Quand j'étais Jane Eyre (Becoming Jane Eyre)

C'est un peu cela Satine, mi-biographie, mi-fiction ! en fait l'auteur se met dans la peau de Charlotte Bronte, elle imagine qu'elle est Charlotte au chevet de son père Patrick, tout juste opéré des yeux, et en se mettant dans la peau de Charlotte, elle nous fait imaginer comment Jane Eyre a ou a pu voir le jour, comment Charlotte, avec tout son passé familial, sentimental, d'écrivaine aussi, comment Charlotte aurait pu en arriver à imaginer l'histoire de Jane Eyre... ce n'est pas facile à expliquer tu as raison... moi je le prends plus comme une fiction, je préfère... mais certains événements et éléments de la vie de Charlotte et de son père sont bien réels... donc en définitif je crois que c'est quand on a lu le livre qu'on peut se faire sa propre impression.

Je ne te suis sans doute pas d'un grand secours là

Si si Mannick, tu m'as beaucoup éclairé et je suis maintenant encore plus enthousiaste et motivée pour le lire
Merci pour ta réponse =)

J'étais un peu sceptique, mais finalement Mannick, tu m'as donné envie de lire ce livre également

C'est un des livres de ma PAL Marquise. Et étant une très grande fan de Jane Eyre j'ai hâte de le lire et j'espère vraiment de pas être déçu comme toi

"Quand j'étais Jane Eyre" est un livre tout à fait intéressant mais cependant beaucoup trop court à mon gout. L'écriture est agréable et il se lit très facilement. L'approche de l'auteur n'est pas dépourvue d'attrait et c'est avec plaisir qu'on immisce dans la vie de Charlotte. Comme pour toutes les œuvres de ce genre (mêlant fiction et biographie), il faut savoir garder un légers recul, néanmoins je le recommande pour tout ceux qui aiment les sœurs Bronte.

Je suis d'accord avec toi MJ pour tout.

Le roman est très court, je l'ai fini en 2 jours.
La dernière partie, est très intéressante et assez rassurante.
On apprend qu'elle se plaisait à Londres et y a découvert que la vie peut être agréable.

Je n'apporterai sans doute pas grand chose à ce qui a été dit.

Le roman se lit rapidement et agréablement. Il n'y a pas du tout de longueurs, ce qui est peut-être aussi un point négatif.  En effet, l'auteur cite des évènements sans plus les développer, on reste sur sa faim. C'est un peu dommage mais on peut le comprendre par le fait que ce livre est un roman et non une biographie.

Mes connaissances de la vie des Brontë se résume à ce que j'ai pu lire ici et là sur le forum, je ne connais pas la véracité des évènements, ni même des caractères des trois sœurs: j'ai cependant trouvé que c'est une "bonne initiation aux Brontë". Je vais maintenant faire quelque recherches pour approfondir les sujets abordés par le livre.

En bref, cette lecture a été agréable et m'a plongée dans la vie de trois sœurs profondément liées, j'ai trouvé d'ailleurs certains passages à la fin émouvants.

Merci pour ton avis Maureen !!  Encore un livre qui m'intéresse  

Je l'ai vu à la Fnac tout à l'heure et je n'ai pas osé le prendre !

De rien Juliette!
C'est dommage Lily! Il faut dire que la couverture ne reflète pas vraiment le contenu. C'est ma sœur qui me l'a offert, je ne pense pas non plus que la couverture m'aurait inspiré confiance.  Elle est cependant jolie cette couverture.

Quand j'étais Jane Eyre (Becoming Jane Eyre) est un roman de Sheila Kohler traduit en français en 2011, deux ans après sa parution originale en anglais.

En fait, au lieu de roman, il conviendrait mieux de parler de « biofiction », et en l'occurrence de biofiction d'autofiction puisque Quand j'étais Jane Eyre s'offre comme le récit romancé de la genèse du célèbre roman de Charlotte Brontë. Si ce dernier dénonce la servitude féminine, Sheila Kohler a désiré montrer, en se plaçant en quelque sorte dans sa peau, comment Charlotte Brontë l'endura elle-même.

La démarche de Sheila Kohler paraîtra peut-être insolite à beaucoup en France, mais elle n'est pas nouvelle dans la littérature anglo-saxonne marquée de façon générale par l’entremêlement du réel et de la fantaisie, du vécu et de l'imaginaire, de l'intériorité et de l'extériorité, etc.

Toutefois, Sheila Kohler s'est plu à raconter comment, lorsqu'elle s'est ouverte de son projet à son illustre confrère et compatriote sud-africain, J.M. Coetzee, ce dernier a réagi d'abord de la façon la plus spontanée et brutale.

Peut-être a-t-il surgi subitement dans l'esprit du lauréat du prix Nobel en 2003 l'image de toutes les malheureuses créatures que de telles expériences littéraires avaient déjà généré, toutes ces sœurs Brontë et ces Jane Austen de papier malformées et finissant rapidement leur existence lamentable dans les bacs à livres soldés.

Ayant dit cela, il serait faux de croire que je rejette par principe  ces formes d'investigations psychologiques même s'il faut reconnaître leur caractère particulièrement hasardeux.

Dans le genre, j'ai ainsi beaucoup aimé Le Monde infernal de Branwell Brontë de Daphné du Maurier, autrement dit j'ai trouvé convaincant le portrait hypothétique  offert par cet ouvrage.

Pour le critique, il n'est certes pas facile d'évaluer la qualité d'une production ne relevant ni du domaine de la licence ni du vérifiable. Il faut tenir compte de la documentation et de la connaissance du cœur humain que  l'auteur a témoigné sans qu'il soit possible, même dans le meilleur des cas, de le louer pour avoir été juste, mais seulement (même si c'est déjà beaucoup) pour avoir été judicieux, pertinent, sensible, etc.

Daphné du Maurier l'a été indubitablement avec Le Monde infernal de Branwell Brontë, certes pas Sheila Kohler avec Quand j'étais Jane Eyre qui manque terriblement d'authenticité à tous les niveaux : historique, biographique et psychologique.

Mais il serait fastidieux de le mettre en évidence alors que je désirais seulement plaisanter des passages cocasses offerts par cette œuvre  un peu à la façon des films de série B. Peut-être faut-il en rendre en partie responsable la traduction, mais il n'en reste pas moins que Quand j'étais Jane Eyre est des plus dispensables pour qui s'intéresse à la personne et à la vie des sœurs Brontë :

1) Sur quand Charlotte Brontë était gouvernante :
« Les deux petits, très mal élevés, ne savaient rien de l’obéissance. N’ayant pas recours à la punition, elle n’avait pour arme que la persévérance et la fermeté. Elle en était réduite à plaquer le petit garçon jusqu’à ce que sa fureur se calme, pour éviter les coups de main et de pied. » (Page 106)
Certains auront l’impression d’avoir déjà lu cela presque mot à mot dans Agnès Grey (d'Anne).

2) Sur Emily Brontë allant chercher son frère alcoolique Branwell au pub du village :
« Emily enfile ses gants, ouvre son parapluie et s’aventure dans les rues mouillées avec son chien. » (Page 145)
Entre le presbytère où vivait la famille Brontë et le pub en question, le célèbre Black Bull, il y avait seulement à descendre une ruelle de deux cent mètres de long selon le site viamichelin.

3) Sur La Locataire de Wildfell Hall d’Anne Brontë présentée comme :
« L’histoire d’une femme qui finit par quitter son mari vieillissant pour aller vivre avec son enfant dans la propriété d’un homme mystérieux, au passé obscur comme le Mr. Rochester de Charlotte. » (Page 195)
Heureusement par la suite on apprend que La Locataire de Wildfell Hall est bien « l’histoire [d’un] mari alcoolique et de sa malheureuse épouse ». (Page 199)

4) Sur ces rustres natives du Yorkshire :
« Je suis tellement heureuse que tu m’aies accompagnée », déclare Charlotte à Anne, qui essuie sa bouche graisseuse avec sa serviette et lance : « Pauvre chère Emily. Je regrette qu’elle ne soit pas là. » Charlotte saisit la main de sa benjamine. Elle se souvient de l’infirmière, pieds nus, dévorant son gros os d’agneau et elle sourit : Humber. » (Page 221)

5) Sur la mort d’Emily Brontë :
« Elle revoit aussi sa chère Emily, chancelant dans l'escalier, une ombre pitoyable vers la fin, tenant à accomplir sa part des tâches domestiques et à nourrir Keeper, qui suivit son cercueil, s'assit sur le banc avec le reste de la famille lors de ses funérailles et qui, depuis, se couche devant sa porte, attend et gémit chaque nuit. » (Pages 244-245)
Si vous n’avez pas tiqué à votre première lecture, relisez en vous figurant que Keeper était de surcroît un très gros chien…

Mon blog sur les sœurs Brontë : https://thewandererofthemoors.blogspot.com/

Merci pour ton avis Leibgeber !  

Oui, merci pour ton avis Leibgeber J'ai failli me laisser tenter et finalement, je ne regrette pas de l'avoir laissé sur le présentoir  Si tu as une bio à conseiller ?

Merci Leibgeder ! A l'instar de cassandre, tu as une bio à conseiller ?

Je ne puis citer malheureusement d'ouvrages récents. Peut-être faudrait-il remonter jusqu'en 1979 pour mettre la main sur quelque chose de sérieux et la biographie de Margot Peters chez Stock. Celle-ci est peut-être un peu trop sous l'influence du féminisme, mais elle est solide. Sinon la biographie d'Elizabeth Gaskell dans sa dernière édition en 2004 aux éditions du Rocher parce qu'il y a des notes qui en rectifient les erreurs et les biais selon The Brontë Myth de Lucasta Miller  - étude remarquable au sujet de l'image fausse que l'on a  eu et que l'on a toujours des sœurs Brontë.

Mon blog sur les sœurs Brontë : https://thewandererofthemoors.blogspot.com/

Je vais suivre ton conseil Leibgeber et me mettre en quête de la bio par Elizabeth Gaskell. Merci pour ces conseils. Je ne manquerai pas d'alimenter le topic dès que je l'aurai lu. En revanche, ce ne sera pas avant l'année prochaine.

Ysa vois s'il est disponible à ta bibliothèque  Je l'ai trouvé à la mienne et il est dispo fin octobre  

Ce petit livre vient de me procurer un très bon moment de lecture , ( et pourtant je rame un peu en ce moment à ce niveau là  ). 

Il faut dire que je ne connaissais quasiment rien aux sœurs Bronté, voire rien du tout, mis à part la lecture de Jane Eyre et des Hauts de hurelvent. 
Et ce roman est idéal comme roman d'initiation, car il est bref et dense. Romancé mais basé sur les  faits et personnages réels : j'ai vérifié en tapant aussitôt sur Wiki   
Les puristes y trouveront certainement à redire, mais comme je ne le suis pas du tout, j'ai tout appris. 

Vraiment un chouette livre, qui permet de bien situer dans quelles conditions et par qui ont été écrit ces chefs d'oeuvres.

Contente que le roman t'ait plu zoju!
Je te conseille dans le même genre "La vie passionnée des Brontë" (soeurs et frère) de Jeanne Bluteau, à trouver d'occasion malheureusement. Une belle biographie romancée mais qui offre un bel éclairage, beaucoup plus large que "Quand j'étais Jane Eyre".

Cela fait un moment que je voulais lire le roman parce que je trouvais que c'était une bonne idée que le point de départ du livre soit le début de l'écriture deJane Eyre. Je viens de le lire, c'était une lecture agréable mais très oubliable J'ai trouvé que l'ensemble était un peu lisse et je n'ai pas vraiment accroché à l'écriture de Sheila Kohler. Il y a des moments où tout est décrit précisément, sans que ce soit particulièrement intéressant (je pense à la première partie) et d'autres qui aurait eu besoin d'être plus approfondis et sur lesquels on passe très vite. Et finalement le livre est moins centrée sur le personnage de Charlotte que sur l'ensemble de la fratrie et la figure du père.
Je ne regrette quand même pas ma lecture, mais je n'ai pas été vraiment conquise

Merci pour ton avis

Je suis curieuse de ce roman dont j'avais entendu parler à sa sortie en français ou peu après, mais jamais eu l'occasion de le lire.

Merci pour ton retour, Elianor !

Dulcie, je te le conseille car personnellement, j'en garde un bon souvenir