Jean d'Ormesson

Merci pour ton avis, Fée   

 Clinchamps, je trouve que tu as une chance folle de l'avoir rencontré, n'est-ce pas Juliette ?

Ce serait épatant de fêter son anniversaire des 89 ans, .... idée lancée en l'air, si toutes les forumeuses se choisissaient un livre et en parlaient sur ce topic ... ce serait une manière de fêter l'un de nos plus sympathique immortel.    Enfin, si cela dit, car ici, rien n'est obligatoire   

@ Fée Clochette:

Citation :

Ce serait épatant de fêter son anniversaire des 89 ans, .... idée lancée en l'air, si toutes les forumeuses se choisissaient un livre et en parlaient sur ce topic ... ce serait une manière de fêter l'un de nos plus sympathique immortel.    Enfin, si cela dit, car ici, rien n'est obligatoire  lol!

Je trouve l'idée excellente et c'est volontiers que, pour ma part, je proposerais un compte-rendu de l'Histoire du Juif errant (1990), un roman que j'aime beaucoup. J'avais déjà exprimé mon point de vue sur ce livre sur ce fil même mais, dans le cadre d'un hommage collectif, c'est avec grand plaisir que je redirais ici mon admiration pour cette oeuvre passionnante.

  bonne idée Dérinoé, à bientôt.

C'est une excellente idée, Derinoé, je serai heureuse de parler de "Qu'ai-je donc fait ?" livre qui m'a été offert lors de la conférence qu'il donnait en 2009 au Mans et à laquelle j'ai assisté.  

  super Clinchamps   j'espère que nous serons plus nombreuses, l'idéal serai 89 forumeuses pour 89 bougies    

 on peut rêver Fée Clochette   .

89 ans déjà pour cet éternel jeune homme   . J'aime aussi l'idée de souffler les bougies à notre manière. N'ayant lu que 3 de ses ouvrages (dont 2 pas très marquant, j'avoue), je pourrai redire ici toute mon admiration pour Au plaisir de Dieu que j'avais adoré.

  Ce serait parfait Tatiana.

Quatres bougies, déja, pour le gâteau   

Aujourd'hui Jean d'O est l'invité de Manoukian à France Inter... Un régal ! Jean d'ormesson me fait penser à ces conteurs japonais qui sur une petite scène, racontent des histoires à un public conquis d'avance. Les histoires sont les mêmes et tout l'art du conteur c'est que les spectateurs se réjouissent toujours autant ! Jean d'O c'est ça : même si on connaît l'anecdote, on la savoure quand même !     

  c'est bien ça Clinchamps, et ses livres sont tout aussi savoureux.   

Je relis "Mon dernier rêve sera pour vous", comme pour Jane Austen, je trouve sans cesse une nouveauté, une phrase qui m'avait échappé. C'est l'art du grand écrivain de surprendre encore à la ........................... ième ... lecture.   

    depuis hier, M. Jean d'Ormesson, Immortel français a 89 ans      et je n'ai toujours pas terminé "Mon dernier Rêve sera pour vous" !

Je dois admettre que les femmes occupent une place importante dans sa vie avec en fond d'"écran" sa femme qui est constamment là en train de le titiller avec ses "madames" qu'elle déteste.
Le livre est conséquent et les histoires passionnantes, la vie de François de Chateaubriand est un roman à rebondissements.

Ne nous étonnons plus de constater qu'actuellement encore, que derrière chaque femmes d'influences, il y a un politicien qui veille et aide les amants de ces dames à arriver à nager et rebondir.   
La vie de Chateaubriant sans l'aide de toutes ses amantes n'aurait pas été si bondissante, si intéressante, et même nous ne en souviendrions plus peut-être (mais bien sûr son talent d'écrivain serait resté à la postérité...), alors merci M. Jean d'Ormesson d'avoir écrit une biographie complète sentimentale, qui nous rend René François de Chateaubriant plus proche en vous intéressant à sa vie amoureuse très sincère et fort remuante mais constante pour une seule femme : celle à qui il dira ou a pu dire "mon dernier rêve sera pour vous".

Ce qui m'a étonnée, c'est que Chateaubriant avec sa santé assez perturbée a vécu vieux pour l'époque, sans autre soins que celle de l'époque - c'est-à-dire RIEN de ce qui actuellement nous soigne. Il avait réellement une très bonne génétique, et un appétit pour la vie fabuleux.

      Bon anniversaire M. Jean d'Ormesson     

Merci Fée Clochette pour ce brillant hommage. J'avoue, à ma grande honte que je n'ai jamais rien lu de ce Monsieur. Je suis pourtant souvent avec plaisir sa pétillante présence dans les émissions. Il faudra bien remédier à cela un jour.

J'ai entre les mains, le dernier roman de Jean d'Ormesson "Comme un chant d'espérance" :  120 pages avec une grosse écriture. Vite lu, me suis-je dit,  j'ai eu tord, il est dense, lumineux et merveilleux et donne à réfléchir constamment.

Il fait ce constat logique que :

Jean d'Ormesson a écrit:

".....les livres ne survivent pas grâces aux histoires qu'ils racontent. Ils survivent grâce à la façon dont elles sont racontées. La littérature est d'abord un style  qui éveille l'imagination du lecteur."

Il a décidé d'écrire un roman sur le rien, le vide, le néant........... et ça marche, sa curiosité nous entraîne dans le conte extraordinaire du début et de la fin de notre monde, qui est un vrai roman d'amour à la vie et la mort. Son style parfait subjugue, et loin d'être ennuyeux, le sujet nous entraîne dans un univers incroyable et nous quitte dans une pirouette malicieuse ou le chant et la poésie de l'infinie nous enveloppe. C'est beau, c'est merveilleux, c'est inoubliable.

Même s'il est court, ce livre est un petit chef d'oeuvre, une gemme qui nous fait espérer l'impossible, l'inconnu, la surprise.   Comme un chant d'Espérance :  quel titre et quelle aventure intelectuelle  

Merci Fée pour ce retour fort enthousiaste. Tu donnes vraiment envie avec ce pétillant commentaire, à l'image de Jean d'Ormesson. Il n'y a plus qu'à...That the question

Ysabelle a écrit:

Il n'y a plus qu'à...That the question

le livre est dépaysant, et c'est bien lorsque tu alternes avec d'autres livres totalement atypiques eux aussi.

 l'on peut écrire sur tout, il suffit d'y penser et d'avoir le talent    

Citation :

Billet d’humour de Jean d’Ormesson …

Le Français? Une Langue animale…

«Myope comme une Taupe», «rusé comme un Renard», «serrés comme des Sardines»…

Les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les Fables de La Fontaine, ils sont partout.

La preuve: que vous soyez fier comme un Coq, fort comme un Boeuf, têtu comme un Âne, malin comme un Singe ou simplement un chaud Lapin, vous êtes tous, un jour ou l’autre, devenu Chèvre pour une Caille aux yeux de Biche.
Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un Paon et frais comme un Gardon et là, … pas un Chat! Vous faites le pied de Grue, vous demandant si cette Bécasse vous a réellement posé un Lapin.

Il y a Anguille sous roche et pourtant le Bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de Linotte avec qui vous êtes copain comme Cochon, vous l’a certifié: cette Poule a du Chien, une vraie Panthère! C’est sûr, vous serez un Crapaud mort d’amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un Chien.

Vous êtes prêt à gueuler comme un Putois quand finalement la fine Mouche arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un Canard. Sauf que la fameuse Souris, malgré son cou de Cygne et sa crinière de Lion est en fait aussi plate qu’une Limande, myope comme une Taupe, elle souffle comme un Phoque et rit comme une Baleine. Une vraie peau de Vache, quoi! Et vous, vous êtes fait comme un Rat.

Vous roulez des yeux de Merlan frit, vous êtes rouge comme une Ecrevisse, mais vous restez muet comme une Carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du Coq à l’Âne et finissez par noyer le Poisson. Vous avez le Cafard, l’envie vous prend de pleurer comme un Veau (ou de verser des larmes de Crocodile, c’est selon). Vous finissez par prendre le Taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de Cheval qui vous permet de filer comme un Lièvre.

Ce n’est pas que vous êtes une Poule mouillée, vous ne voulez pas être le Dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un Agneau sous vos airs d’Ours mal léché, il ne faut pas vous prendre pour un Pigeon car vous pourriez devenir le Loup dans la bergerie.

Et puis, ça aurait servi à quoi de se regarder comme des Chiens de faïence. Après tout, revenons à nos Moutons: vous avez maintenant une faim de Loup, l’envie de dormir comme un Loir et surtout vous avez d’autres Chats à fouetter.

Texte de Jean d’Ormesson, j'ai adoré !

Jean d'Ormesson était aujourd'hui invité de la très agréable et douce émission de France Inter "Remède à la mélancolie" (à réécouter ici ).

Citation :

Les remèdes de Jean d'Ormesson

"Mon amie Nane" de Paul-Jean Toulet

"L’impossible Monsieur Bébé" de Howard Hawks

"L’eau vive" (Béart)

"Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous" (Barbara)

« L’important, c’est de s’en foutre », Pagnol (qui dit cette phrase à Jean d’Ormesson

Le ski

Ma propre bêtise

« Une fois que ma décision est prise, j’hésite longuement », Jules Renard

"Le festin de Babette", Karen Blixen

Un chemin qui descend vers la mer

Je ne l'ai pas encore écoutée mais ai prévu de la podcaster pour cette semaine et le programme est très séduisant

Il a été génial, comme toujours (mais son âge commence à bien s'entendre, quand même ) et j'ai pas mal de "remèdes" en commun avec lui !

J'ai commencé à l'écouter ce matin et c'est un pur régal. Il a toujours des anecdotes incroyables (ses repas avec Greta Garbo et Marlene Dietrich ). Cette émission fait vraiment du bien

J'avais envie de lui dire : "Cramponne-toi, Jeannot, 2016 m'a l'air partie de travers, là ! " je l'ai aperçu au 20 h de France2 (pour une fois que j'y jette un œil) et il s'amenuise... mais son œil est toujours vif et bleu !

Je suis tombée par hasard sur l'émission "Un été d'écrivains" qui passe actuellement sur France Culture. L'invité est Jean d'Ormesson toute la semaine

Oui j'ai vu passer cette info. J'essaierai d'écouter au moins la première émission pour me faire une idée.

Je n'ai pas du tout accroché à Comme un chant d'espérance je pensais aimer pourtant, une réflexion philosophique sur Dieu et son existence ou non, l'univers, le vide, la mort, la création du monde... Mais, c'est sans aucun doute ma faute, j'aurais dû faire plus attention avant de commencer ma lecture, je ne pensais pas que ce livre serait aussi ouvertement "croyant". Cela m'a vraiment dérangé, sans doute encore plus parce que ce n'était pas ce que je pensais y trouver. Une réflexion sur Dieu, oui, des commentaires somme toute assez condescendants sur l'athéisme, non (en tout cas c'est comme ça que je les ai ressentis, j'ai parfois l'athéisme chatouilleux). A côté, il y avait quelques petits passages intéressants. Mais je m'attendais à quelque chose de plus poétique, vu le sujet, je suis déçue sur ce point-là ; et de moins partisan religieusement aussi ; enfin je pensais que ce serait plus philosophique également, mais là aussi je suis déçue. Bref, j'avais placé certaines attentes dans ce livre au lieu de le découvrir pour ce qu'il est vraiment. Il faut dire que le personnage ne m'est pas à 100% sympathique, autant j'aime bien sa façon de raconter des anecdotes, autant je le trouve souvent condescendant envers tout ce qui est "populaire" (mais peut-être que c'est l'esprit "Busnel-La Grande librairie" qui déteint puisque c'est là que je l'ai vu).
Une déception, donc. Je vais plutôt retourner vers André Comte-Sponville pour satisfaire mes envies de philosophie, vers des auteurs comme Erri De Luca pour la prose poétique, et vers des ouvrages de science pour les envies de connaissances et de vertiges astronomiques ou sub-atomiques.

Miss Raisa a écrit:

je ne pensais pas que ce livre serait aussi ouvertement "croyant".............................Une réflexion sur Dieu, oui, des commentaires somme toute assez condescendants sur l'athéisme, non

il nous force simplement à prendre conscience que nous sommes les seuls artisans de nos vies et qu'il ne tient qu'à nous que nos vies soient bonnes ou non, croyant ou pas . Il n'est pas contre l'athéïsme, enfin, je n'ai pas ressenti ça. Par contre, il explique souvent qu'il a été élevé dans la religion catholique, et que  c'est une façon de penser auquelle il est habitué. Nous sommes tous influencés par le vécu familial et c'est notre liberté de tout refuser ou de tout accepter.

Miss Raisa a écrit:

, autant j'aime bien sa façon de raconter des anecdotes, autant je le trouve souvent condescendant envers tout ce qui est "populaire"

Lorsqu'il vient parler à la télévision ou à la radio, et même lorsqu'il fait des conférences, il le fait avec entrain et bonne humeur, c'est une forme de politesse envers ceux qui l'ont invité et ceux qui assistent ou écoutent l'émission.  
Je ne l'ai jamais trouvé condescendant envers tout ce qui est "populaire", mais il faut peut-être expliquer ton sens du populaire. Parce qu'effectivement certaines émission "populaires" me font pousser des boutons alors qu'elles ont du succès. lui ce doit être un peu pareil

En fait c'est surtout que je pensais que ce livre apporterait une réflexion "avec Dieu / sans Dieu" par exemple, or très très vite Jean d'Ormesson prend un parti croyant, ce qui est évidemment logique puisque c'est comme dans cette religion qu'il a été élevé et en laquelle il croit encore aujourd'hui. Disons que je m'attendais à ce qu'il laisse plus de portes ouvertes ? Qu'il envisage d'autres façons de voir les choses sans les placer toujours dans une perspective négative ? Il y a un ou deux passages qui m'ont semblé assez, je n'ai pas le bon mot, négatif, un peu condescendant ou méprisant, je n'arrive pas à définir, sur les athées, c'est en tout cas comme cela que je l'ai ressenti - mais encore une fois je sais que j'ai l'athéisme très chatouilleux, et je m'agace vite là-dessus (un petit exemple, autant "Je suis Charlie" j'ai adhéré à 100%, autant les variations "Je suis juif" "Je suis musulman" et tutti quanti m'ont un tout petit peu agacée au bout d'un moment car justement je n'ai pas trop vu passer de "Je suis athée"...), je crois que j'ai vraiment une sensibilité exacerbée là-dessus et c'est pour ça que certains passages ne m'ont pas trop plu.
Mais là il y a déjà deux choses différentes : mes attentes qui ne correspondaient pas à la réalité du livre (et ça je ne peux pas en rendre le livre responsable ^^) et quelques passages (peut-être juste une phrase ou deux, mais c'était déjà assez) qui ont titillé la fougue vindicative de mon athéisme

Concernant le "populaire", c'était pendant l'émission spéciale de La Grande Librairie sur les 20 livres qui ont marqué votre vie, il y avait eu une remarque du style "enfin bon les Harry Potter et Hunger Games et compagnie, on sait très bien en voyant les ventes que c'est très mauvais", quelque chose dans ce genre-là, or je n'apprécie vraiment pas quand des personnes proclament comme une loi que ce qui se vent bien est forcément mauvais... il me semble que c'était lui qui avait dit ça, ou alors il a renchéri à ce que disait Busnel, je ne sais plus, mais encore une fois il est fort probable que 1) ce que je trouve comme l'élitisme un peu bizarre de Busnel (par là je veux dire son côté "la littérature jeunesse n'est pas de la vraie littérature voyons sauf cet auteur évidemment il en faut bien un pour que je ne passe pas pour trop pédant" combiné à son côté "GalliGraSeuil"... enfin en tout cas c'est comme ça que j'ai fini par le percevoir, et j'ai de plus en plus de mal à regarder La Grande Librairie) ait déteint sur lui parce que je ne crois bien l'avoir jamais vu qu'à La Grande Librairie, et 2) je me sous emportée pour une "broutille" parce que ça aussi c'est un sujet qui me chatouille très vite évidemment succès n'est pas synonyme de qualité, mais c'est trop facile de prétendre le contraire, que tout ce qui a du succès est forcément de très mauvaise qualité (puisque c'est ce qu'aime la populâce voyons très chèèère et nous ne sommes pas au même niveau n'est-ce pas )

Bref toujours est-il qu'en fait c'est justement suite à ton avis que j'avais décide d'emprunter ce livre à la bibliothèque en pensant qu'il pourrait tout à fait me plaire, mais en fait ce n'était pas ce que j'en attendais, d'où ma déception.