençons par un petit résumé de l'histoire sans spoilers:

Mr Stevens est le dévoué majordome de l'imposante demeure de Darlington Hall en Angleterre. Cependant, la seconde guerre mondiale se prépare en Europe, et ce jusque dans les salons d'un Lord Darlington naïf, se retrouvant ni plus ni moins à la solde des nazis. Mais le dévoué Stevens se contente de fermer les yeux sur les agissements de son maître, sacrifiant pour son travail sa propre vie et ses propres jugements. La nouvelle intendante, Miss Kenton, une jeune femme pleine de vivacité et d'intelligence, tentera vainement de lui ouvrir les yeux.

Le film de James Ivory est un véritable bijou ! Il réunit au casting Anthony Hopkins et Emma Thompson, tous deux émouvants de vérité et de délicatesse, qui réussissent à exprimer en peu de mots les déceptions et les désillusions d'un destin contrarié.




(Sans doute l'une des scènes les plus émouvantes du film, n'est-ce pas, Nephtis ?)






Pour info, une petite bio de Kazuo Ishiguro, le plus britanniques de japonais...

Citation :

Né en 1954 à Nagasaki, Kazuo Ishiguro a suivi son père, un scientifique, en 1960 en Angleterre. Étudiant en littérature aux universités de Kent et d'East Anglia, il fréquente les cours de "creative writing". Salué par une critique unanime, Kazuo Ishiguro est parvenu, en trois romans, à s'imposer au premier plan de la scène littéraire britannique : Lumière pâle sur les collines (Prix du meilleur premier roman 1984), Un artiste du monde flottant (Whitbread Prize, meilleur livre de l'année 1986), Les Vestiges du jour (Booker Prize 1989), merveilleusement adapté au cinéma par James Ivory en 1993. Il a publié depuis avec le même succès deux autres romans, L'Inconsolé puis Quand nous étions orphelins. Kazuo Ishiguro a reçu le titre d'officier de l'ordre de l'Empire britannique en 1995 puis la France l'a fait chevalier des Arts et Lettres. Son dernier roman, Auprès de moi toujours, a paru en 2006 aux Éditions des 2 Terres.

C'est marrant que tu ouvres un topic sur ce livre Clélie, je suis justement en train de le lire. Et à ma grande surprise, je suis complètement entrée dans l'histoire, alors que c'est surtout d'un monologue qu'il s'agit, et que ce n'est pas du tout ce que je préfère. Je vous livrerai mes impressions quand je l'aurais fini.

On a échangé quelques mots à ce sujet sur un autre topic avec Nephtis qui allait re-visionner le film ! J'espère que le reste du livre te plaira !

Voilà un film que je ne me lasse pas de voir.
Un film qui me tire des larmes à chaque fois. L'interprétation de E thomson et A Hopkins est toute en délicatesses, en finesse et les regards sont tellement éloquents, il existe une véritable alchimie entre eux deux.
La scene des adieux sous la pluie quand tout est dit, ce long regard si déchirant, pour moi une des plus belles scenes d'amour ( avec celle dans la voiture de La route de Madison, l'échange de regard dans le retro ).
Et cette fameuse dernière scene de l'oiseau prisonnier qui prend son envol et le long travelling arrière sur le chateau et la campagne, et la musique si belle et si émouvante, je ne m'en lasse pas , je peux mettre le film rien que pour cette fin. Elle m'émeut particulièrement : la beauté du symbole, l'esthétisme , la technique ou peut être le tout font de cette scene une de mes préférées au cinéma.

Le roman m'a plu maisj'ai été moins émue que par le film. Peut être que les images (la musique) ont apporté une dimension sentimentale ou poétique qui me correspond mieux ?

pour celles qui ne conaissent pas : précipitez vous : chef d'oeuvre ! N'est ce pas Clelie ? l

Les deux scènes du film qui font fondre mon petit coeur, sont évidemment celle des adieux sous la pluie (avec leurs mains qui s'éloignent l'une de l'autre, le regard et les larmes d'Emma T. ) et aussi la scène qui correspond à la deuxième photo de mon premier post. Dès que je vois le regard brillant et ému d'Anthony Hopkins, je m'accroche à mon coussin en pleurant...

En ce qui me concerne, j'ai lu le livre bien après avoir vu le film (plusieurs années je pense). J'ai vraiment adoré le style d'Ishiguro. J'ai eu l'impression de retrouver le film dans chaque ligne du roman.

Le film a des images magnifiques, une musique vraiment envoûtante, comme tu le dis bien, Nephtis. Toutes les scènes sont vraiment réussies. Un film parfait, donc ! C'est grâce à ce film que j'ai réellement apprécié Anthony Hopkins à sa juste valeur. C'est un très grand acteur ! Je l'adore !

Tu parles justement de "Sur la route de Madison", Nephtis. Il faudrait peut-être ouvrir un jour un topic sur ce film inoubliable... Aaaah, là, il faut dire que j'ai craqué sur Clint Eastwood...

les vestiges du jour quel film remarquable. Comme toi Clelie, la scène du livre me touche particulièrement. Je crois me rappeler qu'il s'agissait d'un roman romanesque et que A. Hopkins ne veut pas laisser voir son côté caché de grand sentimental. Quelle scène extraordinaire et quel acteur, sachant faire passer tant de sentiments seulement dans un regard. Un grand timide sous ses airs sévères, mais qui laissera passer le bonheur à portée de sa main

Emma T est excellente aussi dans ce film qui reste un film culte, je le revois avec la même émotion et vous me donnez l'envie de le revoir rapidement

Une très bonne idée d'ouvrir un topic pour le film "sur la roue de Madison" un autre film qui me fait fondre

Oui, Nelly, c'est bien un roman "à l'eau de rose" que Mr Stevens cache à Miss Kenton. Sa réaction est tellement attendrissante...
Il y a aussi cette scène où il l'entend pleurer dans sa chambre (après qu'ils se soient querellés à son retour de son congé hebdomadaire), son hésitation à entrer, etc.
Mr Stevens est un personnage à la fois touchant et très énervant. C'est un grand sensible dans le fond, mais le travail passe avant tout. Ses avis personnels passent complètement au second plan. La seule chose qui compte réellement dans sa vie, c'est d'être au service de Lord Darlington. Je ne sais pas si vous vous souvenez, on parle beaucoup dans le livre des qualités que doit posséder le "meilleur majordome". J'ai l'impression que le personnage est complètement obnubilé par cette idée. Mais d'un côté, il se rend très bien compte qu'il a laissé passé toute sa vie sans avoir rien accompli de purement personnel... C'est une histoire très triste, et Anthony Hopkins a vraiment su rendre pleinement les sentiments de James Stevens...

Je vais ouvrir de ce pas un topic dans Cinéma, etc. sur la Route de Madison, si ça vous dit...

Ca y est, je viens de finir "Les vestiges du jour". J'ai adoré, bon ça me met un peu le moral en trompette, mais vraiment, j'aurais jamais pensé qu'après toutes ces belles histoires d'amour dans le milieu de la bonne société, je pourrais trouver un intérêt à la vie d'un "simple" majordome.
Que c'est bien écrit, on ne voit pas les pages passer, les dialogues sont toujours pertinents. Même les monologues sur la Hayes Society. La scène humiliante du questionnement de Stevens par un Lord qui veut prouver la bêtise qui se cache derrière l'idée de suffrage universel, je l'ai trouvée représentative de tout le livre. Cet homme qui a vécu avec des oeillières toutes sa vie, qui a voulu se consacrer entièrement à son travail afin de devenir un grand majordome. Tout cela pour laisser passer Miss Kenton, et finalement laisser, par trop de professionnalisme, Lord Darlington s'engouffrer dans un chemin menant à sa perte.
Il y a une jolie phrase de Martin Gray, que je trouve assez parlante dans ce livre : "Quand on renonce à aimer pour choisir ce que l'on croit être la sagesse, quand on oublie que la vie est un acte d'amour, un jour vient où l'on découvre que l'on a perdu." Et c'est sans doute ce qui explique les larmes de Stevens, pendant le chemin du retour, esseulé, et réalisant que ses principes d'avant-guerre ne correspondent plus à ce que son nouveau maître attend de lui. J'espère que vous avez compris quelque chose à mes délires, j'espère que je suis assez claire...

superbe ton analyse misshoneychurch, j'ai beaucoup aimé ta citation de Martin Gray qui est tout a fait approprié, tu as été très claire et tu expliques très bien les larmes de Stevens s'avouant tout ce qu'il a perdu . Il ne te reste plus qu'à voir la merveilleuse interprétation de Hopkins, excellent dans ce rôle

Oh oui, quel bel avis tu nous as fait partager, MissHoneychurch ! Merci beaucoup pour cette analyse très fine et très juste !

Maintenant, c'est vrai qu'il faut que tu voies absolument le film de James Ivory, l'interprétation de Anthony Hopkins et Emma Thompson (dailleurs aviez-vous remarquer que Mr Benn - le mari de Ms Kenton - c'est Tim Pigott-Smith, le Mr Hale de N&S ?)... !
Hopkins est tellement émouvant, et Emma est comme à son habitude, merveilleuse !

Ben tout ça donne follement envie de se plonger tête la première dans ce bouquin.
En plus les films de James Ivory, j'adore (Qui l'eût cru, hein ).

Dès que je le revoie dans un rayon, aussi bien livre que DVD, je cède à la tentation.

J'ai découvert cet auteur avec "Auprès de moi toujours" qui m'a vraiment émue. J'ai tout simplement adoré ce roman !

voici un petit résumé :
Jadis, Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelle raison les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Une histoire d'une extraordinaire puissance, au fil de laquelle Kath, Ruth et Tommy prennent peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes.

en voyant la couverture et le titre, je m'attendais à une banale histoire d'amour...

J'ai tellement aimé que je me suis vite procurée "Les Vestiges du jour". Magnifique livre également même si j'ai préféré "Auprès de moi toujours".
Toujours cette fine spychologie des personnages et cette pudeur. J'ai hâte de voir le film par curiosité car les sentiments du majordome sont juste suggérés très subtilement dans livre et je me demande comment ils ont pu rendre ça à l'écran. En principe, je suis toujours déçue par les adaptations.

ps : LA ROUTE DE MADISON est le plus beau des films d'amour !!!!

J'ai beaucoup aimé Les vestiges du jour. Pour son style tout d'abord, quelque peu désuet, mais qui se lit très agréablement. Stevens, le majordome anglais, où le pathétique reste, pour moi, le ton majeur. Ce personnage s'avère bouleversant même s'il reste, de bout en bout, tout en retenue. La société et la domesticité anglaises sont très finement observées, ainsi que les relations entre les personnages et les différents caractères. Ce texte est délicieux

Citation :

(Mon enfance) n'a rien d'une terre étrangère pour moi. A maints égards, c'est là que j'ai continué de vivre toute ma vie. C'est seulement maintenant que j'ai commencé mon voyage pour m'en éloigner.

Je viens de me procurer Auprès de moi toujours, j'espére le lire avec autant de plaisir.

J'ai lu Les Vestiges du Jour il y a quelques années, et ce doit être un de mes livres favoris, l'écriture, le personnage qui passe à côté de tout parce qu'il veut absolument être le majordome parfait...

J'ai lu récemment Auprès de moi toujours et je le conseille aussi. Même si l'histoire n'a rien à voir, on retrouve cette impression d'une histoire vraiment tragique racontée presque jusqu'au bout d'une façon presque détachée, ce qui rend la fin encore plus bouleversante, je trouve.

J'ai beaucoup aimé Les vestiges du jour : l'écriture est si fine, faussement simpliste et très élégante. J'aime la sobriété et la complexité des personnages. Il me tarde de voir enfin le film, ce doit être un bijou.

J'ai trouvé en bouquinerie : "Un artiste du monde flottant", il est dans ma pile à lire.

Pouchkinet a écrit:

Il me tarde de voir enfin le film, ce doit être un bijou.

Je confirme, c'en est un Les Vestiges du jour de Kazuo Ishiguro et son adaptation par James Ivory, découverts grâce à l'auberge, sont l'un des mes grands coups de de l'année! C'est un très beau livre, magnifiquement écrit, et le film de James Ivory est une vraie réussite!

La réalisation est très soignée : l'équipe du film a réussi une gageure, puisque tout au long du film, on a l'impression que tout a été tourné dans une demeure unique, alors qu'en fait, d'une scène à l'autre, l'action se déroule souvent dans une demeure différente!



Il y a ensuite un casting de rêve : Anthony Hopkins dans le rôle de Stevens, le majordome ; Emma Thompson dans le rôle de Miss Kenton, l'intendante ; James Fox, so british, dans le rôle de Lord Darlington ; Cristopher Reeve, qui se révèle être un très bon comédien, dans le rôle de Mr Lewis, l'Américain. Hugh Grant joue quant à lui un petit rôle : celui du neveu de Lord Darlington.



Ce qui est intéressant, dans le film et dans le roman, c'est que, comme le souligne très justement le commentaire audio du DVD, le point de vue adopté est celui des domestiques :



Stevens est entièrement dévoué au service de son maître, il remplit sa fonction comme un sacerdoce. Son attachement excessif à son travail l'empêche de réaliser pleinement combien Miss Kenton est importante pour lui :



Bref, j'aime tout dans ce film, dont la musique, au passage, est superbe.
J'ai trouvé un LIEN qui analyse le roman, mais attention, il y a beaucoup de spoilers.
Par contre, j'ai une question pour ceux qui ont vu le film :
Comment comprenez-vous la dernière scène du film, avec le pigeon
Et puis, tant que j'y suis, question subsidiaire : comment comprenez-vous le titre du livre
J'avoue que ces deux éléments sont restés un peu mystérieux pour moi...

elixir a écrit:

en voyant la couverture et le titre, je m'attendais à une banale histoire d'amour...

Je viens juste de le lire, et effectivement, au vu du titre, on ne s'attend pas forcément à ce qu'est l'histoire en réalité.
C'est mon premier Ishiguro, mais certainement pas mon dernier, j'ai adoré son style, et sa délicatesse.
Sans spoiler, ici il s'agit d'un roman d'anticipation en fait, et on en sort assez bouleversé par le contexte de l'histoire et la résignation des personnages principaux.
Vraiment une très belle lecture.

Je suis tombé par hasard sur cette info en surfant sur le net: le tournage de l'adaptation de son roman Never Let Me Go a commencé et inclut une distribution à tomber par terre: Keira Knightley, Carey Mulligan, Sally Hawkins, Andrea Riseborough, Charlotte Rampling entre autres . Le réalisateur est Mark Romanek (inconnu au bataillon) et le scénariste Alex Garland (28 Days Later et The Beach).

Lien:

J'ai vu Les Vestiges du Jour il y a TRES longtemps (en fait lors de sa sortie au cinéma ^^), donc je ne me souviens plus de grand-chose, mais je sens que je vais m'intéresser de plus près à cet auteur.

J'ai terminée Auprès de moi toujours aujourd'hui...et si j'ai aimé, je n'arrive pas à me voir le relire un jour.

Je l'ai trouvé passionnant, mais le thème est trop dur pour moi.

Spoiler:

PS: et Ruth j'ai envie de lui donner des paires de claque à cette m'as-tu-vue! Non mais qu'est ce qu'elle s'y croit!

Des nouvelles de l'adaptation de Never Let Me Go dont Copetan a parlé plus haut et que nous avions déjà évoquée dans le topic de Keira Knightley, je crois.



L'article comprend des photos de KK et de Carey Mulligan ainsi que les commentaires d'un internaute ayant eu la chance d'assister à une preview et qui semble avoir bien apprécié.

Merci Cat j'attends ce film avec pas mal d'impatience j'avoue, ayant énormément aimé le livre

Merci cat.
Je plussoie Pandora. J'ai été complètement emportée par l'histoire et je conseille ce livre à tout le monde.

Un autre avis positif sur le film ici.

Je viens posté le premier avis dissonant sur Never Let me Go/Auprès de moi toujours !

On me l'avais conseillé lors d'une rencontre lambtonienne, en me promettant une histoire bouleversante et

Spoiler:

J'essaierai d'autres livre de l'auteur pour voir s'ils passent mieux !

Je viens de finir (mais peut-on vraiment "finir" un roman d'ishiguro?) Lumière pâle sur les collines.

C'est le premier roman publié de cet auteur, et déjà il y a un sens de l'écriture incroyable.

C'est écrit à la première personne : Etsuko vit maintenant dans la campagne anglaise et reçoit la visite de sa deuxième fille, née de son deuxième époux, un anglais. Sa première fille, Keiko, entièrement japonaise, s'est suicidée, incapable de s'adapter socialement.
Etsuko se rémémore l'été quand elle était enceinte de Keiko ; elle vivait à Nagasaki avec son mari japonais, dans leur appartement moderne construit juste après la bombe. La défaite a bouleversé le Japon et toute sa société, et il n'est pas facile de savoir ce qu'on est vraiment dans un monde dont les certitudes sont ébranlées.
Etsuko se lie avec des voisines étranges : Sashiko et sa fille Mariko, une enfant vraiment bizarre livrée à elle-même.

L'histoire est vraiment étrange, le dernier chapitre m'a laissée perplexe. J'ai relu plusieurs fois, croyant avoir mal compris, espérant une erreur de traduction ou d'impression, mais l'emploi du "nous" est indéniable.
Ah il est habile, ce Kazuo, il nous annonce au début : je vais vous raconter et vous comprendrez. Puis à la fin on se pose dix fois plus de questions qu'au début.
C'est pourquoi je lance un appel : quelqu'un a-t-il lu ce livre et aurait-il une explication à me proposer?

Je hais cet ordi ! Ca fait deux fois qu'il efface tout ce que j'ai écrit

Donc, Pouchkinet, tu as bien lu :

Spoiler:

Sinon, je suis d'accord avec toi, ce livre est bouleversant, malgré l'apparence de calme qu'il donne. C'est la magie Ishiguro

JaneXF : les personnages d'Ishiguro font souvent preuve d'une résignation aussi inébranlable que destructrice. C'est cette froideur qui s'en dégage qui les rend aussi attachants pour moi. C'est dommage que tu n'aies pas accroché