T.C. Boyle

je viens de finir celui là:
c'etait genial,vous connaissez?
mon mari m'a sorti 3 autres t c boyle de la bibliothèque(il doit les planquer)
j'ai hâte de les commencer à plus!

J'adore !! Ils sont tous bons, mais je me suis particulièrement régalée avec "Un anglais sous les tropiques" et "comme neige au soleil". B.Pivot avait dit dans "apostrophe" : "si vous n'aimez pas ce livre, je vous le rembourse". parole imprudente, car certains indélicats ont menti pour profiter de l'occasion !

J'ai lu Une belle affaire pendant les vacances, dont je vous poste d'abord le résumé selon la quatrième de couverture (j’ai enlevé un gros spoiler) :

Citation :

Un demi-million de dollars... Bien sûr, il y avait des risques, mais l'affaire n'en était que plus excitante. C'est moi qui mets les fonds avait annoncé Vogelsang, et je fournis le terrain... » « Parce que la marijuana, il allait te la faire pousser en grand, Vogelsang, comme des plants de tabac ni plus ni moins. Il n'allait pas mégoter. Le grand jeu quoi le monumental bras d'honneur tiré à la société... » Avec la même verve picaresque qui déjà faisait merveille dans Water Music T. C. Boyle tient ici, des semailles à la moisson, la savoureuse et pastorale chronique d'une plantation lucrative qu'un trio d'associés a « scientifiquement » programmée - et à travers eux, celle d'une génération grande consommatrice de mirages.

J’ai lu ce livre facilement, je l’ai trouvé plutôt distrayant dans l’ensemble, mais il ne m’a pas donné envie d’explorer plus en détails l’univers de Boyle.

Le héros de l’histoire est pourtant intéressant, il pourrait être comparé au Jake d‘Eureka Steet (la trentaine désenchantée, le contraste détachement-sensibilité, le manque d’aisance avec les femme) mais dans le fond, je le trouve très différent, surtout parce qu’il donne l’impression d’être un enfant gâté qui n’arrive pas à trouver sa voie, parce que tout lui est offert et que seule lui manque la motivation. Il ne provoque donc aucune sympathie chez moi, plutôt de l’exaspération et dans le meilleur des cas, une sorte d’agacement amusé. J’ai envie de lui expliquer qu’un peu de volonté et de rigueur lui permettraient de surmonter les aléas de l’existence, mais je n’en n’aurais même pas besoin, il est tout à fait conscient de ses faiblesses. Ses petits copains ne sont pas plus attrayants que lui, d'ailleurs.

En plus, je n’apprécie pas le milieu un peu glauque dans lequel évolue tout ce petit monde, même si j’admets que ça permet de mettre en scène quelques situations amusantes.

Quant au style, je trouve que picaresque est un bien grand mot. Bien sûr, Boyle sait manier les mots et il a certainement un vocabulaire très étendu, il aime jouer avec la langue (en inventant même parfois des mots – ou alors c’est le traducteur qui avait des lacunes) et il fait preuve d’une grande originalité dans la recherche de ses images. Le problème c’est que la quantité. Au bout d’un moment, ça donne l’impression d’être de l’inventivité juste pour le fun, et puis l’excès d’images tue l’image, quoi!

Voilà, j’ai peut-être été un peu dure, le principal reproche que je fais à ce bouquin étant finalement de se dérouler dans un mileu qui me laisse indifférente, mais après tout, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, j’aurais pu m’en douter en lisant le résumé avec un peu plus d’attention.