3ème semaine: fin du roman

serendipity a écrit:

Pour moi, Duportoy est déjà dans un logique suicidaire quand il entame sa correspondance avec Jane. Il va se jouer d'elle et quelque part tenter de l'entraîner dans sa chute. Pas par nécessairement par vengeance, mais c'est un dernier jeu, qu'il peut pousser très loin puisqu'il ne sera plus là pour en vivre les conséquences.

C'est possible... mais il se peut aussi qu'il ait pensé pouvoir aller jusqu'au bout de ce petit jeu en la confrontant, si par exemple elle avait donné une suite à sa lettre.... Un suicide prémédité aussi longtemps à l'avance.... enfin difficile de s'y retrouver dans la chronologie mais plusieurs semaines, voire des mois? ... est-ce possible? J'avoue que je n'en sais rien!

OMG je poste directement ici car j'ai terminé le livre d'une traite hier pour essayer de limiter mon retard : à peine 16 jours ( ).
- Première réaction : je suis vraiment désolée d'avoir recommandé ce livre sur le forum (en même temps, je n'avais pas voté pour lui dans la lecture estivale ) quand je découvre vos réactions et le sentiment pour certaines de dégoût et "de perte de temps" que cette lecture vous a laissé. Sur ces points, je me sens coupable et vous présente mes plates excuses.
- Deuxième réaction: ahhhh, ne me mettez pas la pression en disant que vous attendez mon avis avec impatience pour que je vienne défendre ici le roman car je ne suis pas du tout douée pour ce genre d'exercice .

Résumons: il y a 10 ans, j'ai lu Le problème avec Jane et cette lecture m'avait laissé une impression très positive, sans que je sois absolument capable de me souvenir aujourd'hui des arguments que j'aurais utilisés à l'époque pour parler du roman.
Je l'ai relu ce week-end, en m'interdisant d'aller lire les commentaires postés sur le groupe de lecture pour essayer de poser sur le livre un regard neuf. Neuf, il l'a presque été car je ne me souvenais plus du tout de l'intrigue, à part du fait que la 4e de couverture annonçait un thriller alors que ça n'en était pas un, de ce côté, je n'ai pas eu de surprise donc, contrairement à tous les lecteurs trompés par l'éditeur...
Cette relecture m’a déconcertée, car en 10 ans, les goûts évoluent et mon ressenti est à présent différent. A l’époque, je lisais beaucoup plus de romans français contemporains, comme ceux de Camille Laurens (que je ne pourrais probablement plus lire aujourd’hui), ce qui m’avait probablement anesthésiée sur pas mal de bizarreries.
Je n’ai donc pas aimé cette lecture au point de la mettre dans « la liste des livres que je recommande » mais je ne l’ai pas détestée pour autant…surtout parce que je savais plus ou moins à quoi m’attendre.
Allez, c’est parti, je vais essayer de me faire l’avocat du diable.

Concernant le style de l’auteur, il ne m’a pas gênée. Mais en même temps, ce n’est pas la première fois que certains styles que je trouve fluides sont jugés mauvais. Je suis donc complètement nulle en la matière !
La crudité des mots m’a déroutée, mais pas choquée ni rebutée. J’ai eu l’impression que Catherine Cusset brisait quelques tabous, en entrant dans certains détails de la vie intime sans avoir peur de le faire, et je lui suis reconnaissante d’oser le faire (d’ailleurs, si vous vous posez la question, je crois que ça tient de son style à elle et non du fait que le roman soit censé être écrit par un homme).

Autre élément propre à l’auteur : elle est sans concession avec elle-même et avec ses personnages, chose que l’on retrouve dans le reste de son œuvre. Du coup ils ne nous sont pas sympathiques. Mais je trouve que beaucoup d’entre eux sonnent, hélas, vrais (sauf en ce qui concerne Eric « Mr un peu trop Perfect »).
Franchement, qui n’a jamais rencontré de Jane dans sa vie ? Qui n’a pas un peu des défauts de Jane en soit ?

L’histoire : j’ai trouvé l’alternance entre le « roman » et les réflexions de Jane intéressante, même si effectivement, c’est très dommage que ces dernières n’aient pas été plus, beaucoup plus, développées pour avoir un aperçu de la vraie Jane.
Je comprends tout à fait la déception que l’on peut ressentir face à la manière très mauvaise dont est traité le mystère dans le roman. En fait, il n’est qu’un point de détail de l’histoire, qu’un prétexte de l’auteur pour mettre en scène le personnage de Jane. Le problème avec Jane, ce n’est pas qu’elle n’a pas de problème, c’est qu’elle est ce qu’elle est : impulsive, immature, égoïste, qu’elle attend tout des autres sans rien donner et qu’elle ne sait pas aimer. Or il me semble qu’à la fin du roman, elle a progressé, suffisamment en tout cas pour prendre conscience qu’elle a fait n’importe quoi avec Eric, avec ses amis et avec sa famille et que si elle continue comme ça elle va finir toute seule. C’est sur ces points que l’on pourrait trouver un aboutissement au roman et non pas dans la résolution du pseudo-mystère d’auteur bidon.
Car il est vrai que les invraisemblances du récit sont nombreuses (l’identité de l’auteur, son suicide, etc.), mais comme je suis l’avocat du diable, je les mettrais sur le compte du « premier roman », car c’est bien la première publication de Catherine Cusset.
Bref, encore une fois, je suis désolée que le lire ait provoqué tant de réactions négatives,

Merci pour ton post Natacha et pour te prêter, avec de fort bons arguments (notamment sur le traitement du personnage de Jane), au jeu de l'avocat du diable. Le but n'était pas de te mettre la pression, nous attendions vraiment ton avis et c'est très sympa d'avoir relu le roman. Par ailleurs, ne culpabilise pas et ne sois pas désolée si certaines d'entre nous n'ont pas apprécié le problème avec Jane. D'abord tu n'y es pour rien s'il a été choisi et puis c'est le propre des lectures de groupe de découvrir ensemble une œuvre pour le meilleur... et parfois pour le moins bien. Et puis un certain nombre, dont je suis, n'en gardent pas un si mauvais souvenir même si elle n'ont pas adoré.

Je ne savais pas que c'était la première publication de Catherine Cusset (comme quoi c'est vraiment une lecture en aveugle ) mais ça peut expliquer qu'elle n'ait pas forcément eu son mot à dire sur la présentation de l'éditeur en 4ème de couv'. Si effectivement ce roman est vendu comme un thriller, il y a vraiment tromperie. Notons que le "mystère" aurait pu être mieux exploité, il me semble qu'il y avait les ingrédients pour ... mais... bref, on l'a déjà dit .

Tu ne dois absolument pas culpabiliser, Natacha. Nous avons choisi cette lecture de manière démocratique, tu n'as rien à te reprocher. Je dirais même au contraire, car les discussions sont bien plus intéressante lorsqu'on n'assista pas à un tonnerre d'applaudissement sans aucune voix discordante.

Je crois que la plupart d'entre nous n'ont pas détesté cette lecture, tout comme toi, donc de ce côté-là, aucun souci à te faire. Et je trouve que tu as très bien souligné les points positifs. Ce roman est loin d'être un ratage total, il ne correspond simplement pas aux goûts d'une bonne partie des participants à cette lecture de groupe. Ce qui n'est finalement pas si étonnant si on considère que les auteurs français modernes ont de la peine à se faire de la place à Lambton, sans que je sois capable de dire pourquoi, même si j'ai ma petite idée.

En tout cas je te remercie vivement d'avoir pris la peine de poster un avis aussi détaillé. Tu as dû prendre peur quand tu as vu certaines appréciations, c'est bien compréhensible, mais n'empêche que sans Catherine Cusset, l'été lambtonien aurait sans doute été un peu plus ennuyeux ronronnant.

Je ne peux que plussoyer ce qui a été dit.
J'avais voté pour ce roman et, pas de pot, il ne m'a pas plu. Je pense que ce n'est pas la première fois, ni la dernière que ça m'arrivera

Ayé j'ai terminé! Je me suis dépêchée de finir, la bibliothèque ayant réouvert. La 3ème partie est je trouve moins pire que le début, sans doute parce que Jane est confrontée à de "vrais" problèmes (la maladie, l'agression, les "lettres" anonymes) et que ça met sa vie amoureuse au second plan. Et puis le suspens devient un peu plus présent. Mais j'ai plus eu l'impression de lire une série d'anecdotes qu'une histoire. Le "dénouement" est logique mais pas intéressant. Ca vient sans doute du procédé d'introduction des personnages dans l'histoire: Eric d'abord, Francisco ensuite, Lynn après, et la relation quasi exclusive que Jane entretient avec chacun d'eux. La preuve, c'est que Duportoy est cité en page 20 de mon édition mais on ne le découvre qu'à la presque fin du roman. Un autre exercice de style? Pour montrer que Jane est indifférente aux personnes qui l'entourent? Si c'est ça, je suis passée à coté! Et le relire en prêtant attention aux apparitions de Duportoy, non merci!
Je suis comme Miss Acacia, je lis rarement de romans français contemporains pour la même raison et ça ne va pas me réconcilier avec le genre. Sans la lecture de groupe, je n'aurais sans doute jamais ouvert ce livre et grâce à la lecture de groupe, c'est devenu un bon souvenir. Pas pour l'aspect lecture, mais pour l'échange qui en résulte. Et en plus, j'échappe à la sanction du tribunal populaire de Lambton, je n'avais pas voté!

Je ne suis pas encore venue poster dans cette dernière partie car je ne savais pas vraiment quoi dire, mais ton post me remet en scelle Fred!
Contrairement à toi, les différents "malheurs" de Jane dans cette ultime partie, m'ont plus lassée que vraiment réconciliée avec le roman... La maladie, le divorce, l'agression , les lettres anonymes..et puis quoi encore?
Peut-on faire plus invraisemblable? (je veux dire une telle avalanche en si peu de temps, of course, car pour le reste, ça peut nous arriver à tous malheureusement)
Quant à la correspondance avec cet admirateur inconnu, avant la révélation finale, je lisais leurs échanges en me disant "Mais qu'est-ce que c'est encore que cette histoire?" (entre autres,quel intérêt d'inventer l'anecdote au sujet de la bisexualité du dit Alex? Qu'est-ce que ça apporte à l'histoire?...encore plus quand on sait par la suite qu'il s'agit d'une personne inventée de toutes pièces?)
La chute a été décevante, comme prévu, car le mystère n'en était pas vraiment un, et quasiment rien à mon sens ne pouvait nous amener à Duportoy . Ton idée à ce sujet Fred, selon laquelle ce pourrait être un effet visant à mettre en évidence l'indifférence de Jane à son entourage est intéressante je trouve...et là du coup, ça me réconcilierait avec ce choix de l'auteur.
Pour la toute fin en revanche, je défie quiconque de me réconcilier avec
Le coup de fil à Eric (qui avait refait sa vie et allait enfin avoir l'enfant tant attendu et qui comme par hasard , le pauvre amour, joue d'une malchance incroyable et finit par tout perdre), avec le "C'est moi/ C'est toi" (alors que quelques jours avant à peine, elle était prête à sauter dans les bras de son admirateur inconnu!), là j'ai juste eu envie de crier :
PITIE ACHEVEZ MOI!
Dans les anecdotes complètement inutiles, je citerai la scène au milieu de la 3ème-mi-temps de la coupe du monde 98 et son aventure avec le bellâtre israelien....là aussi, qu'une question : pourquoi?
Les descriptions cliniques, nombreuses là encore, ne m'ont pas vraiment dérangée mais ont continué à m'interroger sur leur sens, leur utilité. Cette relation "pour rien" (même pas pour le plaisir, avec le dialogue de la mort qui tue qui illustre mon propos:
- Tu n'as pas joui.
-Je suis bien.
me ramène à ma théorie du départ. Le problème de Jane c'est sa relation aux hommes et entre autres à sa sexualité. Elle "consomme", sans jamais éprouver le moindre plaisir. Ses rapports sont donc vécus comme "de l'extérieur", comme si elle en était observatrice et non pas actrice, ce qui expliquerait pour moi le lexique utilisé au cours de ces scènes.

Voili voilou pour le moment.
Comme le chantait si bien cette chère Edith, je ne regrette rien, et j'irai plus loin dans mon coming-out, ce roman faisait partie de mon top 5! Je n'ai donc plus qu'à m'auto-flageller si l'envie me prends de m'en prendre à quelqu'un...
Je trouve cependant dommage de lire que beaucoup de participantes qui ne lisent pas de romans contemporains français on été échaudés par cette tentative. Celui-ci n'est pas représentatif de tout ce qui peut s'écrire en français aujourd'hui...
Je n'ai pour ma part pas détesté, mais j'avoue que si nous n'avions été en lecture de groupe j'aurais peut-être sauté quelques chapitres juste pour connaître l'auteur du mystérieux manuscrit seule chose qui m'ait "tenue en haleine" au long de ces 400 et quelques pages.
Merci à Natacha de lavoir proposé en son temps, car ce que j'apprécie dans ces lectures de groupe auxquelles j'essaie de participer dès que l'occasion s'en présente c'est de lire des livres que je n'aurais pas lus seule.

Merci pour vos avis Fred et Lyn (et merci d'avance à April qui progresse à marche forcée mais étape par étape et devrait bientôt nous rejoindre dans ce sujet).
Effectivement comme vous le dites cette troisième partie croule sous les évènements ou "anecdotes" (se précipitent-ils ou bien est-ce la chronologie du récit qui se contracte ? dans les deux cas on a une impression de précipité).

Pour les romans français, la lecture de mon journal du dimanche m'a tout de même donné quelques envies (je fais partie de la secte très étrange des "réticentes aux romans français contemporains" )

PS: LYN, heureusement que personne ne t'a achevée...

Bien. Comment passer après tous ces commentaires plus intéressants les uns que les autres et réussir à dire encore quelque chose.

Alors déjà, je plaide coupable pour la première place de ce livre, auquel j'ai octroyé la 1ère place de mon top 5.
Avec le 4ème de couverture, je pensais avoir affaire à un thriller ou tout au moins à un roman où la lecture du manuscrit et la quête de son auteur seraient à parts égales. Raté Méchantes maisons d'édition

Globalement, cette deuxième partie a été assez agréable et facile à lire. Je dois dire qu'après ma déconvenue et le final sur la partie 2, je ne m'attendais plus réellement à grand chose donc je ne peux pas dire que j'ai été déçue.
Au début de cette partie et après le départ d'Eric, Jane semble même prendre enfin un peu de contrôle sur sa vie. Elle a des amis, elle sort, son boulot avance et puis... ça devient le grand n'importe quoi

LYN a écrit:

La maladie, le divorce, l'agression , les lettres anonymes..et puis quoi encore?
Peut-on faire plus invraisemblable? (je veux dire une telle avalanche en si peu de temps, of course, car pour le reste, ça peut nous arriver à tous malheureusement)

Pas grand chose à rajouter. La parenthèse coupe du monde là dedans ? Qu'est-ce que le point.
Quant à l'auteur du manuscrit... Ah tiens c'est lui ? J'avoue qu'à aucun moment je n'ai trouvé ce personnage crédible. Le type ultra bogosse qui a toutes les minettes qu'il veut et dont le plaisir ultime est de torturer les gentilles filles naïves et complexées ? Mouaich, à mon avis, il a quand même autre chose à faire de ses journées
Mais bon, à un moment je me disais que ça pouvait être aussi l'un des deux flics ou le facteur, donc bon.

Quant à la conclusion. Elle ne m'a pas horripilée mais je me suis vraiment demandée ce que ça venait faire là.
Le suicide du Duportoy : pour quoi faire ?
La publication du bouquin (qui au passage remporte je ne sais plus quel prix, bande de viles ingrates ) sous son propre nom ? Déjà vu (je ne sais plus où mais déjà vu).
Le retour d'Eric ? Mais qu'est-ce que tu viens faire là toi ?

Donc bon, je me rends compte que je suis assez méchante par rapport à un livre qui ne m'a pas déplu (encore une fois, j'ai lu pire) mais qui ne m'a pas intéressé. Le problème avec Jane, c'est que c'est un livre qui a de bonnes intentions mais qui est ennuyeux et maladroit. C'est un premier roman, je peux comprendre mais vraiment, ça ne me donne pas envie de me plonger dans la suite de l'oeuvre de cet écrivain. De là à faire un amalgame et mettre toute la littérature française contemporaine dans le même panier, il y a un pas que je ne franchirai pas

En tout cas, merci à Natacha pour avoir proposé ce livre et pour avoir participé au débat. Je n'ai pas adoré mais j'ai découvert un auteur que je ne connaissais pas et c'est toujours appréciable.

toxicangel a écrit:

En tout cas, merci à Natacha pour avoir proposé ce livre .

Que nenni, je ne l'ai pas proposé mais j'avais créé un topic de présentation de l'auteur il y a quelques années.

MissAcacia a écrit:

(et merci d'avance à April qui progresse à marche forcée mais étape par étape et devrait bientôt nous rejoindre dans ce sujet).

Ca y, j'ai enfin terminé le livre ce week-end. Ouf... Avec mes excuses pour le retard. Et bien entendu, je vais être en retard pour le 2ème livre.

Bon, je ne vais pas être très originale, mais je rejoins la plupart des avis postés.

Je n'avais pas voté pour le livre, je me suis contentée de suivre les livres choisis.

Je n'ai pas détesté ce livre, ni adoré. En fait, il m'est en quelque sorte "indifférent". Je suis contente de l'avoir lu, mais je ne pense pas que je le relirai un jour.

Ce que j'ai le mieux aimé : c'est qu'il soit lu dans le cadre d'une lecture de groupe. Toute seule, je n'aurais pas eu la motivation de le finir... ou alors, en lecture diagonale.

Il est est que cela ne me donne pas spécialement envie de découvrir d'autres titres de Catherine Cusset.

La 4ème de couverture m'avait bien plue, mais au final, c'est un peu de la "publicité mensongère", je dirai.

J'ai l'impression que la fin a été un peu bâclée, et que l'auteure c'est dit "Oups, j'arrive au bout. Vite, je trouve un truc et je dévoile le nom de l'auteur du roman".

@Miss Acacia : Je te rassure, je n'ai pas trouvé non plus.

J'ai trouvé Jane assez égoïste par rapport à Lynn. Celle-ci l'aide, la réconforte, prend soin d'elle et Jane ne lui demande jamais si elle va bien.

Par contre, à un moment, j'ai trouvé un peu "malsaine" cette curiosité de Lynn, j'ai eu l'impression qu'elle cherchait un peu à "diriger" la vie de Jane.

@Natacha Rostov : ouh, c'est pas beau de nier ses responsabilités comme ça

Le 9 juin 2010, Natacha Rostov a écrit:

J'ai voté et plussoie les propositions de Saga de Tonino Benaquista, Eureka Street de Mc Liam Wilson et L'arbre aux haricots de Barbara Kingsolver 3 livres que j'ai lus (et beaucoup beaucoup aimé) il y a longtemps et relirai donc avec grand plaisir!

Et pour vous faire découvrir deux auteurs, voici mes propositions :

Le problème avec Jane, de Catherine Cusset

Citation :

Le Problème avec Jane est construit autour d'une intrigue savamment ficelée qui ne manque ni de rebondissements en tout genre, ni de suspense. Son héroïne, jeune professeur de lettres aux États-Unis, reçoit un jour un manuscrit qui reprend point par point l'existence qu'elle a menée depuis dix ans. Le texte n'est pas signé. Qui l'a écrit ? Ce sera le fil rouge du roman.

(...)

Alors certes, pas cette année, mais il y a 2 ans, c'est bien toi qui l'avait proposé

qui c'est qui est grillée!!

Je suis eue, mais mon déni était de bonne foi. Je ne me rappelais absolument pas avoir proposé ce livre en 2010 Bref...

Honte à moi, je n'avais toujours pas posté mon avis sur cette fin de roman Remédions tout de suite à cela:

Eh bien, mon avis ne sera pas très positif, je n'ai vraiment pas apprécié ce livre. J'ai poursuivi ma lecture dans le but de connaître enfin l'expéditeur du roman et voir si mes nombreuses hypothèses pourraient se révéler juste et au final j'ai été déçue. Déçue d'une part parce que vu le peu de pages et d'évènements consacré à ce personnage, on ne risquait pas de découvrir qu'il était l'auteur. D'autre part, parce qu'au final je trouve que tout cela n'apporte rien. Tout le mystère qui aurait pu se dégager de cette partie de l'histoire retombe comme un soufflé. C'est décevant.

Sinon, cette 3e partie ne m'a pas réconciliée avec le personnage de Jane, je la trouve toujours aussi passive et égoïste. Certains passages comme celui de la Coupe du Monde m'ont carrément horripilée, je me suis dis "mais qu'est-ce que c'est lourd! Ca ne sert à rien". Pour moi, c'était du remplissage de papier.

Les yeux noirs a écrit:

Contrairement à toi, les différents "malheurs" de Jane dans cette ultime partie, m'ont plus lassée que vraiment réconciliée avec le roman... La maladie, le divorce, l'agression , les lettres anonymes..et puis quoi encore?
Peut-on faire plus invraisemblable? (je veux dire une telle avalanche en si peu de temps, of course, car pour le reste, ça peut nous arriver à tous malheureusement)

Entièrement d'accord avec toi! Cela m'a donné l'impression que l'auteur se rendait compte soudain à quel point son personnage était antipathique et essayait de nous faire éprouver de l'empathie pour elle en lui faisant enchaîner les problèmes. Après j’exagère peut-être mais c'est comme cela que je l'ai ressenti.

Et puis cette fin avec le retour d'Eric Là encore, je me suis dis "tout ça pour ça!" Cela prouve, je trouve, qu'elle n'évolue pas. En tout cas pas sentimentalement.

Voilà en définitive, un livre que je n'ai pas apprécié et que j'aurais certainement interrompu si je ne l'avais pas lu dans le cadre de la lecture de groupe. Par contre, j'ai pris beaucoup de plaisirs à lire vos différents avis et opinions. C'est ce qui compte le plus.